Conseil sur la Nutrition et l’Alimentation: SECTION X Jeûne

Par Ellen G. White

La victoire du Christ par son opposition à l’appétit

(1898) E.H., 109, 110

  1. La première grande tentation eut lieu sur le terrain de l’appétit aussi bien en ce qui concerne le Christ qu’en ce qui concerne le saint couple qui se trouvait en Notre rédemption a commencé à l’endroit même où avait commencé notre ruine. Tout comme Adam tomba en cédant à l’appétit, le Christ eut la victoire en y renonçant. “Il jeûna quarante jours et quarante nuits, puis il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Mais Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.” Matthieu 4 :2-4.

Depuis Adam jusqu’à Jésus-Christ, les appétits et les passions s’étaient accrus d’une manière démesurée. Les hommes avilis, maladifs, étaient incapables de remporter la victoire par eux-mêmes. Le Christ triompha pour eux en se soumettant à la plus rude épreuve. Par amour pour nous il exerça sur lui-même une maîtrise plus forte que la faim ou la mort. Sa première victoire a rendu possible notre propre victoire dans tous les conflits avec les puissances des ténèbres.

Quand Jésus entra au désert, il y fut enveloppé de la gloire de son Père. Absorbé dans sa communion avec Dieu, il fut élevé au-dessus de la faiblesse humaine. Mais la gloire le quitta, le laissant aux prises avec la tentation. Celle-ci l’assiégeait à chaque instant. Sa nature humaine éprouvait de la répugnance pour la lutte qui l’attendait. Quarante jours durant il jeûna et pria. Affaibli et amaigri par la faim, épuisé et rendu hagard par l’angoisse, “son visage était défait, méconnaissable ; tant son aspect différait de celui des autres hommes”. Ésaïe 52 :14. C’était là l’occasion que Satan attendait. Il pensa que le moment était venu où il pourrait remporter la victoire sur le Christ.

Lettre 158, 1909

  1. C’est au profit de l’humanité que le Christ se soumit à l’épreuve sur le terrain de l’appétit, et résista à la tentation pendant près de six semaines. Ce long jeûne dans le désert était destiné à servir en tout temps de leçon à l’homme déchu. Le Christ ne fut pas vaincu par les fortes tentations de l’ennemi, et ce fait constitue un encouragement pour chaque âme qui lutte contre la tentation. Le Christ a ainsi placé à la portée de chaque membre de la famille humaine la possibilité de résister à la tentation. Tous ceux qui veulent vivre saintement peuvent vaincre comme le Christ a vaincu, par le sang de l’Agneau et la parole de leur témoignage. Ce long jeûne du Sauveur lui donna la force de supporter l’épreuve. Il donna à l’homme la certitude qu’il commençait l’œuvre qui aboutirait à la victoire exactement là où la déchéance avait commencé—sur le terrain de l’appétit.

(1869) Témoignages pour l’Église 1 :251

  1. Quand le Christ était le plus cruellement assailli par la tentation, il ne mangeait pas. Il se recommandait à Dieu et sa soumission absolue à la volonté de son Père lui donnait la victoire. Plus encore que tous les autres chrétiens dans le monde, ceux qui ont discerné la vérité pour les derniers temps devraient suivre dans la prière le grand exemple du Christ.

[Pour le contexte, voir 70]

(1875) Témoignages pour l’Église 1 :476, 477

  1. Le Sauveur du monde savait que céder à son appétit entraîne la débilité physique et émousse les organes de la perception de telle sorte que les choses sacrées et éternelles ne peuvent plus être discernées. Il savait que le monde se laisse aller à la gourmandise et que cette faiblesse pervertit les énergies La race humaine s’est tellement abandonnée à la satisfaction de ses appétits que, pour briser la force de cette habitude, le Fils de Dieu fut obligé de jeûner pendant près de six semaines. Quel effort devra faire le chrétien afin de triompher, comme Jésus, sur ce point ! La force de la tentation qui nous incite à satisfaire un appétit perverti ne peut s’évaluer qu’à l’inexprimable angoisse du Christ durant ce long jeûne dans le désert.

Le jeûne favorise l’étude des Ecritures

(1870) Témoignages pour l’Église 1 :324, 325

  1. Il y a dans les Ecritures des passages difficiles à comprendre et, comme le dit Pierre, “dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens … pour leur propre ruine”. 2 Pierre 3 :16. Il se peut que, dans cette vie, nous ne puissions expliquer clairement chaque verset des Ecritures ; mais rien de vital ne restera entouré de mystère. Quand sera venu le moment choisi par Dieu où le monde devra prendre position pour ou contre la vérité révélée pour notre époque, le Saint-Esprit poussera les hommes à sonder les Ecritures, dans un esprit de prière et de Tout s’éclairera, point par point. Ce qui concerne le salut des âmes sera entouré d’un tel éclat que personne ne pourra se méprendre et rester dans les ténèbres.

(1870) Testimonies for the Church 2 :650, 651

  1. C’est grâce aux efforts sincères de quelques frères totalement dévoués à l’œuvre que certains points délicats de la vérité présente ont pu être découverts. Le jeûne et des prières ardentes ont amené le Seigneur à révéler les trésors de sa vérité à leur intelligence.

[The Review and Herald, 26 juillet 1892] L. & T., 47

  1. Ceux qui désirent sincèrement arriver à connaître la vérité ne s’opposeront pas à ce que leurs convoitises soient étudiées et critiquées, ils ne se formaliseront pas si leurs opinions et leurs idées sont combattues. C’est l’état d’esprit qui pouvait être observé chez mes frères il y a quarante ans. Nous nous réunissions et priions, animés d’une seule préoccupation : celle de parvenir à l’unité de doctrine et de  foi ; car nous savions que le Christ ne peut être divisé. Nos recherches ne portaient que sur un point : la Nos réunions étaient empreintes d’une grande solennité. Le volume des Ecritures était ouvert avec un saint respect. Nous jeûnions fréquemment, en vue d’être mieux qualifiés pour comprendre la vérité.

Lorsque le secours divin est spécialement nécessaire

Lettre 73, 1896

  1. Le jeûne et la prière se recommandent particulièrement pour certains cas précis. Dans la main de Dieu ils constituent un moyen pour purifier le cœur et pour fortifier les facultés de perception de l’intelligence. Nous obtenons l’exaucement de nos prières parce que nous humilions nos âmes devant Dieu.

(1892) Gospel Workers, 236 (anc. édition)

  1. Il est conforme au plan de Dieu que ceux qui assument de lourdes responsabilités se réunissent souvent pour s’entretenir et prier sincèrement en vue d’obtenir cette sagesse que seul Dieu peut accorder. Ensemble, présentez vos problèmes à Dieu. Parlez moins ; de nombreuses minutes précieuses sont perdues dans des conversations qui n’apportent aucune lumière. Que les frères s’unissent dans le jeûne et la prière pour recevoir la sagesse que Dieu a promis d’accorder en abondance.

(1867) Testimonies for the Church 1 :624

  1. Toutes les fois que pour l’avancement de la cause de la vérité et la gloire de Dieu il est nécessaire de rencontrer un adversaire, avec quelle prudence et quelle humilité [les défenseurs de la vérité] doivent-ils s’engager sur le terrain de la controverse ! Dans un sentiment d’altruisme, en confessant leurs péchés, en priant ardemment et après avoir jeûné plus ou moins longtemps, ils doivent supplier Dieu de les aider et de permettre que sa précieuse vérité salvatrice remporte la victoire, et que l’erreur paraisse sous son vrai visage, causant la déroute complète de ses avocats.

[Le jeûne du Sauveur contient un enseignement pour nous qui vivons en des temps difficiles—238]

Le vrai jeûne

[Lettre 73, 1896] Medical Ministry, 283

  1. Le vrai jeûne, qui peut être recommandé à tous, consiste dans l’abstention de toute nourriture excitante et dans l’usage modéré d’une nourriture simple, saine et appropriée, dont Dieu nous a abondamment Les hommes doivent moins penser à ce qu’ils mangent et boivent matériellement, et se soucier davantage de la nourriture céleste qui anime et tonifie toute leur vie religieuse.

The Review and Herald, 11 février 1904

  1. Dès maintenant et jusqu’à la fin des temps, le peuple de Dieu doit être plus fervent, plus vigilant, se confiant non dans sa propre sagesse mais dans la sagesse de son Il doit consacrer certains jours au jeûne et à la prière. Une abstention totale de nourriture ne lui sera peut-être pas demandée, mais il devra user modérément d’aliments naturels et sains.

Lettre 206, 1908

  1. Tous les jeûnes de la terre ne sauraient remplacer la confiance implicite en la Parole de Dieu. Jésus dit : “Demandez, et l’on vous donnera.” … Le Seigneur a jeûné en votre faveur dans le désert de la tentation. Ce n’est pas ce jeûne en lui-même qui possédait une valeur, mais c’est le sang du Christ.

MS, 28, 1900

  1. L’esprit du vrai jeûne et de la prière est l’esprit qui soumet à Dieu l’intelligence, le cœur et la volonté.

Le jeûne comme remède à la maladie

(1905) R.S., 114, 115

  1. Les excès dans le manger sont souvent une cause de maladie. Ce dont la nature a le plus besoin dans ce cas, c’est d’être délivrée de la charge excessive qui lui a été imposée. Dans beaucoup de maladies, le meilleur remède est de supprimer un ou deux repas afin que les organes digestifs surmenés puissent se reposer. Une cure de fruits pendant quelques jours produit souvent d’excellents résultats chez les Très souvent, la guérison est obtenue par une courte période de jeûne complet suivie d’un régime simple et modéré, le tout secondé par les efforts de la nature. Un régime frugal pendant un mois ou deux persuaderait bien des gens que le chemin du renoncement est aussi celui de la guérison.

(1902) Témoignages pour l’Église 3 :158, 159

  1. Il en est qui se trouveraient beaucoup mieux s’ils jeûnaient un ou deux jours par semaine au lieu de prendre n’importe quel médicament. Jeûner au moins un jour par semaine leur ferait un bien incalculable.

(1864) Spiritual Gifts 4 :133, 134

  1. L’habitude de manger trop souvent et trop impose une surcharge aux organes digestifs et amène un état fébrile dans tout l’organisme. Le sang devient impur et toutes sortes de maladies se développent. …

Ceux qui se trouvent dans ce cas et qui en souffrent peuvent faire pour eux-mêmes ce que d’autres ne sauraient tenter en leur faveur.  Ils doivent commencer par libérer la nature du fardeau qu’ils lui  ont imposé. Ils doivent supprimer la cause. Jeûnez pendant un temps assez court   et donnez à l’estomac l’occasion de se reposer. Faites baisser la fièvre avec des traitements hydrothérapiques prudents et rationnels. Ces soins aideront la nature dans ses efforts pour délivrer l’organisme de ses impuretés.

Spiritual Gifts 4 :130, 131 (1864) Counsels on Health, 148

  1. Les personnes qui, en se conformant à leurs appétits, ont pris l’habitude de consommer librement de la viande, des sauces très relevées et toutes sortes de gâteaux riches et de conserves, ne peuvent pas se mettre d’un seul coup à un régime simple, nourrissant et Du fait que leur goût est perverti, elles n’ont pas d’appétit pour une nourriture composée de fruits sains, de pain complet et de légumes. Elles n’éprouvent pas le besoin d’envisager l’usage d’aliments totalement différents de ceux qu’elles consomment habituellement. S’il ne leur est pas possible d’apprécier d’emblée un régime simple, elles devraient jeûner jusqu’à ce qu’elles y arrivent. Le jeûne leur sera plus bénéfique que les médicaments, car leur estomac épuisé trouvera le repos dont il a depuis longtemps besoin, et leur faim, qui est réelle, pourra être satisfaite par un régime simple. Il faudra du temps pour que leur goût se remette des excès qui lui ont été imposés et pour reprendre sa fonction naturelle. Mais grâce à la constance dans la pratique de la modération, tant dans le manger que dans le boire, elles apprécieront bientôt une nourriture simple et saine, et la consommeront avec une satisfaction plus grande que celle qu’éprouve l’épicurien avec ses repas plantureux.

Se garder d’une privation qui affaiblit

(1870) Testimonies for the Church 2 :384, 385

  1. En cas de forte fièvre, l’abstention d’aliments pendant un court laps de temps la fera diminuer et rendra plus efficace l’usage de l’eau. Mais le médecin doit connaître la vraie condition du malade et ne pas permettre qu’il reste longtemps sans s’alimenter, ce qui l’exposerait à s’affaiblir. Lorsque la fièvre est à son paroxysme, les aliments peuvent irriter le sang ; mais dès que la fièvre est moins intense, une alimentation judicieuse doit être fournie. Si la diète se prolongeait trop longtemps, le tube digestif protesterait en se manifestant par de la fièvre, qui pourrait aussitôt disparaître grâce à l’apport d’une alimentation de qualité. Les fonctions naturelles d’assimilation peuvent ainsi s’exercer à nouveau. Si le malade, même pendant qu’il a de la fièvre, exprime un grand désir de manger, il sera préférable de satisfaire ce désir au moyen d’une quantité modérée d’aliments simples, plutôt que de maintenir l’organisme dans l’abstinence complète. Car, si le malade ne peut porter son esprit sur autre chose, son organisme ne sera pas surchargé par un modeste repas composé d’aliments simples.

Conseil à un pasteur âgé

Lettre 2, 1872

  1. J’ai appris que vous vous êtes contenté d’un repas par jour pendant un certain temps ; mais je sais que dans votre cas c’est une erreur, car il m’a été montré que vous aviez besoin d’un régime nutritif, et que vous couriez le danger d’être trop sobre. Votre condition ne peut s’accommoder d’une discipline aussi sévère. …

Je pense que vous avez commis une erreur en jeûnant pendant deux jours. Dieu n’exige pas cela de vous. Je vous demande d’être prudent, et de manger deux fois par jour et à satiété des aliments sains. A moins de renoncer à votre régime carencé, vous allez perdre vos forces, et vos facultés mentales vont se dérégler.

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