L’Histoire de la Rédemption: « La Création & les Conséquences de la Rébellion »

Par Ellen G. White

LE PÈRE et le Fils entreprirent l’œuvre grandiose et admirable qu’ils avaient projetée : la création du monde. Lorsqu’elle sortit des mains de son Créateur, la terre était d’une éclatante beauté. Sa surface était ondulée de montagnes et de collines, parsemée de rivières et de lacs. La terre n’était pas une immense plaine ; la monotonie du paysage était rompue par des collines et des montagnes, non pas escarpées et déchiquetées comme de nos jours, mais avec des formes belles et régulières. On n’apercevait pas de rocs saillants et rugueux ; ils se trouvaient sous la surface du globe, servant de charpente à la terre. Les eaux étaient convenablement réparties. Les collines, les montagnes et les plaines magnifiques étaient couvertes de plantes, de fleurs et d’arbres majestueux de toute espèce, d’une taille et d’une beauté bien supérieures à celle des arbres que nous voyons aujourd’hui. L’air était pur et sain, et la terre ressemblait à un merveilleux palais. Les anges se réjouissaient en contemplant les œuvres admirables du Seigneur.

Dès que la terre fut créée et peuplée d’animaux, le Père et   le Fils mirent à exécution le dessein qu’ils avaient conçu avant la chute de Lucifer : créer l’homme à leur image. Ils avaient collaboré dans la création de la terre et de toute créature vivante. Alors Dieu dit à son Fils : “Faisons l’homme à notre image”.

Ce chapitre est basé sur Genèse

Quand Adam sortit des mains de son Créateur, il avait une taille élancée et des formes tout à fait harmonieuses. Sa stature était deux fois plus élevée que celle des hommes de la génération actuelle. Ses traits étaient d’une beauté parfaite. Son teint, ni blanc ni livide, était frais et resplendissant de santé. Eve, qui était moins grande qu’Adam, dépassait de peu la hauteur de ses épaules. Elle aussi était belle ; ses formes étaient parfaitement harmonieuses et pleines de charme.

Le couple innocent ne portait aucun vêtement artificiel. L’homme et sa femme étaient nimbés comme les anges d’un voile de lumière et de gloire qu’ils conservèrent aussi longtemps qu’ils furent obéissants. Tout ce que Dieu avait fait n’était que beauté et perfection, et rien ne semblait manquer au bonheur du premier couple humain. Mais Dieu voulut donner à Adam et Eve une autre preuve de son grand amour en préparant un jardin qui fût leur demeure particulière. Ils devaient passer une partie de leur temps à cultiver ce jardin avec joie, à recevoir la visite des anges, à écouter leurs instructions et à méditer toujours avec joie. Leur travail n’était pas fatigant mais plaisant et stimulant. Ce jardin magnifique était leur demeure.

Ce paradis contenait des arbres de toutes espèces, beaux et utiles. Certains portaient une grande quantité de fruits succulents, au parfum délicieux. Différente de ce que l’on a pu voir après  la chute, la vigne poussait en hauteur et était chargée de fruits aux teintes les plus riches et les plus variées : noirâtre, violet, rouge, rose et vert clair. Ces fruits sur les sarments de vigne furent appelés raisins. Bien qu’ils n’étaient supportés par aucun treillis, et que le poids des grappes faisaient courber les sarments, les fruits ne touchaient pas le sol. La tâche d’Adam et d’Eve consistait à disposer ces sarments en arcades pour en faire des tonnelles, véritables maisons de feuillage chargé de fruits au parfum délicieux.

La terre était recouverte d’un superbe manteau de verdure, et des milliers de fleurs odoriférantes de toutes couleurs poussaient à profusion. Tout respirait le bon goût et la beauté. Au milieu du jardin se dressait l’arbre de vie, dont la gloire éclipsait tous les autres. Son fruit, qui ressemblait à des pommes d’or et d’argent, était destiné à perpétuer l’immortalité. Ses feuilles avaient des vertus curatives.

Adam et Eve dans le jardin d’Eden

En Eden, le saint couple vivait un bonheur sans nuages. Il possédait un pouvoir sans limites sur tous les êtres vivants. Le lion et l’agneau jouaient paisiblement autour d’Adam et Eve ou sommeillaient à leurs pieds. Des oiseaux au plumage de toutes les couleurs voletaient parmi les arbres et les fleurs, en faisant entendre leurs chants mélodieux pour louer leur Créateur.

L’homme et sa femme étaient enchantés des beautés de leur demeure édénique. Ils étaient ravis à l’ouïe des petits chanteurs qui les entouraient, parés de leur plumage brillant et délicat,     et qui faisaient retentir leur gazouillis joyeux. Nos premiers parents unissaient leur voix à la leur et faisaient monter des chants d’amour, de gratitude et d’adoration vers le Père et son Fils bien-aimé pour les preuves de bonté dont ils jouissaient. Ils appréciaient l’ordre et l’harmonie de la création qui témoignaient d’une science et d’une sagesse infinies. Dans le paradis où ils vivaient, ils découvraient constamment des beautés et des gloires nouvelles qui remplissaient leur cœur d’un amour toujours plus profond et les poussaient à exprimer leur reconnaissance et leur révérence envers le Créateur.

Conséquences de la rébellion

AU MILIEU DU JARDIN, à proximité de l’arbre de vie, il  y avait l’arbre de la connaissance du bien et du mal, qui devait servir à éprouver l’obéissance, la foi et l’amour de nos premiers parents. Le Seigneur leur ordonna de ne pas en manger ni de le toucher, sinon ils mourraient, Il leur dit qu’ils pouvaient manger librement du fruit de tous les autres, mais qu’ils ne pouvaient, sous peine de mort, goûter du fruit de cet arbre-là.

Lorsque Adam et Eve furent placés dans le paradis terrestre, ils avaient tout ce qu’ils désiraient pour être heureux. Mais selon ses desseins pleins de sagesse, le Très-Haut voulut mettre leur fidélité à l’épreuve avant qu’ils puissent être considérés comme définitivement hors de danger. Ils pouvaient jouir de sa faveur, ils s’entretenaient avec lui et lui avec eux. Cependant, le Seigneur ne mit pas le mal hors de leur portée. S’ils passaient cette épreuve avec succès, ils bénéficieraient en permanence de la faveur de Dieu et des anges du ciel.

Satan fut surpris  de  la  nouvelle  condition  dans  laquelle  il se trouvait. Son bonheur avait disparu.  Il  considéra  les  anges qui, jusque-là, avaient  été  heureux  comme  lui,  mais  qui avaient été chassés du ciel à sa suite. Avant leur chute, aucune ombre de mécontentement ne venait assombrir leur parfait bonheur. Maintenant, tout semblait avoir changé. Les visages qui reflétaient auparavant l’image de leur Créateur étaient aujourd’hui marqués par la tristesse et le désespoir. Un esprit de discorde et de contestation régnait parmi eux. Avant leur révolte, il n’y avait rien de tout cela dans le ciel. Désormais, Satan pouvait constater les terribles résultats de sa rébellion. Il frémit à la pensée de devoir affronter l’avenir et la fin de ces choses.

Il avait connu le temps où de joyeux chants de louange étaient adressés à Dieu et à son Fils bien-aimé. Lucifer donnait le ton, et tous les habitants du ciel s’unissaient à lui. Alors, le ciel tout entier retentissait de glorieux accords en l’honneur de Dieu et  de son Fils. Mais maintenant, au lieu de ces doux accords, des paroles de colère et de dispute parvenaient aux oreilles du grand chef rebelle. Que lui était-il arrivé ? N’était-ce qu’un horrible cauchemar ? Avait-il été réellement expulsé du ciel ? Ses portes ne s’ouvriraient-elles jamais plus devant lui ? L’heure du culte d’adoration s’approche, et les saints anges resplendissants de lumière se prosternent devant le Père. Mais jamais plus Satan ne pourra unir sa voix aux chœurs célestes. Jamais plus il ne pourra s’incliner avec crainte et respect en présence du Dieu éternel.

S’il pouvait être à nouveau pur, fidèle et loyal, il renoncerait volontiers à ses prétentions au pouvoir. Mais il était perdu, désespérément perdu, à cause de son orgueilleuse rébellion. Bien plus, il avait incité d’autres anges à se révolter et les avait entraînés avec lui dans sa chute, eux qui n’avaient jamais mis en doute la volonté du ciel, ni refusé d’obéir à la loi de Dieu jusqu’à ce qu’il les y ait poussés, en leur promettant qu’ils obtiendraient ainsi un plus grand nombre d’avantages, une liberté plus grande et plus glorieuse. C’est en recourant à de tels sophismes qu’il les avait trompés. Il portait désormais une responsabilité à laquelle il aurait bien voulu échapper.

Voyant leurs espoirs anéantis, ces êtres célestes furent bouleversés. En effet, au lieu d’obtenir de plus grands bienfaits, ils souffraient des tristes conséquences de leur désobéissance et du mépris de la loi. Jamais plus ces pauvres êtres ne seraient sous la bienveillante houlette de Jésus-Christ. Jamais plus ils ne pourraient être touchés par l’amour profond et fervent, par la paix et la joie que la présence du Seigneur leur procurait, et ils ne pourraient plus lui obéir de bon cœur et avec respect.

Satan cherche à être réintégré

Satan tremblait en considérant son œuvre. Seul, il méditait sur le passé, sur le présent, et il réfléchissait aux plans qu’il envisageait pour l’avenir. Si solide fût-il, son être tout entier était ébranlé comme par une tempête. Un ange du ciel passa devant lui. Satan l’appela et le supplia d’obtenir en sa faveur une entrevue avec Jésus. Celle-ci lui fut accordée. Il dit alors au Fils de Dieu qu’il se repentait de sa révolte et souhaitait obtenir de nouveau la faveur divine. Il voulait reprendre la place que le Très-Haut lui avait assignée auparavant, et se soumettre à son autorité empreinte de sagesse. Voyant le désespoir de Satan, Jésus pleura. Cependant, il lui fit part de la volonté du Père, à savoir qu’il ne serait jamais plus admis au ciel, car sa présence serait un danger pour ses habitants. Si on lui permettait d’y entrer à nouveau, l’atmosphère du ciel tout entier serait troublée car c’était lui qui était à l’origine du péché et de la rébellion, et il portait encore en lui les germes de la révolte. Il n’avait eu aucun motif valable d’agir comme il l’avait fait, et il avait entraîné dans une ruine définitive non seulement lui-même, mais une multitude d’anges qui auraient continué à jouir du bonheur céleste s’il était resté fidèle. La loi de Dieu pouvait condamner, mais elle ne pouvait pas pardonner.

S’il s’était repenti de sa rébellion, ce n’était pas parce qu’il avait compris la bonté de Dieu dont il avait abusé. Il était inconcevable que son amour pour Dieu ait grandi au point que, depuis sa chute, il était prêt à se soumettre volontiers et avec joie à la loi qu’il avait foulée aux pieds.

Sa tristesse provenait du fait qu’il se voyait privé de la douce lumière du ciel, qu’il se sentait accablé par un sentiment de culpabilité et qu’il était déçu de voir que ses espérances ne s’étaient pas réalisées. Se trouver dans la position d’un chef exclu du ciel était tout autre chose que d’être honoré du ciel. La perte de tous les privilèges célestes lui paraissait trop lourde à supporter. C’est pour cela qu’il désirait que ces privilèges lui soient rendus. En réalité, ce renversement complet de situation n’avait pas renforcé son amour pour le Très-Haut, ni pour sa loi sage et juste. Quand Satan fut pleinement convaincu qu’il lui était impossible de rentrer à nouveau dans la faveur de Dieu, il fit preuve d’une

méchanceté et d’une haine plus farouches que jamais.

Le Seigneur savait qu’une telle rébellion ne resterait pas sans lendemain. Il savait que l’adversaire trouverait le moyen de nuire aux habitants du ciel et de montrer son mépris envers l’autorité divine. Puisqu’il lui était interdit de franchir les portes du ciel, il se tiendrait sur le seuil même pour provoquer les anges et leur chercher querelle tandis qu’ils entraient et sortaient. De plus, il s’efforcerait de détruire le bonheur d’Adam et d’Eve. Il ferait tout pour les pousser à se révolter, sachant que cela causerait beaucoup de tristesse parmi les êtres célestes.

Conspiration contre la famille humaine

Les acolytes de Satan cherchaient leur chef ; celui-ci, sur   un air de défi, leur révéla son plan : arracher à Dieu le noble Adam—et Eve, sa compagne. S’il pouvait les inciter, d’une manière ou d’une autre, à désobéir, Dieu prendrait des mesures pour leur pardonner, et par conséquent, lui-même et tous les anges déchus seraient en droit de bénéficier comme eux de la miséricorde divine.

Mais si son plan échouait, Satan et ses suppôts s’uniraient à Adam et Eve, car, ayant transgressé la loi de Dieu, ceux-ci seraient, comme eux, l’objet de sa colère. Leur transgression les placerait ainsi en état de révolte, et les anges déchus pourraient, avec Adam et Eve, prendre possession du jardin d’Eden et y élire domicile. Si nos premiers parents pouvaient avoir de nouveau accès à l’arbre de vie, leur force deviendrait égale à celle des saints anges, pensaient-ils, et le Seigneur lui-même ne pourrait plus les en chasser.

Satan conféra avec ses anges, mais tous ne furent pas immédiatement d’accord pour mettre à exécution ce plan hasardeux et terrible. Il leur dit qu’il ne confierait à aucun d’entre eux le soin d’assurer sa réalisation, parce qu’il se croyait être   le seul à posséder la sagesse nécessaire pour mener à bien pareille entreprise. Le chef rebelle voulait qu’ils réfléchissent à la question tandis que de son côté, il se retirerait pour mettre    au point son plan. Il essaya de les persuader qu’il n’y avait pas d’autre issue. S’ils échouaient, tout espoir de réintégrer le ciel   et toute autre partie de la création de Dieu serait définitivement perdu.

Satan resta seul pour élaborer les plans qui devaient provoquer la chute d’Adam et d’Eve. Il craignait que ses desseins ne puissent se réaliser. Même s’il arrivait à pousser Adam et  Eve à désobéir au commandement de Dieu et à devenir ainsi  des transgresseurs de sa loi, mais qu’en retour il n’en obtienne aucun avantage, sa condition n’en serait nullement améliorée et sa culpabilité serait accrue.

Il frémit en pensant qu’il plongerait le saint et heureux couple dans la détresse et le remords dont il souffrait lui-même maintenant. Satan paraissait indécis, tantôt déterminé, tantôt hésitant. Quant à ses anges, ils le cherchaient, lui, leur chef, car ils voulaient lui faire part de leur décision. Ils étaient prêts à faire cause commune avec lui pour exécuter son plan, dont ils assumeraient les conséquences et la responsabilité.

Satan réagit contre ses sentiments de désespoir et de faiblesse, et, en tant que chef, il s’arma de courage afin d’affronter la situation et de faire tout ce qui était en son pouvoir pour défier l’autorité de Dieu et de son Fils. Il mit ses anges au courant     de son plan. S’il s’approchait ouvertement d’Adam et d’Eve et formulait des griefs contre le Fils de Dieu, ils ne l’écouteraient pas et seraient prêts à réfuter ses accusations. S’il essayait de leur en imposer par son pouvoir, lui, un ange occupant de fraîche date un poste d’autorité, il ne réussirait pas davantage. Aussi jugea-t-il que la ruse et la supercherie accompliraient ce que ni la force ni la puissance ne pourraient obtenir.

Adam et Eve sont avertis

Dieu convoqua les habitants du ciel pour prendre des mesures afin de conjurer le mal qui menaçait. Il fut décidé que les anges se rendraient dans le jardin d’Eden et mettraient Adam en garde contre l’ennemi. Deux anges furent donc dépêchés auprès de nos premiers parents. Le saint couple les reçut avec une joie candide, exprimant sa reconnaissance envers  le  Créateur  qui lui avait si généreusement prodigué sa bonté. L’homme et sa femme pouvaient jouir de tout ce qui était beau et agréable, et toutes choses semblaient parfaitement adaptées à leurs besoins. Ils appréciaient par-dessus tout la compagnie du Fils de Dieu   et des anges, car ils avaient tant à leur dire sur les splendeurs   de la nature qu’ils découvraient mieux chaque jour dans leur merveilleuse demeure édénique, tant de questions à leur poser concernant certains points qu’ils ne pouvaient pas comprendre pleinement.

Avec bonté et amour, les anges leur dispensèrent les enseignements dont ils avaient besoin. Ils leur firent également le triste récit de la révolte de Lucifer dans le ciel et de sa chute. Ils leur indiquèrent clairement que l’arbre de la connaissance   du bien et du mal, qui était au milieu du jardin, devait servir     de preuve de leur obéissance et de leur amour envers Dieu. Les saints anges pouvaient conserver leurs privilèges et leur bonheur, à condition qu’ils obéissent, et il en était de même pour eux. Adam et Eve pouvaient soit obéir à la loi de Dieu et jouir d’un bonheur ineffable, soit désobéir, et en conséquence perdre leurs privilèges et être plongés dans le désespoir.

Les anges fidèles dirent à Adam et Eve que Dieu ne les forcerait pas à obéir, qu’il leur laisserait la possibilité d’agir contre sa volonté, qu’ils étaient des êtres dotés d’une nature morale, donc libres d’obéir ou de désobéir. Présentement, le Seigneur avait estimé devoir leur imposer une seule interdiction. S’ils désobéissaient à cet ordre, ils mourraient certainement. Les êtres célestes dirent aussi à nos premiers parents que le chef des anges—celui qui venait immédiatement après Jésus—avait refusé d’obéir à la loi destinée à gouverner les habitants du ciel. Cette révolte avait fait éclater une guerre dans le ciel, et les rebelles en avaient été expulsés. Tout ange qui s’était rallié à Satan en doutant de l’autorité du Très-Haut avait été chassé du ciel, et l’adversaire déchu était désormais opposé à tout ce qui intéressait la cause de Dieu et celle de son Fils bien-aimé.

Ils dirent à Adam et Eve que Satan avait l’intention de leur faire du mal et qu’ils devaient être sur leurs gardes, car ils risquaient de rencontrer le grand adversaire. Tant qu’ils obéiraient aux ordres divins, l’ennemi ne pourrait pas leur nuire, et, s’il     le fallait, tous les anges du ciel viendraient à leur secours pour les préserver du danger. Mais s’ils désobéissaient aux ordres du Créateur, Satan aurait le pouvoir de les tourmenter, de les troubler et de les confondre. S’ils demeuraient fermes devant les insinuations du diable, ils étaient en sécurité comme les anges du ciel. Mais s’il cédaient au tentateur, Dieu, qui n’avait pas épargné les anges malgré leur position élevée, ne les épargnerait pas non plus. Ils devraient subir la peine de leur faute, car la loi divine est aussi sacrée que Dieu lui-même, et il exige de tous les habitants du ciel et de la terre une obéissance sans réserve.

Les anges avertirent Eve du danger auquel elle s’exposait   si, tandis qu’elle vaquait à ses occupations, elle se séparait de son mari et rencontrait l’adversaire. Séparés l’un de l’autre, l’homme et sa femme couraient plus de danger que s’ils restaient ensemble. Les anges leur recommandèrent de suivre fidèlement les instructions divines concernant l’arbre de la connaissance, car leur sécurité résidait dans une obéissance parfaite, et l’ennemi ne pourrait alors nullement les tromper. Dieu ne permettrait pas que Satan assaille constamment le saint couple de ses tentations. Ce n’est qu’auprès de l’arbre de la connaissance du bien et du mal que le grand adversaire pouvait s’approcher d’eux.

Adam et Eve assurèrent les anges qu’ils ne désobéiraient jamais à l’ordre explicite de Dieu, car ils éprouvaient le plus grand plaisir à faire sa volonté. Les anges se joignirent à eux pour faire entendre les saintes harmonies d’une musique mélodieuse, et tandis que leurs hymnes s’élevaient au-dessus du paradis de Dieu, Satan entendait ces accents de joyeuse adoration destinée au Père et à son Fils. A l’ouïe de ces chants, sa jalousie, sa haine et sa méchanceté furent plus vives que jamais, et il suggéra à ses suppôts d’inciter Adam et Eve à désobéir afin que  la colère de Dieu atteigne ceux-ci et que leurs hymnes de louanges se changent en paroles de révolte et de malédiction envers le Créateur.

Auteur: Ellen G. White

Source: L’Histoire de la Redemption

 

Laissez un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.