LES RELATIONS SEXUELLES PRÉCONJUGALES OU LE SEXE AVANT LE MARIAGE

 Ben Issouf OUEDRAOGO

Introduction

Depuis la création d’Adam et Eve, la sexualité et par voie de conséquence, les relations sexuelles, sont devenue une réalité dans la vie des êtres humains. Les statistiques sur les attitudes et pratiques sexuelles de nos jours, reflètent un groupe sélectif et nous donnent quelques indications sur les pratiques de la population générale. « Des études récentes sur les relations sexuelles pré maritales indiquent que soixante-quatre à quatre-vingt-dix pour cent (64 à 90%) des jeunes de seize à vingt-cinq (16 à 25) ans les ont déjà expérimentées et vingt à cinquante (20-50) pour cent des jeunes filles de la même tranche d’âge y ont participé. »[1]

L’attitude de la société envers le sexe est passée d’une extrême à l’autre. « A l’époque victorienne, écrit Rollo May, on essayait d’avoir l’amour sans tomber dans le sexe ; à l’époque moderne, on essaie d’avoir le sexe sans tomber dans l’amour. Du point de vue puritain, du sexe comme mal nécessaire à la procréation, nous sommes passés au point de vue populaire de Playboy : le sexe nécessaire à la récréation. »[2]

Les relations sexuelles constituent donc une réalité dans la vie des jeunes qui sont sexuellement actifs qu’ils soient mariés ou non dès l’âge de la puberté. La fornication est très néfaste pour un jeune chrétien célibataire et constitue une chose à laquelle il ne faut pas s’aventurer. Bien qu’on pourrait y trouver quelque plaisir, une certaine satisfaction, ses inconvénients, tant sur les plans social, physique, émotionnel que sur le plan spirituel, ne nous amènent-ils pas à nous en préserver ?

Les relations sexuelles préconjugales quant à elles ne demeurent pas moins une évidence dans la vie des jeunes. Ainsi, les jeunes célibataires n’avancent-ils pas plusieurs raisons pour justifier leur comportement, et des conséquences qui ne sont pas les moindres, n’en découlent-elles pas ?

Le but de cette étude est d’exposer les causes et les conséquences liées aux relations sexuelles préconjugales afin de rendre les jeunes plus responsables de leurs actes. Elle contribuera à libérer plusieurs jeunes, notamment la jeunesse chrétienne adventiste, du joug de cette pratique sexuelle. Ce sera donc une sorte de conscientisation à travers une information beaucoup plus structurée et très objective.

Les relations sexuelles préconjugales pourraient se définir comme étant une pratique sexuelle qui existe entre deux jeunes, garçon et fille, qui ne sont pas unis par les liens du mariage. Le dictionnaire de notre temps, Hachette 1990, définit les relations sexuelles comme étant la fornication qui est un péché de la chair et d’après le dictionnaire « Petit Robert », comme des relations charnelles entre deux personnes de sexes opposés qui ne sont ni mariées, ni liées par des vœux. Et du Grec, « Porneia », les relations sexuelles s’entendent par la fornication, l’adultère et l’inceste[3]. Les relations sexuelles préconjugales pourraient donc signifier toutes relations sexuelles avant le mariage.

Notre étude, par conséquent, s’intéressera uniquement aux causes et conséquences des relations sexuelles que contractent des jeunes ou des personnes non mariés. Nous ne parlerons pas de l’adultère que nous supposons concerner les personnes déjà mariées mais qui se livrent à une infidélité avec leur conjoint (e).

Dans le but d’enrichir cette étude, un certain nombre d’ouvrages a fait objet de notre consultation. Entre autres, nous pouvons citer: « Theology and Ethics of Sex, the complete Marriage, A Guide Book to Dating, Waiting and Choosing; Marriage and Single Life; Le Foyer Chrétien, Welcome Courtship, Conseils sur la Conduite Sexuelle, l’Adultère…

Les causes générales

  1. Ne pas fixer des limites à notre conduite surtout sexuelle
  2. Les rapports sexuels sont un passage obligé pour tout jeune normal
  3. L’obtention de la satisfaction sexuelle qui évite de se livrer à la masturbation ou autres déviations sexuelles
  4. Avoir une période d’essai et de rodage pour garantir une bonne entente physique et psychique au sein du couple.
  5. Tester la compatibilité sexuelle, la virilité et la fertilité
  6. L’utilisation du sexe dans la publicité
  7. Le sexe comme une preuve de l’amour
  8. Le sexe comme un objet de récréation et de plaisir avant le mariage

Les causes sociales

  1. La Tolérance: La société et certains parents considèrent qu’avoir des relations sexuelles est un comportement particulier des jeunes. “En tant que parents nous devons nous préparer au dialogue. Nous savons que nos enfants apprendrons un jour à monter à vélo. Il en est de même pour la première relation sexuelle.” (Mère de Curitiba, Veja, 26 Janeiro, 2000). “La moitié des adolescents considèrent la relation sexuelle comme faisant partie de la relation amoureuse, et 70% croient que la première relation sexuelle doit avoir lieu avec le(la) petit(e) ami(e). Six mois de relation amoureuse; c’est le temps considéré correct pour avoir la première relation sexuelle.” (Fonte, Séc. Saúde SP/OMS, Veja, Janeiro 2000). “Le comportement de la famille Piza, qui a autorisé ses filles à dormir avec leurs petits amis dans la maison, est devenu habituelle. Les parents espèrent qu’il sera plus facile de contrôler la vie sexuelle de leurs enfants si elle a lieu dans les limites de leurs foyers.” (Veja, Janeiro 2000). “Le magazine mensuel CRESCER, essayant de préparer les parents à la première relation sexuelle des enfants, déclare que ce jour arrivera. Il se peut même qu’il soit déjà arrivé, sans que vous l’ayez su. De toute manière il s’agit d’un moment important dans la vie de nos enfants.” (Source, Crescer em Familia julho de 1994. Citado por Dr. Natanael Moraes)
  2. L’Influence des medias: Les programmes de télévision montrent les relations sexuelles avant le mariage comme une chose normale, nécessaire pour être heureux(ses), modernes et intelligents(es). Par contre, la virginité est présentée comme étant quelque chose de stupide, ignorant, et démodé. Il y a des scènes de sexe, de nudité, d’insinuation et de simulation de sexe. “Ce qui étonne c’est la manière cinique qu’ont certains publicitaires, de prétendus artistes et de puissants moyens de communication d’utiliser l’érotisme (la pornographie). Ils vendent le sexe, avec l’intention évidente d’augmenter l’audience, et aussi leurs gains.” (Fonte: Editorial revista Comuicação, (Brasil, Fevereiro 1999).) A la télévision, des artistes, top modèles et présentateurs de programmes pour enfants bombardent les enfants avec des insinuations sexuelles et érotiques. La musique populaire est une autre grande source de pression pour les gens deviennent pervers et sexuellement actifs. A côté de tout cela, les enfants et les jeunes ont le sexe à portée de main à travers les téléphones android connectés aux réseaux sociaux et à l’Internet.
  3. L’influence des amis: « Quand l´adolescent ne voit aucun de ses amis avoir des relations sexuelles avant le mariage, il a 20% de chance d´avoir lui-même des relations sexuelles avant le marriage. Quand 5 de ses meilleurs amis ont des relations sexuelles avant le mariage, il a 85% de chance de les imiter.” (Woodroof, 1986) Les amis ont également été considérés comme la principale influence par 1600 jeunes de Rio de Janeiro. Dans une autre étude, un autre groupe de jeunes filles a déclaré avoir eu sa première relation sexuelle très tôt; la raison: ne pas être différentes de leurs amies.
  4. Les membres de la famille :
  5. Le communication parent-enfants : Plus la communication parents-enfants sera intense et bonne, moindre sera la possibilité que les enfants pratiquent des relations sexuelles avant le mariage. “La conclusion de Litton est que plus la communication mère-fille sera bonne, moindre sera l’engagement sexuel de la fille.” (Journal of Family Issues, 1980)
  6. Les parents divorcés: “Pour les enfants de parents divorcés ou de foyers où le père est absent, la possibilité de promiscuité sexuelle est plus grande.” (Woodroof, 1986).
  7. Les familles désintégrées : « Une recherche sur 289 adolescents Nord-Américains a montré que garçons et filles qui vivaient dans des foyers divisés (avec seulement l´un des parents), et avaient une mère qui avait enfanté dans l’adolescence, ont eu une initiation sexuelle précoce.” (Fonte Crockett)
  8. Les familles en conflits : « Les familles qui sont inflexibles avec leurs enfants ont tendance à augmenter le risque d´initiation sexuelle précoce et de grossesse dans l´adolescence. L´étude ‘Why Wait’ a montré que les enfants qui ne se sentaient pas aimés par leurs parents, avaient, entre 19 et 35% plus de relations sexuelles avant le mariage, que les enfants qui se sentaient aimés.” (McDowell, Mitos de la Educacion sexual)
  9. Les causes individuelles
  10. Désir d´appartenir
  11. Curiosité
  12. Besoin d´identification et d´imitation
  13. Besoin d´affection: “En réponse à une étude, 95% des jeunes filles et seulement 40% des garçons ont déclaré que le facteur émotionnel était chaque fois l´un des facteurs nécessaires à la pratique de relations sexuelles.” (Citado por DR. Natanael Moraes)

Les causes religieuses :

Jensen et Holman ont conclu en 1990, que les filles qui n´étaient pas vierges étaient moins religieuses que les filles vierges. Ils sont arrivés à la conclusion que plus le niveau religieux ou spirituel était élevé, moindre était la possibilité de pratiques sexuelles.

Parce que c´est du coeur de l´homme que viennent les mauvais desseins, la prostitution, les vols, les meurtres, les adultères.

“Une étude a prouvé que 86% des étudiants dont les deux meilleurs amis vont à l´église trois fois par semaine y vont également avec la même fréquence.” (T. Woodroof.  Journal of scientific study or religion, 1986)

“Les recherches faites par Mahoney, disent que les adolescents avec un excellent niveau religieux, sont moins permissifs sexuellement. » (Jensen. Journal of the Scientific Study of Relgion, 1990)

L´étude de Crockett a montré que entre les filles l´assiduité à l´église et/ou à l´école était liée à une initiation sexuelle tardive.

Ainsi, nous comprenons que les relations sexuelles avant le mariage sont la conséquence de notre état spirituel. Plus, on est proche de Dieu, plus on est loin du sexe avant le mariage.

 Les Causes profondes

  1. La difficulté de se marier à cause des finances et le fait de ne pas être prêt
  2. La peur du mariage et de ses difficultés
  3. La pauvreté qui amène certaines filles et parfois des garçons à se livrer au sexe
  4. Pour se libérer de nos inhibitions et de nos blocages moraux
  5. Les causes liées aux hormones : « Au siècle passé, les jeunes filles avaient leurs premières menstruations à 17 ans. Aujourd´hui une jeune fille les a déjà aux alentours de 12 ans. Mais le nombre de filles précoces qui l´ont à l´âge de 7,8 ans augmente.” (Time, Outubro, 30, 2000). Sur l’accès facile aux methodes contraceptives, un chercheur declare “Robert Kistner, un des chercheurs qui a inventé la pillule, a reconnu ce fait devant le Collège de Chirurgiens Américains “Il y a dix ans j´ai dit que la pillule ne pousserait pas à la promiscuité. Mais je me suis trompé”. La confession de Kistner a été confirmée par un autre chercheur qui a participé à la création de la pillule. “Elle les a rendu plus permissifs” (Fonte MCDowel Mitos de la educacion sexual)
  6. La flatterie par les compliments qui désarment les filles qui perdent leur contrôle et parfois avec des accusations du genre, « tu es démodée », « tu es frigide, glaciale, indésirable » et la fille tombe dans ce piège.
  7. L’usage de l’alcool ou d’autres drogues

Les conséquences des relations sexuelles préconjugales

  1. Les avantages
  2. Le plaisir
  3. La découverte de soi : on se rend compte qu’on est virilité, et qu’on n’est pas frigide
  4. L’équilibre émotionnel
  5. Les inconvénients
  6. Les inconvénients sociaux et moraux :
  • Problèmes psychologiques complexes
  • Problèmes émotionnels en termes de blessures du cœur entrainant la personne à parfois renoncer à toute activité sexuelle par peur d’être utilisés de nouveau.
  • La honte, la culpabilité, le ressentiment, le manque de respect de soi ou faible l’estime de soi, la colère et l’anxiété.
  • L’intégrité est détruite et on est réduit à un objet de plaisir
  • Risque élevé d’inconstance et d’infidélité avant et après le mariage
  • Le divorce et mariage décousu
  • L’abandon des enfants, les enfants sans « pères »
  • La délinquance juvénile
  • Les meurtres ou assassinats d’enfants par avortement ou curetage

En somme, nous pouvons affirmer avec l’Eglise Adventiste[4] que de telles relations peuvent avoir des effets lointains et durables. Elles frustrent le partenaire sexuel légitime et peuvent le ou la blesser physiquement, affectueusement, financièrement, sur le plan légal ou social. Elles constituent une atteinte à la famille au sens large, et si les enfants sont concernés, ils ont à en souffrir particulièrement. Ces liaisons peuvent occasionner la transmission de maladies vénériennes et la naissance d’enfants illégitimes. Et alors, également, le brouillard de mensonges et d’actions déshonnêtes qui plane sur de telles affaires détruit la confiance, à tel point que celle-ci ne peut jamais être rétablie. Indépendamment des ordres de la Bible, contre ces formes d’immoralité, les conséquences malheureuses qui en résultent devraient suffire à nous mettre en garde contre elles.

  1. Les inconvénients physiques
  • Les maladies et infections sexuellement transmissibles
  • Les grossesses indésirées avec leurs complications
  1. Les inconvénients spirituels

Les inconvénients spirituels constituent le dernier aspect des conséquences néfastes de la fornication. Ils constituent essentiellement tout ce qui a relation avec notre foi, notre relation avec Dieu, notre Père Eternel.

Qu’est-ce qu’implique la fornication sur le plan spirituel ? Seul le Créateur, Dieu, peut fournir une réponse autorisée à ces questions. Or, dans sa Parole, il nous ordonne de ‘ fuir la fornication ’. (1 Corinthiens 6:18.) Qu’est-ce que cela signifie précisément ? Le terme grec traduit par “ fornication ” ne désigne pas uniquement les relations sexuelles, mais aussi toutes sortes d’actes lubriques. Dès lors, quand deux personnes non mariées ont des rapports bucco-génitaux ou se caressent mutuellement les organes reproducteurs, elles sont coupables de fornication.

Mais peuvent-elles toujours être considérées comme vierges, tout au moins aux yeux de Dieu ? Dans la Bible, le terme “ vierge ” est utilisé pour symboliser la pureté morale (2 Corinthiens 11: 2-6). Mais il est également employé dans un sens physique. Les Écritures parlent d’une jeune femme du nom de Rébecca en précisant qu’elle était “ vierge et qu’aucun homme n’avait eu de relations sexuelles avec elle ”. (Genèse 24:16.) Fait intéressant, dans l’hébreu original, le mot rendu par “ relations ” désignait manifestement d’autres actes que les rapports normaux entre un homme et une femme (Genèse 19:5). Ainsi, d’après la Bible, si un jeune commettait une quelconque forme de fornication, il ne pourrait certainement plus être considéré comme vierge.

La Bible exhorte les chrétiens à fuir non seulement la fornication, mais aussi toute conduite impure qui pourrait y mener (Colossiens 3:5). Peut-être se moque-t-on de vous parce que vous suivez cette instruction. La  Bible raconte qu’un jour le roi Salomon a observé un jeune homme non marié en train de céder aux avances sexuelles d’une femme, et qu’il l’a comparé à “ un taureau qui vient à l’abattage ”. Un taureau sur le point d’être abattu ne soupçonne visiblement pas ce qui va lui arriver. Les jeunes qui ont des rapports sexuels avant le mariage se comportent de manière analogue : ils ne sont manifestement guère conscients que leurs actes entraînent de graves conséquences ! Salomon a déclaré au sujet du jeune homme en question : “ Il ne sait pas qu’il y va de son âme même. ” (Proverbes 7:22, 23). Effectivement, en vous mettant dans une telle situation, vous risquez votre “ âme ”, votre vie ! Parlons maintenant des séquelles spirituelles et affectives. En commettant un péché d’ordre sexuel, le roi David a compromis son amitié avec Dieu et a frôlé la ruine spirituelle (Psaume 51). Et bien qu’il se soit rétabli spirituellement, il a subi les conséquences de son péché le reste de sa vie. Un jeune qui craint Dieu trouble sa conscience en ayant des relations sexuelles avant le mariage.

Pour l’Eglise Adventiste[5], la fornication crée des conséquences néfastes à notre relation avec le Seigneur et avec notre prochain que nous faisons tant souffrir. Ainsi l’écriture regarde n’importe quelle relation sexuelle hors mariage comme un  péché. Le septième commandement demeure toujours en vigueur et inchangé : tu ne commettras point d’adultère. (Exode 20:14). Aucune réserve, aucune abrogation n’est ici mentionnée. Ce commandement est un principe qui garde jalousement la relation conjugale. Dans son sens plein, la conception biblique concernant la fornication et l’adultère heurte directement la tolérance que l’on professe aujourd’hui à l’égard de telles actions accomplies par des adultes consentants. De nombreux passages tant de l’Ancien Testament que du Nouveau Testament condamnent de telles pratiques (Lévitique 20 :10-12 ; Proverbes 6 :24-32 ; 1Corinthiens 6 : 9,13 ; Ephésiens 5 :3 ; 1Théssaloniciens 4 :3 ; etc.).

 CONCLUSION

 La sexualité humaine fait partie de la magnifique création de Dieu. Il n’y a rien de mal en elle. Toutefois, comme tous les dons de Dieu aux êtres humains, elle est soumise au plan insidieux de Satan pour éloigner l’humanité des intentions divines. Sa fonction est l’union et la procréation, au sein de la relation de l’homme et de la femme s’unissant pour ne faire qu’une « seule chair ». Celui qui rompt cette relation, qui a des rapports sexuels avant le mariage, ou avec un autre partenaire au cours de la vie conjugale, enfreint le septième commandement. Et cela, c’est un péché, un péché contre Dieu, contre une autre personne et contre son propre corps.

Mais la Bible ne nous laisse pas sans espoir, comme pense Samuele Bacchiocchi. Elle nous présente la grâce et la puissance de Dieu qui peut vaincre tout grand défaut, même les péchés sexuels. Même si ceux-ci laissent des cicatrices sur la conscience et blessent une autre personne, la vraie repentance peut ouvrir les portes du pardon de Dieu. Aucun péché n’est trop noir pour nous priver de la grâce de Dieu qui apporte guérison et renouvellement. Il nous suffit de saisir cette grâce, car c’est elle qui nous rend capables de réaliser en nous le potentiel que le Créateur y a placé.

Et ceci s’applique aussi à la sexualité. A une époque où la promiscuité et le laxisme sexuel dominent avec toutes ces conséquences néfastes ci-dessus mentionnées, il est impératif que nous chrétiens, réaffirmions notre engagement envers le point de vue biblique de la sexualité en tant que don divin uniquement dans le cadre du mariage. Aucune excuse, aucune cause ne saurait justifier ou légitimer notre état de péché immoral.

Que ressent Dieu lorsque nous tentons d’en profiter en dehors du mariage ? Imaginez que vous ayez acheté un cadeau pour un ami. Avant même que vous puissiez le lui offrir, il le vole ! Ne seriez-vous pas contrarié ? Songez alors à ce que Dieu ressent lorsqu’une personne a des relations sexuelles avant le mariage, et abuse ainsi du don qu’Il a fait. Comment devriez-vous réagir face à vos désirs sexuels ? En deux mots, apprendre à les maîtriser et se souvenir que “ DIEU lui-même ne refusera aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité ”. (Psaume 84:11)

« Si vous pratiquez l’abstinence à partir d’aujourd’hui, a dit Nancy Van Pelt[6], vous devez premièrement améliorer le sentiment de votre valeur personnelle. Lorsque vous vous voyez vous-mêmes comme un précieux enfant de Dieu pour lequel le Christ est mort, vous vous sentez davantage capable d’exercer des choix difficiles qui, au lieu de compromettre votre avenir, lui profiteront. Une part importante de votre engagement à l’abstinence repose sur la puissance divine. Demandez à votre Père céleste de vous aider à demeurer pur. Si vous et la personne que vous fréquentez discutez et priez au sujet de cet engagement, il se produira un lien de conscience entre vous qui pourra servir de barrière contre la tentation. Discutez de votre relation amoureuse en ces termes : ‘ Nous trois — Dieu, toi et moi.’ »

Nancy dans un article antérieur sur la pureté sexuelle[7] nous fait savoir que le choix de rester sexuellement pur avant le mariage peut sembler peu réaliste aux yeux du monde, mais les faits confirment qu’un tel choix joue en notre faveur. Notre sexualité peut être considérée comme un don de Dieu sur lequel se trouvent écrits ces quelques mots : « Pour ton plus grand bonheur, n’ouvrir qu’après le mariage. » Soyons patients dans l’abstinence et attendons le temps que Dieu a fixé pour nous, nous permettant de jouir du bonheur dans toutes ses dimensions au sein de notre union conjugale. L’abstinence. Ça marche ! Et ça rapporte de grands dividendes !

L’amour n’est jamais esclave du plaisir. Avec l’amour on ne s’amuse pas. Et avec le sexe encore moins. Ça vaut vraiment la peine d’attendre jusqu’au mariage.

Par Pasteur Ben Issouf OUEDRAOGO

Ben Issouf OUEDRAOGO est présentement le Président de la Mission Adventiste au Burkina Faso

[1] Sakae Kubo, Theology and Ethics of Sex, (Washington, DC, Review and Herald Publishing Association, 1980), 48.

[2] Rollo May, « Reflecting on the New Puritanism », in Sex thoughts for Contemporary Christians, (New York, Editor Michael J. Taylor, 1972), 171

[3] Maurice Carrez et  François Morel, Dictionnaire grec français du Nouveau Testament, 4ème Edition (Genève, Labor et Fides, Société Biblique Française, 1992)

[4] Dans Ce que croient les Adventistes du Septième Jour, 303

[5] Les 27 Croyances Fondamentales des Adventistes, 303

[6] Nancy Van Pelt, Relations Sexuelles : Mieux vaut attendre, (Article paru dans la Revue Dialogue Universitaire de 2003). Nancy est une professionnelle de la vie familiale. Elle anime des séminaires et est l’auteur de plus de 20 livres et de nombreux articles sur les relations humaines. Pour en apprendre davantage sur ce sujet, voir son livre Smart Love — A field guide for single adults (Fleming H. Revell, 1997). E-mail : nancy@heartnhome.com

[7] Nancy L. Van Pelt, Parlons Franchement de la Pureté Sexuelle, (Article paru dans la Revue Dialogue Universitaire, Vol 13, numéro 2, 2001), 12/14, 25

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