Conseil à l’Econome-SECTION IV « A chaque homme selon ses capacités »

Par Ellen G. White

LES PRINCIPES DE L’ECONOMAT

En tant que membres, étudions-nous la Parole de Dieu avec soin et dans un esprit de prière, pour ne pas nous éloigner de ses préceptes et de ses exigences ? Le Seigneur ne nous regardera pas d’un œil favorable si nous retenons quoi que ce soit, de peu ou de beaucoup d’importance, qui doive lui être retourné. Si nous sommes tentés de dépenser notre argent à satisfaire nos propres inclinations, songeons au bien que nous pourrions faire en l’employant judicieusement. Mettons de côté de grandes et de petites sommes d’argent pour le Maître, pour que l’œuvre puisse s’établir dans de nouveaux endroits. Si nous dépensons d’une manière égoïste l’argent qui est si nécessaire, le Seigneur ne peut pas nous accorder sa bénédiction.

Comme économes de la grâce de Dieu, nous manipulons l’argent du Seigneur. Il est très important pour nous que nous soyons fortifiés jour après jour par sa grâce abondante, que nous soyons en mesure de comprendre sa volonté, et enfin, que nous agissions avec fidélité dans les petites comme dans les grandes choses. Si telle est notre expérience, le service du Christ sera une réalité pour nous. C’est ce que Dieu demande de nous et, face aux anges et aux hommes, nous devrions manifester notre gratitude pour ce qu’il a fait pour nous. La bonté de Dieu envers nous devrait se traduire en retour par des louanges et des actes de miséricorde. …

Tous les membres d’église comprennent-ils que tout ce qu’ils possèdent leur a été donné pour être utilisé et fructifié à la gloire de Dieu ? Le Seigneur tient un registre pour chaque créature humaine. Au jour du règlement des comptes, l’économe fidèle peut prouver qu’il n’a rien gardé pour lui-même. Il ne dit pas “mon argent”, mais “ton argent s’est multiplié”. Il sait qu’aucun accroissement n’aurait pu être obtenu sans un don initial. Il a le sentiment qu’en s’acquittant fidèlement de son économat, il n’a fait que son devoir.  Le capital appartient au Seigneur, et, par la puissance de Dieu, il lui   a été permis de le faire fructifier dans de bonnes conditions. Seul le nom du Seigneur doit être glorifié. S’il n’avait pas disposé de ce capital qui lui a été confié, il sait qu’il aurait été exposé à une irrémédiable faillite.

L’approbation du Seigneur est reçue avec une certaine surprise, car elle est inattendue. Mais le Christ lui dit : “C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.” Matthieu 25 :21.—The Review and Herald, 12 septembre 1899.

Comment Dieu éprouve ses économes

Combien l’homme est tenté de placer ses affections dans les choses terrestres ! Son attention se laisse absorber par des maisons, par des terres,    et il en néglige son devoir à l’égard de son prochain ; son propre salut est considéré comme une question de peu d’importance, et les exigences de Dieu le concernant sont oubliées. Les hommes s’emparent des trésors de la terre avec ténacité, comme s’ils pouvaient les garder pour toujours. Ils paraissent croire qu’ils ont le droit d’agir à leur guise à l’égard de leurs biens, ne s’inquiétant pas de ce que le Seigneur a ordonné, ou de ce que peuvent représenter les besoins de leurs semblables.

Ils oublient que tout ce qu’ils regardent comme leur appartenant en propre leur a simplement été confié. Ils sont les économes de la grâce de Dieu. Le Seigneur leur a confié des biens pour les éprouver, leur permettant, par leur attitude, de manifester les sentiments de leur cœur envers lui. Ce n’est pas seulement pour un temps, mais pour l’éternité qu’il leur est demandé de faire valoir l’argent du Seigneur, et l’usage ou l’abus qu’ils font de leur talent déterminera leur position et la confiance dont ils jouiront dans le monde à venir.—The Review and Herald, 14 février 1888.

Une question pratique

Cette idée du service devrait avoir une répercussion pratique sur tout le peuple de Dieu. … La pratique de la charité donnera une vie spirituelle à       des milliers de prétendus adeptes de la vérité qui maintenant se lamentent dans les ténèbres. Au lieu d’être des adorateurs égoïstes de Mamon, ils deviendront de zélés et de fidèles collaborateurs du Christ dans l’œuvre du salut.—Témoignages pour l’Église 1 :421.

A la place du Maître

Un économe s’identifie avec son maître. Il accepte les responsabilités d’un gérant : aussi doit-il remplacer son maître et agir comme agirait celui-ci s’il s’occupait lui-même de ses affaires. Les intérêts du maître sont les siens.     La charge d’économe lui confère une dignité, car elle est une preuve de la confiance de son  maître. Si, d’une manière ou d’une  autre, il se comporte   en égoïste et détourne à son profit personnel le fruit obtenu par la mise en valeur des biens de son maître, il abuse de la confiance qui a été placée en lui.—Testimonies for the Church 9 :246.

Celui qui use  égoïstement  de  ses  richesses  est  infidèle  au  Seigneur,  et se disqualifie pour remplir les fonctions d’économe des biens célestes.—Témoignages pour l’Église 2 :46.

1.        NOS TALENTS

La parabole des talents, bien comprise, bannira la convoitise que Dieu appelle une idolâtrie.—Témoignages pour l’Église 1 :421.

Dieu a confié aux hommes des talents—une intelligence pour créer, un cœur qui doit être le siège de son trône, une affectivité leur permettant d’étendre leurs bénédictions sur leurs semblables, une conscience qui peut les convaincre de péché. Chacun a reçu un don du Maître, et chacun doit faire sa part pour répondre aux besoins de l’œuvre de Dieu.

Dieu veut que ses ouvriers le considèrent comme le dispensateur de tout ce qu’ils possèdent, qu’ils se souviennent que tout ce qu’ils ont et qu’ils sont vient de Celui dont le conseil est admirable et l’œuvre excellente. Le toucher délicat du médecin, son pouvoir sur les nerfs et les muscles, sa connaissance de l’organisme si complexe, émanent de la sagesse de la puissance divine, en vue d’être utilisés au profit de l’humanité souffrante. L’habileté avec laquelle le charpentier manie ses outils, la force qui permet au forgeron de frapper l’enclume, viennent de Dieu. Il a confié des talents aux hommes et il désire qu’ils recherchent son conseil. De cette manière, ils emploient ses dons sans s’exposer à l’erreur et témoignent qu’ils sont les collaborateurs de Dieu.

La propriété est un talent. Le Seigneur envoie ce message à son peuple : “Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes.” Luc 12 :33. Tout  ce que nous avons appartient à Dieu, sans restriction. Il nous invite à nous réveiller, à porter une part des fardeaux de sa cause, pour que cette œuvre prospère. Chaque chrétien doit faire sa part comme un fidèle économe. Les méthodes de Dieu sont sensées et droites, et nous devons faire valoir notre argent tout en apportant à Dieu des offrandes volontaires, afin de soutenir son œuvre et d’amener des âmes au Christ. Le trésor du Seigneur devrait recevoir de grandes et de petites sommes. …

La parole est un talent. De tous les dons accordés à la famille humaine, aucun ne devrait être apprécié davantage que celui de la parole. Ce don devrait être employé pour proclamer la sagesse et l’immense amour de Dieu. De cette manière, les trésors de sa grâce et de son intelligence peuvent être communiqués.

C’est par la parole qu’un Sauveur qui veut habiter en nous peut être révélé. Mais le Saint-Esprit ne demeure pas dans le cœur de celui qui se met de mauvaise humeur parce que les autres ne sont pas d’accord avec ses idées et ses plans. Des lèvres d’un tel homme sortent des paroles sévères, qui chassent l’Esprit et qui développent des principes sataniques et non divins. Le Seigneur veut que ceux qui travaillent dans son œuvre s’inspirent en tout temps dans leurs paroles de la douceur du Christ. Si l’on vous provoque, ne vous montrez pas impatients. Manifestez l’amabilité dont le Christ a donné l’exemple dans sa vie. …

La force est un talent, et elle devrait être employée à glorifier Dieu. Nos corps lui appartiennent. Il a payé le prix de la rédemption tant pour le corps que pour l’âme.   Nous pouvons mieux servir Dieu dans la vigueur de la santé

que dans la faiblesse de la maladie ; par conséquent, nous devrions collaborer avec Dieu dans le soin que nous prenons de nos corps. L’amour  pour Dieu  est une nécessité pour le maintien de la vie et de la santé. La foi en Dieu est également indispensable à la santé. En vue de la conserver intacte, nos cœurs doivent être remplis de l’amour, de l’espérance et de la joie dans le Seigneur….

L’influence est un talent, et c’est une puissance pour le bien lorsque le feu sacré de la bonté de Dieu anime notre service. L’influence d’une vie sainte se fait sentir chez soi et ailleurs. La bienfaisance pratique, le renoncement et le sacrifice de soi qui caractérisent la vie d’un homme, exercent une influence salutaire sur les personnes avec lesquelles il entre en contact. …

SELON LES CAPACITES DE CELUI QUI LES REÇOIT

Le plan du Seigneur a prévu de la diversité dans la répartition des talents. A l’un est donné un talent, à un autre cinq, à un autre enfin dix. Ces talents  ne sont pas distribués d’une manière capricieuse, mais d’après les capacités de ceux qui les reçoivent.

Il sera exigé en retour selon les talents transmis. L’obligation la plus   forte reposera sur celui qui est devenu l’économe des dons les plus étendus. L’homme qui a reçu dix talents est tenu pour responsable de tout ce qui peut être produit lorsque ces dix talents sont bien employés. Celui qui n’a reçu que quelques centimes n’est responsable que de cette petite somme. …

C’est la fidélité avec laquelle les talents confiés ont été employés qui gagne la louange du Seigneur. Si nous voulons être reconnus comme de bons et fidèles serviteurs, nous devons nous montrer consacrés et consciencieux dans notre travail pour le Maître. Il récompensera un service diligent et honnête. Si les hommes veulent placer leur confiance en lui, s’ils veulent reconnaître sa compassion et sa bonté, et marcher humblement devant lui, il collaborera avec eux. Il accroîtra leurs talents.

“FAITES-LES VALOIR JUSQU’A CE QUE JE REVIENNE”

Pendant son absence Dieu a confié la gérance de ses biens. Chaque économe a une œuvre spéciale à accomplir en vue de faire avancer le royaume de Dieu. Nul ne peut invoquer d’excuse. Le Seigneur nous dit à tous : “Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne.” Luc 19 :13. Dans sa sagesse, il nous a donné des directives pour l’usage de ses biens. Les talents de la parole, de la mémoire, de l’influence, de la richesse peuvent s’additionner les uns aux autres pour la gloire de Dieu et l’avancement de son royaume. Il accordera sa bénédiction pour un usage correct de ses biens.

Nous prétendons être des chrétiens qui attendent le second avènement du Seigneur sur les nuées des cieux. Alors, que ferons-nous de notre temps, de notre intelligence, de nos biens qui, en réalité, ne nous appartiennent pas mais nous ont été confiés pour éprouver notre honnêteté ? Apportons-les à Jésus. Employons ce que nous avons pour faire avancer sa cause. Nous obéirons ainsi à son commandement : “Ne vous amassez pas des trésors sur la terre,  où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.” Matthieu 6 :19-21.—The Review and Herald, 9 avril 1901.

A chacun sa tâche

On a prétendu que les talents ne sont donnés qu’à une classe favorisée, à l’exclusion de tous ceux qui, de ce fait, n’auraient pas à participer au travail  ni à la récompense. Mais la parabole ne soutient pas une telle idée. Lorsque  le maître de la maison a réuni ses serviteurs, il a donné à chacun sa tâche. La famille de Dieu tout entière est incluse dans la responsabilité de faire valoir les biens que Dieu a confiés. …

A des degrés divers, tous ont été chargés de gérer les talents confiés      par le Seigneur. Les capacités spirituelles, mentales et physiques, l’influence, la position, les possessions, les affections, les sympathies, sont des talents précieux qui doivent être employés dans la cause du Maître pour le salut des âmes pour lesquelles le Christ est mort.—The Review and Herald, 26 octobre 1911.

Pourquoi des talents sont-ils confiés ?

Le peuple de Dieu devrait comprendre le fait que Dieu ne leur a pas  donné des talents en vue de les enrichir en biens de ce monde, mais pour leur permettre de se constituer un fondement solide pour les temps à venir, jusque dans la vie éternelle.—The Review and Herald, 8 janvier 1895.

2.        LES RESPONSABILITES DE L’HOMME AU TALENT UNIQUE

Certains de ceux qui n’ont reçu qu’un talent s’excusent eux-mêmes du fait qu’ils sont moins favorisés que ceux à qui de nombreux talents ont été confiés. Et, imitant l’économe infidèle, ils enfouissent leur seul talent dans la terre.   Ils sont effrayés à l’idée d’avoir à rendre compte à Dieu de ce qu’il leur a confié. Ils s’engagent dans des entreprises mondaines, mais investissent très peu, ou pas du tout, dans la cause de Dieu. Ils s’attendent que seuls ceux qui ont reçu de nombreux talents portent le fardeau de l’œuvre, et ne se sentent pas responsables de son succès et de son avancement. …

Plusieurs de ceux qui professent aimer la vérité agissent de cette manière. Ils s’abusent eux-mêmes, car Satan les a aveuglés. En trompant Dieu, ils se trompent encore davantage eux-mêmes. Par leur cupidité et par la méchanceté de leur cœur porté vers l’incrédulité, ils se privent des richesses célestes.

Parce qu’ils n’ont reçu qu’un talent, ils ont peur de l’investir dans la cause de Dieu, et ils l’enfouissent dans la terre. Ils se sentent dégagés de toute responsabilité. Ils aiment voir progresser l’œuvre, mais ne pensent pas qu’ils soient appelés à pratiquer le renoncement et à soutenir cette œuvre par leur effort individuel et par leurs biens, même s’ils ne disposent que d’une petite somme. …

TOUS ONT REÇU DES TALENTS

Tous,  à tous les degrés de l’échelle sociale, riches et pauvres, ont reçu  des talents de la part du Maître ; les uns beaucoup, les autres peu, selon leurs diverses capacités. La bénédiction de Dieu reposera sur les ouvriers sincères, aimants et diligents. Leur investissement réussira et trouvera des âmes pour le royaume de Dieu, et leur assurera un trésor impérissable. Tous sont des intermédiaires moraux, auxquels des biens célestes ont été confiés. La somme de leurs talents est proportionnelle à leurs capacités.

Dieu remet une tâche à chacun, et il s’attend à être payé de retour selon les diverses responsabilités confiées. A l’homme à qui il n’a remis qu’un talent, il ne demande pas un accroissement correspondant à dix talents. Il ne s’attend pas de la part d’un pauvre qu’il fasse des dons comme pourrait le faire un riche. Il n’envisage pas non plus de la part d’un homme faible et souffrant la même force et la même activité que peut fournir un homme en santé. D’un talent  employé au maximum, Dieu acceptera selon ce qu’un homme “peut avoir à sa disposition, et non [selon ce qu’il] n’a pas”. 2 Corinthiens 8 :12.

Dieu nous appelle ses serviteurs, ce qui implique que nous sommes employés par lui pour accomplir une certaine tâche et pour porter des responsabilités. Il nous a confié un certain capital pour que nous l’investissions. Il ne nous appartient pas ; et nous déplaisons à Dieu lorsque nous thésaurisons ou que nous disposons à notre gré des biens qu’il nous a confiés. Nous sommes responsables de l’usage, bon ou mauvais, que nous faisons des biens que       le Seigneur a mis à notre disposition. Si nous laissons dormir ou que nous enfouissons dans la terre le capital que Dieu a remis entre nos mains, même s’il ne s’agit que d’un seul talent, nous devrons en rendre compte à notre Maître. Il ne revendique pas nos biens, mais les siens, et avec intérêts.

Chaque talent qui retourne au Maître est enregistré. Les investissements  et les actes des serviteurs de Dieu ne sont pas considérés comme choses négligeables. Le cas de chaque individu est traité à part, et il lui sera demandé de rendre compte des talents qui lui ont été confiés, bien ou mal employés. La récompense sera proportionnée aux talents mis en valeur. La punition appliquée sera aussi proportionnée aux talents mal utilisés.—The Review and Herald, 23 février 1886.

Les talents confiés doivent être mis en valeur

Personne ne devrait se plaindre du fait qu’il n’a pas reçu plus de talents. Lorsque nous employons à la gloire de Dieu les talents qu’il nous a remis, ils se développent. Ce n’est pas le moment de gémir sur notre position dans la vie et d’excuser notre négligence à accroître nos capacités du fait que nous n’avons ni les talents ni la situation de quelqu’un d’autre, et de dire : Oh ! si j’avais seulement ses dons et son habileté, je pourrais investir un capital important pour mon Maître ! Si ces personnes utilisent sagement et convenablement le seul talent qu’elles possèdent, c’est tout ce que le Maître leur demande. …

J’espère que l’on s’efforcera dans chaque église d’y réveiller ceux qui   ne font rien. Que Dieu les aide à comprendre qu’il leur réclamera le seul talent confié avec ses intérêts ; et s’ils négligent de gagner d’autres talents, ils s’exposent à perdre l’unique talent qu’ils possèdent, ainsi que leur propre âme. Nous espérons voir un changement dans nos églises. Le maître de la maison se prépare à revenir et à rassembler ses économes pour leur demander des comptes au sujet des talents qu’il leur a confiés. A ce moment-là, que Dieu ait pitié   de ceux qui n’auront rien fait ! Ceux qui recevront les paroles de bienvenue : “C’est bien, bon et fidèle serviteur”, sauront qu’ils ont réussi dans la mise en valeur de leurs capacités et de leurs biens pour la gloire de Dieu.—The Review and Herald, 14 mars 1878.

Des talents non mis en valeur

Certaines personnes sont désireuses de donner selon leurs moyens et pensent que Dieu ne leur réclame pas davantage, puisqu’elles n’ont pas beaucoup d’argent. Elles ne disposent pas de revenus suffisants pour pouvoir épargner après avoir subvenu aux besoins de leur famille. Mais bien des personnes de cette catégorie devraient se poser la question suivante : Est-ce que je donne en rapport avec ce que je pourrais posséder ? Dieu veut que les énergies de leur corps et de leur esprit soient mises en œuvre. Certaines personnes n’ont pas tiré le meilleur parti des capacités que Dieu leur a données. Le travail a été assigné à l’homme, à cause du péché qui l’a rendu nécessaire. Le bien-être physique, mental et moral de l’homme exige que l’on se livre à un travail utile. “Ayez du zèle, et non de la paresse” (Romains 12 :11), telle est l’injonction de l’apôtre Paul.

Personne, riche ou pauvre, ne peut glorifier Dieu par une vie d’indolence. Tout le capital que beaucoup de pauvres possèdent consiste dans le temps et la force physique qu’ils gaspillent souvent par l’amour de leurs aises et une insouciante indolence, de telle sorte qu’ils n’ont rien à apporter au Seigneur dans les dîmes et les offrandes. Si certains chrétiens manquent de sagesse dans le rendement de leur travail et l’usage judicieux de leurs forces physiques et mentales, ils devraient avoir l’humilité d’esprit d’accepter les conseils de leurs frères, qui peuvent juger mieux qu’eux et leur signaler leurs déficiences. Ils sont nombreux ceux qui se contentent de ne rien pouvoir faire pour le bien de leurs semblables et l’avancement de la cause de Dieu, et qui pourraient faire en réalité davantage s’ils le voulaient. Ils sont responsables de leur capital de force physique aussi bien que le riche de son capital en argent.—Témoignages pour l’Église 1 :436, 437.

Responsables de la force physique

J’ai vu que ceux qui ne disposent d’aucun bien, mais qui possèdent la force physique, sont responsables de celle-ci devant Dieu. Ils devraient montrer du zèle dans leurs affaires et être fervents d’esprit ; ils ne devraient pas laisser aux seuls riches le soin d’accomplir tous les sacrifices. J’ai vu qu’ils pouvaient consentir des sacrifices, et qu’il est de leur devoir d’agir en conséquence, tout comme ceux qui possèdent des biens. Mais très souvent ceux qui sont pauvres ne comprennent pas qu’ils peuvent pratiquer le renoncement de bien des manières, qu’ils peuvent s’occuper moins de leur propre corps pour en satisfaire les goûts et les appétits, et arriver ainsi à économiser pour la cause et se constituer un trésor dans le ciel.—Testimonies for the Church 1 :115.

Ceux qui disposent de forces corporelles doivent les utiliser dans le service pour Dieu. Ils doivent travailler de leurs mains et acquérir des biens pour les mettre à la disposition de la cause de Dieu. Ceux qui peuvent trouver du travail doivent travailler fidèlement, et profiter de toutes les occasions de venir en aide à ceux qui ne peuvent pas trouver de travail.—The Review and Herald, 21 août 1894.

Ne pas encourager l’indolence

La Parole de Dieu nous enseigne que l’homme qui ne veut pas travailler ne doit pas non plus manger. Le Seigneur n’exige pas de celui qui travaille durement qu’il soutienne ceux qui sont indolents. Le fait de perdre son temps et de refuser l’effort conduit à la pauvreté et à l’indigence. Si de tels défauts ne sont pas discernés et corrigés par ceux qui les tolèrent, tout ce que l’on peut tenter en leur faveur est comparable à un trésor qui tombe dans un sac percé. Mais il y a des misères qui se cachent ; et nous devons manifester de la bonté et de la compassion envers tous ceux qui sont dans l’infortune.—The Review and Herald, 3 janvier 1899.

3.        PRIVER DIEU D’UN SERVICE FIDELE

Dans les rangs des observateurs du sabbat, il y a des hommes qui s’accrochent à leurs biens terrestres. Ils en font leur dieu, leur idole ; et ils aiment leur argent, leur maison, leur bétail et leurs marchandises plus qu’ils n’aiment leur Sauveur, qui, pour leur salut, de riche qu’il était s’est fait pauvre afin que par sa pauvreté ils fussent enrichis. Ils exaltent leurs trésors terrestres, les considérant comme ayant une valeur plus grande que les âmes des hommes. Ces personnes s’entendront-elles dire : “C’est bien” ? Non ; jamais. La sentence irrévocable : “Jetez-le dehors …” tombera sur leur esprit terrifié. Le Christ  n’a plus de place pour eux à son service. Ils ont été dés serviteurs indolents, accumulant les biens que Dieu leur a confiés, tandis que leurs semblables périssaient dans les ténèbres et l’erreur.

Sur ce point mon âme est remuée jusque dans ses profondeurs. Les hommes disposant de biens vont-ils rester endormis jusqu’à ce qu’il soit trop tard ? Jusqu’à ce que Dieu les rejette, eux et leurs trésors, en disant : “A vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés ; et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous.” Jacques 5 :1-3. Quelle révélation sera faite au jour de Dieu, lorsque les trésors amassés, les salaires frauduleusement retenus s’élèveront en témoignage contre les prévaricateurs, qui professaient être de bons chrétiens et se flattaient d’être des observateurs de la loi de Dieu, alors qu’ils montraient plus d’amour pour le gain que d’attachement pour les âmes, pour lesquelles le Christ a donné son sang.

C’est maintenant le moment pour tous de travailler Au jour de Dieu, que

diront beaucoup de gens lorsque leur sera posée la question : qu’avez-vous fait pour moi qui ai donné mes richesses, ma gloire, mes commandements et ma vie pour vous sauver de la ruine ? Ceux qui n’ont rien fait, ce jour-là seront sans voix. Ils se rendront compte de leur péché de négligence. Ils ont privé Dieu du service de toute une vie. Ils n’ont encouragé personne à faire le bien. Ils n’ont pas amené une seule âme à Jésus. Ils se sont contentés de demeurer inactifs ; ils ne recevront pas de récompense, mais seront voués à la perdition éternelle. Ils périront avec les méchants, bien que professant être des disciples du Christ.—The Review and Herald, 14 mars 1878.

Le grand péché des chrétiens de profession

Tout homme, quel que soit son métier ou sa profession, devrait d’abord s’intéresser à la cause de Dieu ; il devrait non seulement exercer ses talents pour l’avancement de l’œuvre du Seigneur, mais il devrait cultiver toutes    ses capacités en vue d’atteindre ce but. Beaucoup de gens passent des mois   et des années à acquérir un métier ou une profession qui leur permettra de réussir dans le monde ; cependant, ils ne font aucun effort pour cultiver les talents qui feraient d’eux des ouvriers zélés dans la vigne du Seigneur. Ils ont perverti leurs facultés et mésusé de leurs talents. Ils ont manqué de respect à l’égard de leur Maître du ciel. C’est là le grand péché de ceux qui professent appartenir au peuple de Dieu. Ils sont à leur propre service et au service du monde. Ils peuvent avoir la réputation d’être des hommes d’affaires perspicaces et efficients, mais ils négligent de faire valoir les talents que Dieu leur a donnés pour qu’ils les mettent à son service. Leurs qualités mondaines se sont développées par la pratique, mais leurs facultés spirituelles se sont amoindries par l’inactivité.—The Review and Herald, 1er janvier 1884.

Le péché de négligence

Si ceux dont les talents se rouillent dans l’inaction voulaient rechercher l’aide du Saint-Esprit et se mettre à l’œuvre, nous verrions une plus grande somme de travail s’accomplir. Les appels urgents à l’aide stimuleraient les cœurs, et la réponse ne se ferait pas attendre : “Nous voulons faire ce que nous pouvons dans notre faiblesse et notre ignorance en ayant les yeux fixés sur le grand Maître qui possède la sagesse.” Est-il possible qu’en présence de toutes ces portes ouvertes sur des activités utiles, de tous ces appels au secours pathétiques, il y ait des hommes et des femmes qui se croisent les bras, ou dont les mains ne s’emploient qu’à des travaux égoïstes pour des fins uniquement terrestres ?

“Vous  êtes la lumière du monde”, a dit Jésus à ses disciples. Matthieu      5 :14. Mais combien peu sont conscients de leur pouvoir et de leur influence ; combien peu comprennent ce qu’ils pourraient faire pour aider autrui et être en bénédiction à leurs semblables. Ils enveloppent leur talent dans un linge   et l’enfouissent dans la terre, se flattant eux-mêmes de posséder une humilité recommandable, mais les registres du ciel témoignent contre ces paresseux, les qualifiant de serviteurs méchants et indolents qui pèchent gravement contre Dieu en négligeant la tâche qu’il leur a donnée à faire. Ils ne pourront pas invoquer l’incapacité lorsque les livres du ciel seront ouverts et révéleront leur flagrante négligence.

Quel que soit le talent qui nous ait été confié, nous sommes invités à l’utiliser au service de Dieu, et non à celui de Mamon. …

Ceux qui enfouissent leurs talents dans la terre rejettent les occasions d’obtenir une couronne constellée d’étoiles.

Jusqu’au moment où se feront les grandes révélations du jugement final, on ne saura jamais combien d’hommes et de femmes ont agi de cette manière,   ni combien de vies se sont jetées dans les ténèbres pour avoir investi dans les affaires les talents confiés par Dieu au lieu de les avoir employés au service du Donateur. …

Des hommes peuvent s’intéresser à des mines qui recèlent des pépites

d’argent et d’or. Ils peuvent consacrer leur vie entière à amasser des trésors terrestres ; mais au moment de mourir, ils doivent tout abandonner. Ils ne peuvent emporter un seul dollar susceptible de les enrichir dans le grand au-delà. Ces hommes possèdent-ils la sagesse ? Ne sont-ils pas plutôt des insensés laissant s’écouler les heures précieuses de la probation sans se préparer à la vie future ? Ceux qui sont sages se constitueront “un trésor inépuisable dans les cieux” (Luc 12 :33),—s’amassant “ainsi pour l’avenir   un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable”. 1 Timothée 6 :19. Si nous voulons acquérir des richesses durables, nous devons dès maintenant commencer par transférer notre trésor sur l’autre rive, et nos cœurs se tourneront là où se trouve ce trésor.—The Review and Herald, 7 octobre 1884.

4.        FACE  AU JOUR DU JUGEMENT

Dieu n’oblige personne à l’aimer et à obéir à sa loi. Il a manifesté un amour indicible envers l’homme dans le plan de la rédemption. Il a répandu les trésors de sa sagesse et fait le don céleste le plus précieux, pour que nous nous sentions poussés à l’aimer en retour et cherchions à nous mettre en harmonie avec sa volonté. Si nous refusons un tel amour et l’empêchons de régner sur nous, nous travaillons à notre propre ruine pour finalement hériter de la perdition éternelle.

Dieu veut avoir le  service  volontaire  de  notre  cœur.  Il  nous  a  dotés de facultés mentales, de diverses capacités, d’influence et  de  biens,  que nous devons employer en faveur de nos semblables, ce qui nous permet       de manifester l’Esprit divin devant le monde. Des occasions précieuses et   des avantages nous sont offerts ; si nous les négligeons, nous imposons une privation à autrui, nous nous leurrons et nous déshonorons notre Créateur.  Au jour du jugement, nous ne voudrons pas être placés face à toutes ces occasions et à ces avantages que nous avons négligés. Nos intérêts éternels futurs dépendent de la diligence avec laquelle nous accomplissons actuellement notre devoir, en mettant en valeur les talents que Dieu nous a confiés en vue du salut des âmes. …

Notre position et notre influence, quelque importantes qu’elles soient, ne nous fournissent pas d’excuse pour une fausse appropriation des biens du Seigneur. Les faveurs spéciales que Dieu nous accorde devraient nous stimuler à lui offrir un service total et aimant ; mais plusieurs d’entre nous, qui ont reçu de telles faveurs, oublient leur Bienfaiteur et deviennent insouciants, défiants et corrompus. Ils déshonorent le Dieu du ciel et exercent une influence qui contribue à la malédiction et à la destruction de leurs collaborateurs. Ils ne cherchent pas à atténuer les souffrances des nécessiteux. Ils n’aident pas à édifier l’œuvre de Dieu. Ils ne s’efforcent pas de redresser les erreurs des innocents, de défendre la cause des veuves et des orphelins, ou de présenter devant les grands et les petits un modèle de caractère noble, manifestant ainsi un esprit de bonté et de vertu. Mais au contraire, ils oppriment ceux qui sont à leur service ; ils retiennent frauduleusement le juste salaire du travailleur, dupent les innocents, volent les veuves et accumulent des trésors entachés du sang des âmes. Ils auront à rendre des comptes devant le tribunal divin. Cette catégorie de gens n’accomplit   pas la volonté du Père céleste, et elle devra entendre l’ordre implacable : “Retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.” Matthieu 7 :23.—The Review and Herald, 14 février 1888.

Des révélations étonnantes

Quelles révélations seront faites au jour du jugement ! Bien des gens qui se prétendent chrétiens ne figureront pas parmi les serviteurs de Dieu, parce qu’ils ont été des égocentriques ; l’œuvre de leur vie a été axée sur eux-mêmes. En vivant pour se complaire à eux-mêmes et en cherchant à amasser des biens uniquement pour eux-mêmes, ils ont paralysé et étouffé les capacités et les facultés que Dieu leur avait confiées. Ils n’ont pas agi honnêtement envers Dieu. Leur existence n’a été qu’une longue suite de tromperies. Et maintenant, ils profèrent des plaintes contre Dieu et contre leurs semblables, parce qu’ils ne reçoivent ni la reconnaissance, ni les faveurs auxquelles ils pensent avoir droit. Mais leur infidélité sera révélée au jour où le Seigneur examinera le cas de chacun. Il reviendra et établira “la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas”. Malachie 3 :18.

En ce jour-là, ceux qui pensent que Dieu se contentera d’offrandes misérables et d’un service offert à contrecœur seront désappointés. Dieu ne donnera pas son approbation à l’œuvre d’un homme, qu’il soit grand ou petit, riche ou pauvre, qui n’a pas été accomplie sincèrement, fidèlement, et uniquement en vue de la gloire du Seigneur. Mais ceux qui, ici-bas, ont appartenu à la famille de Dieu, qui se sont dépensés pour honorer son nom, se sont acquis une expérience qui en fera des rois et des sacrificateurs devant Dieu ; ils seront traités comme des serviteurs fidèles. A eux s’adresseront ces paroles : “C’est bien, bon et fidèle serviteur … ; entre dans la joie de ton maître.” Matthieu 25 :21.—The Review and Herald, 5 janvier 1897.

Ne pas seulement croire, mais agir

Lorsque le cas de chacun est examiné devant Dieu, la question : Qu’a-t-il cru ? n’est jamais posée, mais : Qu’a-t-il fait ? A-t-il mis la Parole en pratique ? A-t-il vécu pour lui-même, ou  a-t-il  accompli  des  actes  de  bienfaisance, de bonté, d’amour, préférant ses semblables à lui-même et pratiquant le renoncement pour le bien d’autrui ?

Si le livre du ciel montre que telle a été sa vie, que son caractère a manifesté de la douceur, du renoncement et de la bonté, il recevra la bénédiction du Christ : “C’est bien”, “venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.” Matthieu 25 :34.

Le Christ a été affligé et meurtri par notre égoïsme foncier, par notre indifférence à l’égard des misères et des besoins d’autrui.—The Review and Herald, 13 juillet 1886.

Promesses faites au serviteur fidèle

Ce n’est pas une petite affaire que de semer “le long de toutes les eaux”. Il faut pour cela des offrandes et des dons continuels. Au fidèle économe de ses richesses, Dieu accorde le nécessaire, afin qu’il ait suffisamment de tout et puisse “abonder en toute bonne œuvre, selon qu’il est écrit : Il a fait des largesses,   il a donné aux  indigents ;  sa  justice  subsiste  à  jamais.  Celui  qui  fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et   vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice.”

2 Corinthiens 9 :9, 10. Le Seigneur fait fructifier la  semence  répandue  d’une main libérale, et il donne au semeur la possibilité de collaborer avec lui.—Témoignages pour l’Église 3 :417.

Pour une étude complémentaire

Chaque jour est un jour d’épreuve, Testimonies for the Church 4 :618, 619. Une parabole pour les chrétiens des derniers temps, Témoignages pour l’Église 1 :73, 74.

Tous les talents doivent être mis en valeur, Testimonies for the Church 2 :659. Riches et pauvres également responsables, Testimonies for the Church 1 :324, 325.

Les pauvres négligent souvent les occasions de faire le bien, Testimonies for the Church 2 :229, 230.

L’économe improductif, Testimonies for the Church 5 :282, 283.

Qu’est-ce que la “joie du maître” ? Témoignages pour l’Église 1 :419-421. Beaucoup enveloppent leur talent dans un linge, Testimonies for the Church   1 :530.

L’économe injuste, Testimonies for the Church 1 :538, 539. “Faites-vous des amis”, P.S., 384.

Les biens confiés proportionnés aux capacités, Testimonies for the Church 2 :245.

Pour acquérir le trésor céleste, il faut sacrifier les trésors terrestres, Testimonies for the Church 2 :193.

Amasser des richesses n’est pas seulement inutile, c’est aussi une malédiction, P.S., 360, 361.

Le verdict du jugement est influencé par les actes de bienfaisance, Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 399, 400.

En temps d’épreuve, l’entassement des richesses constitue une offense, Testimonies for the Church 1 :169.

Les hommes d’affaires, les propriétaires, les artisans, les marchands et les hommes de loi sont responsables des talents reçus aussi bien que le prédicateur, Témoignages pour l’Église 1 :630, 631.

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