Conseil sur la Nutrition et l’Alimentation: SECTION XI

Par Ellen G. White

Valeur d’une attitude conséquente

Christian Temperance and Bible Hygiene, 55 (1890) Counsels on Health, 153-155

  1. Parmi les opinions professées par les Adventistes du Septième Jour, il en est plusieurs qui présentent de grandes différences avec celles qui ont cours dans le monde. Ceux qui se font les défenseurs d’une vérité impopulaire doivent, mieux que n’importe qui, se montrer conséquents dans leur vie. Ils ne doivent pas s’employer à souligner ce qui les sépare des autres, mais plutôt à faire valoir ce qui les en rapproche en vue de les influencer et de les amener à adopter les principes qu’ils apprécient eux-mêmes. Une telle attitude parlera en faveur des vérités qu’ils possèdent.

Les partisans d’une réforme alimentaire doivent la présenter à leur table sous le jour le plus favorable. Ils doivent en appliquer les principes de manière qu’elle se recommande à tout esprit ouvert.

Beaucoup de gens rejetteront systématiquement toute réforme, quelque  raisonnable qu’elle soit, qui implique une restriction de l’appétit. Ils écoutent leurs goûts, au lieu de suivre la raison et de se conformer aux lois de la santé. Ils s’opposeront à tous ceux qui veulent quitter les sentiers battus de la coutume au profit d’une réforme, et les taxeront d’exagération, mais ceux-ci ne doivent pas se laisser arrêter dans leur détermination. Nul ne devrait permettre à l’opposition ou au ridicule de le détourner de la voie de la réforme, ou de l’amener à la minimiser. S’il est animé du même esprit que Daniel, il ne sera ni mesquin, ni vaniteux, mais il se tiendra ferme et décidé du côté de la vérité. Dans ses rapports avec ses frères et avec d’autres personnes, il manifestera une patience et une compréhension chrétiennes tout en demeurant fidèle à ses principes. Lorsque les partisans de la réforme versent dans les extrêmes, ceux qui entrent en contact avec eux ne sont pas à blâmer d’en éprouver du dégoût. La foi chrétienne s’en trouve ainsi discréditée, et dans bien des cas ceux qui sont témoins de ces inconséquences ne se laisseront plus jamais persuader que la réforme renferme quoi que ce soit de bien. Ces extrémistes font plus de tort en quelques mois qu’ils ne pourront en réparer le reste de leur vie. Ils se sont engagés dans une œuvre que Satan aime à les voir accomplir.

Les extrémistes peuvent être partagés en deux classes : ceux qui ne vivent pas suivant les lumières que Dieu leur a accordées, et ceux qui sont trop exclusifs dans la pratique des idées étroites qu’ils se font de la réforme et qui cherchent à les imposer à leur entourage. Ils tiennent obstinément à leurs opinions et dépassent la mesure dans beaucoup de choses.

Ceux qui appartiennent à la première catégorie ont adopté la réforme parce que d’autres l’ont fait. Ils n’ont jamais bien compris ses principes pour eux-mêmes. D’ailleurs, beaucoup de chrétiens ont reçu la vérité parce que d’autres l’avaient déjà reçue, et ils sont incapables de donner raison de leur foi. C’est pourquoi ils sont si peu stables. Au lieu d’évaluer leurs mobiles à la lumière de l’éternité, au lieu de chercher à acquérir une connaissance pratique des principes qui doivent inspirer toutes leurs actions, au lieu d’approfondir les choses et de bâtir sur de solides fondements, ils marchent à la lumière du flambeau d’autrui pour s’égarer à coup sûr.

Quant à ceux qui font partie de la seconde catégorie, ils se font une fausse idée de la réforme. Ils adoptent un régime nettement carencé et de qualité inférieure, établi sans qu’il soit tenu compte des besoins de l’organisme. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, de manière qu’un goût non perverti puisse l’apprécier.

Du fait que, par principe, nous renonçons aux aliments qui irritent l’estomac  et ruinent la santé, nous ne devons pas donner l’idée que ce que nous mangeons importe peu. Je ne puis recommander un régime carencé. Bien des gens qui ont besoin des avantages d’une vie saine et qui, par motif de conscience, adoptent un régime qu’ils croient convenable, se trompent en s’imaginant qu’un menu pauvre, préparé sans soin et consistant principalement en bouillies et en beignets lourds et indigestes, puisse représenter la réforme alimentaire. Certains consomment du lait dans des bouillies fortement sucrées, pensant se conformer à la réforme sanitaire. Mais le lait et le sucre pris ensemble provoquent de la fermentation dans l’estomac et deviennent ainsi nuisibles. Un large usage de sucre sous n’importe quelle forme tend à obstruer l’organisme et provoque souvent la maladie. D’autres personnes pensent qu’elles doivent manger une quantité déterminée de deux ou trois sortes d’aliments seulement. Mais en se contentant d’une si petite quantité d’aliments et dont la qualité laisse à désirer, elles ne sont pas suffisamment nourries. …

Les idées étroites et les exagérations ont fait beaucoup de mal à la cause        de l’hygiène. L’économie dans la cuisine peut être poussée si loin qu’on obtient  un régime absolument carencé à la place  d’un  régime  sain  et  suffisant.  Et qu’en résulte-t-il ? L’anémie. J’ai connu plusieurs cas très difficiles à guérir, essentiellement dus à un régime carencé. Ce n’est pas la pauvreté qui obligeait   ces personnes à adopter un tel régime, mais l’application de leurs idées erronées sur la réforme sanitaire. Jour après jour et repas après repas, les mêmes plats apparaissaient, sans aucune variation, jusqu’à ce que la dyspepsie et une débilité générale s’ensuivissent.

Fausses idées sur la réforme

(1905) R.S., 105-107

  1. Tous ceux qui font profession d’adhérer à la réforme alimentaire ne sont pas pour cela de vrais réformateurs. Pour beaucoup, cette réforme consiste simplement à écarter certains aliments Ils n’ont pas une juste conception des principes de la santé, et leurs tables, encore chargées de friandises indigestes, sont loin d’être un modèle de tempérance chrétienne et de modération.

D’autres, voulant montrer l’exemple, versent dans l’extrême opposé. Ne pouvant se procurer les meilleurs aliments, au lieu de les remplacer le mieux possible, ils adoptent un régime déficitaire qui ne leur apporte pas les éléments nécessaires à la formation d’un sang généreux. Leur santé en pâtit, leur activité est compromise, et leur exemple témoigne plutôt contre la réforme qu’en sa faveur.

D’autres encore pensent que la santé exigeant une nourriture simple, il n’est pas nécessaire de choisir et de préparer des aliments avec soin. Se restreignant à une alimentation très sommaire et ne présentant pas une variété d’éléments nutritifs suffisante pour répondre aux besoins du corps, ils en subissent les conséquences.

IMPOSER UN POINT DE VUE PERSONNEL

Les gens qui n’ont qu’une idée imparfaite des principes de la réforme sanitaire sont souvent les plus tenaces, non seulement à maintenir leur point de vue, mais    à chercher à l’imposer à leur famille et à leurs amis. Cette réforme tronquée a      des effets désastreux sur leur santé ; leurs efforts pour la faire adopter donnent à beaucoup une fausse idée de la véritable et les amènent à la rejeter complètement.

Ceux qui ont vraiment compris les lois de la santé évitent les extrêmes. Ils choisissent leurs aliments non seulement pour satisfaire leur appétit mais pour fortifier leur corps. Ils cherchent à maintenir toutes leurs énergies dans le meilleur état possible pour les mettre au service de Dieu et de leurs semblables. Leur appétit est contrôlé par la raison et la conscience, et il en résulte la santé du corps et de l’âme. Et s’ils ne font pas une grande propagande, leur exemple n’en rend pas moins témoignage en faveur de leurs principes. Ils exercent autour d’eux une heureuse influence.

Il faut montrer beaucoup de bon sens dans la réforme alimentaire. Etudions ce sujet à fond. Et d’abord, nul ne doit se permettre de critiquer ceux dont la manière de faire n’est pas en tous points en harmonie avec la sienne. On ne peut établir  une règle invariable pour chacun, et personne n’a le droit de se croire le critère auquel les autres doivent se conformer. Tous ne peuvent manger les mêmes mets ; des aliments sains et appétissants pour certains sont désagréables et même nuisibles pour d’autres. D’aucuns ne peuvent supporter le lait, alors qu’il réussit très bien à d’autres. Il en est qui ne digèrent pas les pois et les haricots, tandis que d’autres s’en trouvent très bien. Pour les uns, les préparations de céréales à l’état naturel sont excellentes ; d’autres ne peuvent en faire usage.

Evitez un régime déficient

(1870) Testimonies for the Church 2 :366, 367

  1. Mais qu’en est-il d’un régime appauvri ? J’ai parlé de l’importance de la quantité et de la qualité de la nourriture, qui doivent être strictement en accord avec les lois de la santé. Or, nous ne recommandons pas un régime déficient. Il m’a été montré que beaucoup d’entre nous avaient sur ce point des vues erronées. Ils se nourrissent d’aliments bon marché, de qualité inférieure, et ils les préparent sans se préoccuper de savoir s’ils apporteront à l’organisme les éléments nécessaires. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, de manière à exciter l’appétit—un appétit non perverti. Du fait que nous écartons l’usage de la viande et du beurre, des gâteaux, des épices, du lard et de tout ce qui irrite l’estomac et ruine la santé, il ne faudrait pas penser que nous faisons peu de cas de ce que nous mangeons.

Il y a des gens qui sont extrémistes. Ils ont décidé de manger telle quantité     et telle qualité de nourriture et se limitent, pour eux et leurs familles, à deux ou trois sortes d’aliments. En absorbant une petite quantité de nourriture et qui n’est pas de la meilleure qualité, ils ne fournissent pas à l’organisme de quoi le nourrir convenablement. Une nourriture pauvre ne peut donner un sang riche. Un régime déficient appauvrit le sang.

Christian Temperance and Bible Hygiene, 49, 50 (1890) Counsels on Health, 118

  1. Du fait qu’il est erroné de ne manger que pour satisfaire un goût perverti, il ne s’ensuit pas qu’il faille montrer de l’indifférence à l’égard de notre nourriture. Le problème alimentaire revêt une importance considérable. Nul ne devrait se contenter d’un régime débilitant. Les personnes qui sont affaiblies par la maladie ont particulièrement besoin d’une nourriture fortifiante et bien préparée. Ceux qui s’occupent de réforme alimentaire, plus que n’importe qui, doivent éviter avec soin les extrêmes. L’organisme doit recevoir une nourriture.

MS, 59, 1912

  1. Cher frère N, dans le passé, vous avez appliqué la réforme sanitaire d’une manière trop rigoureuse, à votre détriment. Lorsque vous avez été malade, le Seigneur m’a donné un message pour vous sauver la vie. Vous avez été trop sévère en éliminant certains aliments de votre régime. Pendant que je priais pour vous, j’ai reçu une révélation destinée à vous remettre dans le droit chemin. Selon ce message, vous deviez adopter un régime plus nourrissant. L’usage de la viande  n’était pas recommandé. Des directives me furent données au sujet des aliments    à consommer. Vous avez accepté et suivi ces directives, et vous êtes toujours parmi nous.

Je pense souvent aux instructions qui vous ont été données à ce moment-là. J’ai reçu de nombreux et précieux messages destinés aux malades et aux affligés. Pour tout cela, je loue Dieu et je lui en suis reconnaissante.

Variez les menus

(1868) Témoignages pour l’Église 1 :219

  1. Nous vous conseillons … de changer vos habitudes de vie, mais faites-le J’ai vu des familles qui ont quitté le régime carné, mais l’ont remplacé par une alimentation trop pauvre, et si mal préparée que l’estomac s’en dégoûte. De telles personnes m’ont dit que la réforme sanitaire ne leur convenait pas et qu’elle les affaiblissait. Voilà une des raisons pour lesquelles certains n’ont pas réussi en cette matière ; nourriture trop pauvre, préparée sans soin, et toujours de la même façon. Il ne devrait pas y avoir une grande variété d’aliments au même repas, mais il ne faudrait pas que tous les repas soient composés des mêmes sortes d’aliments. Enfin, si la nourriture doit être préparée avec simplicité, il faut néanmoins qu’elle soit appétissante. En tout cas, laissez de côté la graisse qui diminue la valeur de vos plats. Mangez beaucoup de fruits et de légumes.

The Youth’s Instructor, 31 mai 1894

  1. Beaucoup de gens ont mal compris la réforme sanitaire et se sont fait une conception fausse de ce qui doit constituer une manière de vivre saine. Certains pensent sincèrement qu’un régime rationnel peut être composé en grande partie de porridge. Mais une large consommation de porridge ne convient pas aux organes digestifs, du fait surtout de sa haute teneur en liquide.

Tenir compte des besoins individuels

(1869) Testimonies for the Church 2 :254

  1. Vous vous êtes trompé en pensant que c’est l’orgueil qui a poussé votre femme à désirer plus de confort. Elle a été réduite par vous à la portion congrue. Elle a besoin d’un régime plus substantiel et plus abondant, et dans sa maison il lui faut autant de confort que possible, un ensemble de facilités qui lui rendront le travail moins pénible. Mais vous avez considéré la situation d’un point de vue erroné. Vous avez cru que presque n’importe quelle nourriture pouvait être tenue pour convenable du moment qu’elle vous permettait de garder vos forces et de vivre. Vous avez fait admettre à votre femme affaiblie la nécessité de suivre un régime carencé. Mais dans ce régime qui peut vous suffire et même vous faire prospérer, elle ne peut trouver de quoi se refaire un sang de qualité et des Certaines personnes ne parviennent pas à subsister avec une nourriture qui suffit à d’autres, bien qu’elle soit préparée de la même manière.

Vous courez le danger de devenir un extrémiste. Votre organisme est capable de tirer un sang de qualité d’un régime carencé, du fait que vos organes chargés de cette fonction sont en bon état. Mais votre femme a besoin d’un régime mieux composé. Si elle consomme la nourriture dont votre organisme peut tirer un sang généreux, son système digestif ne parviendra pas à s’en accommoder. Elle manque de vitalité et elle a besoin d’un régime substantiel et fortifiant. Elle devrait consommer beaucoup de fruits et de légumes, et ne pas être réduite à prendre les mêmes aliments jour après jour. Elle est de constitution débile. Elle est maladive, et les besoins de son organisme sont très différents de ceux d’un organisme sain.

Ne pas être une cause d’épreuve

(1859) Testimonies for the Church 1 :205, 206

  1. J’ai vu que vous obéissiez à des idées erronées en mortifiant vos corps et en vous privant d’une nourriture De telles choses incitent certains membres d’église à penser que Dieu se trouve à vos côtés, sinon vous ne vous imposeriez pas de tels sacrifices. Mais j’ai vu qu’aucune de ces initiatives ne vous sanctifiera. Les païens agissent de même, et n’en reçoivent pas de récompense. Un esprit contrit et humilié est d’un grand prix aux yeux de Dieu. J’ai vu que vos idées sur ces choses sont erronées, et que vous observez les membres d’église sur des questions de détail, alors que votre attention devrait se porter sur les besoins de votre âme. Dieu ne vous a pas confié la responsabilité de son troupeau. Vous pensez que l’église est en train de reculer du fait que ses membres ne voient pas les choses comme vous les voyez et qu’ils ne s’imposent pas une attitude aussi rigide que la vôtre, à laquelle vous vous croyez obligé d’obéir. J’ai vu que vous vous trompiez, tant sur votre devoir que sur celui des autres. Certains ont versé dans les extrêmes en matière de régime. Ils ont pris une position rigide et s’y sont conformés si strictement que leur santé en a souffert, que la maladie s’est aggravée dans leur organisme et que le temple de Dieu en a été affaibli. …

J’ai vu que Dieu n’exigeait de personne qu’il s’impose des restrictions telles que le temple divin en soit affaibli ou endommagé. Dans sa Parole, on découvre des devoirs et des exigences pour inciter les membres d’église à l’humilité et les amener à affliger leur âme ; il n’est pas besoin d’imaginer des croix et des obligations pour accabler le corps en vue de provoquer cette humilité. Tout cela est étranger à la Parole de Dieu.

Le temps d’épreuve est devant nous ; alors, de dures nécessités exigeront du peuple de Dieu qu’il pratique le renoncement, tout en s’efforçant de répondre le plus possible aux exigences de la vie. Mais Dieu nous préparera pour ce temps. En ces heures terribles, nos besoins fourniront à Dieu l’occasion de répandre sa puissance fortifiante et de secourir son peuple. …

Ceux qui travaillent de leurs mains doivent se nourrir en vue d’avoir la force nécessaire, et ceux qui parlent et enseignent doivent aussi entretenir leurs énergies, car Satan et ses anges combattent contre eux pour détruire ces forces et ces énergies. Ils doivent chercher autant qu’ils le peuvent à reposer leur corps et leur esprit après avoir effectué des travaux fatigants, et s’efforcer de suivre un régime alimentaire qui leur procurera les forces nécessaires, car ils seront tenus d’utiliser toutes les énergies dont ils disposent. J’ai vu que finalement Dieu n’est pas glorifié lorsque l’un de ses enfants s’emploie à se créer des difficultés à lui-même. Il y a un temps d’épreuve imminent pour le peuple de Dieu, mais Dieu saura le préparer à affronter ce terrible conflit.

Quand la réforme sanitaire devient une déformation

Lettre 37, 1901

  1. J’ai quelque chose à dire en rapport avec les vues extrémistes sur la réforme sanitaire. Lorsqu’elle est portée aux extrêmes, la réforme sanitaire devient une déformation sanitaire, un moyen de destruction de la santé. Vous n’obtiendrez pas de bons résultats dans vos institutions médicales, où sont traités des malades, si vous leur prescrivez le même régime que celui que vous et votre femme pratiquez. Je puis vous affirmer que vos idées sur la diététique destinée aux malades ne sont pas Le changement préconisé est trop radical. Alors que j’écarterais la viande, qui est nocive, j’emploierais des aliments moins discutables, comme les œufs. N’enlevez pas le lait de votre table et ne le bannissez pas de votre cuisine. Le lait utilisé doit provenir de vaches saines et doit être stérilïsé.

Les extrémistes en réforme sanitaire courent le risque de préparer des plats insipides. Cela s’est vu très souvent. Les aliments sont devenus à tel point insipides que l’estomac refuse de les accepter. La nourriture donnée aux malades doit être variée. Les mêmes plats ne doivent pas revenir sans cesse. …

Je vous ai dit ces choses parce que j’ai été informée du fait que vous portez  préjudice à votre corps par votre régime déficient. Je dois vous dire qu’il n’est pas recommandable que vous continuiez à enseigner la diététique aux étudiants comme vous l’avez fait, parce que vos idées concernant l’élimination de certains aliments ne sont d’aucun secours à ceux qui ont besoin d’être aidés.

Frère  et  sœur                                  , j’ai confiance en vous, et je souhaite ardemment que vous ayez la santé physique qui vous permettra d’être en parfaite condition spirituelle. Vous avez souffert aussi intensément parce que vous n’avez pas eu une nourriture appropriée. Votre régime n’a suffi qu’à entretenir vos forces physiques déjà très insuffisantes. Vous ne devez pas vous abstenir d’une nourriture appétissante et saine.

A un moment donné, le docteur                                  a conseillé à notre famille de cuisiner conformément à la réforme sanitaire d’après sa conception, c’est-à-dire sans employer de sel ni aucun assaisonnement. J’ai essayé de m’y conformer, mais je me suis tellement affaiblie que j’ai dû changer, et j’ai adopté une autre méthode qui m’a parfaitement réussi. Je vous dis cela parce que je sais que vous courez un réel danger. Les aliments doivent être préparés de manière à être nourrissants. Ils ne doivent pas être privés de ce dont l’organisme a besoin.

Le Seigneur demande à frère et sœur                              de se réformer et de s’accorder des moments de repos. Il n’est pas bon que vous continuiez, comme vous l’avez fait dans le passé, de vous charger de certains fardeaux. Si vous ne prenez garde, vous sacrifierez cette vie qui est si précieuse aux yeux du Seigneur. “Ne savez-vous pas que … vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.” 1 Corinthiens 6 :20. …

Evitez les extrêmes dans la réforme sanitaire. Certains, chez nous, sont très  négligents à l’égard de cette réforme, mais ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas suffisamment avancés qu’il vous faut être un extrémiste pour leur donner l’exemple. Vous ne devez pas vous abstenir des aliments susceptibles de vous apporter un sang de qualité. Votre strict attachement aux vrais principes peut vous amener à vous imposer un régime dont les conséquences ne parleront pas en faveur de la réforme sanitaire. C’est ici que réside pour vous un danger. Lorsque vous constatez que vous vous affaiblissez physiquement, vous devez absolument et immédiatement changer. Réintroduisez dans votre régime certaines choses que vous en avez éliminées. C’est votre devoir. Procurez-vous des œufs provenant de poules saines, et consommez-les crus ou cuits. Mélangez-les crus au meilleur jus de raisin que vous pouvez trouver. Cela vous apportera ce qui est nécessaire à votre organisme. Ne croyez pas un instant qu’en agissant ainsi vous n’êtes pas dans le vrai. …

Nous apprécions votre expérience en tant que médecin, cependant je déclare que le lait et les œufs devraient être inclus dans votre régime. Ces aliments ne peuvent en ce moment être écartés, et la théorie selon laquelle on peut s’en passer ne doit pas être enseignée.

Vous courez le danger d’adopter au sujet de la réforme sanitaire un point de vue trop radical, et de prescrire pour vous-même un régime incapable de vous nourrir. …

J’espère que vous prendrez garde aux paroles que je vous adresse. Il m’a été montré que vous ne serez pas capable d’exercer la meilleure influence en matière de réforme sanitaire si vous ne parvenez pas, dans certaines choses, à user de plus de libéralité envers vous-même et envers les autres. Le temps viendra où nous ne pourrons plus consommer le lait aussi largement que nous le faisons aujourd’hui, mais ce n’est pas encore le moment   de nous en passer. Dans les œufs se trouvent des propriétés agissant comme contrepoisons. Si des avertissements ont été donnés contre l’usage de ces aliments dans des familles dont les enfants en étaient saturés et avaient tendance à en abuser, nous ne devons pas croire que nous sacrifions un principe en consommant des œufs de poules qui sont convenablement nourries et bien soignées. …

Dieu demande à ceux qui ont accepté le sacrifice du Christ de prendre soin d’eux-mêmes et de montrer l’exemple aux autres. Mon frère, vous ne devez pas faire de la question de l’alimentation une pierre de touche pour le peuple de Dieu, car on perdra confiance dans des enseignements qui impliquent des restrictions au-delà de toute mesure. Le Seigneur désire que son peuple soit raisonnable sur tous les points de la réforme sanitaire, mais nous ne devons pas tomber dans les extrêmes. …

La santé déficiente du docteur                                  est due à son surmenage qui entame son capital santé, et au fait qu’il néglige de remplacer les forces perdues par une alimentation savoureuse, saine et nourrissante. Mon frère, consacrez votre vie entière à Celui qui a été crucifié pour vous, mais ne vous astreignez pas à un régime insuffisant, ce qui ferait de vous un représentant indigne de la réforme sanitaire.

En luttant contre la gloutonnerie et l’intempérance, nous devons nous souvenir des principes et des remèdes renfermés dans la vérité évangélique, qui se recommandent à un jugement avisé. En vue d’accomplir notre travail d’une façon simple et droite, nous devons avoir une notion des conditions auxquelles la famille humaine est soumise. Dieu a pourvu aux besoins de tous, dans quelque pays qu’ils vivent. Ceux qui désirent collaborer avec Dieu doivent veiller avec soin sur la manière dont    ils enseignent la réforme sanitaire dans la vigne du Seigneur. Ils doivent être très prudents en indiquant ce qui doit être mangé et ce qui doit être éliminé. Le messager humain doit s’unir au Conseiller céleste en présentant le message de miséricorde aux multitudes que Dieu désire sauver.

Nous devons entrer en contact avec les foules. En enseignant la réforme sanitaire avec des vues extrémistes, nous ferions du mal. Il est bon que nous demandions aux gens de renoncer à la viande, au thé, au café. Mais il y en a qui déclarent que le lait doit aussi être éliminé. Ce point doit être traité avec beaucoup de prudence. Il y a des familles pauvres dont le régime se limite au pain et au lait. Si leurs moyens le leur permettent, ils y ajoutent quelques fruits. L’alimentation carnée devrait être écartée, mais les légumes devraient être rendus savoureux à l’aide de lait, de crème ou de quelque autre aliment produisant le même effet. Lorsque la réforme leur est présentée, les gens pauvres disent : “Que devons-nous manger ? Nous n’avons pas les moyens de nous procurer des oléagineux.” Quand je présente l’Evangile aux gens pauvres, je suis invitée à leur conseiller de consommer les aliments qui sont le plus nourrissants. Je ne peux pas leur dire : Vous ne devez pas manger d’œufs, de lait, de crème ; vous ne devez pas employer de beurre dans la préparation de vos repas. L’Evangile doit être annoncé aux pauvres, et le temps n’est pas encore venu de leur prescrire un régime plus strict.

Le temps viendra où nous pourrons avoir à supprimer certains des aliments que nous utilisons maintenant, comme le lait, la crème et les œufs ; mais je vous demande de ne pas vous placer dans cette époque de troubles avant l’heure, et de ne pas vous affliger à mort. Attendez que le Seigneur prépare le chemin devant vous.

Les réformes contraignantes à l’extrême peuvent être acceptées par certaines classes, qui ont les moyens de se procurer tous les aliments dont ils ont besoin pour remplacer ceux qu’ils éliminent ; mais cette classe ne forme qu’une petite minorité dans la foule à qui de telles épreuves ne paraissent pas nécessaires. Il y a aussi ceux qui cherchent à s’abstenir de tout ce qui est considéré comme nocif, mais ils peuvent ainsi priver l’organisme d’une alimentation convenable, et par conséquent s’affaiblir au point de ne plus pouvoir travailler. La réforme sanitaire s’en trouve de ce fait discréditée. L’œuvre que nous avons essayé d’édifier solidement est compromise par des bizarreries que Dieu n’a pas exigées. Les énergies de l’Eglise s’en trouvent paralysées.

Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de ces idées trop étroites. L’Evangile se propose de réconcilier une race pécheresse, amenant ensemble riches et pauvres aux pieds de Jésus. …

Mais je tiens à dire que le temps viendra où il ne sera plus sûr de consommer lait, crème, beurre et œufs ; Dieu le révélera. Aucune vue extrême en matière de réforme sanitaire ne doit trouver de défenseurs. Le problème de la consommation de lait, de beurre et d’œufs se résoudra de lui-même. Aujourd’hui, nous n’avons pas de souci à nous faire à ce sujet. Que votre modération soit connue de tous les hommes !

Lettre 37, 1904

  1. La nuit dernière, pendant mon sommeil, j’ai parlé avec le docteur                                ; je lui ai dit : Vous devez continuer à être très prudent au sujet des vues extrémistes en alimentation. Vous ne devez verser dans les extrêmes ni pour vous ni au sujet du régime que vous préconisez pour les employés et les patients de l’institution médicale. Les patients s’acquittent d’un prix élevé pour leur pension, et ils doivent bénéficier d’un régime libéral. Certains d’entre eux sont arrivés dans l’institution dans un état exigeant de sérieuses restrictions, donc un régime très simplifié, mais dès que leur état s’améliore, ils doivent recevoir librement une alimentation nourrissante.

[Les institutions médicales doivent éviter les extrêmes en alimentation—427, 428, 429]

La nourriture doit être appétissante

(1867) Testimonies for the Church 2 :538

  1. Ceux qui prêchent la réforme sanitaire devraient, plus que quiconque, éviter les extrêmes. Le corps doit recevoir une nourriture suffisante. L’air ne nous suffit pas pour vivre ; nous ne pouvons pas nous maintenir en santé à moins d’avoir des aliments nourrissants. La nourriture doit être préparée convenablement, de manière à être savoureuse.

(1909) Témoignages pour l’Église 3 :430, 431

  1. Un régime déficient jette le blâme sur la réforme sanitaire. Nous sommes mortels, et il faut fournir à nos corps une nourriture

Certains adventistes, tout en s’abstenant consciencieusement d’aliments malsains, négligent de s’accorder les éléments nécessaires au soutien de leur corps. Ceux qui poussent à l’extrême la réforme sanitaire courent le danger de préparer des plats insipides dont on ne peut se satisfaire. Les aliments doivent être préparés de telle manière qu’ils soient appétissants en même temps que nourrissants. Il ne faut pas refuser à notre organisme ce dont il a besoin. J’emploie un peu de sel, et je l’ai toujours fait, parce que ce dernier, loin d’être nuisible, est indispensable au sang. Les légumes devraient être rendus appétissants par un peu de crème ou de lait, ou d’un équivalent.

Bien que des avertissements aient été donnés contre les dangers de l’usage    du beurre et d’une grande consommation d’œufs par de petits enfants, il ne faut cependant pas considérer comme une violation de nos principes l’emploi d’œufs de poules qui sont bien soignées et convenablement nourries.

Ceux-ci possèdent des propriétés qui combattent efficacement certains poisons.

D’aucuns, en s’abstenant de lait, d’œufs et de beurre, ont négligé d’assurer à leur organisme une nourriture suffisante. Ils se sont affaiblis au point de ne plus pouvoir travailler, et ils ont jeté le discrédit sur la réforme sanitaire. C’est ainsi que l’œuvre que nous nous sommes efforcés d’établir solidement a été compromise par des bizarreries que le Seigneur n’a pas exigées, et les énergies de l’Eglise en ont été paralysées. Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de tels excès. L’Evangile doit réconcilier une race pécheresse, amener riches et pauvres ensemble aux pieds de Jésus.

Le temps viendra où il se peut que nous devions proscrire des aliments dont nous usons aujourd’hui, tels que le lait, la crème et les œufs. Mais il n’est pas nécessaire de nous créer des difficultés par des restrictions prématurées et exagérées. Attendez que les circonstances l’exigent et que le Seigneur ouvre la voie.

Ceux qui veulent proclamer avec succès les principes de la réforme sanitaire doivent prendre la Parole de Dieu pour guide et pour conseiller. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront faire un bon travail. Ne donnons jamais un mauvais exemple au sujet de la réforme sanitaire en négligeant de prendre des aliments sains et appétissants au lieu et place d’aliments nuisibles auxquels nous avons renoncé. N’encouragez d’aucune manière le désir d’user de stimulants. Ne prenez que des aliments simples, sains, et remerciez le Seigneur constamment pour les principes de la réforme sanitaire. En toutes choses, pratiquez la droiture et la fidélité, et vous remporterez de précieuses victoires.

L’influence néfaste des extrémistes

(1870) Testimonies for the Church 2 :374, 375

  1. Nous vous avons mis en garde contre l’excès, même de la meilleure nourriture qui soit, mais nous voudrions aussi conseiller aux extrémistes de ne pas brandir de faux étendards et entraîner d’autres personnes à leur suite.

(1870) Testimonies for the Church 2 :384-387

  1. Il m’a été montré que B et C ont déshonoré la cause de Dieu. Ils l’ont marquée d’une flétrissure qui ne pourra jamais être complètement effacée. Et voici ce qui m’a été révélé au sujet de la famille de notre cher frère Si ce frère avait reçu l’aide appropriée en temps voulu, tous les membres de sa famille seraient encore en vie aujourd’hui. Il est surprenant que les lois du pays n’aient pas été appliquées dans ce cas pour motif de mauvais traitements. Cette famille était en train de périr faute d’une nourriture simple et saine. Ils mouraient de faim dans un pays d’abondance. Ils étaient sous la coupe d’un novice. Le jeune homme n’est pas mort de maladie, mais de faim. Une bonne nourriture aurait suffi à fortifier son organisme et à le ranimer. …

Il est temps que l’on fasse quelque chose pour empêcher des novices de se former une clientèle et d’imposer leurs vues sur la réforme sanitaire. Il faut savoir se passer à la fois de leurs paroles et de leurs actes, car ils font davantage de tort que les hommes les plus avisés et les plus intelligents, malgré leur bénéfique influence, ne peuvent faire de bien. Il est impossible aux meilleurs d’entre les avocats de       la réforme sanitaire de complètement libérer l’esprit du public du préjudice subi par le mauvais exemple de ces extrémistes, et, dans les églises où de tels hommes sont passés, de placer le grand domaine de la réforme sanitaire sur des fondements rationnels. Jusqu’à une certaine mesure, la voie d’accès aux incroyants s’est fermée, ce qui empêche qu’on les atteigne pour leur apporter la vérité présente sur le sabbat et sur le retour prochain du Sauveur. Les vérités les plus précieuses sont rejetées par le public comme indignes d’être entendues, car ces extrémistes sont regardés comme représentant les partisans de la réforme sanitaire et les observateurs du sabbat en général. Une grande responsabilité repose sur ceux qui sont devenus des pierres d’achoppement pour les incrédules.

A ceux qui cherchent à imposer leurs opinions et leurs critères

Lettre 39, 1901

  1. Le temps est venu où la réforme sanitaire doit être acceptée dans toute sa plénitude par beaucoup de gens de toutes conditions, occupant des postes importants aussi bien que des postes Mais nous ne devons pas permettre que quoi que ce soit vienne se substituer au message que nous devons proclamer, le message du troisième ange, relié à ceux du premier et du deuxième ange. Nous devons empêcher que des choses de moindre importance nous maintiennent dans un cercle étroit, d’où il ne nous serait pas possible d’avoir accès au grand public.

L’Eglise et le monde ont besoin de toute l’influence que nous pouvons exercer et de tous les talents que Dieu nous a confiés. Tout ce que nous possédons doit être mis à son service. En présentant l’Evangile, faites abstraction de vos propres opinions. Nous avons un message universel à proclamer, et le Seigneur veut que ses serviteurs veillent pieusement sur le dépôt que Dieu leur a donné. Dieu a confié à chacun  une œuvre bien précise. Nul faux message ne doit être apporté. La grande lumière de la réforme sanitaire ne doit pas être atténuée par des problèmes inconsidérés. Les inconséquences d’une seule personne se répercutent sur le corps tout entier des croyants ; de ce fait, lorsqu’elle verse dans les extrêmes, un grave préjudice est porté à la cause de Dieu.

Il faut redouter la tendance qui nous pousse à porter les choses aux extrêmes. Elle m’oblige toujours à intervenir en vue d’empêcher que les enseignements soient mal compris, afin que le monde ne s’imagine pas que les Adventistes du Septième Jour, dans leur ensemble, sont des extrémistes. Après que nous avons cherché à faire sortir les gens du feu, d’une part, les paroles qui sont dites ensuite pour corriger les erreurs sont utilisées pour justifier une certaine tolérance, d’autre part. Que le Seigneur nous garde des critères humains et des extrêmes !

Que personne ne cherche à  faire  valoir  des  vues  extrémistes  au  sujet  de  ce que nous devons manger et boire. Le Seigneur a donné des lumières ; que   notre communauté les accepte et s’y conforme ! Il est très nécessaire que notre connaissance de Dieu et de Jésus-Christ augmente. Cette connaissance nous introduit dans la vie éternelle. L’accroissement de la piété, du bien, de l’humilité et de la spiritualité mettrait notre communauté dans la condition requise pour recevoir l’enseignement du grand Maître.

Le temps viendra où la consommation de lait comportera un danger. Mais si les vaches sont saines et que le lait est convenablement bouilli, il n’est pas nécessaire de soulever ce problème avant l’heure. Que personne ne prétende devoir apporter un message indiquant ce que nos membres ont à mettre sur leur table dans chaque cas particulier. Ceux qui versent dans les extrêmes finiront par se rendre compte que les résultats obtenus ne correspondent pas à ceux qu’ils s’étaient imaginés. Le Seigneur nous conduira de sa main droite, à condition que nous soyons disposés à être conduits. L’amour et la pureté sont les fruits que l’on trouve sur un arbre sain. Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.

J’ai été amenée à dire à ceux qui, dans la Fédération de                                 , ont été si rigoristes dans le domaine de la réforme sanitaire, cherchant à imposer aux autres leurs idées et leurs vues, que leur message n’émanait pas de Dieu. Je leur ai dit que s’ils voulaient atténuer et même abandonner leurs tendances innées et entretenues, où se discerne beaucoup d’entêtement, ils verraient qu’ils ont besoin de se convertir. “Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.” 1 Jean 4 :12, 16. …

La sagesse humaine doit se combiner avec la sagesse et la miséricorde divines. Efforçons-nous de cacher notre moi en Jésus-Christ. Travaillons avec diligence   en vue d’atteindre au niveau élevé que Dieu a placé devant nous, à savoir la transformation morale par l’Evangile. Dieu nous invite à marcher dans des voies droites, à préparer des sentiers convenables pour nos pieds, de peur que les boiteux ne dévient. Alors, le Christ sera satisfait.

L’erreur généralement partagée moins dangereuse que celle de l’extrême opposé

Lettre 57, 1886

  1. Frère et sœur ont montré trop d’indulgence pour la gourmandise en matière de régime, et l’institution s’en est trouvée démoralisée. Maintenant, l’ennemi s’efforce de vous pousser à l’extrême opposé, vers un régime nettement déficient. Gardez la tête froide et conservez des idées Recherchez la sagesse du ciel et agissez  avec  discernement.  Si  vous  vous  engagez  dans  des positions extrémistes, vous serez contraints de revenir en arrière et, quelque consciencieux que vous vous serez montrés, vous finirez par douter de votre propre jugement et vous aurez perdu la confiance de vos frères et des incroyants. Assurez-vous de ne pas avancer plus vite que ne vous le permet la lumière précise donnée par Dieu. N’empruntez pas vos idées aux hommes, mais progressez d’une manière intelligente dans la crainte du Seigneur.

Si vous faites erreur, que ce ne soit pas en vous éloignant le plus possible des idées partagées par la foule, sinon vous couperiez le fil de votre influence et vous ne pourriez plus lui faire du bien. Il est préférable que votre erreur soit dans le sens de celle de la foule plutôt que dans le sens opposé, car il reste un espoir que vous parveniez à amener la foule de votre côté, mais, de toute manière, il n’est pas nécessaire que vous vous trompiez dans un sens ou dans l’autre.

Vous n’êtes pas tenus de vous précipiter dans l’eau, ou dans le feu, mais prenez le milieu du chemin, en évitant tous les extrêmes. Ne donnez pas l’impression, en tant que directeurs, de ne pencher que d’un côté, de verser dans le déséquilibre. N’adoptez pas un régime trop pauvre. Ne permettez à personne de vous influencer au profit d’une diététique déficiente. Faites préparer vos aliments d’une manière savoureuse, saine, appétissante, ce qui parlera en faveur de la réforme sanitaire.

L’éloignement des principes de la réforme sanitaire provient généralement du fait que des esprits peu avisés les ont interprétés dans un sens extrémiste, ce qui en a dégoûté les gens au lieu de les y amener. Je me suis trouvée à certains endroits où des idées extrémistes ont été appliquées. Les légumes étaient préparés à l’eau, et tout le reste à l’avenant. Cette façon de cuisiner est plutôt une déformation qu’une réforme sanitaire, et il y a des personnes dont la mentalité est faite de telle sorte qu’elles accepteront n’importe quelle “réforme” et n’importe quel régime.

Mes frères, je veux que vous soyez tempérants en toutes choses, mais soyez prudents pour ne rien exagérer ou pour ne pas engager notre institution dans une voie si étroite qu’elle finira par dévier. Vous ne devez pas accepter toutes les vues humaines, mais garder la tête d’aplomb, rester calmes, ayant placé votre confiance en Dieu.

Eviter les deux extrêmes

(1900) Testimonies for the Church 6 :373, 374

  1. Je sais que plusieurs d’entre nos frères sont opposés à la réforme sanitaire, dans leur cœur et en pratique. Je ne me fais le défenseur d’aucun extrémisme. Mais en relisant mes écrits, j’ai vu les témoignages bien précis et les avertissements sur les dangers courus par les adventistes lorsqu’ils cherchent à imiter les coutumes et pratiques du monde dans la gourmandise, la satisfaction des appétits et la mode. Mon cœur est attristé et affligé devant un tel état de choses. D’aucuns diront que certains de nos frères ont été trop sévères sur ces questions. Mais du fait que certains ont peut-être agi sans beaucoup de discrétion en manifestant en toute occasion leurs sentiments au sujet de la réforme sanitaire, s’ensuit-il que quiconque serait en droit d’ignorer la vérité dans ce domaine ? Les gens du monde sont généralement très loin dans l’extrême de l’intempérance et de la satisfaction de l’appétit dans le boire et le manger, et il en résulte un débordement dans la convoitise.

Il y en a beaucoup qui sont entrés dans l’ombre de la mort qui s’étaient préparés à accomplir une œuvre pour le Maître, mais qui n’avaient pas compris la nécessité absolue pour eux d’observer les lois de la santé. Les lois qui régissent l’organisme sont incontestablement des lois établies par Dieu ; mais ce fait semble avoir été oublié. Certains se sont contentés d’un régime qui ne pouvait pas leur assurer la santé. Ils n’ont pas cherché à se procurer une alimentation nourrissante destinée    à remplacer les aliments nocifs, et ils n’ont pas considéré qu’il fallait user de    goût et d’imagination pour la préparation d’une nourriture saine et appétissante. L’organisme doit être convenablement nourri pour pouvoir travailler. Il est contraire à la réforme sanitaire, après avoir éliminé la grande variété d’aliments nocifs et malsains, d’aller vers l’extrême opposé et de ramener le régime à un niveau trop bas, qualitativement et quantitativement. Au lieu d’être une réforme sanitaire, c’est une déformation sanitaire.

[Importance de la connaissance dans la préparation d’une nourriture saine et appétissante—voir, dans la section XXV, les écoles de cuisine]

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