Conseil sur la Nutrition et l’Alimentation: SECTION XIV « Cuisine saine »

Par Ellen G. White

Une cuisine mal faite constitue un péché

MS, 95, 1901

  1. C’est un péché que de mettre sur la table des aliments mal apprêtés, car l’alimentation est en relation directe avec la santé de l’organisme tout entier. Le Seigneur veut que son peuple soit conscient de la nécessité de disposer d’une nourriture préparée de manière à ne pas porter préjudice aux organes digestifs et, de ce fait, à ne pas influencer négativement les dispositions psychologiques. Souvenons-nous qu’il y a de la religion pratique dans une miche de bon pain.

LA CONNAISSANCE DE L’ART CULINAIRE EQUIVAUT A DIX TALENTS

L’obligation de faire la cuisine ne doit pas être considérée comme un esclavage. Qu’adviendrait-il de l’humanité si tous ceux qui s’occupent de cuisine abandonnaient leur travail sous le prétexte fallacieux qu’on ne lui porte pas la considération qu’il mérite ? L’art culinaire peut être tenu pour moins estimable  que beaucoup d’autres professions, mais en réalité c’est une discipline qui mérite d’être placée au-dessus de toutes les autres. C’est ainsi que Dieu regarde la préparation d’une nourriture saine. Il tient en particulière estime ceux qui se vouent consciencieusement à l’art d’apprêter une nourriture saine et savoureuse. Celui qui possède à fond l’art culinaire et qui l’applique comme il doit le faire, est digne d’une considération plus élevée que ceux qui s’adonnent à n’importe quel autre  travail. Cette capacité doit être tenue pour l’équivalente de dix talents ; car son usage rationnel contribue grandement à maintenir l’organisme humain en santé. Elle mérite d’être mise au rang des dons les plus valables du fait de sa relation étroite avec la vie et la santé.

Ayons du respect pour ceux qui font la cuisine

(1870) Témoignages pour l’Église 1 :215

  1. J’apprécie ma couturière, je sais la valeur de ma secrétaire, mais celle qui occupe la place la plus importante à mon foyer, c’est ma cuisinière, qui connaît parfaitement comment préparer la nourriture qui entretient la vie et fortifie le cerveau, les os et les muscles.

(1890) Christian Temperance and Bible Hygiene, 74

  1. Des couturières, des typographes, des lectrices d’épreuves, des comptables ou des institutrices se considèrent comme appartenant à un rang trop élevé pour frayer avec la cuisinière. De telles idées se sont répandues dans presque toutes les classes de la société. On fait sentir à la cuisinière que ses occupations la placent très bas dans l’échelle sociale, et qu’elle ne peut s’attendre à être considérée comme un membre de        la famille. Y a-t-il donc lieu de s’étonner que des jeunes filles intelligentes s’intéressent de préférence à d’autres vocations ? Peut-on être surpris qu’il y ait    si peu de cuisinières bien préparées ? Tout ce dont on peut s’étonner, c’est qu’il y en ait encore autant qui consentent à se soumettre à une telle condition.

La cuisinière tient une place importante dans la maison. Elle apprête les aliments que l’estomac recevra pour qu’ils contribuent à former le cerveau, les os et les muscles. La santé de tous les membres de la famille dépend dans une grande mesure de son habileté et de son intelligence. Jamais les travaux domestiques ne recevront l’attention qu’ils méritent aussi longtemps que celles qui s’en occupent fidèlement ne recevront pas le respect qui leur est dû.

(1873) Testimonies for the Church 3 :156-158

  1. Il y a un très grand nombre de jeunes filles qui se sont mariées et qui ont eu des enfants, tout en ne possédant qu’une connaissance pratique rudimentaire des devoirs qui incombent à une femme et à une mère. Elles savent lire et elles jouent d’un instrument de musique, mais elles ne savent pas faire la cuisine. Elles ne savent pas non plus faire un bon pain, ce qui est essentiel à la santé de la Savoir bien cuisiner, présenter sur la table une nourriture appétissante, requiert de l’intelligence et de l’expérience.  La personne qui apprête les aliments qui, après leur passage dans le tube digestif, sont absorbés par le sang en vue d’entretenir l’organisme, occupe une position très importante et honorable. La situation d’une secrétaire, d’une couturière ou d’un professeur de musique ne saurait être comparée à celle d’une cuisinière.

Le devoir de toute femme est de devenir une cuisinière compétente

(1870) Témoignages pour l’Église 1 :214, 215

  1. Beaucoup de nos sœurs ne savent pas faire la Je voudrais leur dire : Même si j’avais quarante ans, j’irais auprès de la meilleure cuisinière qui se puisse trouver dans le pays et j’y resterais aussi longtemps qu’il serait nécessaire pour obtenir la maîtrise dans cet art. C’est votre devoir de savoir cuisiner. Il vous faut ensuite apprendre l’art culinaire à vos filles, car en le faisant vous élèverez autour d’elles une barrière qui les préservera des folies et des vices dans lesquels elles pourraient être tentées de se laisser entraîner.

Christian Temperance and Bible Hygiene, 49 (1890) Counsels on Health, 117

  1. Les ménagères devraient apprendre à faire la cuisine, en s’efforçant d’étudier la théorie de manière à pouvoir l’appliquer. La négligence dans l’accomplissement de ce devoir peut être la cause de réelles souffrances chez certaines personnes. Je dis à ces ménagères : Il est temps de réveiller vos énergies endormies et de vous instruire. Les heures passées à apprendre à préparer des aliments simples et appétissants ne sont pas perdues, soyez-en assurées. Quelle que soit l’étendue de votre expérience dans l’art culinaire, si vous avez encore la responsabilité d’une famille, c’est votre devoir d’apprendre à la nourrir convenablement.

Qu’hommes et femmes apprennent à cuisiner

Christian Temperance and Bible Hygiene, 56, 57 (1890) Counsels on Health, 155

  1. Il en est beaucoup qui prétendent que la réforme sanitaire ne leur convient pas ; mais il suffit de manger à leur table pour se convaincre que ce n’est pas la réforme sanitaire qui est en cause, ce sont leurs aliments qui sont mal préparés. Hommes et femmes qui avez reçu de Dieu l’intelligence, apprenez à faire la Je ne me trompe pas en m’adressant aux hommes, car eux aussi doivent savoir apprêter une nourriture simple et saine. Leurs affaires les appellent parfois en des lieux où il leur est impossible de trouver une nourriture adéquate. Il leur arrive de devoir passer des semaines et des mois dans des familles qui ignorent tout de ces choses, ce qui leur permet d’utiliser à bon escient leurs connaissances en matière culinaire.

Etudiez les publications qui traitent de la santé

Lettre 135, 1902

  1. Celles qui ignorent l’art de cuisiner devraient s’y initier de manière à devenir capables de combiner des aliments sains et nourrissants pour en faire des plats appétissants. Les personnes désireuses d’acquérir cette connaissance doivent s’abonner à nos publications de santé. Elles y trouveront les informations dont elles ont besoin. …

Il est impossible d’exceller dans l’art culinaire sans faire continuellement preuve d’imagination, mais les personnes dont le cœur est accessible aux suggestions du grand Maître apprendront beaucoup de choses et deviendront capables de les enseigner à d’autres car Dieu leur accordera habileté et discernement.

Encouragez le développement des talents individuels

(1902) Témoignages pour l’Église 3 :158

  1. Dieu veut que partout des hommes et des femmes soient encouragés à développer leurs talents en préparant des aliments sains avec les produits naturels du lieu où ils habitent. S’ils regardent au Seigneur, en exerçant leurs capacités et leur ingéniosité sous la direction du Saint-Esprit, ils apprendront à préparer une bonne nourriture avec des produits naturels. C’est ainsi qu’ils pourront enseigner aux pauvres à se procurer eux-mêmes ce qui remplacera la viande, et à leur tour ceux-ci en instruiront d’autres. Il faut cependant, pour accomplir une telle oeuvre, de la consécration, du zèle et de l’énergie. Si l’on avait fait cela plus tôt, il y aurait aujourd’hui beaucoup plus de personnes dans l’Eglise qui pourraient instruire ceux qui les entourent. Soyons donc conscients de nos devoirs, puis efforçons-nous de nous en acquitter. Nous ne devons pas attendre que d’autres fassent à notre place l’œuvre que le Seigneur nous a confiée.

Appel en faveur des écoles de cuisine

MS, 95, 1901

  1. Il devrait y avoir des écoles de cuisine, étroitement associées aux établissements médicaux et aux écoles, où serait enseigné l’art Dans toutes nos écoles devraient se trouver des personnes capables d’apprendre aux étudiants, hommes et femmes, mais à celles-ci tout spécialement, à faire la cuisine.

The Review and Herald, 6 juin 1912

  1. Il est très utile d’apprendre aux gens à préparer une nourriture saine. Une telle activité se révèle aussi essentielle que toute autre. Il faudrait créer davantage d’écoles de cuisine, et, en outre, des personnes qualifiées devraient aller de maison en maison pour y porter un enseignement sur l’art d’apprêter une nourriture saine.

[Voir “Ecofes de cuisine” dans la section XXV]

Réforme sanitaire et cuisine saine

Christian Temperance and Bible Hygiene, 119 (1890) Counsels on Health, 450,

451

  1. L’une des raisons pour lesquelles tant de personnes ont abandonné la réforme sanitaire, est qu’elles n’ont jamais appris à préparer convenablement des aliments sains destinés à remplacer le régime auquel elles étaient habituées. Elles se sont dégoûtées de la mauvaise cuisine à laquelle elles étaient accoutumées, et nous les entendons dire ensuite qu’elles ont essayé de pratiquer la réforme alimentaire, et qu’elles ne peuvent s’en accommoder. Plusieurs essaient d’adopter la réforme sanitaire en ne possédant à son sujet que des notions rudimentaires ; ils en font un si mauvais usage que leurs organes digestifs en sont lésés, et que tous ceux qui, de près ou de loin, ont été associés dans cette tentative en éprouvent du découragement. Du fait même que vous prétendez être des réformateurs en matière de santé, vous vous devez d’apprendre à bien cuisiner. Ceux qui peuvent avoir l’occasion de bénéficier des avantages offerts par de bonnes écoles de cuisine, y trouveront de grands avantages à la fois pour eux-mêmes et pour ceux qu’ils pourront instruire.

Comment on peut se passer d’une alimentation carnée

(1868) Témoignages pour l’Église 1 :219

  1. Nous vous conseillons … de changer vos habitudes de vie, mais faites-le J’ai vu des familles qui ont quitté le régime carné, mais l’ont remplacé par une alimentation trop pauvre, et si mal préparée que l’estomac s’en dégoûte. De telles personnes m’ont dit que la réforme sanitaire ne leur convenait pas et qu’elle les affaiblissait. Voilà une des raisons pour lesquelles certains n’ont pas réussi en cette matière : nourriture trop pauvre, préparée sans soin, et toujours de la même façon. Il ne devrait pas y avoir une grande variété d’aliments au même repas, mais il ne faudrait pas que tous les repas soient composés des mêmes sortes d’aliments. Enfin, si la nourriture doit être préparée avec simplicité, il faut néanmoins qu’elle soit appétissante. En tout cas, laissez de côté la graisse qui diminue la valeur de vos plats. Mangez beaucoup de fruits et de légumes.

Lettre 60a, 1896

  1. Savoir apprêter convenablement la nourriture correspond à une réalisation importante. C’est particulièrement vrai lorsque la viande n’est pas utilisée. Il est nécessaire que celle-ci soit remplacée et, pour qu’on cesse d’en souhaiter la présence dans le régime, les aliments destinés à y être substitués doivent être bien préparés.

Lettre 73a, 1896

  1. C’est un devoir impérieux pour les médecins d’instruire, et instruire, et instruire, par la parole et par la plume, tous ceux qui ont la responsabilité d’apprêter la nourriture.

The Youth’s Instructor, 31 mai 1894

  1. Nous avons besoin de personnes qui ont appris par elles-mêmes à faire une cuisine saine. Il en est beaucoup qui savent comment préparer la viande et les légumes de plusieurs manières, mais qui ignorent la façon d’apprêter une nourriture saine et appétissante.

[Des plats insipides—324, 327] [Démonstrations dans un camp-meeting—763]

[La nécessité de remplacer la viande proclamée en 1884 —720]

[Une utilisation rationnelle des aliments disponibles est d’un grand secours dans la réforme sanitaire—710]

[Le savoir-faire et le discernement sont nécessaires à qui enseigne l’art de cuisiner sans viande—816]

Des mets mal apprêtés peuvent engendrer la maladie

(1890) Christian Temperance and Bible Hygiene, 156-158

  1. C’est par ignorance et par manque d’habileté que beaucoup de femmes et de mères donnent à leur famille une alimentation mal apprêtée, qui va sûrement affaiblir les organes digestifs et fournir un sang de mauvaise qualité ; il en résultera fréquemment des affections inflammatoires et même parfois la mort. …

Il est possible de confectionner des plats appétissants, sains, apprêtés d’une  bonne manière, et qui conviennent à tous. Il est d’une importance vitale d’apprendre à bien cuisiner. Une mauvaise cuisine peut engendrer la maladie et entretenir des dispositions psychologiques défavorables ; tout l’organisme s’en trouve perturbé et les choses divines ne sont plus discernées. Il y a beaucoup plus de religion dans l’art de faire une bonne cuisine qu’on ne saurait l’imaginer. Lorsque je quitte ma maison pour quelque temps, je constate que le pain ainsi que la plupart des autres aliments me font mal, mais je suis tout de même obligée de manger un peu en vue d’entretenir la vie. C’est un péché devant Dieu de devoir absorber une telle nourriture.

Des épitaphes appropriées

(1905) R.S., 92, 93

  1. Une nourriture insuffisante et des aliments mal cuits appauvrissent le sang et affaiblissent tout l’organisme. Ils créent un état maladif avec son cortège d’irritabilité et de nervosité. Les victimes d’une mauvaise cuisine sont légion. Sur bien des tombes on pourrait graver, en guise d’épitaphe : “Victime d’une mauvaise cuisine”, ou “Décédé en raison des mauvais traitements infligés à son estomac”.

LA MAUVAISE CUISINE RESPONSABLE DE LA PERDITION DE CERTAINES AMES

Celles qui font la cuisine ont le devoir sacré d’apprendre à préparer les aliments d’une manière saine. En réalité, les bonnes cuisinières sont rares. Les jeunes filles considèrent la cuisine et les soins du ménage comme des corvées, et, pour cette  raison, nombreuses sont celles qui se marient et deviennent maîtresses de maison sans avoir la moindre idée des devoirs qui leur incombent comme épouses et comme mères.

CE N’EST PAS UNE SCIENCE INFERIEURE

Cuisiner n’est pas une science inférieure ; c’est au contraire l’une des plus importantes de la vie pratique. Toutes les femmes devraient l’approfondir, et il faudrait en adapter l’enseignement aux besoins  des  classes  pauvres.  Ce  n’est pas facile de préparer des aliments appétissants et en même temps simples et nourrissants, mais on peut y arriver. Ils paraîtront d’autant plus savoureux et sains qu’ils auront été préparés avec plus de simplicité.

Que les ménagères qui ne savent pas faire une cuisine saine se décident à apprendre un art indispensable au bien-être de leur famille. En maints endroits,  des cours de cuisine leur permettraient de s’instruire dans cette branche. Celles qui n’auraient pas l’avantage de les suivre devraient se placer sous la direction d’une bonne cuisinière, jusqu’à ce qu’elles soient maîtresses de cet art.

[L’importance de l’art culinaire du fait de son étroite relation avec la vie elle-même—817]

Cherchez à pratiquer l’économie

MS, 3, 1897

  1. En matière culinaire, il convient de se poser la question : “Comment arriver à apprêter la nourriture d’une manière naturelle et économique ?” Il faut d’une manière ou d’une autre chercher à utiliser les restes des repas précédents. C’est une économie très rentable qui nécessite à la fois du savoir-faire et de l’habileté. Durant la saison chaude, il convient de réduire la quantité de nourriture à préparer. Employez davantage d’aliments Il y a beaucoup de familles pauvres qui, bien qu’elles disposent d’une nourriture à peine suffisante, peuvent discerner les raisons de leur pauvreté : il y a tant de petits riens qui se perdent.

Des vies sacrifiées à la mode en matière alimentaire

(1890) Christian Temperance and Bible Hygiene, 73

  1. Chez beaucoup de gens, le but capital de la vie—l’objet qui justifiera n’importe quelle somme de travail—est de se trouver toujours en accord avec la dernière mode. Instruction, santé, confort, tout est sacrifié sur l’autel de la Même dans la façon de dresser la table, la mode et le désir de paraître exercent leur influence néfaste. La préparation hygiénique des aliments ne revêt à leurs yeux qu’une importance secondaire. La confection d’une grande variété de plats absorbe du temps, de l’argent et un travail ardu, et tout cela sans profit pour personne. On est peut-être à la mode quand on sert une demi-douzaine de plats au même repas ; mais cette coutume est néfaste pour la santé. C’est une mode que les hommes et les femmes de bon sens devraient condamner par la parole et par l’exemple. Ayez quelques égards pour la vie de votre cuisinière. “La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?”

De nos jours, les devoirs domestiques absorbent presque tout le temps de la ménagère. Combien il serait plus avantageux pour la santé de la famille que les préparatifs de la table fussent plus simples ! Des milliers de vies sont chaque année sacrifiées sur cet autel—des vies qui eussent pu être prolongées sans l’accomplissement de cette série interminable de devoirs imaginaires. Nombre de mères descendent dans la tombe qui, avec des habitudes plus simples, eussent pu vivre pour être en bénédiction à leur famille, à l’Eglise et au monde.

[Inconvénients du système des plats séparés—218]

Importance du choix et de la préparation des aliments

Lettre 72, 1896

  1. Il n’est pas du tout nécessaire de préparer de grandes quantités de plats cuisinés. Mais il ne faut pas non plus se contenter d’un régime carencé tant qualitativement que quantitativement.

(1870) Testimonies for the Church 2 :367

  1. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, afin d’exciter l’appétit—un appétit non perverti. Parce que nous écartons l’usage de la viande et du beurre, des pâtés, des épices, du lard, de tout ce qui irrite l’estomac et ruine la santé, il ne faudrait pas penser que nous faisons peu de cas de ce que nous mangeons.

(1905) R.S., 91

  1. S’il ne faut pas manger simplement par gourmandise, on ne doit pas non plus manifester de l’indifférence quant à la qualité des aliments et la manière de les préparer. Si ceux-ci ne sont pas pris avec plaisir, ils sont moins bien assimilés. Qu’ils soient donc choisis avec soin et apprêtés intelligemment.

Le petit déjeuner banal

Lettre 190, 1892

  1. Je donnerais un prix plus élevé pour une cuisinière que pour n’importe quelle partie de mon Si cette personne n’est pas apte et ne possède aucune habileté pour la cuisine, vous verrez, ainsi que nous en avons fait l’expérience, apparaître le petit déjeuner banal,—ce que l’on désigne sous le nom de porridge—, et que nous appelons bouillie de maïs, du pain de boulanger, avec une sauce quelconque, et c’est tout, excepté un peu de lait. Ceux qui ont mangé de cette façon pendant des mois et qui savent d’avance ce qui va leur être servi à chaque repas, en arrivent à redouter le moment qui devrait être pour eux le plus intéressant et qui s’avère comme étant le plus affreux de la journée. Je suppose que vous ne pouvez comprendre cela si vous n’en avez pas fait l’expérience. Mais je me fais vraiment du souci à ce sujet. Si je devais travailler à la préparation de mon séjour à cet endroit, je dirais : Donnez-moi une cuisinière expérimentée, qui a un peu d’imagination, pour apprêter des plats simples et sains, et qui ne supprimeront pas l’appétit.

Etude et exercice

(1868) Testimonies for the Church 1 :681-685

  1. Beaucoup ne comprennent pas que l’art culinaire constitue un devoir, c’est pourquoi ils n’essaient pas de préparer convenablement les repas. Cela doit être fait d’une manière simple, saine et facile, sans employer de lard, de beurre ou de viande. Le savoir-faire doit s’allier à la simplicité. Pour y arriver, les femmes doivent lire, et mettre ensuite en pratique ce qu’elles ont lu. Beaucoup sont malheureuses parce qu’elles ne se donnent pas la peine de prendre cette précaution. Je leur dis : Il est temps pour vous de réveiller vos énergies dormantes et de vous mettre à Apprenez comment cuisiner avec simplicité, de façon à assurer une nourriture appétissante et saine.

Ce n’est pas parce qu’il n’est pas bien de cuisiner seulement pour plaire au goût, ou pour satisfaire l’appétit, que l’on doit considérer comme convenable un régime carencé. Beaucoup sont affaiblis par la maladie et ont besoin d’une nourriture riche, copieuse et bien préparée. …

UNE BRANCHE IMPORTANTE DE L’EDUCATION

C’est un devoir sacré pour ceux qui font la cuisine d’étudier les différentes manières de préparer une nourriture saine, de telle sorte qu’elle puisse être consommée avec plaisir. Les mères devraient apprendre à leurs enfants à faire la cuisine. Quelle branche de l’éducation d’une jeune fille peut être aussi importante que celle-là ? Ce que l’on mange entretient la vie. Une nourriture insuffisante, carencée et mal préparée corrompt toujours le sang, en affaiblissant les organes  qui le produisent. Il est essentiel que l’art culinaire soit considéré comme une     des branches les plus importantes de l’éducation. Il n’y a que fort peu de bonnes cuisinières. Les jeunes filles pensent qu’elles s’abaissent à un travail servile en apprenant à cuisiner. Ce n’est pas le cas. Elles n’ont pas sur la question un point  de vue correct. Savoir comment préparer sainement les aliments, spécialement le pain, n’est pas une science inférieure. …

Les mères négligent cet aspect de l’éducation de leurs filles. Elles supportent le poids des soucis et du travail, et sont souvent épuisées, tandis que la fille en     est dispensée pour faire des visites, du crochet, ou étudier ce qui lui plaît. C’est   un amour mal compris, une tendresse mal placée. La mère porte préjudice à son enfant, qui fréquemment perd son temps. A l’âge où elle devrait être capable de partager quelques-uns des soucis de la vie, elle n’est pas qualifiée pour le faire. De telles jeunes filles ne supportent ni tracas ni fatigues. Elles vont toutes légères, se dispensant elles-mêmes de toutes responsabilités, tandis que la mère est accablée sous le poids des soucis, comme une charrette sous son chargement. La fille ne veut pas être méchante, mais elle est insouciante et distraite : ou bien elle remarquera  le regard fatigué et la lassitude de sa mère, et cherchera à faire son devoir, à porter la plus grosse part du fardeau et à remplacer sa mère, qui doit être libérée de tout souci ; ou bien celle-ci sera transportée sur un lit de souffrance, et peut-être de mort.

Pourquoi les mères sont-elles si aveugles et négligentes en ce qui concerne l’éducation de leurs filles ? J’ai été attristée, tandis que je visitais cêrtaines familles, de voir la mère porter de lourdes charges, alors que la fille, qui manifestait une grande vivacité d’esprit, et qui possédait une bonne dose de santé et de vigueur, ne partageait aucun souci, aucun fardeau. Lorsqu’il y a de grandes réceptions et que les familles ont des invités, j’ai vu les mères en assumer seules la responsabilité, tout le soin en reposant sur elles, tandis que les filles restaient assises, bavardant avec de jeunes amis, recevant de la visite. Cela me semble tellement répréhensible que je ne puis m’empêcher de parler durement à cette jeunesse insouciante, et de lui enjoindre d’aller travailler. Aidez votre mère fatiguée. Conduisez-la s’asseoir dans le salon et obligezla à profiter de la présence de ses amis.

Mais les filles ne sont pas entièrement à blâmer en cette affaire. La mère aussi est fautive. Elle n’a pas appris patiemment à ses filles comment faire la cuisine. Elle sait qu’elles manquent de connaissances dans le domaine culinaire, et c’est pourquoi elle ne trouve aucun allégement dans son travail. Elle doit s’occuper de tout ce qui nécessite des soins et de l’attention. Les jeunes filles devraient être soigneusement instruites de tout ce qui concerne la cuisine. Quelles que soient les circonstances de leur vie, il y a là une connaissance qui peut être mise en pratique. C’est la branche de l’éducation qui a l’influence la plus directe sur la vie humaine, et tout spécialement sur la vie de ceux qui nous sont chers.

Plus d’une épouse et mère qui n’a pas reçu l’instruction adéquate et qui manque de savoir-faire dans le domaine de la cuisine, présente tous les jours à sa famille une nourriture mal préparée qui, lentement mais sûrement, détruit les organes digestifs, produisant un sang de mauvaise qualité, provoquant fréquemment des crises aiguës de maladies infectieuses, et causant une mort prématurée. …

ENCOURAGER CELLES QUI ETUDIENT

C’est un devoir sacré pour toute jeune fille et femme chrétienne d’apprendre tout de suite à faire un bon pain, léger et moelleux, à base de farine complète. Les mères devraient prendre leurs filles avec elles dans la cuisine alors qu’elles sont encore toutes jeunes, et leur apprendre à cuisiner. La mère ne peut s’attendre à ce que ses filles soient initiées aux mystères de la tenue d’une maison si on ne les leur a jamais enseignés. Elle les instruira patiemment, avec amour, et leur rendra la tâche aussi agréable que possible en ayant l’air gai et en leur prodiguant des paroles d’encouragement. Si elles se trompent une fois, deux fois, trois fois, ne les grondez pas. Déjà le découragement fait son œuvre et elles sont tentées de se dire : “Cela ne sert à rien ; je n’y arrive pas.” Ce n’est pas le moment de gronder. La volonté s’affaiblit. Elle a besoin du stimulant apporté par des paroles encourageantes, joyeuses, pleines d’espoir, telles que : “Les fautes que tu as commises n’ont aucune importance. Tu commences seulement à apprendre, et il fallait s’attendre à ce que tu fasses quelques bêtises. Essaie encore. Sois attentive à ce que tu fais. Si tu es soigneuse, tu réussiras certainement.”

Bien peu de mères sont conscientes de l’importance de cette branche de la connaissance, et plutôt que de se donner la peine d’instruire leurs enfants et de supporter leurs fautes et leurs erreurs, inhérentes à tout apprentissage, elles préfèrent tout faire elles-mêmes. Et lorsque leurs filles commettent une bévue elles les renvoient en disant : “Ce n’est pas la peine, tu ne peux pas y arriver. Tu m’ennuies et tu me déranges plus que tu ne m’aides.”

Ainsi les premiers efforts des apprenties sont repoussés, et la première faute commise refroidit tellement leur intérêt et leur ardeur à l’étude qu’elles redoutent d’entreprendre un autre essai, et qu’elles proposent de coudre, de tricoter, de nettoyer la maison ; n’importe quoi, mais pas de cuisine. La mère est là gravement fautive. Elle aurait dû les instruire patiemment, afin qu’elles puissent, par la pratique, acquérir une expérience qui remplacerait la maladresse et remédierait aux gestes malencontreux de la débutante inexpérimentée.

Les cours de cuisine plus importants que les cours de musique

MS, 95, 1901

  1. Certains sont appelés à ce que l’on considère comme d’humbles devoirs—par exemple, la cuisine. Mais la science culinaire n’est pas une petite La préparation habile de la nourriture est un des arts essentiels, se plaçant au-dessus de l’enseignement de la musique ou de la couture. En disant cela, je ne veux pas minimiser l’enseignement de la musique ou celui de la couture, car ils sont très importants. Mais plus important encore est l’art de préparer la nourriture d’une manière à la fois appétissante et saine. Cet art devrait être considéré comme le plus valable de tous les arts ; en effet, il est en relation très intime avec la vie. Il devrait recevoir plus d’attention ; car, pour produire un sang de qualité, l’organisme demande des aliments de qualité. La base de ce qui garde les gens en santé est l’œuvre médicale missionnaire de la bonne cuisine.

Bien souvent la réforme sanitaire devient la déformation sanitaire à cause de   la préparation peu appétissante des aliments. Le manque de connaissances en ce qui concerne la façon d’apprêter une nourriture saine doit être comblé avant que la réforme sanitaire connaisse le succès.

Les bonnes cuisinières sont rares. Beaucoup, beaucoup de mères ont besoin de prendre des leçons de bonne cuisine, afin qu’elles puissent offrir à leur famille des plats bien préparés et présentés avec soin.

Avant que les fillettes prennent des leçons d’orgue ou de piano, elles devraient prendre des leçons de cuisine. Le fait d’apprendre à cuisiner n’exclut pas l’étude de la musique, mais l’étude de la musique est moins importante que celle qui consiste à préparer une nourriture saine et appétissante.

(1870) Testimonies for the Church 2 :538, 539

  1. Vos filles peuvent aimer la musique, et c’est très bien ; cela peut ajouter au bonheur de la famille ; mais la connaissance de la musique sans la connaissance de la cuisine n’a pas beaucoup de Lorsque vos filles seront elles-mêmes mères de famille, ce n’est pas la connaissance de la musique et des travaux de fantaisie qui mettra sur la table un dîner bien préparé, cuisiné à point, de telle sorte qu’on ne rougisse pas de le présenter aux amis les plus chers. Mamans, votre tâche est sacrée. Que Dieu vous aide à la mener à bien pour sa gloire, et à travailler sérieusement, patiemment, et avec amour, pour le bonheur présent et futur de vos enfants, ayant les yeux fixés sur la gloire de Dieu.

[Les repas irréguliers et “pris sur le pouce” quand la famille ne reçoit pas—284]

Enseignez les mystères de la cuisine

(1870) Testimonies for the Church 2 :537, 538

  1. Ne négligez pas d’enseigner à vos enfants comment il faut cuisiner. En agissant ainsi, vous leur inculquez les principes qu’ils doivent recevoir pour leur éducation religieuse. En donnant à vos enfants des leçons de physiologie, et en leur enseignant comment cuisiner avec simplicité et cependant avec adresse, vous aurez posé le fondement d’une des branches les plus utiles de l’éducation. Il faut de l’habileté pour faire un bon pain, léger. Il y a de la religion dans la bonne cuisine, et je fais des réserves sur les principes religieux de ceux qui sont trop ignorants et trop négligents pour apprendre à cuisiner. …Une cuisine insuffisante altère lentement les énergies vitales de milliers d’individus. Il est dangereux pour la santé et pour la vie de manger, à certaines tables, un pain lourd et aigre, et les autres    plats cuisinés qui l’accompagnent. Mamans, au lieu de chercher à donner à vos filles une éducation musicale, instruisez-les dans ces domaines utiles qui sont en relation intime avec la vie et la santé. Enseignez-leur tous les mystères de la cuisine. Montrez-leur que cela fait partie de leur éducation et leur est indispensable pour devenir des chrétiennes. Si les aliments ne sont pas préparés d’une manière saine et appétissante, ils ne peuvent être transformés en sang de qualité, capable de reconstituer les tissus usés.

[Sur la tendance à remplacer une nourriture normale par le sucre—527] [Influence de la table sur le principe de tempérance—351, 354]

[Si la digestion est laborieuse, il faut en rechercher la cause—445] [Moins de cuisine, plus d’aliments naturels—166, 546]

Source: Extrait de Conseil sur la Nutrition et l’Alimentation d’Ellen G. White

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