JOUR I : Les Affaires de Mon Père

DIEU EN PREMIER EN PRENANT LE TEMPS D’ADORER. LUC 2:41-49

C’était courant dans les temps anciens qu’un fils apprenne et suive les traces de son père dans le métier qu’il choisissait. Si votre père était un pêcheur, un forgeron, un charpentier, un fermier, ou un prêtre, il serait fort probable que vous suiviez sa voie. Les choses ont beaucoup changé aujourd’hui. Mon père était un chef et je ne suis pas fier d’avouer que mes connaissances culinaires se bornent à préparer un œuf sur le plat, des nouilles instantanées, et à mélanger une salade mixte. Heureusement, ce n’était pas le cas de Jésus ; Il était dévoué dans les affaires de Son Père. Nous lisons dans Luc 2 : 49 : « Il leur dit : “Pourquoi Me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de Mon Père ? ». De Son point de vue, s’occuper des affaires de Son Père n’était pas une option ; c’était un devoir qu’Il désirait accomplir. Jésus resta trois jours à Jérusalem pour s’occuper des affaires de Son Père. Que pouvons-nous apprendre du Jésus de douze ans concernant la façon de nous occuper des affaires de notre Père ?

LES AFFAIRES DE MON PÈRE

C’est intéressant de noter que le mot « affaires » n’est pas présent dans le texte original. Il a été ajouté par des traducteurs pour apporter un sens plus clair aux paroles de Jésus. Sinon, la traduction littérale donnerait « dans les de Mon Père. » En se fondant sur le contexte,

les traducteurs ont trouvé approprié d’ajouter le mot « affaires » « dans les (affaires) de Mon Père. » Cette addition mène à deux traductions possibles : « Dans les affaires de Mon Père » ou « Dans la maison de Mon Père. » Les traductions qui emploient « Dans les affaires de Mon Père, » se concentrent sur les actions dans lesquelles Jésus était impliqué.

Les traductions qui emploient « Dans la Maison de Mon Père, » accentuent le lieu où Jésus avait passé ces trois jours. Pour comprendre pleinement « Les affaires de Mon Père », nous retiendrons les deux significations : Jésus était dans la maison de Son Père et accomplissait l’œuvre de Son Père.

S’ASSEOIR, ÉCOUTER, INTERROGER

Quand nous pensons au jeune Jésus s’occupant des affaires de Son Père, nous pensons d’habitude à Lui, répondant aux questions des prêtres et des auditeurs et partageant avec eux Ses connaissances. Cependant, cet épisode de Jésus à douze ans, dans le temple, donne une description plus claire de Jésus S’occupant des affaires de Son Père. Nous lisons dans Luc 2 : 46-47 : « Au bout de trois jours, ils Le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres. Il les écoutait et les interrogeait. Tous ceux qui L’écoutaient étaient stupéfaits de Son intelligence et de Ses réponses. »

Le verset 47 évoque les actions de Jésus : Il partageait Ses connaissances et répondait aux questions. Cependant, la description de Jésus S’occupant des affaires de Son Père commence au verset 46. Luc emploie un autre groupe de verbes : s’asseyant, écoutant, et interrogeant, non enseignant et répondant. Était-Il assis plutôt qu’en train d’agir ? Écoutait-Il plutôt qu’en train de parler ? Posait-Il plutôt des questions qu’en train d’y répondre ? Nous l’ignorons. Mais tout ceci faisait partie de s’occuper des affaires de Son Père. C’était un ensemble complet. S’occuper des affaires du Père comporte deux éléments : agir au nom du Père et être en présence du Père.

D’habitude, quand nous parlons d’agir au nom du Père, nous faisons allusion à l’enseignement, la prédication, la guérison, et le don. Cependant, je nous invite à nous concentrer un moment sur le fait d’être en la présence du Père en étant assis, en écoutant et en posant des questions.

ÊTRE ASSIS

Ce verbe, être assis, donne l’idée de Jésus observant, contemplant et méditant sur ce qui se passait autour de Lui. Ellen White commente la posture de Jésus : « Silencieux et méditatif, Il paraissait sonder un grand problème. Le Sauveur commençait à percer le mystère de Sa mission… Il chercha la solitude » (Jésus-Christ, 39).

Une telle posture n’est pas populaire dans le monde mouvementé de notre culture contemporaine. Aujourd’hui, nous complimentons les hommes d’action occupés, les orateurs éloquents, et ceux entourés ou suivis de foules. Nos valeurs sont si différentes de celles de Jésus ! Il s’asseyait en silence, absorbé dans la méditation, seul avec Son Père. Il s’occupait des affaires de Son Père, non en étant pressé, mais en s’asseyant d’abord.

Rester tranquille ou être immobile en Sa présence, est un élément essentiel pour nous occuper des affaires de notre Père.

Le prophète Habakuk nous invite à nous joindre à Jésus dans cette expérience : « L’Éternel, Lui, est dans Son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant Lui ! » (Hab. 2 : 20). Nous lisons dans Psaumes 46 : 11 : « Arrêtez et sachez que Je suis Dieu ! »

ÉCOUTER

Jésus s’occupait aussi des affaires de Son Père en passant du temps à écouter les enseignements des scribes et des docteurs de la loi. Le verbe « écouter » implique l’intention de comprendre et d’apprendre, non simplement d’écouter ce qui a été dit. À cette époque, une chambre du temple était réservée à l’apprentissage du public. Quelques étudiants étaient assis sur un petit banc, le plus jeune sur le sol, littéralement « aux pieds » de leur instructeur. En tant que jeune de douze ans, c’était probablement où Jésus se trouvait. Ellen White décrit Son attitude en ces mots : « Jésus avait soif de la connaissance de Dieu » (Jésus-Christ, 40).

Jésus en tant que Parole de Vie et Sagesse incarnée donnait un exemple à tous ceux qui Le suivaient : « avait soif de la connaissance de Dieu. » Écôtons-nous et soupirons-nous après une connaissance plus approfondie de Dieu ou nous contentons-nous d’une connaissance faible et superficielle acquise il y a des années ?

Luc 11 : 28 nous parle du point principal que Jésus avançait en partageant la parabole des deux constructeurs, où l’un bâtit sur le sable et l’autre sur le roc : « Il répondit : “Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.” » Écouter la parole de Dieu, puis la mettre en application, étaient les critères qu’utilisait Jésus pour distinguer le sage du fou. Le livre d’Apocalypse s’ouvre en présentant l’importance d’écouter la parole de Dieu alors que nous approchons la fin des temps : « Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui s’y trouve écrit, car le moment est proche ! » (Apocalypse 1 : 3).

INTERROGER

Celui qui pose des questions recherche d’habitude une connaissance plus approfondie et une clarification ou une compréhension. Demander est une quête pour apprendre davantage. Ellen White fait part de la nature des questions de Jésus :

« Comme quelqu’un qui cherche à s’instruire, Il interrogeait ces docteurs au sujet des prophéties, et des événements se produisant à ce moment-là et annonçant la venue du Messie » (Jésus-Christ, 40).

Dieu nous invite à nous engager avec Lui pour une connaissance plus profonde. Nous lisons dans Jérémie 33 : 2,3 : « Voici ce que dit l’Éternel qui met en œuvre ces événements, l’Éternel qui leur donne forme en les préparant, celui dont le nom est l’Éternel : “Fais appel à moi et je te répondrai. Je te révélerai des réalités importantes et inaccessibles, des réalités que tu ne connais pas.” »

L’expérience du prophète Daniel, choisi juste après Jérémie, nous révèle comment Dieu s’engage à répondre à nos questions quand nous osons demander. Daniel dit : « Je parlais encore dans ma prière quand l’homme, Gabriel, celui que j’avais vu dans ma précédente vision, s’est approché de moi d’un vol rapide, au moment de l’offrande du soir. Il m’a enseigné et il a parlé avec moi. Il m’a dit : “Daniel, je suis venu maintenant pour ouvrir ta compréhension” » (Daniel 9 : 21-22). Demande, dit Dieu, et Je te révélerai Mes mystères.

Aujourd’hui, nous avons besoin de clarté au sujet du temps dans lequel nous vivons, tout comme Daniel. Quel sens donnons-nous à tous les événements qui se passent autour de nous ? Demandez à Dieu et Il vous donnera perspicacité et compréhension. À douze ans, dans le temple de Jérusalem, Jésus a d’abord choisi de s’asseoir, d’écouter et de poser des questions. C’est ainsi qu’Il s’occupait des affaires de Son Père.

RECHERCHER SA PRÉSENCE

Qu’est-ce qui a pu motiver Jésus, un adolescent de douze ans de rester derrière alors que Ses parents et amis rentraient à Nazareth ? Il a raté la gaieté et la camaraderie du voyage pour pouvoir être au temple. Contrairement à Jésus, nous nous plaignons facilement de manquer des moments d’amusements parce que nous devons passer quelques heures à l’église ou être en présence de Dieu. Je comprends mieux le choix de Jésus quand je lis ces mots du psalmiste : « Mieux vaut un jour dans tes parvis que 1000 ailleurs ; je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu plutôt que d’habiter sous les tentes des méchants » (Psaumes 84:11). Selon ce psaume, le temple était un lieu privilégié, non à cause de ses pierres de marbre ou précieuses, mais parce que c’était « les parvis de l’Éternel » (v.3). Jésus soupirait après la présence de Dieu, l’intimité avec Son Père. C’est pourquoi Il resta derrière.

Le psaume 84 emploie une autre image, une image géographique, pour justifier le choix d’être dans le temple de Dieu : « Lorsqu’ils traversent la Vallée de Baka, ils la transforment en un lieu plein de sources ; et la pluie la couvre de bénédictions » (v. 6). Baka était en fait une vallée près de Jérusalem — et Baka signifie aussi le lieu des larmes. Ceux qui ont fait l’expérience du temple sont habilités à transformer la réalité, même la réalité la plus dure, dans leur vie personnelle et dans celles des autres. Leurs actions sont comparées à des sources rafraîchissantes et à des pluies d’automne qui apportent une nouvelle vie. Les gens pleurent-ils à cause de circonstances difficiles de la vie, de pertes, et de maladies ? Ceux qui s’asseyent, écoutent et interrogent sont une source de réconfort, d’encouragement, d’espoir et d’inspiration. C’était la mission de Jésus et c’est aussi notre mission.

CONCLUSION

Jésus était impliqué dans les affaires de Son Père en enseignant, prêchant, servant, et S’offrant. C’est une bonne description de Sa vie publique, mais ce n’est pas une entière image de Lui s’occupant des affaires de Son Père. Il s’asseyait aussi, écoutait, et interrogeait. C’était le fondement de Son ministère et du service de sacrifice de soi. Jésus nous montre que pour nous occuper des affaires du Père, nous devons d’abord nous asseoir, écouter et communier avec le Père. Plus nous contemplons, écoutons, et prions, plus nous sommes transformés à l’image du Père.

Que ce soit notre expérience durant la Semaine de Réveil de « Dieu en Premier » de GCV.

APPROFONDISSONS

  • Quelle est votre expérience concernant le fait de vous asseoir, d’écouter, et de poser des questions pendant votre cheminement dans la vie ?
  • Quels obstacles pourraient nous empêcher de nous engager dans l’expérience d’être assis, d’écouter et de poser des questions ?
  • Comment pourrions-nous vaincre ces obstacles ?

MA PROMESSE :

METTRE DE CÔTÉ les premiers moments de chaque jour pour entrer en communion avec le Seigneur par la PRIÈRE, l’ÉTUDE de la Bible, l’Esprit de Prophétie et les leçons de l’École du Sabbat, et dans le CULTE DE FAMILLE.

Source: Message de la semaine de la Gestion Chrétienne de la vie de l’Eglise Adventiste du Septième jour–2021

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