Perdue et retrouvée

Lorsque j’entourai de mes bras ma brebis ensanglantée, je sentis mon cœur éclater – d’angoisse, à cause de sa souffrance, et de joie, parce que je l’avais enfin retrouvée !

« Voyez comme il se sent à l’aise parmi les publicains, les pécheurs, les viles créatures ! Comment peut-il s’associer à une telle racaille ? »

Les rabbis enseignaient qu’un pécheur doit se repentir de ses fautes pour que Dieu soit enclin à l’aimer, ou même, à lui prêter attention. Quant aux pharisiens, ils se glorifiaient en pensant qu’au ciel, c’était la fête dès que ceux qui provoquaient Dieu disparaissaient de la terre.

Jésus leur raconta donc une histoire sur la grâce et le pardon – une parabole illustrant le désir du Père de ne voir personne périr, une chronique de l’amour de Dieu pour ceux qui se savent perdus mais n’arrivent pas à retrouver leur chemin.

La brebis perdue

Le souvenir de ce jour-là restera gravé à tout jamais dans ma mémoire. C’était la fin de l’été. Comme l’eau se faisait rare et que les pâturages des plaines étaient desséchés, notre berger jugea bon de nous emmener paître en montagne.

C’était un jour paisible, lumineux, comme tous les autres. J’étais en parfaite sécurité au sein du troupeau. Je ne manquais de rien. Mais au cours de l’après-midi, je ne sais vraiment pas ce qui me prit : un désir d’indépendance, un sentiment de suffisance. J’en avais assez de suivre sans cesse le berger. Je me dis que j’étais parfaitement capable d’explorer les environs sans lui. Ces montagnes étaient tellement attirantes !

Au début, je ne m’éloignai guère. Dès que quelque chose me faisait peur, je rebroussais chemin immédiatement.

Mais au bout d’un certain temps, je devins plus hardie. Après tout, il ne s’était rien passé de grave. J’arriverais sans doute à me suffire à moi-même. Si j’agissais à ma guise, la vie serait bien plus passionnante ! De l’autre côté de ce versant, l’herbe était certainement plus verte !

Alors, sans bruit, je tournai le dos au berger et pris la clé des champs. Je pense que les autres brebis ne s’aperçurent même pas de mon absence – en tout cas, aucune ne sonna l’alarme.

Au début, tout me sembla merveilleux, extraordinaire. L’herbe n’avait jamais eu aussi bon goût. Les fleurs n’avaient jamais eu de couleurs aussi vives. Je me sentis audacieuse, libre et très débrouillarde.

Je commençai à escalader l’une des montagnes que j’avais tant rêvé d’explorer. Imaginez ! Se tenir là-haut, sur ce sommet surplombant la prairie ! Mes copines allaient drôlement m’envier !

Mais voilà, c’est précisément là que mes problèmes commencèrent. Non. Disons plutôt que c’est là que je compris que j’étais dans le pétrin. Mes difficultés avaient commencé non pas quand j’avais abandonné mon berger, mais quand je m’étais dit que je pouvais très bien me débrouiller sans lui. Maintenant, seule sur cette pente, un endroit où le berger ne nous avait jamais conduites, je commençai à me rendre compte de la gravité de ma situation.

Il n’y avait pas grand-chose à manger. Le versant était couvert de buissons épineux. Et mon estomac réclamait. J’aperçus une touffe d’herbe sous un buisson. Je n’avais jamais rien désiré à ce point-là. Cette touffe d’herbe, je l’aurais ! Je réussis à grand mal à me glisser sous le buisson pour l’atteindre.

Les premières bouchées me parurent délicieuses. Je n’avais jamais mastiqué une herbe aussi tendre. Mais à peine avalée, la bouchée remplit ma gorge d’un goût amer et répugnant. Trop tard pour les regrets ! Il était temps de sortir de là. J’essayai de me dégager du buisson, mais sans y parvenir. Les ronces s’accrochaient à ma toison.

Plus je tirais, plus les épines s’enfonçaient dans ma peau. Au bord de la panique, je fis une tentative désespérée pour me dégager. Cet élan forcené me coûta plusieurs touffes de laine. Les épines pénétrèrent profondément dans ma chair. Je vis que par endroit ma toison se teintait d’un rouge vif. Mon beau manteau de laine ! Je m’étais conduite en vraie folle !

Je pense que c’est à ce moment-là que j’eus l’idée de faire demi-tour et de retrouver mon berger. Mais un instant plus tard, je regardai de nouveau la montagne. Comme son sommet me semblait proche maintenant ! La vue de là-haut devait être imprenable. Quelles histoires j’aurais à raconter !

Je repris mon ascension de plus belle. À ces hauteurs, la végétation était encore plus rare. En plus, je n’avais pas bu une goutte d’eau depuis plusieurs heures. Ma gorge brûlait, ma langue était aussi râpeuse que du papier de verre, et mon estomac me faisait vraiment mal – ce que j’attribuai à l’herbe amère que j’avais avalée.

Un vent froid, pénétrant, se mit à souffler. Le soleil était sur le point de se coucher. À la nuit tombée, je me sentis seule et vulnérable. Toutes mes visions de grandeur se volatilisèrent.

Soudain, j’entendis le hurlement terrifiant d’une bête sauvage. Je n’avais encore jamais entendu un tel hurlement. Un frisson me parcourut l’échine. La peur me figea sur place. Je ne respirais qu’à grand peine.

Le hurlement reprit dans les ténèbres, bien plus près de moi. La panique me saisit. Je me mis à trembler de tous mes membres. La mort dans l’âme, je réussis à me dresser sur mes pattes et à prendre la fuite. Il fallait absolument que je retrouve mon berger !

Je ne savais pas où j’allais. Je ne voyais rien, et en vérité, je n’avais pas la moindre idée de la direction à prendre.

Dans mon désespoir, je me mis à courir dans la nuit comme une folle. Tout à coup, mes pattes ne touchèrent plus le sol. Je me cognais aux rochers. Je butais sur des racines. Je dérapais. Je dégringolais. Je me suis retrouvée au fond d’un ravin.

J’avais mal partout ! Il me semblait que ma tête allait éclater. Je crois que je me suis évanouie quelques instants.

Quand je repris connaissance, j’étais allongée dans la boue. Ou plutôt, dans une sorte de fange gluante et malodorante. C’était infect et écœurant. J’essayai de me relever. Ma patte gauche était tordue, bizarrement repliée sous moi, et me faisait terriblement mal.

Finalement, je compris que même si je n’avais rien de cassé, il me serait impossible de sortir par moi-même de ce ravin. Les parois étaient raides et s’effritaient. Et il me semblait impossible de franchir les grosses pierres qui tapissaient le fond de cette fosse.

Jamais je ne m’étais sentie aussi mal, aussi déprimée, aussi seule. Ah, si seulement je pouvais être dans la bergerie, en sécurité ! Si seulement j’étais parmi les miens ! Pourquoi avais-je été aussi folle, aussi téméraire ?

La recherche

J’aime mes brebis. Je les aime parce qu’elles m’appartiennent. Je les connais toutes par leur nom.

Je n’oublierai jamais cet après-midi où je découvris que l’une d’elles manquait. Je le savais parce que je les comptais. En général, les bergers comptent les animaux de leur troupeau tous les soirs, quand ils entrent dans la bergerie. Mais personnellement, je les compte souvent au cours de la journée. Quand une tempête éclate où qu’une bête sauvage nous surprend, certaines brebis, dans leur panique, prennent souvent la fuite.

Cet après-midi-là, bien que tout soit calme et paisible, j’eus l’impression que quelque chose clochait, qu’une brebis manquait. Je balayai le troupeau du regard, et cette première impression s’accrut. Après les avoir comptées de nouveau, j’en fus convaincu. Elles n’étaient plus cent, mais quatre-vingt- dix-neuf. L’une d’elles s’était bel et bien perdue.

L’inquiétude et l’anxiété me saisirent, car les brebis sont les créatures les plus impuissantes et vulnérables qui soient. Elles n’ont, en effet, aucune protection naturelle contre les prédateurs.

En outre, une brebis, une fois perdue, est incapable de retrouver son chemin. Elle erre de montagne en ravin. Si personne ne vient à son secours, il en sera ainsi jusqu’à ce qu’elle meure, empêtrée dans des ronces, ou enlisée dans la vase, ou coincée dans une crevasse ou une faille. Autrement dit, une brebis que personne ne cherche ne revient jamais.

Je fis rentrer mon troupeau dans la bergerie. À l’horizon, des nuages menaçants se profilaient. Il semblait qu’un orage éclaterait sous peu. Et puis, l’après-midi était déjà bien avancé. La nuit tomberait bientôt.

J’avertis mes amis et mes voisins que je partais à la recherche de ma brebis perdue. Je ne pris le temps ni de manger, ni de me reposer. Comment l’aurais-je pu en sachant que ma pauvre bête désespérée errait à droite et à gauche et risquait à tout moment d’être victime d’une bête sauvage ?

Je fermai la porte de la bergerie et partis à sa recherche. Je me dis qu’elle avait sans doute commencé à grimper vers un sommet. C’est ce qui arrive souvent lorsqu’une brebis s’égare.

Le vent balayait la plaine, maintenant. Je la traversai et commençai à escalader le flanc escarpé de la montagne. Je fouillai attentivement les buissons, franchis tant bien que mal les ravins, et me hissai sur les saillies rocheuses. Je scrutai les précipices et les pentes. Presque à chaque pas, j’appelais ma brebis par son nom, mais en vain.

Le soleil se coucha. Les ténèbres s’épaissirent vite. Des éclairs s’échappaient des nuages menaçants et zébraient le ciel. Le roulement du tonnerre se répercutait d’un pan de rocher à l’autre. Un vent glacial tournoyait autour des sommets et balayait un paysage désolé, bientôt noyé sous une pluie battante.

En même temps que l’orage, mon anxiété et mes craintes s’intensifiaient. Une brebis exposée aux éléments dans de telles conditions peut périr en un laps de temps très court. Je devais faire l’impossible pour retrouver ma brebis avant que le pire ne lui arrive.

J’avais à tel point résolu de retrouver ma brebis que j’oubliai mon épuisement, ma faim, le froid qui me pénétrait jusqu’aux os, les ronces qui égratignaient mes chevilles, les pierres rugueuses qui tailladaient mes mains. Je remarquai à peine que j’étais secoué par de violents frissons en raison de la pluie glaciale et de l’eau tout aussi froide des torrents que je devais traverser.

Coûte que coûte, il fallait que je retrouve ma brebis perdue.

La brebis retrouvée

Quand l’orage éclata, je me retrouvai vite dans une mare. L’eau glacée imbiba ma toison. Le froid me pénétra jusqu’aux os. Je tremblais de tous mes membres et je crus que c’était le commencement de ma fin.

La violence de l’orage s’accrut. Les éclairs me terrifiaient. Les coups de tonnerre me paralysaient. Chaque fois qu’un éclair frappait à proximité, je frémissais de panique.

Soudain, un éclair frappa un rocher au bord même du ravin. Je reculai de terreur et souhaitai mourir. Je n’avais jamais ressenti une telle terreur.

Comme dans un rêve, je pensai à mon berger. Où pouvait-il être maintenant ? Que faisait-il ? Essayait-il de calmer les agneaux ? Les prenait-il dans ses bras comme il le faisait souvent quand l’orage grondait ?

Avait-il remarqué mon absence ? Si oui, que pensait-il de moi ? Peut- être qu’il se disait en soupirant : « Laissons-la faire, si c’est ce qu’elle veut. Les quatre-vingt-dix-neuf autres compenseront sa perte. » La vérité, c’est que je n’étais ni bélier, ni agneau de prix – mais seulement une brebis bien ordinaire, sans rien de spécial.

Peut-être avait-il pensé se mettre à ma recherche, pour finalement se dire : « Tout compte fait, c’est trop difficile. Si elle revient, je lui ouvrirai la porte. Je ne vais certainement pas sortir la chercher par un temps pareil. »

Si seulement je m’étais égarée plus tôt dans la journée ! Il aurait peut-être essayé de me trouver. Si seulement je ne m’étais pas autant éloignée du troupeau ! Si seulement je n’étais pas tombée dans ce ravin sauvage… Si seulement…

Je cherchai ma pauvre petite brebis toute la nuit, ou presque. Il me semblait maintenant impossible de la retrouver. Ma gorge se noua à la pensée qu’elle était déjà morte.

Mais il ne fallait pas désespérer. Je devais la trouver. Je ne cessais pas de l’appeler, mais mes paroles semblaient se perdre dans le vent et les ténèbres.

Je me résignai à la mort. Ce ne serait certainement pas long. Je ne sentais déjà presque plus rien. J’avais presque perdu toute envie de vivre.

J’étais sur le point de m’évanouir, lorsque je l’entendis… Je m’imaginai que mon berger m’appelait. Ô rêve si tendre, si merveilleux… Mais non ! Je l’entendis de nouveau. C’était vraiment la voix de mon berger ! Il m’appelait ! Il criait mon nom !

Je ne sais où je trouvai la force de pousser un bêlement. Il était si faible qu’il fut comme étouffé par les ténèbres.

Immédiatement, je me sentis mortifiée. Et si mon berger me découvrait dans cet état lamentable, plongée dans ce bourbier, désobéissante, coupable, souillée ? Me lancerait-il un regard de condamnation et de reproche ? Me réprimanderait-il ? Me dirait-il durement que je n’aurais pas dû me perdre ? Je le savais déjà. Prononcerait-il des paroles de blâme et de critique ? Il avait tous les droits de le faire, mais je ne pense pas que je pourrais le supporter. Ce serait plus douloureux encore que tout ce que j’avais déjà enduré.

Je baissai donc la tête et me tus. Mieux valait qu’il ne me trouve pas, ne me voie pas…

Quand j’entendis un faible bêlement de terreur, mon cœur bondit de joie ! Ma petite brebis était encore en vie ! Mon soulagement fut pourtant de courte durée. La faiblesse de son cri me disait que la mort n’était plus très loin.

Je courus follement dans la direction de ce bêlement. Trébuchant dans les ténèbres, j’arrivai au bord d’un ravin. Se pourrait-il qu’elle soit là, tout en bas ?

Sans réfléchir, je me laissai glisser jusqu’au bas de la pente raide.

Une petite avalanche de pierres à l’autre bout du ravin m’apprit que quelque chose, ou quelqu’un, dévalait rapidement le versant. Je ne sais pas comment je le compris, mais je sus que c’était mon berger.

Pendant un moment, j’eus l’impulsion de m’enfuir, d’échapper à sa présence, mais je la repoussai immédiatement. N’était-ce pas justement ma fugue qui m’avait précipitée dans cette crise ? S’il était venu de si loin pour me chercher, c’était peut-être parce qu’il m’aimait encore.

Je bêlai faiblement une seconde fois, et au même instant il fut près de moi. Il s’arrêta, tomba à genoux, me prit dans ses bras, et enfouit son visage dans ma toison.

Il ne me fit aucun reproche. Il ne me condamna pas. Il ne souffla mot de l’anxiété et de la souffrance dont j’étais la cause. Il n’avait qu’une idée en tête : me prendre dans ses bras, me serrer sur son cœur et me ranimer par la chaleur de son corps.

Réjouissance

Lorsque j’entourai de mes bras ma brebis ensanglantée, je sentis mon cœur éclater – d’angoisse, à cause de sa souffrance, et de joie, parce que je l’avais enfin retrouvée !

Prudemment, lentement, je me frayai un chemin hors du ravin et me dirigeai vers la bergerie. Le jour allait poindre.

J’étais tellement ému, tellement reconnaissant de ne pas rentrer les bras vides que je poussai des cris de joie et chantai tout le long du retour. « Réjouissez-vous ! Réjouissez-vous, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue ! »

Comme nous approchions de la maison, je m’arrêtai chez mes amis et mes voisins et leur dis : « Venez ! Réjouissez-vous avec moi ! Ma brebis était presque morte, et elle est revenue à la vie ; elle était perdue, et elle est retrouvée ! »

Mon cœur éclatait, lui aussi, à cause de l’angoisse, de la douleur et de l’anxiété que j’avais causées à mon berger, mais aussi en raison de la joie d’avoir un tel berger. Tandis que les voisins sortaient de leurs cabanes et félicitaient mon berger, je regardai ses mains – blessées, déchirées, couvertes de cicatrices. Mon cœur se remplit d’un amour indescriptible. D’un amour que je ne pouvais garder pour moi plus longtemps.

Oh, combien je vous souhaite un berger comme le mien !


Leçons tirées de la brebis perdue

  • Une brebis perdue ne peut se sauver par elle-même.
  • Une brebis perdue va périr, à moins que quelqu’un ne se mette à sa recherche, ne la trouve, et ne la ramène à la bergerie.
  • Jésus se met à la recherche d’une seule brebis perdue.

Leçons tirées de la recherche

  • Les difficultés et l’anxiété qu’entraîne l’errance d’une brebis ne diminue en aucun cas sa valeur.
  • Il faut chercher personnellement la brebis, dans un esprit de sacrifice.
  • L’efficacité du salut ne consiste pas en notre recherche de Dieu, mais en ce que lui nous cherche.

Leçons tirées de la brebis retrouvée

  • La recherche ne prend fin que lorsque la brebis est retrouvée et ramenée à la bergerie.
  • Certaines personnes ont l’impression que si un de ses enfants chute, Dieu est déçu, outré, offensé. Mais ce n’est pas du tout le cas.
  • Dieu ne dit pas « Repens-toi d’abord » ; il nous demande simplement de le laisser s’approcher de nous.

Leçons tirées de la réjouissance

  • Dieu se réjouit de nous faire du bien.
  • La joie du salut doit être partagée.
  • Nul ne peut être heureux sans Jésus, et Jésus, dans son grand amour, ne peut être satisfait sans nous.

John Wesley Taylor V (titulaire d’un doctorat de l’Université Andrews, et d’un doctorat en éducation de l’Université de Virginie) est directeur adjoint du département d’Éducation à la Conférence générale ; il est l’un des rédacteurs de Dialogue. Miriam Louise Taylor est adjointe de direction au secrétariat de la Conférence générale. Leur courriel : JohnWesleyTaylorV@gmail. com.

Citation recommandée

John Wesley Taylor V et Miriam Louise Taylor, « Perdue et retrouvée », Dialogue 26 (2014/3), p. 23-26

    Note : Ce dialogue, écrit dans le contexte pastoral des temps bibliques, est basé sur la parabole de la brebis perdue (Mt 18.12,13 ; Lc 15.1-7). Comme cette parabole de Jésus traite, en réalité, des humains perdus et retrouvés, les auteurs racontent cette histoire à la première personne et selon la perspective des individus impliqués dans le récit. À l’instar de Jésus, ils utilisent les métaphores de la brebis et du Berger. – La rédaction

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