Histoire de la rédemption: « La crucifixion du Christ »

Par Ellen G. White,

JÉSUS-CHRIST, le Fils bien-aimé de Dieu, fut livré au peuple pour être crucifié. Disciples et croyants de la contrée avoisinante se joignirent à la foule qui suivait le Sauveur jusqu’au calvaire. Soutenue par Jean, le disciple bien-aimé, la mère de Jésus était présente elle aussi, le cœur en proie à une douleur  indicible. Pourtant, elle espérait, comme les disciples, que cette scène pénible changerait : que Jésus manifesterait sa puissance et qu’il apparaîtrait aux yeux de ses ennemis comme le Fils de Dieu. Puis son cœur défaillait à nouveau lorsqu’elle se rappelait les paroles qu’il lui avait dites à mots couverts concernant les événements qui se déroulaient ce jour-là.

A peine le Christ avait-il  franchi  la  porte  de  la  maison  de Pilate qu’on apporta la croix qui avait été préparée pour Barrabas ; on la chargea sur les épaules sanglantes et meurtries du Sauveur. Les compagnons de Barrabas, qui étaient condamnés à mourir en même temps que Jésus, furent, eux aussi, chargés d’une croix. Le Seigneur fit quelques pas en portant sa croix ; puis, à cause de la perte de sang, de la souffrance et de la fatigue excessive, il s’écroula sans connaissance sur le sol.

Quand il eut reprit ses sens, la croix fut de nouveau chargée sur ses épaules, et on l’obligea à avancer. Après avoir fait quelques pas en titubant, ployant sous le lourd fardeau, il s’affaissa une fois de plus inanimé sur le sol. On crut d’abord qu’il était mort, mais finalement, il reprit connaissance. Les prêtres et les chefs du peuple n’éprouvaient pas la moindre pitié pour leur victime, mais ils comprirent que Jésus était incapable de faire un pas de plus avec cet instrument de torture. Tandis qu’ils réfléchissaient à ce qu’ils pourraient faire, un Cyrénéen dénommé Simon, arrivait en sens contraire du cortège. A l’instigation des prêtres, on réquisitionna cet homme et on l’obligea à porter la croix du Christ. Les fils de Simon étaient des disciples de Jésus, mais lui-même n’était jamais entré en contact avec le Sauveur.

Une grande foule suivit le Christ jusqu’au calvaire ; de nombreuses personnes se moquaient de lui et le ridiculisaient, d’autres pleuraient et chantaient ses louanges. Ceux qu’il avait guéris de différentes infirmités et ceux qu’il avait ressuscités des morts proclamaient avec force ses œuvres merveilleuses. Ils insistaient pour savoir ce que Jésus avait fait pour être ainsi traité comme un malfaiteur. Quelques jours auparavant, cette foule l’avait salué au milieu de joyeux hosanna, en agitant des branches de palmiers, tandis qu’il entrait triomphalement dans Jérusalem. Mais parmi tous les gens qui, ce jour-là, avaient chanté ses louanges pour faire comme tout le monde, nombreux étaient ceux qui criaient maintenant : “Crucifie-le ! Crucifie-le !”

Cloué sur la croix

Parvenus au lieu de l’exécution, les condamnés furent fixés aux instruments de  supplice.  Tandis  que  les  deux  brigands  se débattirrent lorsqu’on voulut  les  mettre  en  croix,  Jésus,  lui, n’offrit aucune résistance. La mère du Seigneur regardait, ulcérée d’angoisse, espérant toutefois qu’il ferait un prodige pour échapper à ses tortionnaires. Elle vit qu’on étendait ses mains sur la croix—ces mains bénies qui avaient dispensé tant de bienfaits, et qui étaient intervenues si souvent pour apaiser la souffrance. Puis on apporta un marteau et des clous. Quand ceux-ci furent enfoncés dans les chairs tendres, fixant les mains à la croix, les disciples, le cœur brisé, éloignèrent de ce spectacle atroce la mère du Sauveur qui ne pouvait en supporter davantage.

Jésus ne fit entendre aucune plainte ; son visage resta calme et serein, mais de grosses gouttes de sueur perlèrent sur son front. Nulle main secourable n’essuya cette sueur mortelle, aucune parole de sympathie ou de fidélité inébranlable ne vinrent réconforter son cœur humain. Seul il foulait au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec lui. Ésaïe 63 :3. Tandis que les soldats accomplissaient leur épouvantable besogne et qu’il souffrait la plus cruelle agonie,  le  Sauveur  priait  pour ses ennemis : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font” Luc 23 :34. Cette prière du Christ pour ses ennemis englobait le monde entier, c’est-à-dire tous les pécheurs qui vivraient jusqu’à la fin des temps.

Une fois que Jésus fut cloué à la croix, des hommes robustes se saisirent de celle-ci, la dressèrent et la plantèrent brutalement à l’endroit prévu, ce qui causa au Fils de Dieu une douleur extrêmement intense. Après quoi se déroula une scène affreuse : oubliant la dignité sacrée dont ils étaient investis, les prêtres, les chefs de la nation et les scribes se joignirent à la populace et se mirent à railler et à insulter le Fils de Dieu agonisant : “Si tu    es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !” Luc 23 :37. Certains, goguenards, se disaient les uns aux autres : “Il a sauvé d’autres gens, mais il ne peut pas se sauver lui-même !” Marc 15 :31. Les hauts fonctionnaires du temple, les soldats endurcis, le brigand non repentant sur la croix, ainsi que les gens vulgaires et malveillants parmi la foule—tous unirent leur voix pour insulter le Christ.

Les deux brigands qui furent crucifiés avec Jésus subirent les mêmes tortures physiques que lui ; mais au milieu de ses souffrances, l’un d’eux devint toujours plus agressif et plus insolent, au point de se joindre aux moqueries des prêtres et de lui dire : “N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et sauve-nous !” Luc 23 :39. L’autre brigand n’était pas un criminel endurci. Quand il entendit les paroles blessantes de son complice, il le reprit en disant : “Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même punition ? Pour nous, cette punition est juste, car nous recevons ce que nous avons mérité par nos actes ; mais lui n’a rien fait de mal” Versets 40, 41. Puis le cœur de cet homme fut ému de compassion pour Jésus et la lumière céleste inonda son esprit. En ce Jésus meurtri, ridiculisé et suspendu à sa croix, il vit son Rédempteur, son unique espoir, et il lui demanda avec une humble foi : “Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne”. Le Sauveur lui répondit : “Je te le  dis  en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis” Luc 23 :43, Segond.

Les anges considéraient avec étonnement l’amour infini de Jésus qui, endurant les souffrances les plus intenses dans son esprit et dans son corps, ne pensait qu’aux autres, et exhortait à la foi l’âme repentante. Tandis qu’il sacrifiait sa vie, il manifestait pour l’homme un amour plus fort que la mort. Parmi ceux qui furent témoins des scènes du calvaire, nombreux furent ceux qui, grâce à elles, furent par la suite affermis dans la foi en Christ.

Les ennemis de Jésus attendaient maintenant sa mort avec un espoir mélé d’impatience. Ils croyaient que cet événement ferait taire définitivement les rumeurs concernant sa puissance divine et ses merveilleux miracles. Ils se réjouissaient à la pensée qu’ils n’auraient plus à redouter son influence sur le peuple. Les soldats sans pitié qui avaient cloué le corps du Sauveur sur la croix se partagèrent ses vêtements et se disputèrent pour savoir lequel d’entre eux aurait pour lui la tunique tissée d’une seule pièce. Finalement, ils décidèrent de la tirer au sort. Cette scène avait été décrite dans le texte sacré plusieurs siècles avant qu’elle ne se déroule : “Des chiens m’environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds. … Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique” Psaumes 22 :17-19.

Une leçon d’amour filial

Tandis que les regards de Jésus parcouraient la foule qui s’était massée pour être témoin de sa mort, il vit au pied de       la croix Jean qui soutenait Marie, sa propre mère. Incapable    de rester plus longtemps éloignée de son cher Fils, elle était revenue sur les lieux de l’horrible scène. Le dernier enseignement du Sauveur fut une leçon d’amour filial. Considérant le visage de sa mère, accablé de douleur, il fixa ses regards vers Jean       et lui dit : “Voici  ton fils, mère”. Puis, s’adressant au disciple,  il lui dit : “Voici  ta mère” Jean 19 :26, 27. Jean comprit très  bien ces paroles du Seigneur et le dépôt sacré qui lui était ainsi confié. Immédiatement, il éloigna la mère de Jésus du spectacle insoutenable du calvaire. Depuis lors, le disciple prit soin d’elle comme l’aurait fait un fils plein d’égards pour sa propre mère, et lui offrit l’hospitalité sous son toit. L’exemple parfait de l’amour filial du Christ brille d’un éclat toujours aussi vif à travers les siècles. Bien que soumis à la souffrance la plus atroce, loin d’oublier sa mère, il prit toutes les dispositions nécessaires pour assurer son avenir.

La mission du Sauveur sur la terre était sur le point de s’achever. La langue sèche, il s’écria : “J’ai soif”. Ils trempèrent une éponge dans du vinaigre mêlé de fiel qu’ils lui offrirent à boire. Mais quand il y eut goûté, il le refusa. Ainsi, le Maître de la vie et de la gloire allait mourir comme rançon de l’humanité. Le sentiment du péché, qui faisait reposer la colère du Père sur lui en tant que substitut de l’homme, voilà ce qui rendit sa coupe si amère, ce qui brisa le cœur du Fils de Dieu.

Le Christ s’est substitué à nous, il a  porté  l’iniquité  de tous. Il a été mis au nombre des transgresseurs, afin de pouvoir nous racheter de la condamnation de la loi. La culpabilité de tous les descendants d’Adam pesait sur son cœur ; l’effroyable manifestation de la colère que Dieu éprouve envers le péché remplissait de consternation l’âme de Jésus. En cette heure d’angoisse suprême, l’éloignement de la présence divine remplit le cœur du Sauveur d’une détresse que l’homme ne comprendra jamais totalement. Chaque souffrance endurée par le Fils de Dieu sur la croix—les gouttes de sang qui ont coulé de sa tête, de ses mains et de ses pieds, les hoquets de l’agonie qui ont secoué  son corps et l’effroi indicible qui a rempli son être lorsque le Père lui a caché sa face—tout cela parle à l’homme : C’est par amour pour toi que le Fils de Dieu a consenti à prendre sur lui ce fardeau de culpabilité ; c’est pour toi qu’il a dépouillé la mort, qu’il a ouvert les portes du paradis et de la vie éternelle. Lui qui a calmé par sa parole les flots irrités, qui a marché sur les vagues écumantes, qui a fait trembler les démons, qui de sa main a guéri les maladies, ressuscité les morts, ouvert les yeux des aveugles, s’est offert volontairement sur la croix comme l’ultime sacrifice pour les humains. Il a porté le péché, a subi le châtiment de la justice divine et s’est fait lui-même péché pour l’homme.

Satan assiégeait le cœur de Jésus de ses tentations redoutables. Le péché, si odieux à ses yeux, le submergea au point qu’il gémit sous son poids. Rien d’étonnant que son humanité frémit en cette heure tragique. Les anges assistaient avec étonnement à l’agonie morale du Fils de Dieu qui était si intense qu’il ressentait à peine ses souffrances physiques. Les habitants du ciel se voilèrent la face devant cet horrible spectacle.

La nature elle-même compatissait avec son Auteur maltraité et mourant. Le soleil refusait d’éclairer une scène aussi atroce. En plein midi, alors qu’il illuminait la terre de tous ses feux, l’astre sembla disparaître soudain, et une obscurité totale enveloppa la croix et ce qui l’entourait comme dans un suaire. Les ténèbres durèrent trois heures ; à la neuvième heure, elles se dissipèrent au-dessus de la  foule,  mais  elles  continuèrent  à  envelopper  le Sauveur comme dans un manteau. Des éclairs menaçants paraissaient viser Celui qui était suspendu à la croix. Alors “Jésus cria d’une voix forte :  Eloï,  Eloï,  lema  sabachthani,  (ce qui signifie : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?”)”. Marc 15 :34.

C’est accompli

La foule, muette, regardait pour voir comment allait se terminer cet impressionnant spectacle. A nouveau le soleil brilla, mais la croix resta plongée dans les ténèbres. Puis, brusquement, l’obscurité qui enveloppait la croix se dissipa, et d’une voix claire qui retentit comme une trompette, Jésus s’écria : “C’est accompli”. “Père, je remets mon esprit entre tes mains”. Une lumière inonda la croix, et le visage du Sauveur resplendit comme le soleil. Sa tête retomba sur sa poitrine, et il expira.

Au moment où Jésus mourut, des prêtres officiaient dans le temple devant le voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint. Soudain, ils sentirent la terre trembler sous leurs pieds, et le voile du temple, fait d’un tissu épais et solide que l’on changeait chaque année, se déchira du haut en bas par la même main qui avait tracé les mots de condamnation sur les murs du palais de Belschatsar.

Le Christ ne fit pas le sacrifice de sa vie avant d’avoir accompli l’œuvre pour laquelle il était venu ici-bas ; en rendant son dernier soupir, il  déclara  :  “C’est  accompli”.  Les  anges se réjouirent en entendant ces paroles, car le vaste plan de la rédemption avait été parfaitement mené à bien. Il y avait de la joie dans le ciel parce que les fils d’Adam pouvaient désormais, grâce à une vie d’obéissance, être finalement introduits en la présence de Dieu. Satan, vaincu, savait qu’il avait perdu son royaume.

La sépulture

Jean ne savait pas quelles dispositions il devait prendre pour le corps de son Maître bien-aimé. Il craignait que, livré aux mains de soldats rustres et indifférents, il ne reçoive une sépulture indigne. Le disciple savait qu’il ne pouvait obtenir aucune faveur des autorités juives, et il ne comptait guère sur Pilate. Mais en la circonstance, Joseph (d’Arimathée) et Nicodème jouèrent un rôle important. Ils étaient membres du sanhédrin et connaissaient bien Pilate. L’un comme l’autre étaient des hommes riches et influents. Ils entendaient que le corps de Jésus bénéficie d’une sépulture honorable.

Joseph d’Arimathée se rendit auprès de Pilate et lui demanda d’emblée le corps de Jésus pour assurer sa sépulture. Pilate donna donc l’ordre de mettre le corps à la disposition de Joseph. Tandis que Jean, le disciple, s’inquiétait de savoir ce qu’il allait advenir des précieux restes de son Maître bien-aimé, Joseph d’Arimathée, ayant accompli sa démarche, détenait l’autorisation voulue du gouverneur. De son côté, Nicodème, s’attendant à un résultat favorable après l’entrevue de Joseph avec Pilate, apporta un coûteux mélange de myrrhe et d’aloès, pesant environ trente kilos. Lors de leurs obsèques, les plus hauts dignitaires de Jérusalem n’auraient pu bénéficier de plus grands honneurs.

De leurs propres mains,  ils  détachèrent  avec  délicatesse  et respect le corps du Sauveur de l’instrument de torture où        il avait été fixé. En considérant ce corps meurtri et déchiré,    ces hommes fondirent en larmes. Ils le lavèrent soigneusement pour faire disparaître les taches de sang. Joseph possédait un tombeau tout neuf, creusé dans le roc, qu’il réservait pour sa propre sépulture ; ce tombeau, situé à proximité du calvaire, il  le réservait maintenant pour Jésus. Le corps fut soigneusement enveloppé d’un drap de lin et entouré des aromates apportés par Nicodème ; puis les trois disciples transportèrent leur précieux fardeau jusqu’au sépulcre neuf, où personne n’avait été déposé jusqu’ici. Là, ils redressèrent les membres lésés et joignirent les mains percées du Seigneur sur sa poitrine inerte. Les femmes galiléennes s’approchèrent pour s’assurer que tout ce qui pouvait être fait pour la dépouille de leur Maître bien-aimé l’avait été. Elles virent que la lourde pierre avait été roulée pour fermer l’entrée du sépulcre, et que le Fils de Dieu y reposait en paix. Restées les dernières au pied de la croix, ces femmes furent aussi les dernières à quitter le tombeau du Christ.

Bien que les chefs de la nation juive aient réussi à mener à bien leur projet diabolique en mettant à mort le Fils de Dieu, cette mort ne les empêchait pas d’avoir peur de lui, et ils restaient sur le qui-vive. La satisfaction d’avoir pu ainsi se venger était troublée par la crainte permanente que son cadavre, qui reposait maintenant dans le tombeau de Joseph, ne ressuscite. Aussi, “les chefs des prêtres et les Pharisiens allèrent ensemble chez Pilate et dirent : Excellence, nous nous souvenons que ce menteur, quand il était encore vivant, a dit : “Après trois jours, je reviendrai à la vie”. Veuillez donc ordonner que le tombeau soit gardé jusqu’au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas voler le corps et ne puissent pas dire ensuite au peuple : “Il est revenu de la mort à la vie”” Matthieu 27 :62-64. Pilate craignant, tout comme les Juifs, que le Christ ne ressuscite avec puissance d’entre les morts et qu’il ne punisse ceux qui l’avaient condamné, mit à la disposition des prêtres une escouade de soldats romains en leur disant : “Voici des soldats pour monter la garde. Allez et faites surveiller le tombeau le mieux que vous pourrez. Ils allèrent donc organiser la surveillance du tombeau : ils scellèrent la pierre qui le fermait et placèrent les soldats pour le garder” Matthieu 27 :65, 66.

Les Juifs tirèrent donc profit de la garde qui leur était  offerte pour surveiller le tombeau de Jésus. Ils mirent les scellés sur la pierre qui en fermait l’entrée, afin que celle-ci ne soit   pas déplacée sans qu’on s’en aperçoive,  et  ils  prirent  toutes les dispositions nécessaires, de peur que les disciples n’usent  d’un subterfuge en enlevant le corps de leur Maître. Mais tous leurs plans et toutes ces précautions ne servirent qu’à faire mieux ressortir la victoire de la résurrection et à en établir plus solidement la certitude.

Source: Histoire de la Redemption de Ellen G. White

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