Conseil à l’Économe-SECTION XI

Par Ellen G. White

1.       VIVRE SELON SES MOYENS

Beaucoup, beaucoup de gens ne se sont  pas  habitués  à  vivre  de  manière à pouvoir maintenir leurs dépenses dans la limite de leurs revenus.  Ils n’apprennent pas à s’adapter aux circonstances ; ils empruntent sans discontinuer et sont bientôt écrasés de dettes et, par conséquent, se découragent et se démoralisent.

Beaucoup oublient la cause de Dieu et dépensent leur argent avec insouciance dans des amusements au cours de leurs vacances, dans la toilette et dans des frivolités, et lorsqu’un appel est fait pour l’avancement de l’œuvre dans leur pays et dans les contrées lointaines, ils n’ont rien à donner et   même leur compte est parfois à découvert. Ainsi, ils trompent Dieu dans les dîmes et les offrandes et, par leur indulgence égoïste, exposent leur âme à de dangereuses tentations, tombant dans les pièges de Satan.

Nous devons être sur nos gardes et ne pas nous permettre de dépenser de l’argent pour ce qui n’est pas nécessaire, uniquement pour la parade. Nous ne devons pas nous laisser aller à entretenir des goûts qui nous amènent à imiter les coutumes du monde et à léser le trésor du Seigneur.—The Review and Herald, 19 décembre 1893.

Assiduité au travail et économie dans la famille

Il m’a été montré, mon frère, ma sœur, que vous avez beaucoup à apprendre. Vous  n’avez pas vécu selon vos moyens. Vous  n’avez pas appris  à économiser. Si vous avez de hauts salaires, vous ne savez pas comment en tirer le meilleur parti. Vous écoutez vos goûts ou vos appétits au lieu d’agir avec prudence. Par moments, vous dépensez de l’argent pour un genre de nourriture que vos frères ne peuvent approuver. Les dollars sortent trop facilement de votre poche. …

Il est aussi erroné de votre part de ne pas utiliser vos facultés à leur maximum que pour l’homme riche de garder ses richesses dans un esprit de convoitise parce qu’il lui est agréable d’agir ainsi. Vous ne consentez pas les efforts voulus pour soutenir votre famille. Vous êtes disposé à travailler lorsque le travail est adapté à votre main ; mais vous ne vous efforcez pas de vous mettre à l’œuvre, avec le sentiment que c’est un devoir d’utiliser votre temps et vos forces au maximum dans la crainte de Dieu.

Vous vous êtes occupé d’une affaire qui, à un moment donné, vous a permis en une seule fois d’encaisser de larges profits. Ayant gagné beaucoup d’argent, vous n’avez pas cherché à faire des économies en vue d’un temps où il ne serait plus possible de réussir aussi facilement, et vous avez dépensé largement pour satisfaire des besoins imaginaires. Si vous et votre femme aviez compris que Dieu vous imposait le devoir de renoncer à vos goûts et à vos désirs et de chercher à prévoir pour l’avenir au lieu de vivre uniquement dans le présent, vous auriez maintenant des moyens de subsistance suffisants, et votre famille pourrait vivre confortablement. Vous avez une leçon à apprendre et vous ne devez pas vous en priver. Il s’agit d’aller le plus longtemps possible avec peu….

Jésus accomplit un miracle en nourrissant cinq mille personnes, puis il enseigna une importante leçon d’économie : “Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde.” Jean 6 :12. Vous  avez de grands devoirs    à remplir. “Ne devez rien à personne.” Romains 13 :8. Si vous étiez infirme, ou si vous étiez incapable de travailler, alors vos frères se sentiraient dans l’obligation de vous aider. Mais, dans votre cas, lorsque vous avez changé de situation, la seule chose que vous pouviez demander à vos frères était de vous aider à débuter. Si vous aviez suffisamment d’ambition et que vous et votre femme étiez disposés à vivre selon vos moyens, vous ne vous seriez pas mis dans l’embarras. Il vous faudra travailler pour de petits salaires comme vous le feriez pour de grands. L’assiduité au travail et l’économie dans le passé vous auraient permis d’être maintenant dans une condition nettement plus favorable.—Testimonies for the Church 2 :431-436.

Economes par principe

Ceux qui répondent favorablement aux appels pour de l’argent en vue     de soutenir la cause de Dieu et d’aider ceux qui souffrent et qui sont dans     le besoin, ne se recrutent pas parmi les gens mous, négligents et lents dans    la façon de diriger leurs affaires. Ils veillent avec prudence pour que leurs dépenses n’excèdent pas leurs revenus. Ils sont économes par principe ; ils considèrent comme un devoir d’économiser, de manière à avoir quelque chose à donner.—Testimonies for the Church 4 :573.

Le renoncement, leçon initiale

J’ai vu des familles pauvres se débattre dans les dettes, et pourtant leurs enfants n’étaient pas habitués au renoncement en vue d’aider leurs parents. Dans une famille à laquelle je rendis visite, les filles exprimèrent le désir d’avoir un piano de grande valeur. Les parents eussent volontiers accédé à ce désir, mais ils étaient très endettés. Leurs filles le savaient, et si elles avaient été habituées à pratiquer le renoncement, elles n’auraient pas infligé à leurs parents la peine d’avoir à repousser leur souhait ; bien qu’elles fussent informées de l’impossibilité pour leurs parents de les satisfaire, elles ne s’en tinrent pas là. Elles revinrent sans cesse à la charge, rendant le fardeau des parents encore plus lourd.

Au cours d’une autre visite, j’ai constaté que l’instrument de musique convoité se trouvait dans la maison et j’ai compris que le montant des dettes s’était alourdi de plusieurs centaines de dollars. J’hésitais quant à savoir qui  je devais blâmer le plus : les parents indulgents ou les enfants égoïstes. Tous étaient coupables devant Dieu. Et ce cas est un exemple entre beaucoup d’autres. Ces jeunes personnes, bien que chrétiennes de profession, ne se sont jamais chargées de la croix du Christ, car la leçon initiale qu’il faut apprendre du Christ est celle du renoncement. Le Sauveur a dit : “Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.” Matthieu 16 :24. Il nous est impossible de devenir des disciples du Christ si nous ne remplissons pas cette condition.—The Signs of the Times, 31 mars 1887.

2.       ATTIRER LE BLAME SUR LA CAUSE DE DIEU

La religion que vous professez vous fait un devoir d’employer votre temps pendant les six jours ouvrables autant que d’assister au culte. Vous n’êtes pas diligent à l’ouvrage. Vous laissez passer des heures, des jours et même des semaines sans rien faire. Le meilleur sermon que vous puissiez prêcher au monde serait de montrer une réforme décisive dans votre vie et de pourvoir aux besoins de votre famille. L’apôtre dit : “Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle.” 1 Timothée 5 :8.

Vous attirez le blâme sur la cause en demeurant dans un endroit, où, pendant un certain temps, vous vous laissez aller à l’indolence et vous êtes ensuite obligé de faire des dettes pour nourrir votre famille. Vous n’êtes pas toujours honnête au point de payer scrupuleusement ces dettes ; au lieu de cela, vous changez de domicile. C’est frustrer votre prochain. Le monde a le droit de s’attendre à une stricte intégrité de la part de ceux qui se disent chrétiens. Un homme qui ne se soucie pas de payer ce qu’il doit, risque de faire considérer notre dénomination comme indigne de confiance.

“Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.” Matthieu 7 :12. Cela concerne aussi bien ceux qui travaillent de leurs mains que ceux qui ont des dons à dispenser. Dieu vous a donné la force et l’habileté, mais vous ne les avez pas utilisées. Votre force est suffisante pour pourvoir abondamment aux besoins de votre famille. Levez-vous matin, lorsque les étoiles

brillent encore, s’il le faut. Faites vos plans en vue de l’accomplissement d’une certaine besogne, puis passez à l’action. Remplissez chacun de vos engagements, à moins que la maladie ne vous en empêche. Mieux vaudrait vous priver de nourriture et de sommeil plutôt que de vous rendre coupable envers ceux qui dépendent de vous.—Témoignages pour l’Église 2 :50.

Ce qu’exige le huitième commandement

Le huitième commandement interdit la chasse à l’homme, la traite des esclaves, les guerres de conquête. Il condamne le larcin et le vol avec effraction. Il exige une stricte probité dans les plus petits détails de la vie. Il défend la surenchère en matière commerciale, et exige le paiement des justes dettes et des salaires. Il enseigne que tout acte consistant à tirer avantage de l’ignorance, de la faiblesse ou du malheur d’un autre est porté sur les registres du ciel comme une action frauduleuse.—Patriarches et prophètes, 314.

Un des pièges auxquels Satan soumet les âmes

Chacun doit pratiquer l’économie. Aucun ouvrier ne devrait se laisser entraîner dans les  dettes.  …  Lorsque  quelqu’un  s’endette  volontairement, il se place lui-même dans le filet dont Satan se sert pour capturer les âmes.—Conseils à l’économe, 108.

La foi est affaiblie, et le découragement risque de s’établir

Cher frère,

Je regrette que vous vous trouviez dans une telle situation, avec  le fardeau d’une dette. J’en connais plusieurs qui, comme vous, sont troublés et malheureux en raison de leur condition au point de vue financier. …

Le Seigneur ne se réjouit pas de votre malheur. Il veut vous accorder le secours des consolations du Saint-Esprit, afin que vous puissiez vous libérer, et demeurer dans sa lumière et dans son amour. Vous avez des leçons à tirer de cet état de choses et il souhaite que vous ne tardiez pas à les apprendre. Vous ne devriez pas vous permettre de vous trouver dans une situation financière embarrassante, car le fait d’être chargé de dettes affaiblit votre foi et tend à vous décourager, et rien qu’à cette pensée, vous vous énervez. Vous devez limiter vos dépenses, et vous efforcer de corriger ce défaut dans votre caractère. Vous pouvez et devez faire des efforts bien déterminés pour dominer vos dispositions à dépenser plus que vous ne gagnez.—Lettre 48, 1888.

Une habitude démoralisante

L’habitude d’emprunter de l’argent pour parer à quelque urgente nécessité, sans faire de plans pour acquitter cette dette, même minime, est démoralisante. Le Seigneur désire que tous ceux qui croient à la vérité se débarrassent de ces pratiques décevantes. Ils devraient choisir de se trouver dans la gêne plutôt que de commettre une action malhonnête. Personne ne peut recourir à la prévarication ou à la malhonnêteté dans l’administration des biens du Seigneur, et se tenir devant le Seigneur comme étant innocent. Tous ceux qui agissent ainsi renient le Christ en action, bien qu’ils professent observer et enseigner les commandements de Dieu. Ils ne maintiennent pas les principes de la loi  de Dieu. Si ceux qui connaissent la vérité ne transforment pas leur caractère à la mesure de l’influence sanctifiante de la vérité, ils seront une odeur de mort donnant la mort. Ils représenteront mal la vérité, attireront le blâme sur elle, et déshonoreront le Christ, qui est vérité.—Medicina e Salvação, 168, 1898.

3.       UN APPEL A LA PRIERE OU A UN CHANGEMENT D’OCCUPATION

Chers frère et sœur,

J’ai pour vous une profonde sympathie et je prie pour que vous voyiez les réalités sous leur vrai jour. Vous devez comprendre qu’il ne faut pas administrer ses propres affaires de manière à contracter des dettes. …

Lorsqu’un homme se rend compte qu’il ne réussit pas, pourquoi ne se met-il pas à prier à ce sujet, ou ne change-t-il pas d’occupation ? Des temps orageux nous attendent, et le Seigneur accepte tous ceux qui peuvent collaborer avec lui. Appliquez l’esprit de renoncement et de sacrifice. Chaque initiative doit être considérée avec prudence et prière. Marchez calmement devant le Seigneur. Nous devons préserver notre dévotion pour Dieu et suivre des sentiers droits, de peur d’influencer ceux qui boitent à se détourner du chemin.—Lettre 63, 1897.

Conseils à un représentant-évangéliste

Dans votre lettre, vous vous plaignez d’être sous le joug de vos dettes.  Mais vous n’avez aucune excuse à présenter pour justifier une telle condition.

… Votre tendance à emprunter sans être du tout certain de pouvoir rembourser vous fait commettre une grande injustice à l’égard de vos créanciers, les privant du peu dont ils disposent et attirant le blâme sur la cause de Dieu. Si vous compreniez la gravité de cette action lorsque vous l’accomplissez, vous ne continueriez pas à agir de la sorte. Vous vous rendriez compte du caractère coupable de l’action de voler son prochain, qu’il soit croyant ou non, et de le mettre ainsi dans la gêne du fait qu’il répond à vos besoins du moment.

Frère                     , votre cas n’est pas de peu d’importance. Par votre façon d’agir, vous laissez sur la voie que fouleront d’autres représentants-évangélistes une influence néfaste, qu’il vous  sera difficile  d’effacer. Vous  aurez fermé  la porte à d’autres personnes qui se proposaient d’entrer dans l’œuvre du colportage pour y travailler honnêtement, car ils seraient considérés avec méfiance. Du fait que certains représentants-évangélistes ont mal agi, on n’osera plus faire confiance à ceux qui méritent indulgence et égards. En raison de certaines expériences passées, soldées par des pertes de milliers de francs pour le trésor, pourquoi ne serait-on pas hésitant à rendre la confiance à des hommes qui ont détourné des fonds du trésor et diminué ainsi les moyens dont on a tant besoin pour soutenir l’œuvre de Dieu pour notre temps ?—Lettre 36, 1897.

Liberté grâce au renoncement

Soyez bien décidé à ne plus jamais contracter de nouvelles dettes. Pour  ne pas retomber dans ce travers, renoncez plutôt à mille autres choses. Car ce travers a été la grande malédiction de votre vie. Il faut l’éviter comme la peste. Prenez avec Dieu, par sa grâce, l’engagement solennel de rembourser vos dettes et de ne plus rien devoir à personne, même si vous devez vous contenter de porridge et de pain. En préparant votre nourriture, il est si facile de gaspiller 25 centimes pour des choses superflues. Prenez soin des centimes, et les francs prendront soin d’eux-mêmes. Une miette ici, une miette là, dépensée pour ceci ou pour cela, finissent rapidement par faire des centaines de francs. En tout cas, aussi longtemps que vous êtes chargé de dettes, efforcez-vous de vivre dans le renoncement.      Ne flanchez pas, ne vous découragez pas et ne revenez pas en arrière. Faites abnégation de vos goûts et de vos appétits, économisez centime par centime  et remboursez vos dettes. Liquidez-les aussi vite que possible. Lorsque vous vous retrouverez entièrement libéré, ne devant plus rien à personne, vous aurez remporté une grande victoire.—Lettre 4, 1877.

Une dette personnelle ne doit pas diminuer la libéralité

Certaines personnes n’ont pas compris le plan de la bienfaisance systématique et ne s’y sont pas conformées, sous prétexte qu’elles avaient encore des dettes, et voulant d’abord appliquer l’exhortation : “Ne devez rien à personne.” Romains 13 :8. Mais le fait d’avoir des dettes ne les excuse pas. J’ai vu qu’elles devaient rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui  est à Dieu. Certains sont très conscients de l’importance de “ne rien devoir à personne”, et pensent que Dieu ne peut rien exiger aussi longtemps qu’ils n’ont pas réglé leurs dettes. Ils s’abusent eux-mêmes. Ils négligent de rendre à Dieu les choses qui lui appartiennent. Chacun doit apporter au Seigneur une offrande acceptable. Ceux qui ont des dettes doivent prélever le montant de celles-ci sur ce qu’ils possèdent, puis donner une partie de ce qui reste.—Testimonies for the Church 1 :220.

4.       SUPPRIMER LES DETTES SUR LES LIEUX DE CULTE

Je me réjouis avec vous de ce que vous vous proposez de supprimer les dettes sur vos lieux de culte. Quelles sommes considérables eussent pu être économisées si chaque année on avait cherché à accroître son effort dans ce sens ! Il n’y a pas de raison pour que nos lieux de culte continuent, année après année, à porter le fardeau d’une dette. Si chaque membre d’église accomplit son devoir en appliquant l’esprit de renoncement et de sacrifice, pour le Seigneur à qui il appartient par droit de rachat, pour que son église soit libérée de sa dette, il honorera Dieu.

Les grands centres, qui sont des instruments entre les mains du Seigneur, doivent être libres de toute dette. Chaque année, bien des livres sont dépensées en intérêts sur des dettes. * Si cet argent était entièrement employé à rembourser la dette, celle-ci ne continuerait pas indéfiniment à dévorer des sommes considérables. C’est une misérable et malheureuse habitude que celle de contracter des dettes. Combien il serait préférable, par des efforts persévérants, de rassembler d’abord l’argent nécessaire à la construction pour que le lieu  de culte puisse être inauguré libre de toute dette. Lorsque nous édifions une maison pour le Seigneur, ne voulons-nous pas nous efforcer avec persévérance d’offrir à Dieu, le jour de la dédicace, un lieu de culte libre de toute dette ? …

Le Seigneur m’a montré que nos lieux de culte en Australie ou en Nouvelle-Zélande ne doivent pas être obérés de dettes. Dans chaque cas, une dette implique quelque négligence dans les choses sacrées qui concernent Dieu directement, du fait que des questions personnelles et égoïstes ont eu la prééminence et ont tout absorbé. Le tabernacle de Dieu doit recevoir les plus grands honneurs. Toute autre considération doit venir après. Nos idées doivent être élevées, ennoblies et sanctifiées. La mondanité et la convoitise ont été tolérées par les parents chez leurs enfants, dans la famille et chez les amis. L’argent a été utilisé à des fins et à des moments où il ne pouvait honorer Dieu et où il portait un réel préjudice. Des dons substantiels ont été consacrés à des enfants, des parents et des amis, alors que des offrandes destinées à des buts que Dieu puisse agréer ont été réduites dans leur montant et dans leur fréquence. …

ESPRIT DE RENONCEMENT ET HYPOTHEQUE SUR LE LIEU DE CULTE

La question test que tout chrétien doit se poser est celle-ci : l’amour pour Jésus se trouve-t-il au tréfonds de moi-même ? Est-ce que j’aime sa maison ?

… Mon amour pour Dieu et pour mon Rédempteur est-il assez fort pour me conduire au renoncement ? Lorsque je suis tenté de m’adonner aux plaisirs et aux distractions égoïstes, puis-je dire : Non, je ne dépenserai pas un franc, ni même cinquante centimes pour ma propre satisfaction aussi longtemps que la maison de Dieu est sous hypothèque ou est chargée d’une dette ?

Le Christ ne doit-il pas être l’objet de notre première et plus haute préoccupation ? N’est-il pas en droit d’exiger cette marque de notre respect  et de notre loyauté ? Ce sont ces choses qui doivent être à la base de notre vie affective dans notre foyer et dans l’église. Si le cœur, l’âme, les forces et la vie sont entièrement consacrés à Dieu, si toutes nos affections lui sont dévouées, Dieu tiendra la toute première place dans notre service. Vous acquerrez ainsi la notion de ce que représente la collaboration avec Jésus dans une œuvre sacrée. L’édifice construit pour servir de lieu de culte à Dieu ne restera pas sous le fardeau d’une dette. Une telle réalité apparaîtrait presque comme un reniement de votre foi.—Lettre 52, 1897.

Les dettes sur les lieux de culte déshonorent Dieu

C’est déshonorer Dieu que de laisser nos églises sous le fardeau d’une dette. Un tel état de choses ne doit pas exister. Il implique une administration fautive du début à la fin, et il déshonore le Dieu des cieux. Lisez et étudiez avec prière le quatrième chapitre du livre de Zacharie ; puis lisez le premier chapitre du livre d’Aggée, et voyez si son contenu ne s’applique pas à vous. Tandis que vous pensiez beaucoup à vous-mêmes et à vos intérêts, vous avez négligé de vous réveiller et de vous mettre à construire ; ou bien vous avez bâti avec de l’argent emprunté et vous n’avez rien donné en vue de libérer vos lieux de culte de leur dette. Voulez-vous chercher à connaître exactement votre devoir ? Les années passent, et l’on consent à très peu de sacrifices pour diminuer la dette. Les intérêts absorbent l’argent qui devrait être employé à rembourser le capital.

POURQUOI LES DETTES SONT MAINTENUES

Dieu accuse les membres d’église d’être des serviteurs paresseux. Ce n’est pas conforme à sa volonté que les choses sacrées soient négligées et exposées à dépérir. Si chaque église appliquait l’esprit de sacrifice et de renoncement, les choses changeraient. “L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Eternel des armées.” Aggée 2 :8. Lorsque cet or et cet argent sont utilisés à des fins égoïstes, pour satisfaire des ambitions, de l’orgueil ou des appétits, comme cela a été le cas, Dieu est déshonoré.

Des hommes qui sont censés être des ambassadeurs peuvent-ils être endormis au point de ne pas comprendre que l’état de choses existant résulte de leur propre négligence ?

Lorsque les membres qui composent le peuple choisi par Dieu s’occupent à embellir leur maison et emploient l’argent qui appartient à Dieu … à des fins égoïstes, en sachant que les fonds ainsi utilisés devraient servir à maintenir la maison de Dieu dans le meilleur état possible, et qu’aucune somme ne doit être prélevée pour couvrir les dépenses courantes, ils ne peuvent être bénis.

J’ai un message de la part du Seigneur. Les églises doivent se réveiller de leur torpeur et réfléchir à ces choses. “L’argent  est à moi, et l’or est à moi,  dit l’Eternel des armées.” Aggée 2 :8. En tant que familles, employons-nous l’argent et l’or qui appartiennent à Dieu pour  réaliser  des  buts  égoïstes, sans faire quoi que ce soit pour réduire la dette sur sa maison ? Les églises sont chargées de dettes, non parce qu’il leur est impossible de s’en libérer,  mais en raison des appétits égoïstes de leurs membres. Une telle négligence déshonore Dieu, et s’il réduit vos revenus, ne soyez pas aveugles sur la cause. Si vous donnez la première place au Seigneur et que vous comprenez qu’il  est déshonoré du fait que sa maison soit chargée d’une dette, Dieu vous bénira.—Medicina e Salvação, 116, 1897.

Besoin de conseil et de coopération

Cher frère,

Dans toute initiative que vous prenez vous devez avoir la conviction que sur le chemin dans lequel vous vous engagez vous n’agissez pas suivant   votre propre jugement, mais suivant l’avis proposé par vos frères. Vous avez échoué dans votre travail parce que vous avez montré trop d’indépendance. …

Vous pouvez emprunter de l’argent. Mais avez-vous consulté vos frères pour l’élaboration de vos projets ? Vous êtes-vous uni avec eux au même attelage ?

… Les conceptions et le jugement d’un seul homme ne devraient jamais être appliqués seuls dans le cas où il s’agit de construire un lieu de culte. Tout membre d’église qui porte une responsabilité doit être associé  à ce travail, et ce n’est pas au prédicateur d’assumer seul une telle tâche.

… Une leçon que vous devez apprendre est de rechercher l’intelligence et le discernement de vos frères, et de ne pas vous engager sans leur avis, leur conseil et leur coopération.—Lettre 49, 1900.

Un relâchement inexcusable

La voie large dans laquelle s’engagent de nombreuses églises en contractant des dettes et en s’y complaisant m’a été présentée. Dans certains cas, une dette continuelle pèse sur la maison de Dieu, et il faut sans cesse payer un intérêt. De telles choses ne devraient pas exister, et il n’y a nulle nécessité à ce qu’elles existent. Un nouvel état de choses interviendrait dans ce domaine si l’on assistait à la manifestation de la sagesse, du tact et du zèle pour le Maître que Dieu exige de chacun de ses serviteurs. Les dettes seraient acquittées. L’esprit de renoncement et de sacrifice opérerait des prodiges pour la progression de la spiritualité dans l’église. Que chaque membre d’église fasse quelque chose. Que chaque fidèle soit imprégné de la nécessité de faire sa part.

Il n’est nullement nécessaire que le collège et l’église de                     soient chargés de dettes comme ils le sont. Cela prouve une administration malavisée. Dieu nous exhorte à pratiquer le renoncement. Il demande des offrandes de la part de ceux qui peuvent donner ; même les membres pauvres sont capables de faire quelque chose. Là où se manifeste la volonté d’agir, Dieu ouvre une voie. Mais le Seigneur n’approuve pas pareille administration ; il ne désire pas que sa cause soit entravée par des dettes.

L’esprit de renoncement permettra à ceux qui n’ont rien fait dans le passé d’accomplir quelque chose et de prouver qu’ils croient aux enseignements de la Parole et à la vérité destinée à notre temps. Tous, jeunes et vieux, parents et enfants, doivent manifester leur foi par leurs œuvres. La foi est rendue parfaite par les œuvres. Nous vivons les toutes dernières scènes de l’histoire de ce monde ; cependant, il n’y en a que très peu qui en soient conscients, du fait que l’esprit du monde est venu s’interposer entre Dieu et l’âme.—Lettre 81, 1897.

Construction de l’église et de l’école à Avondale

Il est des moments où il est possible de tirer de grands avantages par     des efforts bien concertés, rapides et persévérants. La date d’ouverture de notre école avait été fixée, mais nos frères à travers le pays envisageaient     un ajournement. Pendant longtemps ils avaient attendu cette ouverture et avaient finalement perdu courage. Il restait beaucoup à faire pour achever   les bâtiments, et nos fonds étaient épuisés. Par conséquent, les entrepreneurs déclarèrent que les travaux ne pourraient être terminés à la date fixée. Mais nous avons répondu que les délais devaient être respectés. L’école devait s’ouvrir au moment prévu. Nous avons présenté le problème à l’église et avons fait appel à des volontaires. Trente hommes et femmes s’offrirent à travailler, et bien qu’il leur fût difficile de trouver du temps, ils œuvrèrent ensemble jour et nuit jusqu’à ce que les bâtiments fussent achevés, nettoyés et équipés, prêts à être utilisés au jour fixé pour l’ouverture de l’école.

La foi et la loyauté des membres d’église furent soumises à une nouvelle épreuve quand arriva le moment de construire le lieu de culte. Nous nous réunîmes en comité pour examiner ce problème. La route était hérissée de difficultés. Certains dirent : “Faites d’abord un petit bâtiment, et lorsque l’argent rentrera, vous agrandirez, car nous ne pouvons pas actuellement construire un bâtiment qui réponde à nos souhaits.” D’autres dirent : “Attendons jusqu’à ce que nous ayons l’argent nécessaire pour construire un bâtiment convenable.” C’est ce que nous pensions faire, mais pendant la nuit la parole du Seigneur me fut révélée en ces termes : “Levez-vous et construisez immédiatement.”

Nous décidâmes alors de nous mettre au travail et, par la foi, de commencer les fondations. La nuit suivante, nous recevions d’Afrique du Sud un chèque de deux cents livres sterling. C’était un don de frère et sœur Lindsay, de Cape Town, pour nous aider dans la construction de ce lieu de culte. Notre foi avait été mise à l’épreuve, nous avions décidé de commencer le travail, et voici que le Seigneur mettait dans nos mains un don substantiel nous permettant de débuter. Grâce à cet encouragement, le travail pouvait commencer sérieusement.

Le comité de l’école donna le terrain et une somme de cent livres. L’Union nous remit deux cents livres, et les membres d’église donnèrent selon leurs possibilités. Des amis non adventistes nous aidèrent, et les constructeurs donnèrent une partie de leur temps, ce qui était aussi apprécié que l’argent.

C’est ainsi que ce travail put être réalisé, et nous avons maintenant un beau lieu de culte, avec des sièges pour quatre cents personnes. Nous remercions  le Seigneur pour cette maison, dans laquelle nous pouvons l’adorer. Il connaît toutes les vicissitudes par lesquelles nous dûmes passer. Lorsque les difficultés se présentaient, frère Haskell, qui dirigeait les travaux, réunissait les ouvriers et tous ensemble imploraient la bénédiction de Dieu sur eux-mêmes et sur l’œuvre poursuivie. Le Seigneur exauça les prières, et la maison fut terminée en sept semaines.—The Review and Herald, 1er novembre 1898.

5.       EVITER LES DETTES SUR LES INSTITUTIONS

Dieu ne désire pas que son œuvre soit continuellement gênée par des dettes. Lorsqu’il paraît souhaitable d’agrandir les bâtiments ou d’apporter des améliorations à une institution, gardez-vous d’aller au-delà de vos moyens.    Il vaut mieux retarder ces perfectionnements jusqu’à ce que la Providence permette qu’ils soient réalisés sans que l’on contracte de lourdes dettes et qu’on ait à payer des intérêts.

Les maisons d’édition ont reçu des investissements de la part de nos membres et, de ce fait, ont pu fournir des fonds pour soutenir diverses branches d’activités dans plusieurs champs ; elles ont également aidé au fonctionnement d’autres entreprises. C’est bien. Dans ces domaines, on ne saurait faire trop. Le Seigneur voit tout ce qui est réalisé. Mais, d’après ce qui m’a été révélé, il faut toujours s’efforcer de ne pas contracter de dettes.

DANS LA MAISON D’EDITION

L’œuvre des publications a été établie grâce à l’esprit de renoncement, et elle doit être poursuivie selon des principes de stricte économie. Le problème du financement peut être résolu si, lorsque les besoins de fonds sont pressants, les ouvriers consentent à une réduction de leurs salaires. C’est le principe que le Seigneur m’a révélé comme devant prévaloir dans nos institutions. Lorsque l’argent se fait rare, nous devons être disposés à restreindre nos exigences.

Calculons au plus juste le prix de nos publications, et que chacun de ceux qui travaillent dans nos maisons d’édition cherche à pratiquer l’économie en toutes choses, même s’il doit en résulter de réels inconvénients. Prenez garde aux petites dépenses. Stoppez toutes les fuites. Ce sont les petites pertes qui, finalement, pèsent lourdement dans la balance. Rassemblez les morceaux, et que rien ne se perde. Ne gaspillez pas vos minutes à converser, car ce sont les minutes   ainsi galvaudées qui détruisent les heures. Un travail accompli avec foi et une diligence qui persévère est toujours couronné de succès.

Certaines personnes pensent qu’il est offensant pour leur dignité d’avoir à s’occuper de petites choses. Elles y voient la preuve d’un esprit étroit et d’une tendance à l’avarice. Mais des fuites de peu d’importance ont fini par couler bien des navires. Aucun gaspillage destiné à servir les intérêts de quiconque ne devra être toléré. Un manque d’économie finira certainement par attirer des dettes sur nos institutions. Beaucoup d’argent peut être rassemblé, mais il sera absorbé dans les menues pertes de chaque branche d’activité. L’économie n’est pas synonyme de ladrerie.

Tout homme ou toute femme employé dans une maison d’édition doit être une sentinelle fidèle, veillant à ce que rien ne soit gaspillé. Tous doivent se garder d’exigences futiles qui demandent une mobilisation de fonds. Certaines personnes vivent mieux avec quatre cents dollars par an que d’autres avec huit cents dollars. Il en est de même dans nos institutions ; certaines personnes sont capables de les diriger avec des capitaux beaucoup moins importants que d’autres personnes. Dieu désire que tous les ouvriers pratiquent l’économie et, en particulier, qu’ils soient des comptables fidèles.—Testimonies for the Church 7 :206, 207.

L’administration prudente d’une institution médicale doit réduire les dépenses

Ceux qui travaillent dans nos institutions doivent apprendre à réduire les dépenses de manière que ces institutions ne soient pas entraînées dans des dettes. Il faut montrer de la sagesse dans le domaine des achats. Il faut utiliser l’argent au maximum de ses possibilités. Une administration prudente permet d’économiser de nombreux dollars.

Les dépenses ne doivent pas être faites si elles ne sont pas couvertes par des fonds existants. Certaines personnes rattachées à nos institutions contractent des dettes qui pourraient être évitées. Il peut s’agir de frais inutiles engagés pour embellir le bâtiment. L’argent est souvent employé pour satisfaire des goûts et des inclinations.

CHAQUE OUVRIER DOIT CONTRIBUER A LA PRODUCTION

Que chacun s’efforce avec courage et diligence à économiser plutôt qu’à gaspiller. Dites à ceux qui ont tendance à dépenser plutôt qu’à produire : C’est mon devoir d’économiser dans chaque domaine. Je ne peux pas encourager l’extravagance. Je ne peux pas permettre que des fonds s’échappent de mes mains pour acheter ce qui n’est pas nécessaire.

Du plus haut placé au plus humble, les ouvriers de Dieu doivent apprendre à économiser. Que chacun se dise à lui-même : Je dois m’efforcer de réprimer toute tendance personnelle à faire des dépenses qui ne sont pas nécessaires. Que ceux qui sont actifs au service de Dieu soient des producteurs tout autant que des consommateurs. Considérez l’importance de l’œuvre, et réprimez toute inclination profane à dépenser de l’argent pour des satisfactions personnelles. Calculez le prix de ce que vous désirez acheter.

C’est une excellente occasion pour chacun de se tenir à sa place selon  son rang. Que chacun s’efforce de produire quelque chose. Ceux qui sont engagés dans l’œuvre de Dieu devraient être disposés à aider partout où une aide est nécessaire. Ils devraient autant que possible réduire leurs dépenses, car il surgira des situations où chaque dollar sera indispensable pour poursuivre l’œuvre du Seigneur.

L’emploi d’auxiliaires, pour des travaux à l’intérieur ou à l’extérieur, est un domaine qui demande un examen approfondi. Les directeurs de nos institutions doivent faire preuve de discernement et de prudence. Ils ne doivent engager un grand nombre d’auxiliaires que dans les cas d’absolue nécessité. Dans ce domaine, on commet souvent des erreurs.

LES EMPLOYES FONT PARTIE DE NOS INSTITUTIONS

Les auxiliaires de nos institutions devraient travailler comme s’ils en faisaient partie. Ils ne devraient pas penser qu’ils  travaillent  uniquement pour faire chaque jour un certain nombre d’heures. Lorsque des urgences se présentent et qu’une aide supplémentaire est exigée, ils devraient répondre volontairement et joyeusement. Ils devraient porter un grand intérêt  au  succès de l’institution pour laquelle ils travaillent. De cette manière, ils en encourageraient d’autres à travailler consciencieusement.

Le Christ a dit : “Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde.” Jean 6 :12. Que ceux qui ont une part quelconque dans nos institutions se conforment à cette exhortation. Qu’ils veillent à ce qu’il n’y ait pas de gaspillage dans toutes les choses spirituelles et matérielles que le Seigneur accorde. L’économie doit être apprise par les éducateurs et enseignée aux auxiliaires. Et, par le précepte et par l’exemple, les parents devraient enseigner à leurs enfants la science d’utiliser au maximum les petites sommes. Beaucoup de familles pauvres se trouvent dans cette condition du fait qu’elles dépensent leur argent dès qu’elles l’ont reçu.

La personne qui occupe le poste de cuisinier dans une institution médicale doit être formée à pratiquer l’économie. Elle doit savoir qu’aucune nourriture ne doit être gaspillée.

“AYEZ DU ZELE, ET NON DE LA PARESSE”

La Parole inspirée nous dit que nous devons avoir du zèle et non de la paresse, que nous devons être fervents d’esprit, en servant le Seigneur. Romains 12 :11. Que tous ceux qui sont occupés dans nos institutions médicales accomplissent leur travail en y apportant de l’intérêt et du sérieux. Si les auxiliaires n’ont pas appris à être diligents, qu’ils acquièrent aussitôt cette faculté par un entraînement approprié, ou qu’ils acceptent d’être rémunérés en proportion de la somme de travail accomplie. Chaque jour, les infirmières et les auxiliaires devraient devenir plus efficients, plus empressés et plus utiles. Ils peuvent parvenir individuellement à un niveau de plus en plus haut en tant que collaborateurs du Seigneur. Que ceux qui sont naturellement lents s’entraînent eux-mêmes jour après jour à accomplir leur travail plus rapidement en même temps qu’avec plus de soin. …

Ceux qui reçoivent une rémunération pour leur travail devraient bien employer leur temps. Ils devraient être producteurs autant que consommateurs. A mesure qu’ils  sont instruits dans  ces domaines, ils  deviendront de plus   en plus capables de réaliser parfaitement le travail qui leur a été assigné.      Ils seront prêts à accomplir leur tâche où et de quelque manière qu’elle se présente.—Lettre 87, 1901.

L’économie dans l’administration des écoles

L’économie doit être pratiquée dans tous les domaines pour permettre à l’école de se maintenir à flot et ne pas risquer d’être noyée dans les dettes ; mais il est nécessaire d’augmenter le montant de l’écolage. Cette question m’a été présentée au cours de mon séjour en Europe, et elle vous a été soumise  depuis, à vous et à nos écoles. Le problème : “Comment empêcher nos écoles de contracter des dettes ?” restera à l’état de problème aussi longtemps que nos estimations ne seront pas plus rationnelles. Augmentez le montant de l’écolage, où sont inclus tous les avantages offerts aux élèves, et confiez la direction de la cuisine à des personnes qui savent économiser. Assurez-vous le concours des meilleures compétences, même si vous devez donner des salaires élevés. Il est essentiel d’arriver à joindre les deux bouts. Si de telles précautions sont prises, vous ne verrez pas les dettes augmenter dans vos écoles. …

LES ELEVES DOIVENT COLLABORER

Certains diront : “Nous aurons moins d’élèves.” C’est possible ; mais ceux que vous aurez sauront employer leur temps et comprendront la nécessité de travailler diligemment pour se préparer en vue d’assumer avec compétence les postes qui leur seront désignés. Si le Seigneur est constamment présenté devant les élèves comme Celui auprès duquel ils doivent rechercher les conseils, à l’instar de Daniel, ils recevront de lui la connaissance et la sagesse. Tous deviendront alors semblables à des rayons de lumière. Présentez ce problème aux élèves eux-mêmes. Informez-vous pour savoir quels sont ceux d’entre eux qui sont disposés à pratiquer le renoncement et le sacrifice pour éteindre la dette existante. Pour certains élèves, seule leur bonne volonté est nécessaire.

Que Dieu aide les directeurs de nos écoles à ne jamais permettre que      les dépenses excèdent les recettes, même si l’école doit être fermée. Nous n’avons pas disposé des  compétences  voulues  dans  la  gestion  financière de nos écoles. Dieu demande certaines qualifications aux directeurs. Toute habitude dispendieuse et inutile doit être écartée, toute complaisance superflue supprimée. Lorsque les principes si clairement révélés par la Parole de Dieu à toutes les écoles sont appliqués aussi sérieusement que possible, les dettes ne peuvent s’accumuler.—Lettre 137, 1898.

Une situation financière saine dans nos écoles

Le président d’une école doit tout particulièrement veiller à sa situation financière. Il doit connaître les principes de base de la comptabilité. Il doit pouvoir rendre un compte précis de l’usage de tous les fonds qui passent dans ses mains et qui sont destinés à l’école. Ces fonds ne doivent pas être trop importants, mais tous les efforts doivent être tentés pour accroître l’utilité de l’institution. Ceux à qui a été confiée l’administration financière de nos institutions éducatives ne doivent tolérer aucune négligence dans l’usage de leurs  fonds.  Tout  ce  qui  se  rapporte  aux finances de nos écoles doit être parfaitement honnête. Les voies du Seigneur doivent être strictement suivies, même lorsqu’elles divergent des voies humaines. …

Si vous êtes tentés d’affecter l’argent qui rentre à l’école à des buts       qui n’apportent pas un profit spécial à l’institution, les principes que vous appliquez ont besoin d’être revus, pour que ne surgisse pas bientôt l’occasion qui soulèvera contre vous des critiques et vous trouvera en défaut. Qui est votre comptable ? Qui est votre trésorier ? Qui est votre administrateur ? Sont-ils soigneux et compétents ? Veillez à cela. Il  est  possible  que  l’argent  soit mal employé, sans que personne ne comprenne exactement pourquoi ; et il  est possible qu’une école perde sans cesse de l’argent à cause de certaines dépenses déraisonnables. Les dirigeants peuvent vivement ressentir cette perte, tout en supposant qu’ils ont fait de leur mieux. Mais pourquoi permettent-ils aux dettes de s’accumuler ? Ceux qui dirigent une école doivent s’enquérir chaque mois de la situation financière réelle de l’institution.—Medicina e Salvação, 65, 1906.

Il faut éviter les dettes comme la lèpre

L’économie doit être pratiquée dans tous les domaines qui se rattachent   à l’école. Ceux qui viennent à l’école quittent généralement des foyers très simples, où ils ont été habitués à une nourriture frugale, sans beaucoup de variété, mais avec un repas substantiel le soir. Il vaudrait mieux pour tous avoir le soir un repas très simple. Il faut veiller à pratiquer une stricte économie, sinon une lourde dette sera bientôt contractée. Tenez-vous en dedans des limites. Evitez l’apparition des dettes comme vous chercheriez à éviter la lèpre.—Lettre 60, 1896.

6.       NEGLIGER DE CALCULER LA DEPENSE

Il y a des hommes qui ne se comportent pas d’une manière sage. Ils se soucient de laisser une grande impression. Ils s’imaginent que l’apparence extérieure leur donne de l’influence. Dans leur travail, ils ne commencent pas par s’asseoir et calculer la dépense, pour savoir s’ils seront capables de terminer ce qu’ils mettent en route. Ils manifestent ainsi leur faiblesse. Ils montrent  qu’ils ont encore beaucoup à apprendre pour arriver à agir avec prudence      et circonspection. Leur confiance en eux-mêmes les incite à commettre de nombreuses erreurs. Ils en subissent un préjudice dont ils ne se remettront jamais.

Cela a été le cas pour beaucoup qui  se  croyaient  compétents  pour  établir et administrer des institutions médicales. Ils échouèrent, et lorsqu’ils se trouvèrent chargés de dettes, ils s’adressèrent à la Medical Missionary Association pour qu’elle prenne à son compte l’institution qui périclitait et en assume le passif. Cela nuit à la Medical Missionary Association d’avoir à s’occuper de tant d’institutions médicales déficitaires. Que ceux qui ont dirigé ces institutions médicales et qui se sont fourvoyés commencent à raisonner sainement. Qu’ils ne s’installent pas dans l’échec, car cela découragerait les hommes de bonne volonté.

Des hommes qui  auraient  réussi  s’ils  s’étaient  consacrés  eux-mêmes  à Dieu, s’ils avaient été désireux de travailler avec humilité, développant lentement leurs affaires et refusant de contracter des dettes, ont fait faillite  parce qu’ils ne se sont pas conformés à de saines directives. Et du fait d’avoir été entraînés dans des difficultés en raison de leur incompétence en matière d’administration, ils ont tout liquidé. Ils désiraient échapper aux pressions financières sans penser aux conséquences.

Ceux qui aident de tels hommes à sortir de leurs difficultés sont tentés    de les enfermer, avec des liens solides, dans un faisceau  de garanties, de  telle sorte qu’ils se sentiront toujours par la suite comme des esclaves. Ils échapperont rarement à la réputation d’être des administrateurs incompétents voués à l’échec.

A ceux qui ont été entraînés dans des dettes, je suis chargée de dire : N’abandonnez pas si vous avez agi conformément à de saines directives. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour redresser la situation vous-mêmes. Ne confiez pas une institution qui périclite à une association qui est déjà lourdement chargée de dettes. La meilleure solution est que chaque institution médicale assume ses propres responsabilités.

Ceux qui dirigent nos institutions médicales doivent agir avec prudence. Il y aura des moments où ils constateront un ralentissement dans les progrès. Qu’ils agissent avec sagesse, tact et esprit d’adaptation. Qu’ils étudient et suivent les instructions que le Christ a données au sujet de la construction d’une tour. Il vaut beaucoup mieux réfléchir avant qu’après—lorsque le fait d’avoir négligé de dresser des plans sages et d’avoir administré d’une façon imprudente se solde par un échec. Les directeurs qui sont négligents, qui ne savent pas comment administrer, devraient être écartés de l’œuvre. Recherchez les services d’hommes et de femmes qui sachent nouer les deux bouts, de manière à ne pas embrouiller le travail.

Que tous ceux qui sont rattachés à nos institutions s’humilient devant Dieu. Qu’ils lui demandent de les aider à agir avec tant de sagesse et un tel esprit d’économie que les institutions pourront s’enraciner fermement et porter des fruits à la gloire du Seigneur. Ne dépendez pas des hommes. Regardez à Jésus. Persévérez dans la prière et veillez pour que cet esprit de prière soit empreint de reconnaissance. Soyez assurés que vous êtes en étroite communion avec le Christ.—Lettre 199, 1901.

Dettes provenant de constructions trop importantes

Frère                     , il n’est pas sage de vous engager dans des dettes. Vous êtes un homme sensé, et vous n’avez pas besoin qu’on vous rappelle ces choses. Une dette représente un joug, un joug astreignant et irritant. Il ne serait pas sage d’acheter un autre terrain près de . Vous avez été poussé presque outre mesure dans la construction et l’équipement de l’institution médicale de

                    . Il eût été plus sage de construire un bâtiment plus petit. J’ai toujours pensé qu’il eût mieux valu réduire encore les plans de construction, avec l’idée qu’à mesure que les fonds rentreraient et au cas où il faudrait plus de place, cette construction pourrait être agrandie. Il en coûterait bien moins d’équiper un bâtiment plus petit.—Lettre 158, 1902.

Pris au piège par des calculs erronés

Si nous suivons les conseils du Seigneur, nous aurons l’occasion d’acquérir, à des prix raisonnables et en vue d’en faire une institution médicale, des propriétés où se trouvent des bâtiments utilisables, et où le terrain est déjà agrémenté d’arbres. Plusieurs endroits de ce genre m’ont été présentés. Il m’a été révélé que les offres avantageuses au sujet de ces propriétés méritaient d’être soigneusement considérées. …

Cependant, il est parfois nécessaire de choisir un terrain nu. Dans ce cas, nous devrions être prudents et ne pas retenir un endroit dont l’aménagement exigerait des capitaux très importants. Par manque d’expérience et aussi à la suite de calculs erronés, nous pouvons être pris au piège de devoir contracter de lourdes dettes du fait que l’aménagement et les bâtiments coûteront le double ou le triple de la somme qui avait été prévue.—Medicina e Salvação, 114, 1902.

Compter sur de l’argent en perspective

Le président et l’administrateur doivent travailler la main dans la main.

L’administrateur doit veiller à ce que les dépenses n’excèdent pas les recettes. Il doit savoir de quelle façon équilibrer les choses de manière que la situation ici ne soit pas aussi mauvaise qu’à Battle Creek qui est obéré de dettes. L’état de choses qui règne là n’aurait jamais dû exister ; il est dû à l’action d’hommes qui ne  se  laissent  pas diriger par Dieu. Lorsque des hommes se placent sous la direction divine, ils agissent raisonnablement ; mais lorsque des hommes à forte personnalité, qui ne se laissent pas contrôler par Dieu, assument dans l’œuvre des postes de responsabilité, la cause est en péril, car leur tempérament impérieux les conduit à utiliser de l’argent qui n’existe qu’en perspective.—Medicina e Salvação, 106, 1899.

Actions engagées prématurément, sans l’aide de conseils

Il faut des qualifications spéciales pour établir une institution médicale et la mettre en route normalement, même s’il s’agit d’une entreprise privée. Avant de s’engager dans une telle action, nos frères doivent demander l’avis de sages conseillers.                      doit être réalisé, mais dans de bonnes conditions. Lorsque des entreprises déjà établies s’acheminent vers l’insuccès et que la personne qui en assume seule la responsabilité échoue dans ses projets, il    est très difficile de minimiser l’impression défavorable que cet état de choses produit au détriment de la cause de la vérité.

Quiconque se propose d’établir une institution médicale doit prendre conseil de ses frères qui portent la responsabilité de l’œuvre auprès comme  au loin. Nous ne pouvons courir le risque de voir notre œuvre médicale dans les villes laisser une impression qui amènerait à conclure que Dieu n’est pas notre chef et notre défenseur. …

Je suis chargée de dire à nos frères de partout : Que l’on s’occupe sérieusement des entreprises déjà établies dans les  champs  nécessiteux  avant d’en créer d’autres, pour ne pas imposer à nos membres de lourdes dettes.—Lettre 5, 1905.

7.       PROGRESSER PAR LA FOI

Il n’est pas toujours sage, en effet, de ne rien entreprendre qui entraîne   de fortes dépenses sans avoir au préalable l’argent nécessaire. Le Seigneur n’épargne pas toujours les difficultés à ses serviteurs. Il les éprouve parfois en les faisant marcher par la foi. Souvent, il place son peuple dans des situations critiques et lui ordonne d’avancer au moment où ses pieds semblent toucher les eaux de la mer Rouge. Mais lorsque les serviteurs de Dieu font monter vers lui d’ardentes prières, il leur facilite la voie.

Aujourd’hui, le Seigneur désire que son peuple  ait  l’assurance  qu’il  fera pour lui des choses aussi grandes que celles qu’il accomplit en faveur  des enfants d’Israël pendant leurs périgrinations d’Egypte en Canaan. Aux moments difficiles, exerçons notre foi et n’hésitons pas à suivre les instructions d’en haut. “En avant !” tel est l’ordre de Dieu à son peuple.

Pour exécuter les plans du Seigneur, il faut de la foi et une obéissance empressée. Lorsqu’il nous montre la nécessité de travailler pour lui dans un endroit où une influence heureuse pourra être exercée, nous devons marcher par la foi. Grâce à la piété, l’humilité, de ferventes prières et de grands efforts, nous amènerons les hommes à comprendre ce que le ciel fait pour eux. C’était la volonté de Dieu que le sanatorium de Loma Linda devînt notre propriété, et cela au moment où les difficultés abondaient.

Lorsque leurs intérêts sont en jeu, les hommes peuvent suivre leur propre jugement ; mais il en va tout autrement s’il s’agit de l’œuvre du Seigneur. Quand Dieu nous montre que l’achat d’une certaine propriété est nécessaire   à l’avancement de son règne, que ce soit un sanatorium, une école ou une   autre institution, il en rendra l’acquisition possible, si ceux qui ont de l’expérience exercent leur foi, ont confiance en lui, et s’empressent de saisir les avantages qu’il leur signale. Si nous ne devons spolier personne, profitons des occasions qui s’offrent à nous, afin de pouvoir faire des plans en vue     de poursuivre l’œuvre du Seigneur. Ensuite, nous emploierons toutes nos énergies pour obtenir de l’Eglise des offrandes volontaires afin d’exécuter ces plans.—Témoignages pour l’Église 3 :497, 498.

Danger des extrêmes

Il est bien d’emprunter de l’argent pour faire progresser une œuvre que Dieu veut voir accomplir. Nous ne devrions pas attendre dans un certain inconfort, et rendre le travail beaucoup plus difficile parce que nous ne voulons pas emprunter de l’argent. Des erreurs ont été commises du fait qu’on a contracté des dettes pour accomplir une chose qui aurait très bien pu être reportée à plus tard. Mais on court un danger en allant à l’extrême opposé. Nous ne devons pas nous placer nous-mêmes dans une situation qui va mettre notre santé en péril et affaiblir notre travail. Nous devons agir avec bon sens. Nous devons accomplir le travail qui doit être fait, même s’il est nécessaire d’emprunter de l’argent et de payer un intérêt.—Lettre 111, 1903.

Se garder de commettre des erreurs des deux côtés

La question peut se poser : Devons-nous nous efforcer d’acquérir les  lieux qui nous paraissent désirables au point de vue prix et emplacement lorsque nous ignorons d’où nous viendra l’argent ? Les frères                                                                , et d’autres sont opposés à l’accroissement des dettes. Mais je ne suis pas prête à dire que nous ne devrions pas, en aucune circonstance, acheter des terrains vers lesquels le Seigneur semble nous avoir orientés lorsqu’il n’y a pas d’autre empêchement que celui de ne pas immédiatement disposer de la somme nécessaire, et que, dans la providence divine, nous pourrions payer rapidement. Nous devons nous garder de commettre des erreurs des deux côtés.—Lettre 167, 1902.

Un frein sur les roues du progrès

L’idée qu’une institution médicale ne devrait pas être établie avant que l’on soit certain qu’elle pourra s’ouvrir libre de toute dette s’est avérée être comme un frein sur les roues du progrès. En construisant des lieux de culte, il est arrivé que nous ayons eu à emprunter de l’argent pour pouvoir réaliser notre projet sans délai. Nous avons été contraints d’agir ainsi pour nous conformer aux directives de Dieu. Certaines personnes portant un réel intérêt au progrès de l’œuvre ont emprunté de l’argent et payé des intérêts pour aider à établir des écoles et des institutions médicales et construire des lieux de culte. Ces institutions et ces lieux de culte ont été des moyens pour gagner des âmes à  la vérité. De cette manière le montant des dîmes s’est accru et de nouveaux ouvriers ont pu s’ajouter à la cohorte du Seigneur.—Lettre 211, 1904.

Pertes subies par manque de foi

Dieu désire que nous élevions sans cesse le niveau spirituel. L’Eglise ne peut pas restreindre sa tâche sans renier son Maître. Des lieux de culte doivent être érigés en plusieurs endroits. Est-ce pratiquer une véritable économie que de négliger d’établir dans nos villes des lieux de culte où le Rédempteur puisse rencontrer son peuple ? Ne donnons pas l’impression que nous jugeons exagérée une dépense destinée à aménager un lieu de culte d’une façon convenable pour recevoir l’Hôte divin.

Pour dresser des plans de construction, nous avons besoin de la sagesse  de Dieu. Nous ne devons pas contracter de dette sans nécessité, mais je tiens cependant à dire qu’il n’est pas indispensable, dans chaque cas, que l’on dispose de tout l’argent nécessaire pour terminer un bâtiment avant de se mettre au travail. Nous devons souvent avancer par la foi, travaillant aussi  rapidement que possible. C’est l’absence de foi qui nous prive du bénéfice   de l’accomplissement des promesses de Dieu. Nous devons travailler, prier et croire. Nous devons aller de l’avant fermement et sincèrement, confiants dans le Seigneur, et disant : “Nous ne faillirons pas et nous ne nous découragerons pas.”—The Review and Herald, 7 septembre 1905.

8.       RECOMMANDATIONS D’UN CONSEILLER DIVIN

Il y a peu de temps, au cours d’une vision nocturne, je me trouvais dans une réunion de comité. A cette réunion, les paroles prononcées reflétaient davantage l’inspiration humaine que divine. On discutait de l’œuvre médicale à               . Des plans furent proposés qui, à moins d’être modifiés, entraveraient l’entreprise et ne  parviendraient  pas  à  sauver  la  situation.  On demanda à la Conférence Générale de s’engager à réunir une somme  d’au moins vingt mille  dollars,  ou  de  se  rendre  garante  de  ce  montant, en  vue  d’établir  une  institution médicale à                         .  Du  fait  que frère                       refusa d’ajouter une telle obligation à celles  qui  reposaient déjà sur la Conférence Générale, il fut sévèrement  critiqué  par  certains. Mais dans les circonstances présentes, il sentait qu’il était empêché par le Seigneur d’imposer ce fardeau à la Conférence. J’honore le jugement de frère                      sur cette question. …

Mais revenons à cette réunion de comité : Une fois de plus, celui qui pendant de longues années fut notre conseiller se trouvait présent pour nous apporter la parole du Seigneur. Il dit : “Le Seigneur ne serait pas glorifié du fait que vous imposiez le joug d’une dette à la Conférence Générale. D’une manière spéciale il a permis d’ôter des épaules de son peuple le joug astreignant des dettes qu’il a porté si longtemps. La Conférence ne doit pas à nouveau fouler le sentier qui a été suivi dans le passé.” …

Certains n’ont pas encore compris la leçon que le Christ a enseignée dans l’épisode de la construction d’une tour. Il dit : “Lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever ?” Luc 14 :28-30. Cet avertissement a été méconnu.

Lorsque des hommes qui assument des responsabilités sont trop pressés d’établir une nouvelle institution, ce qui serait prématuré, cette initiative ne s’oppose pas seulement aux intérêts de la cause du Seigneur, mais aussi aux intérêts des hommes qui, écoutant la sagesse humaine, se sont avancés trop rapidement. Dieu n’est pas glorifié par ceux qui essaient d’aller plus vite que la direction divine le prévoit. Il en résulte de la perplexité, de la gêne, voire  de la détresse. Le Seigneur ne souhaite pas que ses représentants répètent de telles erreurs ; l’ensemble de telles actions commises dans le passé ne l’honore pas.—Medicina e Salvação, 144, 1902.

Ne renouvelons pas les erreurs du passé

Une sorte de frénésie s’est emparée de l’esprit de certains, les conduisant à faire des choses qui absorberont beaucoup d’argent sans aucune perspective de rapporter des fonds par la suite. Si cet argent avait été utilisé selon les voies du Seigneur, des ouvriers auraient pu être préparés à accomplir l’œuvre qui doit être réalisée avant la venue du Seigneur. Une mauvaise utilisation des moyens montre le bien-fondé de l’avertissement du Seigneur d’après lequel son œuvre ne doit pas être entravée par des projets humains, mais s’accomplir d’une manière qui la fortifiera.

En appliquant des plans erronés, des hommes ont imposé des dettes à la cause. De telles erreurs ne doivent pas se renouveler. Ceux qui dirigent l’œuvre doivent agir avec prudence, refusant d’entraîner la cause de Dieu dans des dettes.

Que personne n’agisse inconsidérément, hâtivement, en pensant, sans être bien informé, que tout ira bien.—Testimonies for the Church 7 :283, 284.

Se libérer des dettes

Dieu veut que nous tirions des leçons des erreurs du passé. Il ne lui est pas agréable de voir que ses institutions soient obérées de dettes. Nous sommes entrés dans une époque où nous devons renforcer notre œuvre tout en refusant d’ériger de grands et coûteux bâtiments.

Nous ne devons pas renouveler les erreurs du passé, et nous enfoncer toujours davantage dans les dettes. Nous devons plutôt nous efforcer de nous libérer de celles qui entravent encore nos institutions. Si elles le désirent, nos églises peuvent nous y aider. Les membres à qui le Seigneur a donné des fonds peuvent investir leur argent dans la cause, sans intérêt ou à un taux très bas,  et par leurs offrandes volontaires, ils peuvent aider à soutenir l’œuvre. Le Seigneur vous demande de lui retourner joyeusement une partie des biens qu’il vous a confiés et dont vous êtes les économes.—The Review and Herald, 13 août 1908.

Les fonds afflueront au moment de la réforme

Lorsqu’on recherche le Seigneur et que l’on confesse ses péchés, lorsque la réforme qui est nécessaire se réalise, le zèle et la sincérité dans l’union se manifestent par la restitution de ce qui a été retenu. Le Seigneur prouvera son amour en pardonnant, et les fonds afflueront et permettront d’éteindre les dettes de nos institutions.—Testimonies for the Church 8 :89.

Pour une étude complémentaire

Direction et gestion financière d’une école, Testimonies for the Church 6 :206-218.

La dette de l’institution médicale danoise, Testimonies for the Church 6 :463-467.

Allègement financier des écoles, Testimonies for the Church 6 :468-478. Au sujet des bâtiments, Témoignages pour l’Église 3 :133-138.

Avantages des humbles commencements, Testimonies for the Church 1 :558, 559.

Plan d’allègement pour liquider les dettes sur nos institutions, Testimonies   for the Church 9 :71, 75, 79, 80, 88 ; Fundamentals of Christian Education, 520-524.

Fuir les dettes comme une maladie, Témoignages pour l’Église 2 :546, 547. Fuir les dettes comme la lèpre, Témoignages pour l’Église 2 :553.

Se garder des dettes par une défense semblable à celle de fils de fer barbelés, Testimonies for the Church 7 :236.

La tache d’une dette semblable à celle produite par un sombre nuage, Testimonies for the Church 6 :216, 217.

Payer rapidement les publications pour l’évangélisation, Testimonies for the Church 2 :628.

Libérer les églises de leurs dettes, Testimonies for the Church 6 :103.

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