Conseil à l’Économe: Section V « Gérants des richesses »

Par Ellen G. White

1.  LES RICHESSES SONT DES TALENTS CONFIES

Les disciples du Christ ne doivent pas mépriser les richesses ; ils doivent les regarder comme des talents confiés par le Seigneur. Par un usage judicieux de ses dons, nous pouvons en être les bénéficiaires pour l’éternité, mais nous devons nous souvenir que Dieu ne nous donne pas les richesses pour les utiliser selon notre fantaisie, pour satisfaire nos désirs, pour en disposer ou les retenir à notre gré. Nous ne devons pas employer les richesses d’une manière égoïste, uniquement pour notre plaisir. Un tel comportement envers Dieu et envers nos semblables ne serait pas correct et n’entraînerait finalement que de la perplexité et des difficultés. …

Le monde accorde ses faveurs aux riches et  leur  attribue  une  valeur plus grande qu’aux pauvres gens honnêtes ; mais les riches développent leur caractère d’après la façon dont ils emploient les biens qui leur ont été confiés. Ils montrent ainsi si oui ou non on peut leur faire confiance et leur accorder les richesses éternelles. Riches et pauvres à la fois décident de leur destinée future et prouvent qu’ils sont dignes de participer à l’héritage des saints dans la lumière. Ceux qui investissent leurs richesses dans ce monde pour en faire un usage égoïste révèlent ainsi des traits de caractère qui indiquent de quelle manière ils agiraient si de plus grandes responsabilités leur étaient confiées et s’ils étaient mis en possession des impérissables trésors du royaume de Dieu. Les principes égoïstes qui sont en honneur dans le monde sont opposés à ceux qui prévalent dans le ciel. Tous les hommes sont placés sur un pied d’égalité dans le ciel. …

Pour quelle raison les richesses sont-elles considérées comme injustes et appartenant à Mamon ?—Du fait que Satan emploie les richesses du monde pour prendre les âmes au piège, les tromper et les abuser, en vue de les précipiter dans la ruine. Dieu nous a donné des directives sur  la manière  dont nous devons user des richesses pour répondre aux besoins de l’humanité souffrante, pour faire prospérer sa cause, pour instituer son royaume dans     ce monde, pour envoyer des missionnaires dans les régions lointaines, pour diffuser la connaissance du Christ dans toutes les parties de la terre. Si les biens confiés par Dieu ne sont pas utilisés de cette manière, Dieu n’en tiendra-t-il pas compte au moment du jugement ? Des âmes périssent dans leurs péchés tandis que des membres d’église qui se prétendent chrétiens emploient les fonds sacrés appartenant à Dieu à satisfaire des appétits malsains, en s’abandonnant à leurs penchants.

COMMENT DES BIENS SONT GASPILLES

Quel énorme pourcentage des richesses confiées par Dieu est dépensé dans l’achat de tabac, de bière, de boissons alcoolisées ! Dieu a interdit toutes    ces complaisances parce qu’elles détruisent l’organisme humain. De cette façon la santé est sacrifiée et la vie elle-même offerte sur l’autel de Satan.  Les appétits pervertis affaiblissent le cerveau, à tel point que les hommes deviennent incapables de penser d’une façon subtile et claire, et de tracer des plans conduisant au succès dans les affaires ; à combien plus forte raison ne peuvent-ils pas favoriser le développement de l’intelligence pour l’intéresser aux choses spirituelles. Ainsi, les hommes ne parviennent plus à discerner les choses sacrées et éternelles pour les placer au-dessus de celles qui sont profanes et temporelles.

Satan a imaginé bien des moyens par lesquels il est possible de dilapider les richesses que Dieu a données. Les jeux de cartes, les paris, les maisons de jeux, les courses de chevaux et les programmes théâtraux sont de sa propre invention, et il a amené les hommes à se livrer à ces amusements avec un  zèle intense, comme s’ils voulaient se procurer pour eux-mêmes les avantages précieux de la vie éternelle. Les hommes dépensent des sommes énormes à   la poursuite de ces plaisirs défendus ; il en résulte que les facultés qui leur ont été accordées par Dieu et rachetées par le sang précieux du Fils de Dieu sont dégradées et corrompues. Les facultés physiques, mentales et morales qui viennent de Dieu et qui appartiennent au Christ sont mises avec frénésie au service de Satan, détournant ainsi leurs possesseurs de la justice et de la sainteté.

On invente tout ce qui peut éventuellement détourner l’esprit de ce qui est noble et pur, et l’on est sur le point d’arriver à la ligne de démarcation où les habitants de la terre seront aussi corrompus que ne l’étaient ceux qui vécurent avant le déluge. …

COMME AUX JOURS DE NOE

Lorsque nous considérons l’époque qui précéda le déluge et que nous tournons notre attention vers les habitudes et les pratiques de la société d’aujourd’hui, nous nous rendons compte que la terre s’avance rapidement vers le déversement des plaies des derniers jours. Les hommes ont corrompu la terre par leurs iniquités. Satan joue avec les âmes humaines. Ceux qui mettent en pratique les paroles du Christ découvriront qu’ils doivent veiller et prier sans cesse pour ne pas tomber dans la tentation.

Beaucoup de gens paraissent ne pas comprendre le fait que l’argent qu’ils gaspillent dans des amusements qui font du tort à l’âme et corrompent les facultés morales, est de l’argent qui appartient au Seigneur. Ceux qui dépensent de l’argent à des fins égoïstes glorifient l’ennemi de toute justice et lui sont agréables. S’ils tournaient leur cœur vers Dieu, ils utiliseraient leur argent pour faire du bien à leurs semblables et les élever moralement, et pour soulager la pauvreté et la souffrance. Notre monde souffre de la faim, du dénuement, de la maladie et de la mort ; cependant, si peu de gens sont disposés à renoncer à leurs coupables extravagances ! Satan fait assaut d’imagination pour inventer tout ce qu’il est possible d’inventer pour occuper l’esprit des gens et les empêcher de trouver le temps de se poser la question : “Qu’en est-il de mon âme ?”

LE CHRIST S’INTERESSE A LA FAMILLE HUMAINE

Le propriétaire de tous nos trésors terrestres est venu dans ce monde sous une forme humaine. La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous. Nous ne pouvons pas comprendre à quel point Jésus s’intéresse à la famille humaine. Il connaît la valeur de chaque âme. Combien il fut attristé lorsqu’il vit son héritage racheté par son sang se laisser séduire par les inventions de Satan !

L’unique satisfaction que Satan éprouve en se jouant des âmes humaines est de faire souffrir le cœur de Jésus. Bien qu’il fût riche, le Christ s’est fait pauvre pour nous sauver, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Cependant, en présence de cette grande réalité, la majorité des gens permet aux possessions terrestres de prendre la place des attraits célestes. Les hommes mettent leurs affections dans les choses d’ici-bas et se détournent de Dieu. Quel grave péché ils commettent en refusant de prendre conscience des réalités et de comprendre à quel point il est insensé de permettre aux affections désordonnées pour les choses terrestres d’extirper de leur cœur l’amour de Dieu ! Lorsque l’amour pour Dieu est chassé, l’amour pour le monde s’introduit aussitôt pour prendre sa place. Seul le Seigneur peut purifier le temple de l’âme de toute souillure morale.

Jésus a donné sa vie pour la vie du monde, et il attribue à l’homme une valeur infinie. Il veut que l’homme ait une juste appréciation de sa propre valeur, et qu’il songe à son bien-être futur. Si l’œil est conservé en bon état, le corps tout entier sera éclairé. Si la vision spirituelle est claire, les réalités invisibles apparaîtront sous leur vrai jour, et le fait de contempler le monde à venir et éternel fera mieux apprécier le monde présent à sa juste valeur.

Le chrétien sera rempli de joie dans la mesure où il sera un économe fidèle des richesses du Seigneur. Le Christ aspire à sauver tous les fils et toutes les filles d’Adam. Il multiplie les avertissements en vue de briser le charme qui maintient l’âme captive dans l’esclavage du péché. Il supplie les hommes de se détourner de leur orgueil. Il amène la meilleure part de l’humanité à une claire vision, et il dit : “Ne vous amassez pas des trésors sur la terre.” Matthieu 6 :19.

TENTATIONS SUBTILES

Le Christ a conscience du danger ; il connaît la subtile puissance tentatrice de l’ennemi, car il a lui-même été soumis aux tentations de Satan. Il a donné sa vie pour offrir un temps de probation aux fils et aux filles d’Adam. En présence des conséquences de la désobéissance et des péchés d’Adam, et bénéficiant pour eux-mêmes d’une lumière plus grande, ils sont invités à venir à Jésus et à trouver du repos pour leurs âmes. Mais plus la lumière est intense et mieux le danger est signalé, plus grave est la condamnation de ceux qui quittent la lumière pour se jeter dans les ténèbres. Les paroles du Christ ont une portée trop sérieuse pour être regardées avec indifférence.

Les hommes sont possédés  d’un  désir  insensé  de  se  procurer  des biens terrestres. Toutes les formes de malhonnêteté sont pratiquées en vue d’accumuler les richesses. Les hommes s’occupent de leurs affaires avec un zèle intense, comme si le succès dans ce domaine constituait une certitude pour leur gagner le ciel. Ils engagent les biens confiés par le Seigneur dans des affaires terrestres, et les fonds manquent pour faire progresser l’œuvre de Dieu dans le monde par le soulagement des misères morales et physiques de ses habitants. Plusieurs de ceux qui se disent chrétiens négligent d’obéir à l’ordre du Christ lorsqu’il dit : “Amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.” Matthieu 6 :20, 21.

Le Seigneur n’oblige pas les hommes à pratiquer la justice, à agir avec miséricorde et à marcher humblement devant leur Dieu ; il place devant eux le bien et le mal, et leur révèle clairement les véritables conséquences qui résultent de l’une ou l’autre de leurs attitudes. Le Christ nous invite et nous dit : “Suivez-moi.” Mais nous ne sommes jamais contraints de marcher sur ses traces. Le fait de l’imiter est le résultat d’un choix délibéré. En contemplant la vie et le caractère du Christ, un désir ardent s’éveille en nous de lui ressembler par le caractère ; et nous nous efforçons d’apprendre à connaître le Seigneur. Nous commençons alors à comprendre que “le sentier des justes est comme  la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour”. Proverbes 4 :18.—The Review and Herald, 31 mars 1896.

L’acquisition des richesses n’est pas un péché

La Bible ne condamne pas un homme riche du fait qu’il soit riche ; elle  ne dit pas que l’acquisition des richesses soit un péché, ni que l’argent soit la racine de tous les maux. Au contraire, l’Ecriture déclare que c’est Dieu qui donne la possibilité d’acquérir des biens. Et cette faculté représente un talent précieux lorsqu’il est consacré à Dieu et utilisé pour faire progresser sa cause. La Bible ne condamne pas le génie ou l’art : ce sont des manifestations de    la sagesse accordée par Dieu. Nous ne pouvons pas augmenter la pureté ni la sainteté du cœur en revêtant le corps de bure, ou en privant le foyer de tout ce qui constitue le confort, l’harmonie ou la commodité.

L’Ecriture nous enseigne que la richesse devient une possession dangereuse uniquement lorsqu’elle entre en compétition avec les biens éternels. La possession des choses terrestres et temporelles devient un piège lorsqu’elle absorbe les pensées, les affections, l’adoration que Dieu réclame. Ceux qui troquent le poids éternel de gloire contre les bribes scintillantes du clinquant terrestre, les demeures célestes qui leur sont promises contre quelques années, en prenant les choses au mieux, font un choix insensé. C’est l’échange que fit Esaü lorsqu’il vendit son droit d’aînesse pour un plat de lentilles ; de même que Balaam lorsqu’il se priva de la faveur de Dieu pour recevoir les récompenses du roi de Madian ; de même que Judas lorsqu’il trahit son Seigneur de gloire pour trente pièces d’argent.

C’est l’amour de l’argent que la Parole de Dieu dénonce comme étant     la racine de tous les maux. L’argent est un don qui vient de Dieu pour être fidèlement employé à son service. Dieu bénit Abraham et l’enrichit en bétail, en argent et en or. Et la Bible raconte que Dieu manifesta ses faveurs à David, Salomon, Josaphat et Ezéchias en leur accordant richesses et honneurs.

Comme pour les autres dons divins, la possession des richesses confère un accroissement de responsabilités et suscite des tentations spéciales. Combien de gens, demeurés fidèles à Dieu dans l’adversité, ont cédé aux brillantes séductions de la prospérité ! La possession des richesses permet de révéler la passion dominante d’une nature égoïste. La malédiction s’étend aujourd’hui sur le monde à cause de la sordide cupidité et du vice entretenu des adorateurs de Mamon.—The Review and Herald, 16 mai 1882.

Utilité du talent financier

Ceux qui appartiennent aux milieux élevés de la société doivent être considérés avec une réelle affection et une sympathie toute fraternelle. Cette catégorie de personnes a été trop négligée. C’est conforme à la volonté du Seigneur que des hommes à qui il a confié de nombreux talents entendent la vérité d’une manière différente de celle qui a été employée dans le passé. Parmi ceux qui doivent entendre en premier l’appel de l’Evangile figureront des hommes d’affaires occupant des postes de confiance, des hommes possédant de vastes facultés créatrices et une formation scientifique, des hommes de génie.

Il y a dans le monde des hommes à qui Dieu a confié des facultés d’organisation qui sont nécessaires pour faire progresser l’œuvre dans les derniers jours. Tous ne sont pas prédicateurs ; mais il faut des hommes qui peuvent assurer la direction d’institutions où s’accomplissent des travaux industriels, ainsi que des hommes qui, dans les Fédérations, peuvent servir en tant que professeurs et éducateurs. Dieu a besoin d’hommes ayant la vision  de ce qui doit être fait, sachant porter avec fidélité des responsabilités d’ordre financier, se tenant aussi solidement que le roc attachés aux principes dans la crise présente et au cours des périls qui surgiront dans l’avenir.—The Review and Herald, 8 mai 1900.

2.        METHODES EMPLOYEES POUR L’ACQUISITION DES RICHESSES

Certaines personnes, même parmi les Adventistes du Septième Jour, se sont exposées aux reproches de la Parole de Dieu en raison de la manière dont elles ont acquis leurs richesses et dont elles les emploient, agissant comme si elles les avaient créées et comme si ces biens leur appartenaient en propre, sans avoir recours à la prière sincère et sans rechercher la gloire de Dieu. Elles s’emparent ainsi d’un serpent, qui finira par les mordre comme un basilic.

Parlant de son peuple, Dieu dit : “Son gain et son salaire impur seront consacrés à l’Eternel, ils ne seront ni entassés ni conservés.” Mais plusieurs de ceux qui professent croire à la vérité, à l’instar des antédiluviens et des habitants de Sodome, ne veulent pas que Dieu s’immisce dans leurs pensées. Suscitée par le Saint-Esprit, une pensée consciente vers Dieu pourrait déjouer toutes leurs ruses. Le moi, toujours et rien que le moi, a été leur dieu, leur alpha et leur oméga.

Les chrétiens sont en sécurité uniquement lorsqu’ils acquièrent leurs richesses selon les directives de Dieu, et qu’ils les utilisent dans des voies où ils peuvent recevoir la bénédiction divine. Dieu nous permet d’employer ses biens en ayant en vue sa seule gloire, afin que, par notre prospérité, nous puissions être en bénédiction à nos semblables. Ceux qui ont adopté le point de vue du monde en écartant les instructions divines, et qui s’emparent de tout ce qu’ils peuvent en matière de salaire et de profits, sont véritablement pauvres, du fait qu’ils encourent la désapprobation de Dieu. Ils marchent dans les sentiers de leur choix, et ils déshonorent Dieu, sa bonté, sa miséricorde, son caractère et la vérité.

A l’heure actuelle, nous sommes tous en période de probation, donc soumis à l’épreuve. Satan est à l’œuvre avec ses enchantements et ses moyens de corruption, et certains penseront avoir réalisé une remarquable spéculation avec leurs machinations. Mais alors qu’ils croyaient progresser en toute sécurité et qu’en relevant fièrement la tête ils s’enfonçaient dans l’égoïsme, ils ont pu apprendre que Dieu peut disperser plus facilement qu’eux-mêmes ne peuvent rassembler.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 335, 336.

Intégrité dans les affaires

Si à l’égard de nos semblables nous commettons de légères malhonnêtetés ou des fraudes plus importantes, nous agirons de même envers Dieu. Les hommes qui manquent constamment d’honnêteté continueront d’appliquer les mêmes principes et finiront par tromper leur propre âme et, de ce fait, perdre le ciel et la vie éternelle. Ils sacrifieront l’honneur et la religion pour un avantage mondain dérisoire. De tels hommes se trouvent même dans nos rangs, et à moins d’apprendre par expérience ce qu’est la nouvelle naissance, ils ne verront pas le royaume de Dieu. L’honnêteté devrait marquer toutes les actions de notre vie. Les anges du ciel examinent toutes les œuvres qui sortent de nos mains ; et là où les principes de la vérité n’ont pas été respectés, le mot “carence” est inscrit dans les registres.

Jésus a dit : “Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent.” Matthieu 6 :19. Des trésors sont des choses qui s’emparent de l’esprit et absorbent l’attention, pour exclure Dieu et la vérité.

L’amour de l’argent, qui pousse à l’acquisition des trésors terrestres, était la passion dominante à l’époque des Juifs. Les préoccupations nobles et éternelles étaient subordonnées aux efforts tentés pour se procurer les biens terrestres et l’influence. Dans les âmes, la mondanité se substituait à Dieu et à la religion. La cupidité sordide exerçait une telle fascination que la noblesse de caractère en était pervertie et le sens de l’humanité corrompu, au point d’entraîner les hommes vers la perdition. Notre Sauveur a donné un avertissement très sérieux contre la thésaurisation des biens terrestres.

Dans tous les domaines, les affaires, les métiers ou les professions sont placés sous le regard de Dieu ; et chaque chrétien a reçu la possibilité de  faire quelque chose dans la cause du Maître. Qu’ils soient engagés dans une représentation, un magasin ou un bureau de comptabilité, les hommes sont responsables devant Dieu de l’usage, honnête et sage, de leurs talents. Ils le sont tout autant devant Dieu pour leur travail que ne l’est le pasteur pour sa prédication et son enseignement. Si les hommes acquièrent des richesses d’une façon que la Parole de Dieu ne peut approuver, ils les obtiendront comme conséquence à une entorse aux principes d’honnêteté. Un amour désordonné du gain conduira ceux qui se disent chrétiens à imiter les coutumes du monde. Ils seront poussés à déshonorer leur religion en pratiquant la fourberie en affaires, en opprimant la veuve et l’orphelin et en frustrant l’étranger dans ses droits.—The Review and Herald, 18 septembre 1888.

Intelligence et honnêteté dans toute transaction

La sainteté devant Dieu a été le trait dominant de la vie du Rédempteur sur la terre, et sa volonté est que cette vertu se manifeste également dans la vie de ses disciples. Ses ouvriers doivent travailler avec désintéressement et fidélité, en tenant compte de l’utilité et de l’influence de chacun de leurs collaborateurs. L’intelligence et l’honnêteté doivent imprégner tout ce qu’ils font, y compris toutes leurs transactions commerciales. Jésus est la lumière du monde. Dans son œuvre, il ne doit pas y avoir de coins sombres où s’accomplissent des actes malhonnêtes. Dieu considère l’injustice avec le plus profond déplaisir.—The Review and Herald, 24 juin 1902.

Résister à la tentation

Dieu insiste particulièrement pour que tous ceux qui font profession de le servir mettent en évidence la supériorité des principes de justice. Tout véritable disciple du Christ considérera qu’une transaction, quelle qu’elle soit, est un aspect de sa religion, au même titre que la prière. …

A chaque âme Satan offre les royaumes de ce monde en retour de l’accomplissement de sa volonté. Ce fut la grande séduction qu’il présenta au Christ dans le désert de la tentation. C’est de cette manière qu’il s’adresse      à beaucoup de disciples de Jésus : Si vous pratiquez mes méthodes dans les affaires, je vous récompenserai en vous donnant des richesses. A un moment donné, tout chrétien est soumis à une épreuve qui révèle les points faibles     de son caractère. Si la tentation est repoussée, de précieuses victoires sont remportées. Il doit choisir s’il veut servir le Christ ou devenir un disciple du séducteur et son adorateur.—The Signs of the Times, 24 février 1909.

L’inscription dans les registres du ciel

Les coutumes du monde ne doivent pas être le critère du chrétien. Il ne faut pas que celui-ci imite ses excès, ses tromperies, ses extorsions. Tout acte injuste à l’égard de son semblable est une violation de la règle d’or. Tout préjudice causé aux enfants de Dieu touche le Christ lui-même dans la personne de ses saints. Toute tentative pour profiter de l’ignorance, de la faiblesse ou de l’infortune du prochain est enregistrée comme une fraude dans les livres  du ciel. Celui qui craint vraiment le Seigneur préférera travailler jour et nuit, manger le pain de la pauvreté, plutôt que de pratiquer la cupidité en opprimant la veuve et l’orphelin ou frustrer l’étranger.

Les plus petits écarts de la rectitude préparent le cœur aux pires injustices.

Lorsqu’un homme s’enrichit au détriment d’un autre, son âme devient insensible à l’influence de l’Esprit de Dieu. Le gain obtenu dans de telles conditions est en réalité une terrible perte.—Prophètes et rois, 495, 496.

Abandon des principes

Nous voyons fréquemment des hommes occupant des postes de confiance importants en tant que disciples du Christ faire naufrage en ce qui concerne la foi. Une tentation les assaille et ils abandonnent les principes ainsi que leurs avantages religieux pour s’approprier les trésors terrestres convoités. Ils ont succombé aux appâts de Satan. Le Christ a remporté la victoire et a permis à l’homme de vaincre également ; mais l’homme se place sous la domination du prince de ce monde et quitte la bannière de Jésus-Christ pour rallier les rangs de l’ennemi. Toutes ses facultés se portent vers la cupidité, et il adore d’autres dieux devant la face du Seigneur.

L’homme du monde ne se satisfait pas du nécessaire quotidien, ni même de l’abondance. Il aspire sans cesse à augmenter ses biens, et oriente chacune de ses pensées, chacune de ses facultés vers ce but.—The Review and Herald, 1er mars 1887.

Agir avec ladrerie et égoïsme

J’en appelle à mes frères dans la foi et je les supplie de rechercher la bonté de cœur. Quelle que soit votre vocation ou votre position, si vous entretenez l’égoïsme et la convoitise, vous encourez le déplaisir du Seigneur. Que la cause de Dieu ne constitue pas une excuse pour agir avec ladrerie et égoïsme à l’égard de qui que ce soit, même si les affaires traitées concernent son œuvre. Dieu n’acceptera dans son trésor aucune somme gagnée par des transactions égoïstes. Tout acte accompli en rapport avec l’œuvre de Dieu doit porter la marque de l’approbation divine. Toute transaction frauduleuse, toute tentative de tirer avantage d’un homme placé dans des circonstances défavorables, tout essai de se procurer des terres ou des propriétés pour une somme qui ne correspondrait pas à leur valeur ne sauraient être agréables à Dieu, même si l’argent ainsi gagné devait constituer une offrande à sa cause. Le Fils unique de Dieu a payé pour chaque homme le prix de son propre sang, et il est nécessaire que l’on agisse honnêtement et équitablement à l’égard de chacun pour appliquer les principes de la loi de Dieu. …

Un frère qui a travaillé avec désintéressement pour la cause de Dieu, qui voit ses forces diminuer et doit cesser son activité, ne doit pas être congédié et se trouver contraint de se débrouiller du mieux qu’il peut. Il faut lui donner un salaire suffisant pour vivre, et se souvenir qu’il appartient à la famille de Dieu, et que nous sommes tous frères.—The Review and Herald, 18 décembre 1894.

3.        LES DANGERS DE LA PROSPERITE

A travers les siècles, l’accession aux richesses et aux honneurs a toujours constitué une menace pour l’humilité et la spiritualité. C’est au moment où un homme réussit, où ses semblables parlent de lui favorablement, qu’il est en grand danger. L’homme conserve toujours sa nature humaine. La prospérité spirituelle ne peut  être  maintenue  qu’aussi  longtemps  que  l’homme  sent sa dépendance totale envers Dieu pour l’acquisition de la sagesse et de la perfection du caractère. Et ceux qui ont le mieux conscience de leur besoin de dépendre de Dieu sont généralement ceux qui disposent le moins de richesses ou d’honneurs humains pour s’y appuyer.

LES LOUANGES DES HOMMES

Il est dangereux de confier de nombreux talents à des êtres humains ou   de leur décerner des paroles de louanges. Ceux qui ont été favorisés par le Seigneur doivent se tenir constamment sur leurs gardes s’ils ne veulent pas   se laisser gagner et dominer par l’orgueil. Quiconque gagne de nombreux partisans et s’attire de la part des messagers du Seigneur de nombreux éloges a besoin du concours des prières spéciales des sentinelles fidèles de Dieu pour échapper au danger d’entretenir des sentiments de propre justice et d’orgueil spirituel.

Un tel homme ne doit jamais se donner une importance exagérée ou chercher à se comporter en dictateur. Qu’il s’exerce à la vigilance et à la prière et ne recherche que la gloire seule de Dieu. Si ses facultés mentales se fixent sur les choses invisibles, et s’il s’efforce de contempler la joie de l’espérance qui est placée devant lui—le précieux bienfait de la vie éternelle—les éloges des hommes ne susciteront pas dans son esprit des pensées d’orgueil. Et si, à certaines occasions, l’ennemi tente un effort particulier pour l’abattre par la flatterie ou les honneurs du monde, ses frères devront sincèrement l’avertir des dangers qu’il court ; car, s’il est livré à lui-même, il sera exposé à commettre des erreurs et à manifester des faiblesses humaines. …

Dans la vallée de l’humiliation

Nous n’avons aucune peine à porter une coupe qui est vide, mais ce n’est pas le cas d’une coupe remplie à ras bord. L’affliction et l’adversité peuvent entraîner de nombreux inconvénients et provoquer de profondes dépressions ; mais c’est pourtant la prospérité qui constitue un danger pour la vie spirituelle. A moins qu’un être humain soit constamment soumis à la volonté de Dieu, qu’il soit sanctifié par la vérité, et qu’il ait une foi qui agit par l’amour et purifie l’âme, ses inclinations naturelles à la présomption seront réveillées par la prospérité.

Nos prières doivent surtout intervenir en faveur des personnes occupant des postes élevés. Elles ont besoin des prières de toute l’église du fait qu’elles connaissent la réussite et possèdent de l’influence.

Dans la vallée de l’humiliation, où les hommes dépendent uniquement de Dieu pour être enseignés et dirigés pas à pas, ils se trouvent dans une relative sécurité. Mais que chacun de ceux qui entretiennent une vivante communion avec Dieu prie en faveur des personnes occupant des postes de responsabilité, qui se trouvent placées sur un sommet élevé et qui, en raison de leur position, sont censées posséder une grande sagesse. A moins que ces hommes ressentent le besoin de s’appuyer sur un bras qui n’est pas un bras de chair, à moins qu’ils dépendent uniquement de Dieu, leur conception des réalités sera déformée et ils auront des défaillances.—The Review and Herald, 14 décembre 1905.

Perversion des facultés naturelles

Le désir d’accumuler des richesses est une tendance naturelle de l’être humain, implantée en lui par le Père céleste à de nobles fins. Si vous interrogez le capitaliste qui a utilisé toutes ses énergies en vue de se constituer une fortune, et qui se montre industrieux et persévérant pour accroître ses biens, afin qu’il vous indique le but de ses efforts, il ne pourra pas vous donner la raison précise qui l’a poussé à accumuler des trésors terrestres. Il ne saura pas indiquer le but bien déterminé qu’il se propose d’atteindre, ni préciser la nature d’un bonheur nouveau envisagé. Il continue à entasser des biens parce qu’il a orienté tous ses dons et ses facultés dans cette direction.

Au fond de tout être humain non régénéré se trouve un besoin de posséder ce qu’il n’a pas. Par la force de l’habitude, il a développé chaque pensée et chaque mobile vers la constitution d’une réserve pour l’avenir, et tandis qu’il avance en âge, il devient de plus en plus avide d’acquérir tout ce qu’il lui     est possible de gagner. Il est naturel qu’un homme cupide voie sa cupidité augmenter à mesure qu’approche le moment où il perdra son emprise sur les choses de la terre.

Toute son énergie, sa persévérance, sa détermination et son habileté pour l’acquisition d’un pouvoir terrestre résultent de la perversion de ses facultés qui poursuivent un but fallacieux. Chacune de ces facultés aurait pu être cultivée au maximum en vue de la possession de la vie éternelle et pour l’acquisition d’un poids éternel de gloire. Les usages et pratiques de l’homme du monde, dans ses efforts persévérants pour saisir toutes les occasions d’accumuler des richesses, devraient constituer une leçon pour ceux qui se prétendent enfants de Dieu et qui recherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité. Les enfants de ce monde sont en leur temps plus avisés que les enfants de lumière, et c’est   là qu’apparaît leur sagesse. Toutes leurs énergies tendent vers l’acquisition des gains terrestres qu’ils convoitent. Oh ! si ce zèle pouvait caractériser l’ouvrier qui travaille pour les richesses célestes !—The Review and Herald, 1er mars 1887.

Les richesses sont un handicap

Peu de gens se rendent compte de la force de leur amour pour l’argent jusqu’au moment où, sur ce point, ils sont soumis à une épreuve. Plusieurs de ceux qui professent suivre le Christ donnent alors la preuve qu’ils ne sont pas prêts pour le ciel. Leurs actes manifestent qu’ils aiment leur argent plus que leurs semblables ou que Dieu. A l’instar   du jeune homme riche, ils s’inquiètent du sens de la vie ; mais lorsqu’ils      en sont informés, qu’ils apprennent ce qu’il en coûte de s’y conformer et constatent qu’on leur demande de renoncer aux richesses terrestres, ils estiment que le ciel exige un sacrifice trop grand. Plus considérables sont les trésors que l’on possède ici-bas, plus grande est la difficulté pour leur possesseur de comprendre qu’ils ne lui appartiennent pas mais qu’ils lui ont été confiés pour qu’il les utilise à la gloire de Dieu.

Jésus saisit ici l’occasion de donner à ses disciples une leçon bien sentie ; il leur dit : “Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu !… Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.” Matthieu 19 :23, 24.

DES GENS RICHES QUI SONT PAUVRES ET DES GENS PAUVRES QUI SONT RICHES

On voit ici le pouvoir des richesses. L’influence de l’amour de l’argent sur l’esprit humain est presque paralysante. Les richesses entraînent l’infatuation, et amènent un grand nombre de ceux qui les détiennent à agir comme s’ils  étaient privés de la raison. Plus ils en ont, plus ils veulent en avoir. Avec l’accroissement de leurs richesses augmentent leurs craintes de l’avenir. Ils ont tendance à entasser des biens pour faire face au futur. Ils sont avares et égoïstes et craignent que Dieu ne pourvoie pas à leurs besoins. Ils sont vraiment pauvres pour le Seigneur. Tandis que s’accroissaient leurs richesses, ils ont placé leur confiance en elles et perdu leur foi en Dieu et en ses promesses.

L’homme pauvre confiant et fidèle devient riche pour Dieu en employant le peu qu’il possède au service de ses semblables. Il a le sentiment que son prochain a sur lui des droits qu’il ne peut ignorer en obéissant au commandement de Dieu : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” Il considère que le salut de ses semblables a une importance plus grande que tout l’or et tout l’argent que le monde contient.

Le Christ indique la manière dont ceux qui possèdent des richesses, mais qui sont pauvres pour Dieu, peuvent acquérir de vraies richesses. Il déclare : “Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes” (Luc 12 :13), et “amassez-vous des trésors dans le ciel”. Le remède qu’il propose est un transfert de leurs affections sur l’héritage éternel. En investissant leurs fonds dans la cause de Dieu pour soutenir l’œuvre du salut des âmes et secourir ceux qui sont dans le besoin, ils deviennent riches en bonnes œuvres et s’amassent “ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable”. 1 Timothée 6 :19. Ils font un placement sûr.

Mais beaucoup de gens montrent par leurs agissements qu’ils n’ont pas confiance dans la banque du ciel. Ils choisissent de confier leur argent au monde, plutôt que de l’investir dans les choses célestes. Ils ont un sérieux effort à faire pour vaincre la cupidité et l’amour du monde. Ces riches qui, en réalité, sont pauvres tout en professant servir Dieu, sont vraiment à plaindre. Tout en prétendant connaître Dieu, ils montrent par leurs œuvres qu’ils le renient. Combien sont épaisses les ténèbres qui les enveloppent ! Ils professent croire à la vérité, mais leurs actes ne correspondent pas à leur profession de foi. L’amour des richesses rend les hommes égoïstes, exacteurs et portés aux excès.—The Review and Herald, 15 janvier 1880.

Suivre Jésus

Au jeune homme riche, Jésus ne demandait que de s’engager dans la voie dans laquelle il le précédait. Le sentier épineux du devoir devient plus facile  à suivre lorsque nous voyons l’empreinte des pas du Maître qui a aplani les ronces. Le Christ aurait voulu accueillir ce jeune chef talentueux, si celui-ci avait accepté ses exigences, tout comme il avait accueilli les pauvres pêcheurs auxquels il avait demandé de le suivre.

L’habileté du jeune homme pour acquérir des richesses ne témoignait pas contre lui, à condition qu’il voulût bien aimer son prochain comme lui-même et ne pas léser autrui en s’enrichissant. Cette faculté, si elle avait été employée au service de Dieu dans un effort pour sauver les âmes de la perdition, aurait reçu la faveur du Maître divin, et aurait fait de cet homme un ouvrier diligent et efficient pour le Christ. Mais il refusa le privilège exaltant de coopérer avec Jésus dans l’œuvre du salut des âmes ; il se détourna du trésor glorieux qui lui était promis dans le royaume de Dieu et se précipita vers les trésors fugitifs du monde. …

Ce jeune chef représente une nombreuse catégorie de gens qui seraient d’excellents chrétiens s’ils ne devaient pas se charger d’une croix et s’ils n’avaient pas de fardeaux humiliants à porter, pas d’avantages terrestres à sacrifier et pas de renoncements matériels ou sentimentaux à consentir. Dieu leur a confié un capital de talents et de biens, et il s’attend en retour à un service correspondant. Ce que nous possédons ne nous appartient pas en propre, mais doit être employé en servant celui dont nous avons tout reçu.—The Review and Herald, 21 mars 1878.

La foi est rare chez les riches

Une foi consistante est rare chez les riches, c’est-à-dire une foi authentique, qui se manifeste par des œuvres. Mais tous ceux qui possèdent une telle      foi exerceront une profonde influence. Ils imitent le Christ dans l’action désintéressée et dans l’intérêt qu’ils portent au travail en faveur du salut des âmes, qui le caractérisaient. Les disciples de Jésus, à l’instar de leur Maître, doivent accorder une grande valeur aux âmes. Ils doivent manifester leur sympathie envers l’œuvre de leur Rédempteur bien-aimé, et ils doivent travailler de tout leur cœur en faveur   de ceux qu’il a rachetés par son sang. Que sont argent, maisons et terres en comparaison d’une seule âme ?—The Review and Herald, 23 février 1886.

Les richesses ne constituent pas une rançon pour le transgresseur

Toutes les richesses, même celles du plus fortuné, ne suffisent pas à cacher devant Dieu le moindre péché. Ni les richesses ni l’intelligence ne peuvent être acceptées en rançon pour le transgresseur. La repentance, la véritable humilité, un cœur brisé et un esprit contrit peuvent seuls recevoir la faveur de Dieu.

Dans nos églises, il y a beaucoup de membres qui devraient apporter d’abondantes offrandes et ne pas se contenter de présenter une misérable pite à celui qui a tant fait pour eux. Ils reçoivent d’incommensurables bénédictions, et cependant ils accordent en retour si peu au Donateur ! Que ceux qui ne sont en réalité que des pèlerins et des étrangers sur la terre se constituent dès maintenant des trésors dans le ciel, sous forme de dons versés au trésor du Seigneur qui en a tant besoin.—The Review and Herald, 18 décembre 1888.

Le plus grand danger

Il m’a été montré que les fonds ne manquent pas parmi les Adventistes  du Septième Jour. Actuellement, le plus grand danger qu’ils courent réside dans l’accumulation des richesses. Certains ne font qu’augmenter sans cesse leurs soucis et leurs travaux ; ils sont surmenés. Il en résulte que Dieu et      les besoins de sa cause sont presque totalement oubliés ; ces personnes sont mortes spirituellement. Il leur est demandé de faire un sacrifice pour Dieu, une offrande. Or, un sacrifice n’accroît rien, il ôte et il consume. Une grande

partie des richesses de nos membres constituent un préjudice pour tous ceux qui s’y attachent.—Testimonies for the Church 1 :492.

4.        LES RUSES DE SATAN

Tandis que le peuple de Dieu s’avance vers les périls des derniers jours, Satan et ses anges sont réunis pour élaborer les plans les plus efficaces en   vue de ruiner leur foi. Il constate que les églises populaires sont déjà à moitié endormies par sa puissance séductrice. Il les maintient sous son contrôle par ses sophismes agréables et ses prodiges mensongers. En conséquence, il charge ses anges de tendre leurs pièges d’une manière spéciale à ceux qui attendent le second avènement du Christ et qui s’appliquent à garder les commandements de Dieu.

Le grand séducteur déclare : “Nous devons suivre de près ceux qui attirent l’attention des foules sur le sabbat de l’Eternel ; ils en amèneront beaucoup à discerner les exigences de la loi de Dieu ; et la lumière même qui fait apparaître le sabbat révèle aussi le ministère du Christ dans le sanctuaire céleste, et montre que les derniers efforts pour sauver les hommes s’accomplissent en ce moment. Maintenez l’esprit des gens dans les ténèbres jusqu’à ce que cette œuvre soit terminée, et nous assujettirons ainsi à la fois le monde et l’Eglise. …

”Allez et efforcez-vous d’enivrer les propriétaires de terres et d’argent par les soucis de cette vie. Présentez-leur ce monde sous son jour le plus attrayant, pour qu’ils y amassent leurs trésors, et qu’ils fixent ainsi leur attention sur les choses terrestres. Nous devons faire tout notre possible pour empêcher ceux qui travaillent en faveur de la cause de Dieu de se procurer des fonds qui seront employés à nous combattre. Plus d’argent ils obtiendront, plus ils affaibliront notre royaume en nous enlevant nos sujets. Si vous parvenez à les intéresser davantage à l’idée de rassembler de l’argent qu’à celle d’édifier le royaume du Christ et de diffuser les vérités que nous haïssons, alors nous ne craindrons pas leur influence, car nous savons que toute personne égoïste et cupide tombera sous notre domination et se séparera finalement du peuple de Dieu.”—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 472-474.

Plus grave que n’importe quelle perte terrestre

Satan est le grand séducteur. En succombant à ses tentations, nous subissons des conséquences qui sont plus graves que n’importe quelle perte terrestre, et même que la mort. Ceux qui se procurent le succès au prix redoutable de la soumission à la volonté et aux projets de Satan découvriront qu’ils font un mauvais marché. Tout ce qui découle du commerce de Satan doit s’acheter à un prix élevé. Les avantages qu’il présente ne sont qu’un mirage. Les mirifiques espérances qu’il offre sont obtenues au détriment de choses qui sont bonnes, saintes et pures. Satan doit toujours être confondu par les paroles : “Il est écrit.” “Heureux tout homme qui craint l’Eternel, qui marche dans ses voies ! Tu jouis alors du travail de tes mains, tu es heureux, tu prospères.” Psaumes 128 :1, 2. … Le sentier tracé pour les rachetés du Seigneur se trouve bien au-dessus   de toutes les intrigues et pratiques du monde. Ceux qui y marchent doivent montrer par leurs œuvres la pureté de leurs principes.—The Signs of the Times, 24 février 1909.

Une expérience religieuse réduite

Les gens riches sont tentés d’employer leur argent à leur seul profit,   pour satisfaire leurs appétits, pour faire toilette ou pour embellir leur maison. Pour arriver à ces fins, des chrétiens de profession n’hésitent pas à dépenser librement, et même d’une façon extravagante. Mais lorsqu’ils sont sollicités de donner pour le Seigneur, de contribuer au progrès de sa cause, de collaborer à son œuvre sur la terre, ils soulèvent des objections. Eux qui s’enflamment pour réaliser des projets satisfaisant leur égoïsme, ils ne montrent pas beaucoup de zèle ni de joie à répondre lorsque la cause       de Dieu fait appel à leur générosité. Sentant qu’ils ne peuvent guère faire autrement, ils vont peut-être donner une petite somme, bien inférieure à celles qu’ils dépensent à satisfaire des caprices inutiles. Mais ils ne manifestent pas un amour réel pour le Christ, ni ne montrent un intérêt sincère pour le salut d’âmes précieuses. Quoi d’étonnant si une vie chrétienne de cette qualité n’est en réalité qu’une existence rapetissée et maladive ! A moins que ces personnes ne changent d’attitude, leur lumière se transformera en ténèbres.—The Review and Herald, 16 mai 1882.

5.        MAUVAIS EMPLOI DES RICHESSES

Accumulées, les richesses ne sont pas seulement inutiles : elles constituent une malédiction. Elles sont, dans cette vie, un piège pour l’âme qu’elles détournent du trésor céleste. Au grand jour de Dieu, elles condamneront leur possesseur car elles seront la preuve des talents inemployés et des occasions négligées.

Beaucoup accusent Dieu dans leur cœur d’être un maître sévère parce qu’il revendique des propriétés et un service. Mais nous ne pouvons rien apporter à Dieu qui ne lui appartienne déjà. Le roi David déclare : “Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons.” 1 Chroniques 29 :14. Toutes choses appartiennent à Dieu, non seulement par droit de création, mais encore par droit de rédemption. Toutes les bénédictions qui nous sont accordées, dans cette vie et dans la vie à venir, sont marquées de la croix du Calvaire.—The Review and Herald, 23 décembre 1902.

Transformés par l’amour

La vérité, ancrée dans le cœur par l’Esprit de Dieu, en chassera l’amour des richesses. L’amour de Jésus et l’amour de l’argent ne peuvent habiter dans le même cœur. L’amour de Dieu surpasse tellement l’amour de l’argent que celui qui en possède se sépare de ses richesses pour reporter sur Dieu toutes ses affections. Par le moyen de l’amour il est alors appelé à répondre aux besoins des nécessiteux et à travailler dans la cause de Dieu. Son plaisir le plus complet consiste à faire bon usage des biens du Seigneur. Il estime que rien de ce qu’il possède ne lui appartient vraiment, et il accomplit fidèlement sa tâche en tant qu’économe de Dieu. Il peut alors mettre en pratique les deux grands commandements de la loi : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée” (Deutéronome 6 :5) et “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” Lévitique 19 :18.

De cette manière il est possible à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. “Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle.” Matthieu 19 :29. Voilà la récompense de ceux qui se sacrifient pour Dieu. Ils reçoivent au centuple dans cette vie et ils hériteront la vie éternelle.—The Review and Herald, 16 septembre 1884.

Si les intendants de Dieu accomplissent fidèlement leur devoir, il n’y a pas de danger que leurs richesses s’accroissent au point de devenir un piège ; car elles seront employées avec sagesse et libéralité chrétienne.—The Review and Herald, 16 mai 1882.

On peut apprécier les richesses, mais pas les accumuler

Celui qui recherche les richesses éternelles s’efforcera d’obtenir le trésor céleste avec beaucoup d’empressement et de persévérance, et avec un acharnement proportionnel à la valeur de l’objet qu’il essaie de conquérir. L’homme du monde travaille pour acquérir des richesses terrestres et temporelles. Il s’amasse un trésor sur la terre, faisant juste ce que Jésus lui     a ordonné de ne pas faire.

Le chrétien sincère apprécie l’avertissement donné par Jésus et il accomplit donc sa parole, se constituant un trésor dans le ciel, ainsi que le Rédempteur du monde lui a dit de le faire. Il estime une félicité éternelle digne qu’on lui consacre une vie faite d’efforts persévérants et infatigables. Il ne dirige pas ses efforts dans un mauvais sens. Il place ses affections dans les choses d’en-haut, là où le Christ est assis à la droite de Dieu. Transformée par la grâce, sa vie est cachée avec le Christ en Dieu.

Il n’a pas perdu sa faculté de gagner de l’argent, mais il emploie toutes ses énergies à rechercher les connaissances spirituelles ; et de cette façon tous les talents qui lui ont été confiés sont appréciés comme étant un don de Dieu devant être employé à sa gloire. Il n’accumule pas les richesses, mais les apprécie dans la mesure où elles permettent d’aider à l’avancement de la vérité, de travailler, comme le Christ travailla quand il était sur cette terre, au bien de l’humanité. Il emploiera ses forces dans ce but, non pour se glorifier ou se plaire à lui-même, mais pour fortifier chacun des talents qui lui ont été confiés, afin de rendre à Dieu les plus éminents services. On peut dire de lui qu’il a du zéle et non de la paresse, qu’il est fervent d’esprit et qu’il sert le Seigneur. Voir Romains 12 :11. Dieu ne condamne pas la prudence et la circonspection dans la conduite  des affaires de cette vie, mais le soin fébrile, l’anxiété exagérée accordés à ces choses sont en contradiction avec sa volonté.—The Review and Herald, 1er

mars 1887.

6.        SYMPATHIE MANIFESTEE AUX PAUVRES

En voyant tout ce que le ciel a fait pour ceux qui sont perdus, comment ceux qui partagent les richesses de la grâce du Christ peuvent-ils refuser d’accorder la moindre sympathie à leurs semblables ? Comment peuvent-ils se complaire dans un orgueil de rang ou de caste, et mépriser les pauvres et les malheureux ? Il est cependant trop vrai que cet orgueil de rang, et l’exploitation du pauvre qui prévalent dans le monde, se rencontrent aussi parmi ceux qui professent suivre le Christ. Chez beaucoup d’entre eux, la sympathie qui devrait se manifester dans une très large mesure envers l’humanité semble figée. Les hommes s’approprient les dons qui leur avaient été confiés pour le bien des autres. Le riche opprime le pauvre et emploie ce qu’il a ainsi gagné à satisfaire son orgueil et son désir de paraître même dans la maison de Dieu. On fait sentir aux pauvres que le fait d’assister à un service divin est une chose trop coûteuse pour eux. Beaucoup pensent que seul le riche peut rendre à Dieu un service public afin de faire bonne impression sur le monde. Si le Seigneur n’avait pas pris soin de manifester son amour envers les pauvres et les humbles dont le cœur est contrit et humilié, le monde serait pour eux un endroit bien pénible. …

Le Rédempteur du monde fut le fils de parents pauvres et lorsque, tout petit enfant, il fut présenté au temple, sa mère ne put déposer que l’offrande prévue pour les indigents,—un couple de tourterelles ou de jeunes pigeons. Il était le don le plus précieux que le ciel eût fait à la terre, un don au-dessus de toute estimation, et il ne pouvait être reconnu que par la plus modeste des offrandes. Notre Sauveur, durant tout son séjour sur cette terre, partagea le sort des pauvres et des humbles. Renoncement et sacrifice furent les caractéristiques de sa vie.

Toutes les faveurs et bénédictions dont nous jouissons viennent uniquement de lui ; nous sommes les intendants de sa grâce et de ses dons temporels ; le plus petit talent, le service le plus humble peuvent être présentés à Jésus en offrande consacrée, et avec le parfum de ses propres mérites, il la déposera devant le Père. Si nous offrons d’un cœur sincère ce que nous avons de meilleur, avec de l’amour pour Dieu et le désir ardent de servir Jésus, l’offrande est pleinement acceptable. Tout le monde peut se constituer un trésor dans le ciel. Tous peuvent être “riches en bonnes œuvres, … avoir de la libéralité, de la générosité, et … s’amasser ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable”. 1 Timothée 6 :18, 19.

UNIS PAR LES LIENS DE LA SYMPATHIE

Il entre dans les desseins de Dieu que riches et pauvres soient intimement unis entre eux par des liens de sympathie et d’entraide. Il a un plan pour chacun de nous. Pour tous ceux qui veulent le servir il a préparé une tâche. Il nous invite à prendre en considération tous les cas de souffrance ou d’indigence qui sont portés à notre connaissance.

Notre Seigneur Jésus-Christ était riche, et cependant il se fit pauvre à cause de nous, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il ordonne à tous ceux à qui il a confié des biens terrestres de suivre son exemple. Jésus dit : “Vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez.” Marc 14 :7. Le dénuement et la misère dans le monde font constamment appel à notre compassion et à notre sympathie, et le Sauveur déclare que le ministère en faveur des affligés et de ceux qui souffrent est celui qui lui est le plus agréable. Il déclare : “Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable.” Ésaïe 58 :7. Nous devons réconforter les malades, donner à manger à ceux qui ont faim, vêtir ceux qui sont nus et instruire les ignorants.

Beaucoup se plaignent à Dieu de ce que le monde soit à ce point rempli de misère et de dénuement. Mais le Seigneur est un Dieu de miséricorde, et par le moyen de ses représentants, à qui il a confié ses biens, il voudrait voir satisfaits tous les besoins de ses créatures. Il a fait d’abondantes provisions pour subvenir aux besoins de tous, et si les hommes n’abusaient pas de ses dons et n’en privaient pas égoïstement leurs semblables, personne ne souffrirait d’aucune privation.—The Review and Herald, 20 juin 1893.

Aucune caste aux yeux de Dieu

Nous ne devrions jamais être froids ni antipathiques, surtout dans nos rapports avec les pauvres. Nous devons manifester de la courtoisie, de la sympathie et de la compassion envers tous. La partialité en faveur des riches déplaît à Dieu. On méprise Jésus quand on méprise ses enfants qui sont dans le besoin. Ils ne sont pas riches en biens de ce monde, mais ils sont chers à son cœur aimant. Dieu ne fait aucune distinction de rang. Pour lui, il n’y a  pas de caste. A ses yeux, les hommes sont simplement des hommes, bons ou méchants. Au jour du règlement de comptes, la position, le rang ou la richesse ne modifieront absolument en rien le cas de chacun. Mais les hommes seront jugés par le Dieu omniscient selon ce qu’ils furent en pureté, en noblesse et en amour pour le Christ. …

Le Christ a déclaré que l’Evangile devait être prêché aux pauvres. Jamais la vérité de Dieu ne revêt un aspect de tendresse aussi complet que lorsqu’elle est annoncée aux pauvres et aux déshérités. C’est alors que la lumière de l’Evangile resplendit de sa plus brillante clarté, illuminant la chaumière du paysan et la demeure toute simple de l’ouvrier. Les anges de Dieu s’y trouvent, et leur présence transforme en banquet le quignon de pain et le verre d’eau. Ceux  qui ont été négligés et abandonnés par le monde sont élevés à la dignité de fils et de filles du Très-Haut. Placés au-dessus de toute position que la terre puisse accorder, ils sont assis avec Jésus dans les parvis célestes. Ils peuvent ne pas avoir de trésor terrestre, ils ont néanmoins trouvé la perle de grand prix.—The Review and Herald, 21 juillet 1910.

Les droits de la veuve et de l’orphelin

Il n’est pas sage de donner sans discernement à tous ceux qui peuvent solliciter notre aide ; car nous pourrions ainsi encourager la paresse, l’intempérance et l’extravagance. Mais si quelqu’un frappe à votre porte parce qu’il a faim, ne le laissez pas repartir à jeun. Donnez-lui quelque chose à manger, ou quelques provisions que vous avez. Vous ne connaissez pas sa situation, et sa pauvreté peut être due à la malchance.

Mais parmi tous ceux dont les besoins réclament votre assistance, la veuve et l’orphelin ont les droits les plus grands à vos soins et à votre tendre sympathie. “La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste   à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde.” Jacques 1 :27.

Le père qui est mort dans la foi, se reposant sur les promesses éternelles de Dieu, a laissé ses bien-aimés avec la certitude que le Seigneur prendrait soin d’eux. Et comment le Seigneur pourvoira-t-il aux besoins de ces indigents ?   Il ne fera pas un miracle en faisant tomber la manne du ciel, il n’enverra pas non plus des corbeaux pour leur apporter de la nourriture ; mais il accomplit un miracle sur le cœur humain, il expulse l’égoïsme de l’âme, il ouvre les écluses de la miséricorde. Il juge l’amour de ceux qui prétendent le suivre en livrant à leur tendre compassion ceux qui sont affligés et dépouillés, le pauvre et l’orphelin. Ceux-ci sont, dans un certain sens, ces petits à qui le Christ faisait allusion lorsqu’il dit que c’était une offense envers lui-même que de les négliger. Ceux qui les négligent négligent le Christ dans la personne de ces affligés.

Toute action bienveillante accomplie envers eux au nom de Jésus est acceptée par lui comme si elle lui avait été faite personnellement, car il identifie ses intérêts à ceux de l’humanité souffrante et il a confié à son Eglise la grande tâche du ministère par l’aide et la bénédiction apportées à ceux qui souffrent et sont dans le besoin. La bénédiction du Seigneur reposera sur tous ceux qui accompliront cette tâche de bon cœur.

Tant que la mort ne sera pas anéantie dans la victoire, il y aura des orphelins dont il faudra prendre soin, qui souffriront de plusieurs manières si la tendre compassion et la gentillesse aimante de nos membres d’église ne s’exercent pas à leur égard. Le Seigneur nous dit : “Fais entrer dans ta maison le malheureux sans asile.” Ésaïe 58 :7. La communauté chrétienne doit remplacer les pères  et les mères auprès de ces sans-logis. La compassion envers les veuves et les orphelins manifestée en prières et en actions, restera présente à l’esprit de Dieu qui la récompensera au fur et à mesure. …

LA MISERICORDE EST LA PREUVE TANGIBLE DE NOTRE UNION AVEC DIEU

Dieu nous accorde sa bénédiction afin que nous puissions l’étendre à d’autres. Et aussi longtemps que nous accepterons d’être les canaux par lesquels son amour peut se déverser, il veillera sur ces canaux. Lorsque vous demandez à Dieu votre pain quotidien, il voit dans votre cœur si vous êtes disposés à le partager avec d’autres, moins favorisés que vous. Lorsque vous priez, “O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur”, il remarque si vous manifestez de la compassion envers ceux avec qui vous vous associez. C’est ici la preuve de notre union avec Dieu,—que nous soyons miséricordieux comme notre Père céleste est miséricordieux.     Si nous lui appartenons, nous devons accomplir d’un cœur joyeux ce qu’il  nous demande de faire, quelque inconvénient ou contrariété que cela puisse présenter pour nous. …

C’est en accomplissant les œuvres du Christ, pourvoyant aux besoins    des malades et des affligés ainsi qu’il le fit, que nous développerons un caractère chrétien. C’est pour notre bien que Dieu nous a appelés à pratiquer le renoncement pour la cause du Christ, à porter notre croix, à travailler et à nous sacrifier en cherchant à sauver ce qui est perdu. C’est le procédé employé par le Seigneur pour nous affiner, nous débarrasser de ce qui est charnel en nous, afin que les précieux traits de caractère qui étaient en Jésus puissent apparaître chez le croyant. L’âme doit être purifiée de toute scorie, par la sanctification de la vérité. …

Par la grâce du Christ nos efforts pour être en bénédiction aux autres      ne sont pas seulement le signe de notre croissance dans la sanctification,  mais ils augmentent notre bonheur futur et éternel. Tous ceux qui auront été collaborateurs avec le Christ s’entendront dire : “C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.” Matthieu 25 :21.—The Review and Herald, 27 juin 1893.

Ne pas tolérer l’oisiveté

L’habitude d’aider hommes et femmes à vivre dans l’oisiveté par des dons privés ou grâce à l’argent de l’église les encourage dans leurs mauvais penchants. Cette façon d’agir devrait être consciencieusement réprimée. Tout homme, toute femme, tout enfant devrait être entraîné à pratiquer un travail utile. Tous devraient apprendre un métier. Que ce soit la fabrication de tentes ou quelque autre occupation, tous devraient être instruits à employer leurs forces dans un but bien déterminé. Et Dieu est disposé à augmenter les capacités de tous ceux qui sont prêts à se montrer travailleurs. Nous devons avoir “du zèle, et non de la paresse”, être “fervents d’esprits” et servir le Seigneur. Romains 12 :11. Dieu bénira tous ceux qui mettront ces choses en pratique.—The Review and Herald, 13 mars 1900.

Détourner les fonds destinés aux missions

Dans beaucoup de cas les fonds destinés aux missions sont employés       à d’autres fins, avec de mauvaises excuses de bienfaisance. Nous pouvons  commettre des erreurs en faisant aux pauvres des dons qui ne leur seront pas en bénédiction, les amenant à penser qu’ils n’ont pas besoin de faire d’efforts ni de pratiquer l’économie, puisque d’autres veilleront à ce que rien ne leur manque. Nous ne devons pas tolérer l’indolence ou encourager des habitudes d’autosatisfaction en favorisant la paresse. S’il est exact que les vrais pauvres ne doivent pas être négligés, tout devrait leur être enseigné, dans la mesure du possible, afin qu’ils puissent se subvenir à eux-mêmes.

Le salut des âmes est le but de notre œuvre. C’est pour cela que le Christ a consenti le grand sacrifice, et c’est à cela que doit tendre la bienfaisance que nous pratiquons.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 293.

Oubli de soi et renoncement

Lorsqu’ils sont dans le besoin et la détresse, les enfants de Dieu crient à lui. Beaucoup de gens meurent faute de disposer du minimum vital. Leurs cris sont parvenus aux oreilles du Seigneur des armées. Il redemandera des comptes à ceux qui auront négligé les nécessiteux. Que feront ces riches égoïstes lorsque le Seigneur leur demandera : “Qu’avez-vous fait de l’argent que je vous avais confié pour mon service ?” Ils “iront au châtiment éternel”. Matthieu 25 :46. Le Seigneur leur dira : “Retirez-vous de moi, maudits ; … Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Matthieu 25 :41-43. Partout autour de nous nous entendons les cris de souffrance du monde. Le péché étend son ombre sur nous. Préparons-nous à collaborer avec le Seigneur. Les plaisirs et les puissances de ce monde passeront. Personne ne peut emporter dans le ciel ses trésors terrestres. Mais une vie consacrée à faire la volonté de Dieu subsistera éternellement. Il en résulte donc que tout ce qui contribue à l’avancement de la cause de Dieu se retrouvera dans son royaume.—The Review and Herald, 31 janvier 1907.

Pour une étude complémentaire

Dieu peut accorder le don d’acquérir des richesses, Testimonies for the Church

4 :452, 453.

La richesse est une bénédiction, R.S. 174.

L’argent a de la valeur en fonction du bien qu’il peut faire, P.S. 360.

Un vrai chrétien gagne d’une main et dispense de l’autre, Testimonies for the Church 2 :240.

La prospérité fait courir un danger, Prophètes et rois, 42.

Dieu ne peut accepter l’argent acquis d’une façon malhonnête, Témoignages pour l’Église 1 :586, 587 ; Testimonies for the Church 4 :353.

L’oppression des mercenaires, Testimonies for the Church 1 :175, 176, 480. Tractations commerciales frauduleuses, Testimonies for the Church 4 :494. L’avarice dans les relations avec les commerçants, Testimonies for the Church 2 :238, 239.

L’habileté doit être maintenue dans des limites raisonnables, Testimonies for the Church 4 :540.

Du surmenage pour l’acquisition de richesses, Testimonies for the Church

2 :654-656.

Les hommes agissent comme s’ils avaient perdu la raison, Testimonies for the Church 2 :662, 663.

Responsabilités de l’homme d’affaires chrétien, Témoignages pour l’Église

1 :630, 631.

On a besoin de personnes consacrées qui soient douées pour les affaires,

Testimonies for the Church 5 :276.

L’admonestation de Paul aux riches, Testimonies for the Church 1 :540-542. Satan s’efforce de retenir les richesses de son côté, Testimonies for the Church 2 :675, 676 ; Premier écrits, 266-269.

Comment contrecarrer les desseins de Satan, Témoignages pour l’Église 1 :43. Comment assurer la sécurité des richesses, Testimonies for the Church 9 :51. Il n’y a que deux endroits qui puissent recevoir nos investissements, Testimonies for the Church 6 :447, 448.

L’invitation au souper évangélique est une épreuve, Témoignages pour l’Église

1 :416-418.

Les richesses associées à l’oisiveté n’apportent pas la bénédiction, Testimonies for the Church 2 :259 ; Témoignages pour l’Église 3 :84.

La vie inutile du riche insensé, Testimonies for the Church 3 :546 ; P.S.

257-259 ; Testimonies for the Church 5 :260, 261. L’invitation du Christ au jeune homme riche, E.H. 551-555.

De nombreux observateurs du sabbat ressemblent au jeune homme riche,

Testimonies for the Church 1 :170-172.

Providentielles conversions de gens riches, Testimonies for the Church 9 :114, 115 ; Testimonies for the Church 1 :174, 175 ; Témoignages pour l’Église

2 :578.

Dieu éprouve les hommes, les uns en leur donnant des richesses, les autres en les leur enlevant, Testimonies for the Church 5 :261.

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