Les mathématiques : un catalyseur de la foi ?

De nombreuses caractéristiques des mathématiques et leur relation avec la science sont en harmonie avec la révélation de Dieu donnée par les Écritures. Ceci pourrait-il servir de catalyseur de la foi ?

Il n’y a pas si longtemps, je me trouvais à Athènes pour assister à un congrès international de mathématiques sur la théorie des nœuds. À ce congrès, j’ai présenté une partie de ma recherche universitaire et découvert le travail de mes collègues du monde entier, appliquant l’étude mathématique des nœuds pour répondre à des questions soulevées dans les sciences physiques et de la vie, telles que la façon dont l’entrelacement de l’ADN et des protéines affecte leur fonction.

Je suis arrivé à Athènes deux jours avant le congrès pour explorer la ville. Vendredi soir, je suis monté à l’Aréopage à côté de l’Acropolis. Au sommet, j’ai contemplé le coucher de soleil sur la ville. Tout en saluant le sabbat, j’ai réfléchi au sermon que Paul avait prêché sur cette colline il y a deux mille ans, où il présenta le « DIEU INCONNU » à un auditoire incluant des philosophes épicuriens (Ac 17.16-34).

L’épicurisme avait été popularisé un siècle plus tôt par le poème De la nature des choses – rédigé par Lucrèce, un poète latin. Dans son ouvrage, Lucrèce cherchait à soulager l’anxiété de nombreuses personnes à l’idée d’affronter la colère divine dans l’après-vie. À cette fin, il présenta un récit entièrement naturaliste pour expliquer l’univers et les origines de la vie. Il offrit des explications pour toutes choses – depuis le tonnerre jusqu’à la présence des formes de vie complexes. Les dieux, certes, conservaient une place ; cependant, ils furent retirés des affaires humaines. Par conséquent, ils ne déverseraient plus leur colère sur l’humanité.

Ces idées furent ravivées durant l’époque des Lumières, et plus récemment, ont été articulées par de nouveaux athées, tels que Richard Dawkins et Sam Harris. À la lumière de récentes découvertes scientifiques, il est fréquemment soutenu que nous pouvons maintenant offrir un récit complètement naturaliste de l’histoire de la vie et de l’Univers. En conséquence, on préconise que Dieu n’est désormais plus nécessaire.

Comment devons-nous aborder de tels défis au christianisme ? L’exposé de Paul à l’Aréopage nous fournit un modèle. Paul avait compris que son auditoire n’acceptait pas l’autorité des Écritures. Par conséquent, au lieu de raisonner avec eux sur le Christ à partir des Écritures hébraïques comme il le faisait fréquemment avec les chefs juifs des synagogues, il a plutôt fait appel aux poètes grecs en tant qu’autorités acceptées par son auditoire. Bien entendu, seules les Écritures contiennent l’autorévélation de Dieu dans toute sa plénitude. Mais Paul démontra la liberté chrétienne qui rencontre les autres dans les limites de leur propre vision du monde et trouve des signes indiquant quelque chose de plus. Tandis qu’au cours de la dernière décennie j’étudiais les mathématiques dans des universités publiques, j’ai découvert que dans les sciences mathématiques et naturelles, beaucoup de choses pointaient dans la direction du Dieu créateur dont témoignent les Écritures.

LES LIMITES DE LA SCIENCE

Mais je désire me montrer prudent dans ma façon de procéder. Quand je dis que les mathématiques et les sciences nous indiquent Dieu, je ne suggère pas qu’il existe une preuve mathématique ou une expérience de laboratoire pour démontrer – ou nier – l’existence de Dieu. Certains, particulièrement les penseurs post-Lumières, ont adopté l’opinion que la raison et la science sont les seuls moyens d’atteindre la vraie connaissance. Cette opinion est saisie et rendue dans la position du grand logicien Bertrand Russell : « Toute connaissance accessible doit être atteinte par des voies scientifiques ; ce que la science ne peut pas découvrir, l’humanité ne peut pas le savoir1. »

Russell, un athée, a conclu que puisque la méthode scientifique ne démontrerait jamais l’existence de Dieu, il n’y avait aucun fondement intellectuel à la croyance en Dieu. Cependant, la position de Russell est intrinsèquement vouée à l’échec ; elle ne résiste pas à l’examen. La prétention que la science est l’unique moyen d’acquérir la vraie connaissance est une position philosophique à laquelle on ne peut arriver par la méthode scientifique. C’est, en soi, un engagement métaphysique supplémentaire qu’on maintient tout en déclarant ne pas avoir un tel engagement non-scientifique. C’est-à-dire que cela se contredit. Toute vision du monde a de tels engagements sous une forme ou une autre.

Les chrétiens sont engagés dans la vision que Dieu s’est révélé non seulement dans la nature, mais aussi de façon spéciale par les Écritures. Ils croient que les deux sont nécessaires pour arriver à une pleine compréhension de sa personne. En fait, le psalmiste écrit que les cieux proclament la gloire de Dieu, mais ensuite, il passe immédiatement à un chant de louange pour la révélation de Dieu (Ps 19). De même, si Paul soutient que le monde naturel témoigne de l’existence et de la puissance de Dieu, il dit clairement que seul l’Évangile constitue une pleine révélation du caractère de Dieu (Rm 1.16-20). Par conséquent, les chrétiens ne devraient pas s’attendre à recouvrer une pleine théologie à partir de leur étude du monde naturel. En fait, sans l’aide des Écritures, ils sont susceptibles d’en arriver à une image très confuse de Dieu. Cependant, tandis que je poursuivais des études supérieures, j’ai découvert de nombreuses caractéristiques des mathématiques et leur relation avec les sciences. Étant en harmonie avec la révélation biblique de Dieu, elles peuvent ainsi servir de catalyseur de la foi pour les sceptiques.

UNE EFFICACITÉ INHABITUELLE

Alors que j’étudiais les mathématiques en tant qu’étudiant de premier cycle à l’université Stanford, j’ai souvent lutté pour comprendre quel rapport, s’il y en avait un, il pouvait y avoir entre mon champ d’études et ma foi. Dans mes cours de philosophie de la science et des mathématiques, je suis tombé sur un essai d’Eugene P. Wigner, lauréat du prix Nobel, sur « The Unreasonable Effectiveness of Mathematics in the Natural Sciences » [« L’efficacité déraisonnable des mathématiques dans les sciences naturelles »]2. Cet essai m’a enseigné de quelle façon les mathématiques peuvent servir de puissant témoignage du Dieu créateur.

Dans son essai, Wigner souligne maintes questions philosophiques compliquées au sujet de la nature des mathématiques. Par exemple, il observe que de nombreux domaines des mathématiques se sont développés simplement en raison de la curiosité intellectuelle des mathématiciens, sans aucune motivation tirée du monde naturel – c’est le cas de la géométrie non-euclidienne. Mais plus tard, ces domaines ont montré qu’ils sont exactement ce dont les physiciens avaient besoin pour décrire le monde naturel. Le fait que l’Univers soit ordonné de façon précise et puisse être mathématiquement expliqué est, en soi, un mystère. Comme l’a dit Albert Einstein, « la chose la plus incompréhensible au sujet de l’Univers, c’est qu’il est compréhensible3. » Wigner fait un pas de plus en remarquant que souvent les mathématiciens, en jouant leurs jeux de logique, développent des idées et un langage mathématiques bien avant que nous ne comprenions quel rôle, s’il en est un, ils tiendront en rendant l’Univers compréhensible.

Par exemple, le nombre imaginaire i=√-1 a été présenté au 16e siècle purement pour satisfaire la curiosité d’un mathématicien ; mais depuis, il s’est montré extrêmement commode, sinon essentiel, pour nos modèles du monde physique, surtout en mécanique quantique. En outre, les mathématiciens ont découvert une relation saisissante entre et d’autres concepts apparemment indépendants, tels que π=3.14159… (le ratio de la circonférence du diamètre du cercle), et e=2.718… (une constante de signification suprême dans le calcul), exprimés dans l’identité . Pourquoi les rêvasseries du mathématicien produisent-elles des résultats qui correspondent si bien à notre monde physique ? Et pourquoi est-ce que des lignes indépendantes du raisonnement mathématique se rencontrent-elles et se complètent-elles l’une l’autre plutôt que d’entrer en contradiction ?

Pour les efforts créatifs, spécialement ceux entrepris par un grand nombre de personnes, il est important de disposer d’un plan précis de la marche à suivre. Nous produisons des épreuves et des modèles avant de construire des gratte- ciel. Mais il apparaît que les mathématiques ont été un ajout irréfléchi de pièces et d’étages, lesquels, plutôt que de produire l’incohérence, ont constamment résulté en ce que la collectivité décrit comme étant étonnamment élégant et magnifique. Dans cet essai, Wigner a observé qu’ « il est certainement difficile de croire que notre puissance de raisonnement soit parvenue à la perfection qu’elle semble posséder par le processus de sélection naturelle darwinien »4. Il a conclu : « Il est difficile d’éviter l’impression qu’ici, un miracle nous confronte5. »

Mon camarade de chambre, qui étudiait la physique et luttait aussi pour comprendre pourquoi les mathématiques sont si compétentes pour décrire le monde naturel, m’a confié que c’était assez pour qu’il n’en dorme pas la nuit. Il avait beaucoup lu, cherchant une explication naturaliste à ce miracle, mais n’était satisfait d’aucune des explications rencontrées à ce jour. Cependant, a-t-il reconnu, le mystère n’est pas un problème du tout pour celui qui croit en un créateur qui nous a créés à son image, qui nous a conçus pour découvrir le cosmos créé et y participer.

L’HISTOIRE DE LA SCIENCE

Dans l’une des bibliothèques de l’université d’Oxford où j’étudiais, je suis tombé sur un exemplaire de la première édition de Principia Mathematica, d’Isaac Newton. Alors que j’en feuilletais les pages, j’ai réfléchi à l’impact incroyable de l’œuvre de Newton, laquelle a jeté les fondements de la physique moderne. Plus tard, j’ai découvert une lettre de Newton où il explique que ce qui l’avait motivé, entre autres, à écrire les Principia, c’était que cela « pourrait réussir à intéresser les hommes dans la croyance d’une déité ». Et il ajoute : « Rien ne peut me réjouir davantage que de les trouver utiles à cette fin »6. Tout comme Jean rédigea son Évangile pour que le lecteur puisse développer sa foi (Jn 20.31), Newton envisageait son œuvre scientifique comme un catalyseur de la foi.

En plus d’Isaac Newton, James Maxwell et de nombreux autres pionniers de la science moderne ne détachèrent pas leur foi de leurs études du monde naturel.

Ce n’est pas simplement à dire que de nombreux scientifiques célèbres ont été des gens de foi, mais que la foi – la doctrine de la création en particulier – a été le fondement intellectuel de la révolution scientifique. Les pionniers s’attendaient à ce que les lois mathématiques puissent décrire l’Univers parce qu’ils croyaient en un créateur qui avait ordonné la création, et croyaient aussi qu’ils pouvaient découvrir ces lois parce que l’humanité était créée à l’image de Dieu. Ceci explique pourquoi de nombreux historiens de la science sont d’accord avec la vision de Melvin Calvin, lauréat du prix Nobel, à savoir que « la vision monothéiste semble être le fondement historique de la science moderne »7.

L’ÉGLISE EST-ELLE ANTISCIENCE ?

Bien des gens sont surpris de découvrir que la vision biblique de Dieu en tant que Créateur est au cœur même de la science moderne. J’entends souvent dire que la science a prouvé que les Écritures étaient dépassées et inexactes. Les gens soulignent souvent les persécutions de l’Église catholique envers des scientifiques tels que Galilée et Kepler, tous deux enseignant que la Terre tournait autour du Soleil, alors que les Écritures enseignaient supposément que le Soleil tournait autour d’une Terre stationnaire. De prime abord, ceci semble être un exemple clair de la science prouvant que la Bible est erronée ; cependant, il s’avère qu’il y avait d’autres influences présentes dans la confrontation. Par exemple, les théologiens de l’Église médiévale étaient profondément influencés par Aristote et d’autres philosophes grecs. Aristote avait proposé un modèle de l’Univers dans lequel la Terre était le centre autour duquel des corps célestes parfaits et des sphères idéales voyageaient en cercles admirables. Galilée s’opposa à ce modèle lorsque, regardant dans son télescope, il aperçut des cratères sur la Lune et des taches sur le Soleil. Kepler, lui, démontra que les planètes voyagent en ellipses autour du Soleil. Chose significative, ces découvertes ne contredisaient nullement les enseignements des Écritures. Par contre, elles contredisaient la vision du monde aristotélicienne qui avait été importée dans la compréhension des Écritures de l’Église médiévale. Galilée et Kepler étaient de fervents chrétiens animés d’un grand respect pour l’autorité des Écritures. En fait, Kepler se considérait lui-même comme « le Luther de l’astronomie »8, s’alignant lui-même avec Martin Luther qui avait amené la Réforme à embrasser l’autorité des Écritures plutôt que celle des philosophes grecs et des Pères de l’Église.

Peter Harrison, professeur à Oxford, a soutenu dans The Bible, Protestantism, and the Rise of Natural Science que c’était la Réforme protestante et l’herméneutique protestante qui lisaient la Genèse en tant que récit historique, contrairement à Saint Augustin et à l’Église médiévale, pour qui le récit génésiaque n’était qu’une réflexion allégorique ou spirituelle. Le changement protestant dans l’herméneutique conduisit des individus à estimer le monde matériel et à étudier le « livre de la nature » en tant que second livre de la révélation de Dieu, après les Écritures9. Aujourd’hui – ô triste ironie ! – de nombreuses personnes estiment que les théories scientifiques modernes des origines discréditent le récit biblique de la création, alors qu’historiquement, c’est la croyance dans le témoignage de la Genèse qui pava la voie à la science moderne. Plutôt que de croire que les Écritures et la science étaient en conflit, les pionniers de la science moderne modélisèrent le conseil d’Ellen White : « Puisque le livre de la nature et le livre de la Révélation sont issus à l’origine de la même intelligence, ils ne peuvent que s’accorder. De façons différentes, dans des langages différents, ils attestent les mêmes vérités. La science découvre sans cesse de nouvelles merveilles et aucune de ses recherches, si nous les comprenons bien, n’entre en contradiction avec la révé- lation divine. La nature et la parole écrite s’éclairent mutuellement10. »

UNE OCCASION UNIQUE

J’ai été encouragé à connaître de nombreux érudits respectés, lesquels reconnaissent l’autorité des Écritures et mettent son étude en priorité. Bien entendu, de nombreux professeurs et scientifiques ne travaillent dans ce cadre. Comme tout le monde, ils tiennent à un ensemble varié de visions du monde pour différentes raisons. Ceci m’a été rappelé lors d’un déjeuner en compagnie de la présidente du Département de philosophie de l’université Stanford. À cette époque, je suivais un cours sur la philosophie de la science dont elle était le professeur. Pendant le déjeuner, le sujet de la foi est venu sur le tapis. Elle m’a dit qu’en tant que philosophe de la science, elle avait du mal à accepter l’athéisme. Elle avait conclu qu’un récit entièrement naturaliste était tout simplement incapable d’être responsable du succès de la science moderne. Même des philosophes athées – comme Thomas Nagel, de l’université de New York, dans Mind and Cosmos: Why the Materialist Neo-Darwinian Conception of Nature Is Almost Certainly False – ont mis en garde contre les graves problèmes intellectuels rencontrés dans une vision strictement matérialiste de l’ultime réalité11.

Cependant, en dépit de ces inquiétudes, elle a ajouté qu’elle hésitait à embrasser le Dieu que l’histoire chrétienne avait fréquemment décrit. De nombreux autres scientifiques ont partagé sa position. Par exemple, Charles Darwin a écrit dans son autobiographie : « En vérité, je vois difficilement comment quiconque devrait souhaiter que le christianisme soit vrai12. » Darwin attribua à tort à la Bible l’enseignement disant « que les hommes qui ne croient pas, et ceci inclurait mon père, mon frère, et presque tous mes amis, seront éternellement punis. C’est là une doctrine épouvantable13. »

Darwin, comme tant d’autres, fut amené à abandonner la foi en raison d’une fausse doctrine, d’une doctrine déformant le caractère de Dieu. Les étudiants adventistes ont une occasion unique de témoigner d’une image différente de Dieu au lieu de la conception terrifiante que de nombreuses personnes ont de lui. Par une étude du livre de la nature, nous pouvons signaler Dieu en tant que Créateur doté d’une puissance extraordinaire ; et par notre étude des Écritures, nous pouvons parler de Dieu en tant que Rédempteur, qui ne cesse de nous aimer. Nous pouvons proclamer la vérité suivante : « La main qui soutient les mondes dans l’espace, qui maintient dans un ordre parfait, dans une activité incessante toutes choses à travers l’Univers est celle de Jésus cloué pour nous sur la croix14. »

Anthony Bosman est un étudiant diplômé de l’université Rice, à Houston, au Texas (États-Unis). Son courriel : anthony.bosman@gmail.com

Citation recommandée

BOSMAN Anthony, « Les mathématiques : un catalyseur de la foi ? », Dialogue 28 (2016/2-3), p. 5-7

NOTES ET REFERENCES

  1. Bertrand Russell, Religion and Science, Londres, Oxford University Press, 1997, p. 243.
  2. E. P. Wigner, « The Unreasonable Effectiveness of Mathematics in the Natural Sciences », Communications in Pure and Applied Mathematics 13, 13 février, 1960, p. 10.
  3. Albert Einstein, de « Physics and Reality », 1936, dans Ideas and Opinions, Sonja Bargmann, trans., Bonanza, New York, 1954, p. 292.
  4. E. P. Wigner, « The Unreasonable Effectiveness of Mathematics in the Natural Sciences », p. 3.
  5. Ibid., p. 7.
  6. Isaac Newton et Florian Cajori, Sir Isaac Newton’s Mathematical Principles of Natural Philosophy and His System of the World, University of California Press, Berkeley, 1962, p. 669.
  7. Melvin Calvin, Chemical Evolution, Clarendon Press, Oxford, 1969, p. 258.
  8. Howard, Thomas Albert, et Mark A. Noll., Protestantism after 500 Years, Oxford University Press, New York, 2016, p. 101.
  9. Peter Harrison, The Bible, Protestantism, and the Rise of Natural Science, Cambridge University Press, Cambridge, 2006.
  10. Ellen G. White, Éducation, p. 145.
  11. Thomas Nagel, Mind and Cosmos: Why the Materialist Neo-Darwinian Conception of Nature Is Almost Certainly False, Oxford University Press, New York, 2012.
  12. Charles Darwin, The Autobiography of Charles Darwin, 1809-1882: With Original Omissions Restored, Harcourt, Brace, New York, 1958, p. 87.
  13. Ibid., p. 87.
  14. Ellen G. White, Éducation, p. 149.

Laissez un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.