Histoire de la rédemption: « La mort de Moïse »

Par Ellen G. White

Ce chapitre est basé sur Deutéronome 31-34.

PEU AVANT SA MORT, Moïse reçut l’ordre de rassembler les enfants d’Israël, et, avant qu’il ne rende le dernier soupir, de leur raconter tous les déplacements de l’assemblée des Hébreux depuis qu’ils avaient quitté l’Egypte, et toutes les fautes graves que leurs ancêtres avaient commises, qui leur avaient attiré les jugements de Dieu et avaient conduit l’Eternel à leur refuser l’entrée dans la terre promise. Leurs pères étaient morts dans   le désert, conformément à la parole du Seigneur. Leurs enfants avaient grandi, et pour  eux  devait  s’accomplir  la  promesse  de prendre possession du pays de Canaan. Quand la loi fut promulguée sur le mont Sinaï, la plupart étaient encore de petits enfants ; par conséquent, ils ne se souvenaient pas de la solennité de l’événement. D’autres étaient nés pendant le séjour dans le désert, et pour qu’ils comprennent la nécessité d’obéir aux dix commandements, à toutes les lois et à toutes les ordonnances qui avaient été données à Moïse, l’Eternel prescrivit à ce dernier de rappeler les dix commandements et toutes les circonstances qui avaient marqué la promulgation de la loi.

Moïse avait écrit dans un livre toutes les lois et toutes les ordonnances que Dieu lui avait données ; il avait fidèlement consigné toutes les instructions qu’il avait reçues chemin faisant, ainsi que tous les prodiges qui avaient été accomplis en faveur du peuple, et toutes les doléances des enfants d’Israël. Il avait aussi mentionné qu’il avait été poussé à bout par leurs plaintes continuelles.

Dernières directives données à Israël

Devant toute l’assemblée réunie, Moïse lut dans le livre qu’il avait écrit les événements qui avaient marqué leur histoire. Ils lut aussi les promesses divines qui leur étaient destinées, à condition qu’ils soient obéissants, et les malédictions dont ils seraient l’objet s’ils désobéissaient à ses préceptes.

Moïse leur dit qu’à cause de leur rébellion, l’Eternel avait, à plusieurs reprises, eu l’intention de les exterminer, mais qu’il avait intercédé pour eux avec une telle ferveur que dans sa grâce, Dieu les avait épargnés. Il leur rappela les prodiges que le Seigneur avait accomplis devant le Pharaon et tout le pays d’Egypte. Puis il ajouta : “Oui, vous avez été témoins des interventions grandioses du Seigneur. Mettez donc en pratique tous les commandements que je vous communique aujourd’hui. Vous y trouverez les forces nécessaires pour prendre possession du territoire dans lequel vous allez entrer” Deutéronome 11 :7, 8. Moïse mit les Israélites particulièrement en garde contre l’idolâtrie. Il les engagea à obéir aux commandements de Dieu. S’ils se montraient obéissants, s’ils aimaient et servaient le Seigneur de tout leur cœur, il leur donnerait la pluie au moment opportun, ferait pousser leurs plantations et multiplierait leur bétail. Ils jouiraient en outre de privilèges particulièrement appréciables et triompheraient de leurs ennemis.

La gravité avec laquelle Moïse parla aux enfants d’Israël était de nature à les impressionner. Il savait que c’était la dernière fois qu’il pourrait s’adresser à eux. Après quoi, il acheva d’écrire dans un livre toutes les lois, toutes les ordonnances et tous les statuts que Dieu lui avait donnés, ainsi que diverses règles relatives aux offrandes sacrificielles. Puis il remit ce livre à des hommes chargés d’un ministère sacré en leur demandant que pour assurer sa préservation, il soit déposé à côté de l’arche, car Dieu veillait constamment sur elle. Ce livre de Moïse devait être conservé, afin que les juges d’Israël puissent s’y référer en cas de besoin. Un peuple sujet à l’erreur interprète souvent les exigences divines selon ses propres désirs ; aussi le livre de Moïse devait-il être placé dans un lieu particulièrement sacré, pour que l’on puisse le consulter dans l’avenir.

Moïse conclut les dernières instructions destinées au peuple par un message puissant et prophétique, à la fois pathétique et éloquent. Sous l’inspiration divine, il bénit chacune des tribus du peuple. Dans ses dernières paroles, il mit l’accent sur la majesté de Dieu et le prestige d’Israël qui serait maintenu s’il obéissait à l’Eternel et s’appuyait sur sa force.

Mort et résurrection de Moïse

“Des plaines de Moab, Moïse monta sur le mont Nébo, au sommet de la Pisga, qui est à l’est de Jéricho. Le Seigneur lui montra tout le pays : la région de Galaad jusqu’à Dan, les régions de Neftali, d’Efraïm, de Manassé, et celle de Juda jusqu’à la Méditerranée, la région du Néguev, et enfin, dans la vallée du Jourdain, le district de Jéricho (la ville des Palmiers) jusqu’à  Soar. Alors le Seigneur lui dit : Regarde le pays que j’ai promis à Abraham, à Isaac et à Jacob, lorsque je leur ai dit : “Je donnerai ce pays à vos descendants.” Je te le montre, mais tu n’y entreras pas. Moïse, le serviteur du Seigneur, mourut là, dans le pays de Moab, comme le Seigneur l’avait annoncé. Dieu lui-même l’enterra dans une vallée de Moab, en face de la localité de Bet-Péor, et jusqu’à ce jour, personne n’a su exactement où se trouve sa tombe. Moïse avait cent vingt ans quand il mourut. Pourtant sa vue n’avait pas baissé et il était encore plein de vitalité” Deutéronome 34 :1-7.

L’Eternel ne voulait pas que qui que soit accompagne Moïse sur le sommet du mont Pisga. Le vieillard se tint là, sur une éminence du lieu, en présence de Dieu et des anges. Après avoir contemplé Canaan avec satisfaction, il se coucha, tel un guerrier épuisé, pour se reposer. Puis il s’endormit, mais du sommeil    de la mort. Des anges prirent son corps et l’enterrèrent dans la vallée. Les Israélites ne purent jamais trouver l’endroit où il fut inhumé. Le secret qui entoura son ensevelissement avait pour but d’empêcher que les Hébreux ne se livrent à des pratiques idolâtres sur le corps du défunt, et qu’ils ne pèchent contre le Très-Haut.

Satan s’était grandement réjoui d’avoir réussi à pousser Moïse à pécher contre Dieu. A cause de cette faute, le patriarche fut livré au pouvoir de la mort. S’il avait continué à être fidèle et si sa vie n’avait pas été entachée par une seule défaillance—qui avait consisté à n’avoir pas glorifié Dieu qui avait fait jaillir l’eau du rocher—, il serait entré dans la terre promise et aurait été transmué au ciel, sans passer par la mort. Après que la dépouille de Moïse fut restée quelque temps dans la tombe, Michel, c’est-à-dire le Christ, et les anges qui l’avaient enterré, descendirent du ciel, ressuscitèrent le patriarche et l’emmenèrent dans le royaume céleste.

Quand le Christ et ses anges arrivèrent près du lieu où le prophète avait été enseveli, Satan et ses anges se trouvaient devant sa tombe, pour garder le corps et pour empêcher que quelqu’un ne s’en empare. Lorsque le Christ et ses anges s’approchèrent plus avant, Satan essaya de s’opposer à eux, mais la gloire et la puissance du Christ obligèrent celui-ci à reculer. Satan prétendait avoir des droits sur le corps de Moïse,  à cause du seul péché qu’il avait commis ; mais le Christ se borna à lui répondre, en parlant de son Père : “Que le Seigneur te punisse !” Jude 9. Le Christ dit à Satan que Moïse s’était humblement repenti de la faute qu’il avait commise, qu’il était désormais sans tache, et que son nom restait inscrit en bonne  place sur les livres du ciel. Alors, le Christ ressuscita le corps  de Moïse, que Satan avait revendiqué comme sa propriété.

Lors de la transfiguration de Jésus, Moïse et Elie, qui avait été transmué, furent envoyés pour s’entretenir avec le Christ de ses souffrances et pour être les réflecteurs de la gloire du Fils bien-aimé de Dieu. Le Seigneur avait accordé à Moïse de grands honneurs ; il avait eu le privilège de parler face à face avec l’Eternel, comme un homme parle avec son ami. Dieu lui avait révélé sa gloire suprême, ce qu’il n’avait fait pour aucun autre mortel.

Source: Histoire de la Redemption de Ellen G. White

Laissez un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.