Conseil sur la Nutrition et l’Alimentation: SECTION XXV « L’enseignement des principes de santé »

L’enseignement des principes de santé

Par Ellen G. White.

I.   UN ENSEIGNEMENT A DONNER SUR DES SUJETS DE SANTE

Nécessité d’une éducation sanitaire

(1905) R.S., 275, 276

  1. La connaissance des principes de la santé n’a jamais été plus nécessaire qu’aujourd’hui. Malgré le confort croissant et les commodités dont on entoure la vie moderne, malgré les progrès remarquables de l’hygiène et de la thérapeutique, le déclin de la vigueur physique et de la force d’endurance est alarmant. Ce fait est digne de fixer l’attention de tous ceux qui ont à cœur le bien-être de leurs semblables.

Notre civilisation artificielle encourage des habitudes pernicieuses. La manière de vivre qu’elle impose et les excès qu’elle excuse diminuent peu à peu nos forces physiques et mentales. D’où la maladie, la souffrance, l’intempérance et le crime.

Il est vrai que beaucoup de gens transgressent par ignorance les lois de la santé. Ils ont besoin d’être instruits. Mais le plus grand nombre pèche à bon escient, et devrait comprendre combien il est important de les observer.

(1905) The Ministry of Healing, 146 760. Un enseignement relatif à la réforme alimentaire s’impose avec une impérieuse nécessité. Les erreurs dans la diététique et l’emploi d’aliments nocifs sont en grande partie la cause des misères et des crimes qui affligent le monde.

[Medical Missionary, novembre-décembre 1892]

Counsels on Health, 505

  1. En n’importe quel pays où nous serions appelés à travailler, si nous voulions nous efforcer d’élever le niveau moral, nous devrions commencer par y réformer les habitudes physiques. La valeur du caractère dépend du fonctionnement normal des facultés mentales et physiques.

Plusieurs seront éclairés

(1900) Testimonies for the Church 6 :378, 379

  1. Le Seigneur m’a montré que beaucoup de gens sortiraient de leur état de dégénérescence physique, mentale et morale s’ils pratiquaient la réforme sanitaire. Il faudrait donner des causeries et répandre à profusion des publications sur ce Les principes de la réforme sanitaire seront accueillis favorablement, et beaucoup de gens seront éclairés. Les influences qui accompagnent la réforme sanitaire la recommanderont à l’attention de tous ceux qui cherchent la lumière, et qui progresseront pas à pas dans la connaissance des vérités particulières destinées à notre époque. Ainsi, la vérité et la justice seront associées. …

L’évangélisation et l’œuvre médicale missionnaire doivent avancer ensemble. L’Evangile est associé aux principes de la vraie réforme sanitaire. Le christianisme doit se traduire dans la vie. Il faut accomplir une œuvre de réforme profonde, sincère et complète. La véritable religion de la Bible est une manifestation de l’amour     de Dieu en faveur de l’homme perdu. Le peuple de Dieu doit avancer en rangs serrés à la conquête des cœurs de ceux qui cherchent la vérité et qui aspirent à tenir correctement leur rôle en cette époque solennelle. Nous devons présenter au monde les principes de la réforme sanitaire, faisant tout notre possible pour aider des hommes et des femmes à sentir la nécessité de ces principes et de leur application.

Les efforts des pionniers dans l’enseignement des principes de la réforme sanitaire

MS, 27, 1906

  1. A l’occasion de l’Exposition d’Etat qui se tint à Battle Creek [1864], nos membres installèrent trois ou quatre cuisinières, et apportèrent la démonstration des repas succulents qu’il était possible de préparer sans recourir à la On déclara que notre table était la meilleure de toute l’exposition. Partout où de grandes foules peuvent être réunies, vous avez le privilège de pouvoir dresser des plans en vue de fournir à ces nombreux visiteurs une nourriture saine, et d’orienter vos efforts dans le sens d’une éducation sanitaire.

Le Seigneur nous a permis de nous adresser à beaucoup de gens, et nous avons eu de multiples occasions de démontrer ce qui pouvait être réalisé, grâce aux principes de la réforme sanitaire, pour rendre la santé à ceux dont le cas était considéré comme désespéré. …

DANS LES CAMPS-MEETINGS ET DE MAISON EN MAISON

Nous devrions montrer plus de zèle dans nos efforts pour enseigner aux gens les vérités de la réforme sanitaire. A chaque camp-meeting, il faudrait faire des démonstrations pour indiquer comment on peut obtenir une nourriture saine et appétissante avec des céréales, des fruits, des oléagineux et des légumes. Partout où de nouvelles communautés sont formées, il faudrait donner un enseignement sur l’art de préparer une alimentation saine. Il faudrait désigner des personnes chargées d’aller de maison en maison pour y faire de l’éducation sanitaire.

Une tente médicale dans l’enceinte du camp-meeting

(1900) Testimonies for the Church 6 :112, 113

  1. A mesure que nous approchons de la fin des temps, nous devons accorder de plus en plus d’importance au problème de la réforme sanitaire et de la tempérance chrétienne, et le présenter avec plus de force. Continuellement, nous devons faire tous nos efforts pour instruire le monde non seulement par nos paroles, mais aussi par la Lorsque la pratique est unie au précepte, l’influence est immense.

Au camp-meeting, on devrait présenter à l’auditoire des sujets de santé. Dans nos réunions en Australie, des causeries furent faites chaque jour sur le thème de la santé ; elles suscitèrent un grand intérêt. Dans l’enceinte du camp on dressa une tente où des médecins et des infirmières donnaient des conseils à un public nombreux. Des milliers de personnes assistèrent aux conférences, et, après le camp-meeting, s’engagèrent à ne pas négliger les instructions reçues. Dans les diverses villes où eurent lieu des camps-meetings, des hommes influents réclamèrent l’établissement d’institutions médicales, en promettant leur aide.

Par le précepte et par l’exemple

(1900) Testimonies for the Church 6 :112

  1. Les grandes assemblées offrent une excellente occasion d’appliquer les principes de la réforme Il y a quelques années, dans ces réunions, on parla beaucoup de la réforme sanitaire et des bienfaits du régime végétarien ; mais en même temps, sur les tables de la tente qui servait de restaurant, figurait la viande, et au stand des produits alimentaires on vendit des produits malsains. La foi sans les œuvres est morte ; et l’enseignement sur la réforme sanitaire, contredit par la pratique, ne produisit pas l’impression souhaitée. Aux dernières réunions de ce genre, les organisateurs s’empressèrent de joindre l’exemple au précepte. On ne trouva pas de viande dans la tente restaurant, mais en revanche y figurèrent en abondance des fruits, des céréales et des légumes. Aux visiteurs posant des questions au sujet de l’absence de viande, on peut expliquer que la viande, précisément, est loin de constituer le plus sain des aliments.

[Vente de bonbons, de glaces et d’autres friandises au camp-meeting—529, 530]

Dans nos institutions médicales

Lettre 79, 1905

  1. Il m’a été  montré  qu’une  institution  médicale  devrait  être  établie  où, ignorant la thérapeutique par les drogues, on utiliserait des méthodes de traitement simples et rationnelles pour guérir la maladie. Dans cette institution,   les patients devraient être instruits dans l’art de se vêtir, de respirer, de manger rationnellement—en un mot, de prévenir la maladie par un mode de vie approprié.

[Voir aussi 458]

Lettre 233, 1905

  1. Nos institutions médicales doivent être des instruments pour éclairer ceux qui y viennent pour se faire Il faut montrer aux patients comment ils peuvent s’alimenter avec des céréales, des fruits, des oléagineux et d’autres produits du sol. Il m’a été révélé que dans nos institutions médicales on devrait donner régulièrement des conseils sur des thèmes de santé. Les patients doivent être encouragés à écarter les aliments qui affaiblissent la santé et diminuent les énergies d’êtres en faveur desquels le Christ a donné sa vie. Il faut attirer leur attention sur les effets nocifs du thé et du café. Ils doivent être informés sur la façon d’éliminer les éléments de leur régime qui s’attaquent aux organes digestifs.    Il faut leur montrer la nécessité d’appliquer les principes de la réforme sanitaire s’ils veulent recouvrer la santé. Que l’on indique aux malades comment guérir en devenant modérés dans le manger et en faisant régulièrement de la culture physique en plein air      Grâce à l’action de nos institutions médicales, la souffrance doit être soulagée et la santé restaurée. Les patients doivent apprendre à garder la santé en faisant attention à ce qu’ils mangent et boivent.     Les abstinents se trouveront bien d’éliminer également les aliments carnés. Le problème de la diététique est d’un intérêt vital. … Nos institutions médicales ont été établies dans un but bien précis, à savoir rappeler aux patients qu’il ne faut pas vivre pour manger, mais manger pour vivre.

Il faut enseigner aux patients l’art de se soigner chez eux

Lettre 204, 1906

  1. Encouragez les patients à sortir le plus possible, et faites-leur des causeries agréables, accompagnées de lectures et de leçons tirées de la Bible, faciles à comprendre et qui édifieront leur âme. Parlez de réforme sanitaire, mon frère, et ne vous encombrez pas de soucis en beaucoup de domaines, car ils vous enlèveraient la possibilité d’enseigner les simples leçons de la réforme sanitaire. Ceux qui quittent l’institution médicale devraient être si bien informés qu’ils seraient capables d’enseigner à d’autres les méthodes pour soigner leurs familles.

Il y a un danger à mettre trop d’argent dans l’acquisition d’instruments et d’équipement dont les patients ne se serviront jamais chez eux. Ils devraient surtout être instruits sur la manière d’orienter leur alimentation, pour que tous les systèmes de leur organisme fonctionnent harmonieusement.

Il faut enseigner la tempérance

Lettre 145, 1904

  1. Dans nos institutions médicales un enseignement clair doit être donné sur le thème de la tempérance. Il faut montrer aux patients la nocivité des liqueurs toxiques et les bienfaits d’une abstinence totale. Il faut leur demander d’écarter les choses qui ont ruiné leur santé et de les remplacer par des fruits en abondance. On peut se procurer des oranges, des citrons, des prunes, des pêches et toutes sortes d’autres fruits ; car la terre du Seigneur est productive si l’on se donne la peine d’en prendre soin.

(1905) R.S., 206

  1. Ceux qui luttent contre les tendances tyranniques de la chair doivent comprendre les principes de la vie saine. Il faut leur montrer qu’en violant les lois de la santé, on crée un terrain propice à la maladie et aux désirs malsains, et on jette ainsi les bases de l’alcoolisme. Ce n’est qu’en obéissant à ces lois que l’on peut résister victorieusement à la soif de stimulants artificiels. S’il faut compter sur Dieu pour briser les liens de l’esclavage, il est nécessaire de collaborer avec lui en obéissant à ses lois morales et physiques.

Nécessité d’une réforme raisonnable

MS, 1, 1888

  1. Quelle est l’œuvre particulière que nous devons accomplir dans nos institutions médicales ? Au lieu d’y  apporter,  par  la  parole  et  par  l’exemple, un encouragement à tolérer un appétit perverti, il faut s’efforcer, au contraire, d’éduquer les gens à s’en détourner. Dans tous les domaines, le niveau de la réforme doit être relevé. L’apôtre Paul déclare : “Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.” Romains 12 :1, 2.

Nos institutions médicales sont établies pour présenter les principes d’une alimentation saine, pure, naturelle. Cette connaissance doit être répandue dans     le cadre de l’abnégation  et  de  la  maîtrise  de  soi.  Jésus,  qui  a  créé  l’homme et l’a racheté, doit être exalté devant tous ceux qui fréquentent nos institutions. L’enseignement de la voie de la vie, de la paix et de la santé doit être apporté  ligne après ligne, précepte après précepte, pour que tous, hommes et femmes, se rendent compte de la nécessité d’une réforme. Ils doivent être amenés à renoncer aux habitudes et aux pratiques nocives qui caractérisaient le monde des antédiluviens et la population de Sodome, que Dieu détruisit à cause de leur iniquité. Matthieu 24 :37-39. …

Tous ceux qui viennent à nos institutions médicales doivent être enseignés. Le plan de la rédemption doit être présenté à tous, quelle que soit leur condition sociale ou intellectuelle. Une information soigneusement préparée doit être apportée pour que l’on sache que la pratique de l’intempérance à la mode dans le manger et le boire entraîne la maladie, la souffrance et toutes sortes d’habitudes néfastes.

[Comment introduire des réformes dans l’alimentation—426]

Les feuilles de l’arbre de vie

(1909) Témoignages pour l’Église 3 :436, 437

  1. Il m’a été montré que l’œuvre se rapportant à la réforme sanitaire doit être entreprise immédiatement. C’est par elle que nous atteindrons des âmes sur les grandes routes et sur les sentiers. Il m’a été dit tout spécialement que beaucoup de gens accepteraient la vérité dans nos sanatariums.

Là, hommes et femmes apprendront à soigner leur corps, et en même temps ils affermiront leur foi. Ils sauront ce que signifie manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu. Le Christ a dit : “Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.” Jean 6 :63.

Il faut que nos institutions médicales soient des écoles où l’on donnera des instructions sur l’œuvre missionnaire médicale. Apportons aux âmes pécheresses les feuilles de l’arbre de vie qui leur procureront la paix, l’espérance et la foi en Jésus-Christ.

Préparation pour la prière en faveur de la guérison

(1905) R.S., 307, 308

  1. Il serait vain de faire connaître Dieu comme médecin suprême, si l’on n’enseignait en même temps à se débarrasser de toute mauvaise habitude. Avant qu’il intervienne en leur faveur, en réponse à leurs prières, le Seigneur veut que les malades cessent de mal faire, apprennent à agir conformément au bien, corrigent leurs erreurs et vivent en harmonie avec les lois naturelles et spirituelles.

Le médecin assume la responsabilité d’instruire ses patients

MS, 22, 1887

  1. Les institutions médicales sont les meilleurs endroits où l’on puisse instruire les malades à vivre en harmonie avec les lois de la nature, et à délaisser leurs habitudes en matière d’alimentation et de vêtement, qui sont nocives à la santé et qui s’inspirent des pratiques du monde, lesquelles s’opposent résolument aux principes divins. Ces institutions accomplissent une œuvre destinée à éclairer notre …

Actuellement, il est absolument nécessaire que les médecins et ceux qui sont associés à l’œuvre de la thérapeutique, tentent des efforts plus déterminés pour améliorer leur travail, à la fois pour eux-mêmes et pour ceux qu’ils doivent instruire et qui ont confiance en leur compétence en vue de découvrir la cause de leur maladie. Ils doivent accorder une attention toute spéciale aux lois que Dieu a établies et qui ne peuvent être transgressées impunément. Ils s’attachent surtout à observer l’action de la maladie, mais, d’une manière générale, ne s’intéressent pas suffisamment  aux lois qui doivent être mises en pratique avec sincérité et intelligence, dans le but de prévenir la maladie. Il peut arriver, en particulier, que le médecin n’ait    pas adopté de bonnes habitudes en matière de diététique, que ses appétits n’aient pas été orientés vers une alimentation simple et saine, presque totalement exempte d’aliments carnés,—il aime la viande—et qu’il ait développé et cultivé un goût pour une nourriture malsaine. Il entretient des idées étroites, et il s’efforcera de créer et de développer chez ses patients un goût et un appétit pour les choses qu’il aime, leur faisant croire qu’il leur apporte les vrais principes de la réforme sanitaire. Il prescrira des aliments carnés à ses malades, alors qu’ils constituent pour eux la diététique la plus fautive qui soit, car elle stimule sans donner de forces. De tels médecins ne cherchent pas à découvrir chez leurs patients leurs habitudes dans le manger et le boire, et à prendre note des erreurs qui, au long des années, ont fourni les bases au développement de la maladie.

Il faudrait former des médecins consciencieux pour qu’ils instruisent les ignorants et qu’ils fassent des ordonnances où ne figurent pas les éléments de la diététique dont ils connaissent la nocivité. Ils devraient clairement indiquer les choses qu’ils considèrent comme contraires aux lois de la santé, et aider les malades à pratiquer consciencieusement tout ce qui leur convient et à les maintenir en rapports harmonieux avec les lois de la vie et de la santé.

[Devoir des médecins et de leurs assistants d’éduquer leurs propres goûts—720] [La responsabilité du médecin d’apporter un enseignement, par la parole et par la plume, sur la cuisine saine—382]

[Les patients de “Retraite de santé” doivent être instruits sur les avantages à supprimer la viande—720]

Un devoir solennel

(1902) Testimonies for the Church 7 :74, 75

  1. Lorsqu’un médecin s’aperçoit qu’un patient souffre d’une affection causée par ses écarts dans le manger et le boire, et qu’il néglige de lui en parler pour lui montrer la nécessité de se réformer, il lui cause un sérieux préjudice. Les ivrognes, les névrosés et tous ceux qui s’adonnent à la licence constituent des exemples  qui prouvent clairement et distinctement au médecin que la souffrance est une conséquence du péché. Nous avons reçu de grandes lumières sur le thème de la réforme Pourquoi donc ne cherchons-nous pas à combattre d’une manière plus décidée et plus totale les causes de la maladie ? Comment nos médecins peuvent-ils se taire alors qu’ils se trouvent face à la souffrance, constamment appliqués à la soulager ? Peuvent-ils s’empêcher d’élever la voix pour donner    des avertissements ? Exercent-ils la bienveillance et la miséricorde en renonçant à enseigner une sévère tempérance comme remède à la maladie ?

Ceux qui préconisent la réforme alimentaire ont besoin de courage

[Christian Temperance and Bible Hygiene, 121] (1890) Counsels on Health, 451, 452

  1. Il est possible de faire beaucoup de bien en enseignant à toutes les personnes avec lesquelles on entre en contact les meilleurs moyens non seulement de traiter les malades, mais aussi de prévenir la souffrance et la maladie. Le médecin qui s’efforce d’éclairer ses patients sur la nature et les causes de leurs maladies et qui leur indique les voies par lesquelles ils arrivent à les éviter, peut trouver sa tâche ardue ; mais s’il est un réformateur consciencieux, il parlera clairement des conséquences ruineuses qui résultent de la satisfaction du goût ou de la mode dans le manger, le boire, le vêtement, aussi bien que du surmenage, qui ont amené les patients là où ils sont.   Il n’aggravera pas le mal en prescrivant des médicaments jusqu’à ce que la nature épuisée abandonne la partie, mais il apprendra aux patients à acquérir des habitudes correctes, et à collaborer avec la nature dans son œuvre de restauration, par l’usage judicieux de ses simples moyens curatifs.

Dans toutes nos institutions médicales, le programme d’activité devrait comprendre l’enseignement des lois de la santé. Les principes de la réforme sanitaire devraient être présentés clairement et complètement à tous, aux patients comme au personnel. Un tel travail requiert du courage, car si certains en profiteront, d’autres s’en trouveront scandalisés. Mais le véritable disciple du Christ, celui dont les sentiments sont divinement inspirés, cherchera toujours à étendre ses connaissances pour les répandre autour de lui, s’efforçant d’élever ses semblables et de les éloigner des erreurs qui ont cours dans le monde.

Collaboration entre institutions médicales et écoles

Lettre 82, 1908

  1. Il m’a été clairement montré que nos écoles doivent être en rapports étroits avec nos institutions médicales, partout où s’en offre la possibilité. Les programmes de ces deux sortes d’établissements doivent être liés. Je suis heureuse que nous ayons une école à Loma Linda. Les talents pédagogiques des médecins compétents sont indispensables aux écoles où l’on prépare des évangélistes destinés à accomplir une œuvre médicale missionnaire. Les étudiants doivent être instruits à devenir les adeptes d’une stricte réforme sanitaire. L’enseignement donné sur la maladie et ses causes et sur les moyens de la prévenir, de même que sur le traitement des malades, est d’une valeur inestimable, et il devrait être donné à tous les élèves de nos écoles.

Dans bien des domaines  apparaîtront  les  avantages  de  la  collaboration entre écoles et institutions médicales. Par exemple, l’enseignement transmis par l’institution apprendra aux étudiants à prévenir les habitudes d’intempérance et d’insouciance dans le manger.

Evangélisation et centres d’évangélisation

(1909) Testimonies for the Church 9 :112

  1. En tant que peuple, nous avons été chargés de faire connaître les principes de la réforme sanitaire. D’aucuns pensent que le problème de la nutrition n’est pas assez important pour être inclus dans leur programme d’évangélisation. Ils commettent une grave erreur. La Parole de Dieu déclare : “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.” 1 Corinthiens 10 :31. Le sujet de la tempérance, avec toutes ses applications, occupe une place importante dans l’œuvre du salut.

En rapport avec nos centres d’évangélisation dans les villes nous devrions disposer de salles convenables pour y réunir et instruire les personnes chez lesquelles un intérêt a été éveillé. Cette œuvre indispensable ne doit pas être réalisée d’une manière si mesquine qu’elle produise une impression défavorable dans l’esprit du public. Tout ce qui se fait doit rendre un témoignage favorable à l’Auteur de toute vérité, et représenter dignement le caractère sacré et l’importance des vérités contenues dans le message du troisième ange.

[Christian Temperance and Bible Hygiene, 117] (1890) Counsels on Health, 449, 450

  1. Dans toutes nos stations missionnaires, nous devrions disposer de femmes intelligentes pour présider aux tâches domestiques, et qui soient capables d’apprêter les aliments d’une manière saine et appétissante. La table devrait être abondamment pourvue des aliments les meilleurs. S’il se trouve des personnes au goût perverti qui croient avoir besoin de thé, de café, de condiments et de mets malsains, éclairez-les. Efforcez-vous d’éveiller leur conscience. Exposez-leur les principes de l’hygiène d’après la Bible.

Les prédicateurs doivent enseigner les principes de la réforme

[Christian Temperance and Bible Hygiene, 117] (1890) Counsels on Health, 449

  1. Nous ne devons pas seulement apprendre à vivre d’une manière conforme aux lois de la santé, mais aussi à enseigner à d’autres la bonne voie. Même parmi ceux qui professent croire aux vérités spéciales destinées à notre temps, il en est beaucoup qui sont dans une ignorance lamentable au sujet de la santé et de la tempérance. Ils ont besoin d’être instruits ligne par ligne, précepte par précepte. Les sujets doivent leur être clairement présentés. Ce problème ne doit pas être négligé comme s’il était d’une importance secondaire, car presque toutes les familles ont besoin de s’y intéresser. Il faut éveiller les consciences afin que soient appliqués les principes d’une véritable réforme. Dieu exige de son peuple qu’il soit tempérant en toutes choses. Celui qui ne pratique pas la vraie tempérance ne voudra, ni ne pourra se soumettre à l’influence sanctifiante de la vérité.

Nos pasteurs devraient s’initier à cette question. Ils ne devraient pas la passer sous silence, ni se laisser décourager par ceux qui les taxeront d’extrémistes. Qu’ils s’efforcent d’apprendre ce qui constitue la véritable réforme sanitaire, et qu’ils en proclament les principes par la parole et par une vie conséquente. Il faudrait profiter des grandes assemblées pour donner un enseignement sur la santé et la tempérance. Efforcez-vous de tenir en éveil à la fois l’intelligence et la conscience. Tâchez de mobiliser toutes les bonnes volontés disponibles pour vous seconder, puis continuez votre action à l’aide des publications. “Instruisez, instruisez, instruisez toujours”, tel est le message qui m’a été confié pour vous.

(1900) Témoignages pour l’Église 2 :466 781. A mesure que nous approchons de la fin des temps, nous devons accorder

de plus en plus d’importance au problème de la réforme sanitaire et de la tempérance

chrétienne, le présenter avec plus de force. Continuellement, nous devons faire tous nos efforts pour instruire le monde non seulement par nos paroles, mais aussi par la pratique. Lorsque la pratique est unie au précepte, l’influence est immense.

Appel aux pasteurs, présidents de fédérations et autres dirigeants

(1900) Testimonies for the Church 6 :376-378

  1. Nos pasteurs devraient acquérir de l’intelligence en ce qui concerne la réforme Ils ont besoin de se familiariser avec les notions de physiologie et d’hygiène ; ils devraient être à même de comprendre les lois qui gouvernent la vie physique, et leur influence sur la santé de l’esprit et de l’âme.

Des millions de personnes ne connaissent que bien peu de choses au sujet du corps merveilleux dont Dieu les a dotés et des soins qu’il doit recevoir ; et elles considèrent comme plus important d’étudier des sujets dont les conséquences sont bien moindres. Les pasteurs ont ici une tâche à accomplir. Lorsqu’ils prendront une position ferme sur ce sujet, beaucoup de gens seront gagnés à la vérité. Dans leur propre vie et dans leur foyer, ils devraient obéir aux lois de la vie, mettant en pratique les bons principes et vivant d’une façon saine. Alors ils seraient capables de parler correctement sur ce sujet, conduisant le peuple de plus en plus loin dans l’œuvre de la réforme. Vivant eux-mêmes dans la lumière, ils pourraient apporter un message de grande valeur à ceux qui ont justement besoin de recevoir un tel témoignage.

De précieuses bénédictions et une riche expérience pourraient être obtenues si les pasteurs ajoutaient à leurs multiples tâches dans les églises l’enseignement de la réforme sanitaire. Les membres doivent recevoir la lumière qui touche cette réforme. Cette œuvre a été négligée, et beaucoup de gens sont sur le point de mourir parce qu’ils ont besoin de la lumière qu’ils auraient dû et doivent recevoir avant qu’ils puissent abandonner leurs satisfactions égoïstes.

Les présidents de nos fédérations doivent être conscients de la nécessité où ils se trouvent de prendre position en faveur de cette question. Pasteurs et professeurs doivent transmettre aux autres la lumière qu’ils ont reçue. Leurs efforts sont attendus dans tous les domaines. Dieu les aidera ; il veut fortifier ses serviteurs qui sont fermes, et qui ne s’éloignent pas de la vérité pour satisfaire leur égoïsme.

L’œuvre d’éducation en matière de réforme sanitaire est un pas en avant très important dans la prise de conscience, par l’homme, de ses responsabilités morales. Si les pasteurs avaient pris soin de promouvoir cette œuvre dans ses différents départements, en accord avec la lumière donnée par Dieu à ce sujet, la réforme dans le manger, le boire et la façon de se vêtir en eût été plus décisive. Mais certains se sont directement opposés à la marche en avant de la réforme sanitaire. Ils ont fait reculer les membres à cause de leurs remarques indifférentes ou hostiles, ou de leurs plaisanteries et moqueries. Eux-mêmes, et un grand nombre d’autres personnes, ont mortellement souffert, mais aucun d’entre eux n’en est devenu plus sage.

Ce ne fut jamais que par des luttes terribles que tout progrès fut rendu possible. Les membres ont montré de la mauvaise volonté à  manifester quelque oubli de soi et à soumettre leur esprit et leur volonté à la volonté de Dieu ; et dans leurs propres souffrances et leur influence sur autrui, ils ont récolté les conséquences inévitables d’une telle façon d’agir.

L’Eglise  bâtit l’histoire. Chaque jour est un combat et une marche en avant.  De tous côtés, nous sommes environnés d’ennemis invisibles devant lesquels, ou bien nous remportons la victoire par la grâce que Dieu nous accorde, ou bien nous sommes vaincus. Je supplie tous ceux qui ont conservé la neutralité au sujet de la réforme sanitaire, de se convertir. Cette lumière est précieuse, et le Seigneur me donne le message d’exhorter tous ceux qui portent des responsabilités dans quelque département que ce soit de son œuvre, de s’efforcer de faire croître cette vérité dans les cœurs et dans les vies. Ce n’est que de cette façon que chacun pourra faire face aux tentations qu’il est sûr de rencontrer dans le monde.

UNE CARENCE DANS LA MISE EN PRATIQUE DE LA REFORME DISQUALIFIE POUR LE MINISTERE

Pourquoi tant de nos frères dans le ministère manifestent-ils si peu d’intérêt pour la réforme sanitaire ? C’est parce que l’apprentissage de la tempérance en toutes choses est en contradiction avec leurs habitudes égoïstes. A certains endroits, cet égoïsme a été le grand obstacle à l’avancement de nos membres dans la recherche, la mise en pratique et l’enseignement des principes de la réforme. Aucun homme ne devrait être choisi pour instruire des enfants de Dieu tant que son enseignement   et son exemple sont en contradiction avec le témoignage que Dieu a ordonné         à ses serviteurs de porter en ce qui concerne le régime, car cela entraînerait la confusion. Son indifférence à l’égard de la réforme sanitaire le rend inapte à devenir le messager du Seigneur.

La lumière que le Seigneur a donnée sur ce sujet dans son œuvre est explicite et les hommes seront mis à l’épreuve et sondés de toutes sortes de manières pour savoir s’ils sont disposés à la garder. Chaque église, chaque famille a besoin d’être instruite en ce qui concerne la tempérance chrétienne. Tous  devraient savoir comment manger et boire de façon  à préserver leur santé. Nous vivons les scènes finales de l’histoire de ce monde ; et l’harmonie devrait régner parmi ceux qui gardent le sabbat. Ceux qui se tiennent à l’écart de la grande œuvre d’éducation sur cette question ne suivent pas le chemin qu’a montré le grand Médecin. “Si quelqu’un veut venir après moi, a dit le Christ, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.” Matthieu 16 :24.

L’éducation sanitaire chez soi

(1905) R.S., 43, 44

  1. Parents, vivez davantage pour vos enfants et moins pour la société. Etudiez les sujets relatifs à la santé, et mettez vos connaissances en pratique. Apprenez à vos enfants à raisonner de cause à effet. Qu’ils sachent que la santé et le bonheur découlent de leur obéissance aux lois de la nature. Et si les progrès réalisés à cet égard sont moins rapides que vous ne l’espériez, ne vous découragez pas, continuez votre œuvre avec persévérance.

Dès le berceau enseignez à vos enfants à pratiquer  l’abnégation  et  la  maîtrise de soi. Apprenez-leur à jouir des beautés de la nature, et à développer systématiquement toutes leurs facultés physiques et mentales par des travaux utiles. Faites en sorte qu’ils aient une bonne constitution, des dispositions à la gaîté et un heureux caractère. Inculquez dans leur esprit encore malléable l’idée que Dieu ne veut pas que nous vivions uniquement pour les satisfactions de la vie présente, mais pour notre bien à venir. Dites-leur que c’est faire preuve de faiblesse et de lâcheté que de céder à la tentation ; et de noblesse et de virilité que d’y résister. Ces leçons seront comme une semence jetée dans une bonne terre, et elles porteront des fruits qui réjouiront vos cœurs.

L’œuvre de Dieu entravée par des appétits égoïstes

(1900) Testimonies for the Church 6 :370, 371

  1. Il est un message sur la réforme sanitaire qui doit être transmis à chaque église. Il y a une œuvre à accomplir dans chaque école. Le président de l’école et les professeurs, à moins d’être instruits en théorie comme en pratique sur ce sujet, ne devraient pas assumer la responsabilité d’instruire la jeunesse. Certains se sont permis d’émettre des critiques sur les principes de la réforme sanitaire, voire de les suspecter, alors qu’ils n’en ont qu’une connaissance expérimentale très limitée. Ils devraient se tenir coude à coude, la main dans la main, avec ceux qui travaillent dans la bonne direction.

Le sujet de la réforme sanitaire a été présenté dans les églises, mais cette lumière n’a pas été accueillie avec beaucoup de faveur. Les appétits égoïstes, qui sont nocifs à la santé, ont entravé l’influence du message qui doit préparer un peuple pour le grand jour de l’Eternel. Si les églises souhaitent recevoir la puissance, elles doivent vivre selon la vérité qui leur a été communiquée. Lorsque les membres de nos églises mésestiment la lumière sur ce sujet, ils en subissent les conséquences inévitables dans une dégénérescence à la fois spirituelle et physique. Et l’influence de ces membres d’église déjà anciens s’exerce sur les nouveaux convertis. Actuellement, le Seigneur n’agit pas pour gagner de nombreuses âmes à la vérité, à cause de       la présence dans l’église de tous les membres qui n’ont jamais été convertis, et    de ceux qui ont été jadis convertis mais qui ont glissé dans l’indifférence. Quelle influence tous ces membres non consacrés pourraient-ils exercer sur les nouveaux convertis ? Ne détruiraient-ils pas l’effet du message divin que son peuple est chargé de proclamer ?

Chaque membre doit proclamer la vérité

(1902) Témoignages pour l’Église 3 :116, 117

  1. Nous vivons à une époque où chaque adventiste devrait faire un travail missionnaire médical. Le monde est un vaste hôpital, rempli des victimes de maladies physiques et spirituelles. Partout des gens se meurent parce qu’ils ne connaissent pas les vérités qui nous ont été confiées. Aussi les membres de l’Eglise doivent-ils se réveiller et comprendre qu’ils ont la responsabilité de répandre ces vérités. Tous ceux qui ont été éclairés par celles-ci sont pour le monde des porte-lumière. Cacher aujourd’hui cette lumière serait une faute grave. Le message que le Seigneur adresse à son peuple est celui-ci : “Lève-toi, sois éclairé, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Eternel se lève sur ” Ésaïe 60 :1.

Partout l’on voit des gens, qui ont connu la vérité, choisir le mal plutôt que le bien. Ne cherchant pas à se réformer, ils deviennent plus mauvais chaque jour. Mais le peuple de Dieu ne doit pas vivre dans les ténèbres. En tant que réformateur, il faut qu’il marche dans la lumière.

Il faut établir de nouveaux centres

(1904) Testimonies for the Church 8 :148

  1. C’est un devoir positif pour le peuple de Dieu de se rendre dans les pays lointains. Consacrez vos forces au défrichage de nouveaux champs inexplorés et à l’établissement de nouvelles zones d’influence, là où il est possible de pénétrer. Rassemblez des ouvriers qui possèdent le véritable zèle missionnaire, et envoyez-les auprès et au loin répandre la lumière et la connaissance. Qu’ils apportent les principes vivants de la réforme sanitaire dans les communautés qui les ignorent presque complètement. Que des classes soient organisées où l’on donnera un enseignement sur le traitement de la maladie.

(1909) Témoignages pour l’Église 3 :361

  1. Il y a pour les femmes—aussi bien que pour les hommes—un vaste champ d’activité. On a besoin de bonnes cuisinières, de couturières, d’infirmières. Il faut apprendre aux indigents à faire la cuisine, à prendre soin de leurs habits, à bien tenir leurs maisons. Que l’on habitue aussi les enfants à rendre des services à ceux qui sont moins favorisés qu’eux.

Educateurs, allez de l’avant

(1909) Testimonies for the Church 9 :112, 113

  1. L’œuvre de la réforme sanitaire est le moyen dont Dieu se sert pour diminuer la souffrance dans le monde et pour purifier son Montrez à chacun qu’il peut devenir l’auxiliaire de Dieu en coopérant avec lui en vue de restaurer la santé physique et spirituelle. Cette œuvre porte l’empreinte du ciel ; elle ouvrira la voie à d’autres vérités précieuses. Quiconque veut travailler d’une manière intelligente peut y trouver sa place.

Maintenez en première ligne l’œuvre de la réforme sanitaire : tel est le message que je suis chargée d’annoncer. Montrez sa valeur avec tant de clarté qu’un besoin toujours plus grand s’en fera sentir. S’abstenir de tout aliment et de toute boisson nuisibles est une conséquence de la vraie religion. Une personne vraiment convertie renoncera à toute habitude et à tout appétit pernicieux. C’est par l’abstinence totale que l’on parvient à vaincre tout penchant néfaste à la santé.

Je suis chargée de dire à tous nos éducateurs qui s’occupent de la réforme sanitaire : Allez de l’avant ! Le monde a besoin de toute votre influence pour refouler la vague de l’immoralité. Que ceux qui enseignent le message du troisième ange soient fidèles au drapeau.

Source: Conseil sur la Nutrition et l’Alimentation d’Ellen G. White

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