Sola Scriptura: une comparaison des compréhensions luthérienne et adventiste

Remwil R. Tornalejo,

Sola scriptura fut l’un des principes de la Réforme1. Ce concept, bien que n’étant pas unique à Martin Luther, fut popularisé par lui2. C’est en 1519 que l’une des premières références à ce principe fut faite lors d’un débat avec Johann Eck, à Leipzig. Luther déclara : « Aucun croyant chrétien ne peut être forcé [à croire un article de foi] qui n’est pas tiré des Écritures3. » La même idée figure dans sa défense à la diète de Worms le 18 avril 1521 : « À moins qu’on ne me convainque de mon erreur par des attestations de l’Écriture ou par des raisons évidentes – car je ne crois ni au pape ni aux conciles seuls puisqu’il est évident qu’ils se sont souvent trompés et contredits – je suis lié par les textes de l’Écriture que j’ai cités, et ma conscience est captive de la Parole de Dieu ; je ne peux ni ne veux me rétracter en rien, car il n’est ni sûr, ni honnête d’agir contre sa propre conscience. Me voici donc en ce jour. Je ne puis faire autrement. Que Dieu me soit en aide4. »

Les adventistes adhèrent au principe de sola scriptura. Qualifiés de « peuple du Livre », ils accordent la plus grande considération aux Écritures. Par contre, les historiens et les théologiens de l’Église ont différentes opinions sur ce que Luther entendait par sola scriptura5. Ce chapitre explore et compare la signification du principe de sola scriptura selon Luther et tel qu’il est compris par les adventistes.

LUTHER ET LA SOLA SCRIPTURA

Plusieurs études récentes maintiennent qu’il est erroné, ou du moins excessivement simplifié, d’avancer que les Écritures constituaient la seule autorité pour les réformateurs, et que pour eux, la tradition ne jouait aucun rôle6. Par exemple, Irena Backus déclare : « C’est aujourd’hui un fait bien connu : les réformateurs ne rejetaient pas la tradition de l’Église primitive. À leurs yeux, il fallait plutôt la distinguer carrément des corruptions des structures ecclésiastiques médiévales7. » Ces développements exigent un examen plus minutieux de ce que sola scriptura signifiait pour Luther. Pour comprendre cette expression, il est nécessaire de la placer dans son contexte historique.

LE PRINCIPE DE SOLA SCRIPTURA DANS SON CONTEXTE HISTORIQUE

Aux jours de Luther, la question n’était pas l’autorité des Écritures elles-mêmes, mais plutôt la mesure de cette autorité par rapport à l’Église catholique et ses dirigeants. Les dirigeants catholiques enseignaient que « la tradition non écrite pourrait faire tout aussi autorité que les Écritures ». Parfois, elle pourrait même leur être supérieure puisqu’elle est une création de l’Église8. Luther adhéra à cette croyance au début de sa vie sacerdotale. Même après avoir placardé ses 95 thèses, il accordait toujours un grand respect aux écrits des Pères de l’Église et aux décrets papaux. Il déclara : « Premièrement, j’atteste que je ne désire dire ou maintenir absolument rien, excepté, tout d’abord, ce qui se trouve dans les Saintes Écritures et que l’on peut soutenir à partir d’elles ; et ensuite, ce qui est tiré des écrits des Pères de l’Église, accepté par l’Église catholique, et préservé tant dans les canons que les décrets papaux9. »

En outre, selon une autre compréhension courante, le pape ou un concile de l’Église représentait l’ultime autorité pour déterminer la signification de la Bible10.

LUTHER : SON OPINION SUR LES PÈRES DE L’ÉGLISE ET LEURS ENSEIGNEMENTS

Luther n’écarta pas entièrement la tradition. Il lutta contre les réformateurs radicaux qui voulaient éliminer toutes les traditions de l’Église11. D’où son avertissement : « Il faut un esprit plus prudent, plus modéré, un esprit attaquant l’accumulation qui menace le temple sans détruire le temple de Dieu lui-même12. » Et à ceux qui l’accusaient de rejeter tous les enseignements des Pères de l’Église, il répondait : « Je ne les rejette pas. Par contre, tout le monde sait fort bien qu’ils sont souvent tombés dans l’erreur, comme il arrive aux hommes ; par conséquent, je ne suis prêt à leur faire confiance que lorsqu’ils me prouvent leurs opinions par les Écritures, lesquelles n’ont jamais erré13. »

Luther, après plusieurs débats avec les représentants pontificaux, rejeta la compréhension courante stipulant que « l’enseignement des Écritures et l’enseignement de l’Église catholique romaine sont forcément identiques »14. Il écrivit : « Je ne lutte que pour une chose : amener toute âme à faire la différence entre les divines Écritures et l’enseignement ou la tradition des hommes15. » Les Saintes Écritures sont « plus fiables que tout autre écrit » et par elles, on peut juger tous les autres écrits, car elles sont l’unique « vrai seigneur et maître de tout écrit et de toute doctrine terrestre »16. Il donna ce conseil : « Les Saintes Écritures doivent être nettement dissociées des écrits inventés par des hommes au sein l’Église, aussi éminents soient-ils en sainteté et en savoir17. »

Luther défendit la primauté des Écritures sur les écrits des Pères de l’Église, mais en même temps, il soutint la valeur de ces écrits. En 1539, il écrivit : « Nous, les Gentils, ne devons pas attribuer aux écrits de nos Pères une valeur égale à celle des Saintes Écritures, mais une valeur un peu moindre18. » Il ajouta : « Les enseignements des Pères ne sont utiles que pour nous conduire aux Écritures, tels qu’ils furent conduits. Ensuite, nous devons nous en tenir aux Écritures seules19. » En outre, il expliqua : « Les écrits de tous les saints Pères devraient être lus seulement pour un temps, pour que par eux, nous puissions être conduits aux Saintes Écritures. […] Les chers Pères souhaitaient, par leurs écrits, nous conduire aux Écritures, mais nous les utilisons de manière à nous éloigner des Écritures, bien qu’elles seules soient notre vignoble dans lequel nous devons tous travailler et peiner20. »

LUTHER ET L’AUTORITÉ RELIGIEUSE

Luther ne méprisa pas l’autorité de l’Église sans réserve. Son objection musclée était destinée à la prétention papale que l’autorité de l’Église surpasse celle de la Parole de Dieu, et par conséquent, doit être son arbitre21. Pour lui, les Écritures sont leur propre interprète, et par conséquent, elles doivent être interprétées en comparant les Écritures avec les Écritures22. Il protesta contre l’enseignement catholique qui déclare que les Écritures sont insuffisantes « en dehors du trésor des papes et des conciles »23. Contrairement à la croyance populaire de son temps, il ne croyait pas que l’Église était au-dessus des Écritures. Il avait plutôt la conviction que la Parole de Dieu portait l’Église et la nourrissait : « La Parole de Dieu est incomparablement supérieure à l’Église, et dans cette Parole, l’Église, étant une créature, n’a rien à décréter, prescrire, ni modeler. Au contraire, elle doit recevoir les décrets, les prescriptions, et être modelée24. »

Artur Wood atteste que Luther citait abondamment les Pères de l’Église. Cependant, il soumettait leur autorité aux Écritures et la refusait chaque fois qu’ils semblaient contredire la Parole de Dieu25. Selon Luther, « tous les saints Pères, dès qu’ils sortent du cadre des Écritures, sont aussi faillibles que quiconque »26. Il ajouta : « Je n’écouterai ni l’Église, ni les pères, ni les apôtres, à moins qu’ils n’apportent et n’enseignent la pure Parole de Dieu27. » Dans les Sermons sur l’Évangile de Jean, il fait référence au message de Paul aux Galates (Ga 1.8) alors que ce dernier souligne que toute personne (peu importe son statut ou son rang) et même les anges seraient suspects s’ils prêchaient le contraire de la Parole de Dieu28. Les prophètes qui font des prodiges et des miracles doivent aussi être jugés « à la lumière de la Parole de Dieu »29.

LUTHER ET LA SOLA SCRIPTURA : RÉSUMÉ

Pour Luther, l’idée de sola scriptura ne veut pas dire que les Écritures sont l’unique autorité religieuse. Il est évident que les déclarations citées plus haut n’ont pas pour intention de dire que Luther méprisait tous les enseignements des Pères de l’Église. Bien qu’il eût clairement indiqué que les Écritures doivent être au-dessus des credo et des décrets papaux, son acceptation de l’autorité de l’Église et des credo reposait sur l’autorité biblique30.

James R. Payton Jr. résume judicieusement la compréhension de Luther de la sola scriptura. Il déclare que pour Luther, « les Écritures étaient la seule autorité religieuse incontestable. Cela ne voulait pas dire que les Écritures étaient l’uniqueautorité religieuse – comme cela a été souvent présumé ou mal compris dans le protestantisme ultérieur »31.

Pour Luther, la sola scriptura signifiait que la Parole de Dieu est la norme ultime, la pierre de touche, et l’autorité finale en matière de foi et de pratique. Toute autre autorité doit être jugée et évaluée à la lumière des Écritures. De plus, pour lui, la Parole de Dieu se suffit à elle-même. Elle est son propre interprète et ne devrait jamais être redevable à n’importe quelle autre autorité quant à son authentification32.

LA COMPRÉHENSION ADVENTISTE DE LA SOLA SCRIPTURA

Les adventistes adhèrent au principe de sola scriptura33. La première croyance fondamentale de l’Église adventiste est la suivante : « Les saintes Écritures – l’Ancien et le Nouveau Testament – sont la Parole de Dieu écrite, communiquée par l’inspiration divine au moyen de saints hommes de Dieu qui ont parlé et écrit, poussés par le Saint-Esprit. Dans cette Parole, Dieu a confié à l’homme la connaissance nécessaire au salut. Les saintes Écritures constituent la révélation infaillible de sa volonté. Elles sont la norme du caractère, le critère de l’expérience, le fondement souverain des doctrines, et le récit digne de confiance des interventions de Dieu dans l’histoire34. » Cependant, les penseurs adventistes ne se sont pas entendus sur leur compréhension de la sola scriptura35. Pour saisir la compréhension adventiste du principe de sola scriptura, j’examinerai les écrits d’Ellen White afin d’établir une perspective de base adventiste. Il est important de noter que lorsqu’elle faisait référence à l’idée de sola scriptura, elle faisait le rapprochement de cette idée avec celle de la Réforme sur ce sujet. Elle a écrit : « Il existe, de nos jours, une forte tendance à s’éloigner de la saine doctrine ; il est donc nécessaire de revenir au grand principe protestant : les Écritures, seule règle de la foi et de la vie36. »

ELLEN WHITE ET LA SOLA SCRIPTURA

Ellen White soutenait constamment le principe de sola scriptura. Pour elle, « la Bible, et la Bible seule, est notre règle de foi »37. Ailleurs, elle a écrit : « La Bible est son propre interprète. Un passage des Écritures servira de clé d’accès à d’autres passages, faisant apparaître le sens caché d’un mot. En comparant différents textes traitant du même sujet, en étudiant leur portée sous tous les angles, on mettra en évidence la véritable signification des Écritures38. »

Contrairement aux affirmations de ses détracteurs, Ellen White n’a jamais prétendu que ses écrits devraient être sur un pied d’égalité avec les Écritures. Sur ce point, elle est catégorique : « Les Témoignages de sœur White ne devraient pas être mis au premier rang. La Parole de Dieu est la norme infaillible. […] Que tous établissent leurs positions en s’appuyant sur les Écritures et qu’ils justifient par la Parole de Dieu révélée chaque point qu’ils présentent comme étant la vérité39. » Par rapport à la Bible, elle déclara que ses écrits étaient « une plus petite lumière pour conduire [les gens] vers la plus grande lumière qui soit »40. Elle a écrit : « Si les Témoignages ne s’accordent pas avec la Parole de Dieu, rejetez-les41. » Et encore : « Notre position et notre foi reposent sur la Bible. Nous ne voulons à aucun prix que qui que ce soit place les Témoignages au-dessus de la Bible »42. Les Témoignages, a-t-elle spécifié, ne seraient pas nécessaires si le peuple de Dieu étudiait diligemment les Écritures43. Elle a expliqué : « Les Témoignages écrits ne sont pas destinés à apporter de nouvelles lumières, mais à graver d’une manière plus vivante dans les cœurs les vérités déjà révélées44. »

ELLEN WHITE ET L’UTILISATION D’AUTRES SOURCES

L’adhésion d’Ellen White au principe de sola scriptura ne veut pas dire qu’elle n’a jamais considéré d’autres sources. Elle nous donne cet avertissement : « Bien des croyants pensent qu’ils doivent consulter des commentaires des Écritures pour comprendre la Parole de Dieu, et ne prennent pas la position que l’on peut se passer d’eux. Cependant, il faudra beaucoup de discernement pour découvrir la vérité divine dans la somme des paroles humaines45. » Elle a invariablement maintenu que les Écritures sont l’ultime critère de foi et de pratique. En outre, elle a déclaré que « sa Parole [est] la pierre de touche de toute doctrine et le fondement de toute réforme »46 et que tout autre enseignement et toute autre pratique doivent passer le test des Écritures47.

RÉSUMÉ DE LA COMPRÉHENSION D’ELLEN G. WHITE DE LA SOLA SCRIPTURA

Pour Ellen White, la sola scriptura signifiait que la Bible, et la Bible seule, est le fondement de la foi chrétienne et de sa pratique. Cependant, ceci ne veut pas dire qu’elle ne tenait aucun compte d’autres écrits religieux. Quant à ses propres écrits, elle déclara qu’ils n’avaient pas la même fonction que les Écritures, mais qu’ils étaient plutôt destinés à ramener les croyants à la Parole de Dieu. Même si elle maintenait le prin- cipe que les Écritures sont leur propre interprète, elle tenait compte du fait que d’autres outils et ressources bibliques peuvent s’avérer utiles pour étudier la Bible. Elle soutenait que les Écritures doivent toujours avoir la priorité sur les autres sources d’autorité pour déterminer la signification du texte.

CONCLUSION

« Luther et les adventistes ont deux points communs principaux au sujet du principe de sola scriptura. Premièrement, les deux déclarent résolument que la Bible est l’unique pierre de touche infaillible et finale de la foi et de la pratique. Ceci signifie que toute doctrine doit passer le test des Écritures pour être considérée comme valable. La Bible est l’unique source de connaissance religieuse. Deuxièmement, les deux s’accordent pour dire que les Écritures sont leur propre interprète. Elles ne dépendent d’aucune autorité ni de science externe pour authentifier leurs déclarations. Un passage scripturaire difficile doit être compris à la lumière du témoignage des Écritures dans son ensemble. Finalement, en application du principe de sola scriptura, tout enseignement et toute doctrine qui ne passent pas le test des Écritures doivent être rejetés. »

Cet essai est une version légèrement adaptée de l’original paru dans l’ouvrage intitulé Here We Stand: Luther, the Reformation, and Seventh-day Adventism, de Michael W. Campbell et Nikolaus Satelmajer, éds., Boise, ID, Pacific Press, 2017. Cet ouvrage a été rédigé par 27 érudits et publié en commémoration du 500e anniversaire de la Réforme de Luther. Utilisé avec permission. Voir aussi la recension de l’ouvrage dans la rubrique Livres.

Remwil R. Tornalejo, titulaire d’un doctorat de l’Institut international adventiste des études supérieures (AIIAS), est professeur adjoint de la théologie systématique à AIIAS.

Citation recommandée

Remwil R. Tornalejo, « Sola Scriptura: une comparaison des compréhensions luthérienne et adventiste », Dialogue 29 (2017/3), p. 5-9

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Sola scriptura est généralement accepté comme signifiant que la Bible seule est l’autorité en matière de foi et de pratique. Les deux autres principes complétant sola scriptura sont sola gratia (la grâce seule), et sola fide (la foi seule).
  2. Voir Arthur Skevington Wood, Captive to the Word: Martin Luther, Doctor of Sacred Scripture, Londres, Paternoster, 1969, p. 31-40. Wood s’est évertué à expliquer que Luther est redevable de maintes façons à ses prédécesseurs, particulièrement à Augustin d’Hippone et à Guillaume d’Occam, et plus tard aux théologiens occamistes quant à sa perception des Écritures. Néanmoins, sola scriptura est, en tant que formule théologique, un sous-produit de la Réforme plutôt que sa présupposition. Voir Bernhard Lohse, Martin Luther: An Introduction to His Life and Work, Edinburgh, T & T Clark, 1986, p. 153 ; voir aussi Bernhard Lohse, Martin Luther’s Theology: Its Historical and Systematic Development, trad. et éd., Roy A. Harrisville, Minneapolis, MN, Fortress, 2011, p. 22, 23. L’expression sola scriptura en soi ne se trouve pas dans les œuvres de Luther. Néanmoins, l’idée que les Écritures ont une autorité suprême sur l’Église et sur d’autres autorités religieuses est au cœur de sa théologie plus élaborée.
  3. Lohse, Martin Luther’s Theology, p. 123.
  4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Luther.
  5. Pour une discussion sur la signification de sola scriptura, voir James R. Payton Jr., Getting the Reformation Wrong: Correcting Some Misunderstandings, Downers Grove, IL, IVP Academic, 2010, p. 132-159 ; John C. Peckham, « Sola Scriptura: Reductio ad Absurdum?», Trinity Journal, n.s., 35, n° 2, automne 2014, p. 195-223 ; Aleksandar S. Santrac, « The Sola Scriptura Principle in the Current Debate », Journal of the Adventist Theological Society 24, n° 1, 2013, p. 107-126 ; Kwabena Donkor, « Contemporary Responses to Sola Scriptura: Implications for Adventist Theology », Reflections: The BRI Newsletter 41, janvier 2013, p. 5-8.
  6. Payton, Getting the Reformation Wrong, p. 133.
  7. Irena Backus, « The Disputation of Baden, 1526, and Berne, 1528: Neutralizing the Early Church », édition spéciale, Studies in Reformed Theology and History 1, n° 1, hiver 1993, p. 81, consulté le 18 décembre 2016, http://scdc.library.ptsem.edu/mets/mets. aspx?src=SRTH199311&div=11&img=3.
  8. Roger E. Olson, The Story of Christian Theology: Twenty Centuries of Tradition and Reform, Downers Grove, IL, IVP Academic, 1999, p. 385.
  9. Martin Luther, Luther’s Works, vol. 31, Career of the Reformer 1, éd. Harold J. Grimm, Philadelphie, PA, Fortress, 1957, p. 83.
  10. Wood, Captive to the Word, p. 120.
  11. Les réformateurs radicaux ou anabaptistes étaient plus cohérents en appliquant le principe de sola scriptura. Voir Alister E. McGrath, Reformation Thought: An Introduction, 3e éd., Malden, MA, Blackwell, 1999, p. 155.
  12. Martin Luther, Martin Luther’s Basic Theological Writings, éds. Timothy F. Lull et William R. Russell, Minneapolis, MN, Fortress, 1989, p. 346.
  13. Luther, Luther’s Works, 32:11.
  14. Wood, Captive to the Word, p. 120 ; voir Lohse, Martin Luther’s Theology, p. 188. Selon Ernst Zeeden, « Luther n’innova pas quand il se tourna vers la Bible, mais seulement lorsqu’il sépara la Bible du pape et de l’Église, ou qu’il les subordonna à celle- ci » ; Ernst W. Zeeden, The Legacy of Luther: Martin Luther and the Reformation, Westminster, MD, Newman Press, 1954, cité dans Wood, Captive to the Word, p. 119.
  15. Martin Luther, « Answer to the Superchristian, Superspiritual, and Superlearned Book of Goat Emser », cité dans Hugh T. Kerr, éd., A Compend of Luther’s Theology, Philadelphie, PA, Westminster Press, 1974, p. 15.
  16. Luther, Luther’s Works, 32:11.
  17. Martin Luther, « The Babylonian Captivity of the Church », cité dans Kerr, A Compend of Luther’s Theology, p. 12.
  18. Martin Luther, On the Councils and the Church, 1539, dans Selected Writings of Martin Luther, 1529–1546, éd. Theodore G. Tappert, Minneapolis, MN, Fortress, 2007, p. 243.
  19. Luther, « Answer to the Superchristian », p. 14.
  20. Martin Luther, « An Open Letter to the Christian Nobility », cité dans Kerr, A Compend of Luther’s Theology, p. 13.
  21. Martin Luther, Luther’s Works, éd. Jaroslav Pelikan, vol. 26, Lectures on Galatians, Chapters 1–4, St. Louis, MO, Concordia, 1963, p. 51.
  22. Martin Luther, Luther’s Works, éd. Jaroslav Pelikan, vol. 9, Lectures on Deuteronomy, St. Louis, MO, Concordia, 1960, p. 21.
  23. Michael S. Horton, « Scripture Alone: Luther’s Doctrine of Scripture », in The Legacy of Luther, éds. R. C. Sproul et Stephen J. Nichols, Orlando, FL: Reformation Trust, 2016), p. 121.
  24. Martin Luther, Luther’s Works, vol. 36, Word and Sacrament 2, éd. Abdel R. Wentz, Philadelphie, PA, Fortress, 1959), p. 107.
  25. Voir Wood, Captive to the Word, p. 125.
  26. Martin Luther, cité dans l’introduction de 1521 Avoiding the Doctrine of Men, de Luther à Tappert, Selected Writings of Martin Luther, 1529–1546, p. 204.
  27. Luther, Luther’s Works, 26:67.
  28. Voir Martin Luther, Luther’s Works, vol. 23, Sermons on the Gospel of St. John, Chapters 6–8, éd. Hilton C. Oswald, St. Louis, MO, Concordia, 1959, p. 191, 192.
  29. Martin Luther, Luther’s Works, éd. Jaroslav Pelikan, vol. 24, Sermons on the Gospel of St. John, Chapters 14–16, St. Louis, MO, Concordia, 1961, p. 75 ; cf. Luther, Luther’s Works, 26:383.
  30. Voir Martin Luther, Luther’s Works, vol. 41, Church and Ministry 3, éd. Eric W. Gritsch, Philadelphie, PA, Fortress, 1966, p. 123. Alberto R. Timm observe que pour les réformateurs magistraux tels que Luther et Calvin, sola scriptura ne signifie pas le rejet d’autres sources de connaissance religieuse. Alberto R. Timm, « Sola Scriptura and Ellen G. White: Historical Reflections », dans The Gift of Prophecy in Scripture and History, éds. Alberto R. Timm et Dwain N. Esmond, Silver Spring, MD, Review and Herald® Pub. Assn., 2015, p. 288.
  31. Payton, Getting the Reformation Wrong, 142 ; souligné dans l’original. Frank M. Hasel arrive à une conclusion semblable. Il écrit : « Lorsque Luther soutenait le principe sola scriptura, il ne suggérait pas par là que la tradition de l’Église était nulle. Il défendait plutôt un cas de clarté et de poids relatifs. En d’autres termes, si un conflit surgit dans l’interprétation de la foi, alors les Écritures exercent une autorité qui transcende et juge toute tradition de l’Église. » ; Frank M. Hasel, « Presuppositions in the Interpretation of Scripture », dans Understanding Scripture: An Adventist Approach, vol. 1, éd. George W. Reid, Silver Spring, MD, Institut de recherche biblique, 2005, p. 37.
  32. Bien que Luther ait soutenu le principe sola scriptura, il est évident qu’il n’était pas d’accord avec le principe tota scriptura – l’idée que toutes les Écritures sont inspirées. Il qualifie l’épître de Jacques d’« épître de paille » parce qu’à son avis, l’apôtre contredit apparemment l’idée de la justification par la foi seule. Luther a écrit : « Que Jacques disparaisse. » « Son autorité n’est pas suffisamment grande pour me faire abandonner la doctrine de la foi et pour me faire dévier de l’autorité des autres apôtres et des Écritures tout entières. » Martin Luther, cité dans Paul Althaus, The Theology of Martin Luther, trans. Robert C. Shultz, Philadelphie, PA, Fortress, 1966, p. 81. D’un autre côté, les adventistes soutiennent tota scriptura car ils considèrent que « toute Écriture » est inspirée de Dieu et profitable au croyant.
  33. Voir Hasel, « Presuppositions in the Interpretation of Scripture », p. 36.
  34. Ce que croient les adventistes,p.17.
  35. Par ex., voir Tim Crosby, « Why I Don’t Believe in Sola Scriptura », Viewpoint, Ministry, octobre 1987, p. 11-15 ; Woodrow W. Whidden II, « Sola Scriptura, Inerrantist Fundamentalism, and the Wesleyan Quadrilateral: Is ‘No Creed but the Bible’ a Workable Solution? », Andrews University Seminary Studies 35, n° 2, automne 1997, p. 211–226.
  36. Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 215.
  37. Ellen G. White, Counsels on Sabbath School Work, Washington, DC, Review and Herald® Pub. Assn., 1938, p. 84 ; voir Ellen G. White, Messages choisis, vol. 2 p. 97.
  38. Ellen G. White, Fundamentals of Christian Education, Nashville, TN, Southern Pub. Assn., 1923, p. 187. En accord avec Ellen G. White, Hasel commente que prendre sola scriptura en tant que principe herméneutique ne signifie pas qu’il faille « exclure l’aide d’autres sources dans la tâche de l’interprétation, tels que des lexiques, des dictionnaires, des concordances bibliques, et d’autres livres et commentaires. Cependant, dans l’interprétation correcte de la Bible, le texte des Écritures prévaut sur tout autre aspect, toute autre science et toute aide secondaire. Les autres points de vue doivent être soigneusement évalués du point de vue des Écritures dans son ensemble. » Hasel, « Presuppositions in the Interpretation of Scripture », 1:36.
  39. Idem., Évangéliser, p. 233.
  40. Ibid., p.234.
  41. Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 354.
  42. Idem., Évangéliser, p. 233.
  43. Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 329. Ellen White a déclaré que ses Témoignages doivent les ramener à la Parole qu’ils ont négligé de suivre (voir Évangéliser, p. 234).
  44. Idem.,Témoignages pour l’Église,vol.2,p.330.
  45. White, Fundamentals of Christian Education, p. 187.
  46. Idem.,La tragédie des siècles,p.645.
  47. Selon Ellen G. White, « ni l’opinion des savants, ni les déductions de la science, ni les credo, ni les décisions des conciles et assemblées ecclésiastiques – aussi discordants que nombreux – ne doivent être pris en considération sur un point de foi religieuse. Avant d’accepter une doctrine quelconque, il faut s’assurer qu’elle a en sa faveur un clair et précis : “Ainsi a dit l’Éternel.” » – Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 645 ; voir aussi Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 261.

 

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