Histoire de la rédemption: « Le ministère de Pierre »

Par Ellen G. White

Ce chapitre est basé sur Actes des Apôtres 9 :32-11 :18.

AU COURS de son ministère, l’apôtre Pierre rendit visite aux croyants de Lydda. Là, il guérit Enée, qui était cloué au lit depuis huit ans par  une paralysie. “Pierre lui  dit : Enée, Jésus-Christ  te guérit ! Léve-toi et fais ton lit. Aussitôt Enée se leva. Tous   les habitants de Lydda et de la plaine de Saron le virent et se convertirent au Seigneur” Actes des Apôtres 9 :34, 35.

Près de Lydda se trouvait Joppé, où mourut Tabitha, appelée en grec Dorcas. Cette femme avait été un fidèle disciple de Jésus-Christ, et sa vie avait été marquée par des œuvres de charité et de bonté envers les pauvres et les affligés et par son zèle pour la cause de la vérité. Sa mort avait été une grande perte ; car l’Eglise naissante pouvait difficilement se passer de ses loyaux services. Quand les croyants entendirent parler des merveilleuses guérisons que Pierre avait accomplies à Lydda, ils souhaitèrent vivement que l’apôtre vienne à Joppé. Des messagers lui furent donc envoyés pour le prier de s’y rendre.

“Pierre partit tout de suite avec eux. Lorsqu’il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre située en haut de la maison. Toutes les veuves s’approchèrent de lui en pleurant ; elles lui montrèrent les chemises et les manteaux que Dorcas avait faits quand elle vivait encore” Actes des Apôtres 9 :39. L’apôtre demanda que les amis qui pleuraient et se lamentaient sortent de la chambre. Puis il se mit à genoux et adressa au Seigneur une fervente prière pour qu’il redonne la vie et la santé au corps inanimé de Dorcas. “Il se tourna vers le corps et dit : Tabitha, lève-toi ! Elle ouvrit les yeux et, quand elle vit Pierre, elle s’assit. Pierre lui prit la main et l’aida à se lever. Il appela ensuite les croyants et les veuves, et la leur présenta vivante” Actes des Apôtres 9 :40, 41.

Ce grand miracle qui consista à rendre la vie à une femme morte fut le moyen grâce auquel de nombreuses personnes de la ville de Joppé embrassèrent la foi en Jésus.

La conversion d’un officier romain

“Il y avait à Césarée un homme appelé Corneille, qui était capitaine dans un bataillon romain dit “bataillon italien”. Cet homme était pieux et, avec toute sa famille, il participait au culte rendu à Dieu” Actes des Apôtres 10 :1, 2. Bien que Corneille fût romain, il avait appris à connaître le vrai Dieu et avait renoncé  à l’idolâtrie. Il obéissait à la volonté de Dieu et l’adorait d’un cœur sincère. Il ne s’était pas rallié aux Juifs, mais il connaissait la loi morale et s’y conformait. Il n’avait pas été circoncis et ne pratiquait pas les sacrifices rituels. A cause de cela, les Juifs le considéraient comme impur. Néanmoins, il apportait son soutien à la religion juive par des dons généreux, et il était connu auprès et au loin pour ses œuvres de charité et de bienfaisance. Par sa vie exemplaire, il jouissait d’une bonne réputation parmi les Juifs et les Gentils.

Bien que croyant aux prophéties et bien qu’attendant le Messie promis, Corneille ne comprenait pas pleinement la foi en Christ. Grâce à son amour et à son obéissance envers Dieu, il s’était approché de lui et était prêt à accepter le Sauveur dès qu’il lui serait révélé. Seuls ceux qui rejettent la lumière sont condamnés. Cet officier appartenait à une famille de l’aristocratie romaine et occupait une position élevée qui comportait de grandes responsabilités ; mais cette  position sociale n’avait nullemement altéré la noblesse de son caractère. Une bonté et une grandeur d’âme authentiques avaient fait de lui un homme d’une haute valeur morale. Son influence était une bénédiction pour tous ceux avec lesquels il entrait en contact.

Il croyait dans le Dieu unique, créateur des cieux et de la terre. Il le vénérait, reconnaissait son autorité et lui demandait de le diriger dans tous les domaines de sa vie. Il était fidèle dans ses devoirs familiaux comme dans ses responsabilités officielles et avait fait de son foyer un temple pour Dieu. Il ne se serait pas avisé de mettre ses plans à exécution ou d’assumer ses lourdes responsabilités sans l’aide du Seigneur ; c’est pourquoi il priait beaucoup et avec ferveur pour obtenir son appui. Tous ses actes étaient accompagnés de foi, et Dieu portait sur lui un regard favorable à cause de la droiture de ses actions, à cause de ses libéralités, et il se tenait près de lui par la parole et par l’Esprit.

L’ange rend visite à Corneille

Tandis que Corneille était en prière, Dieu lui envoya un messager céleste qui l’appela par son nom. Tout  en sachant   que l’ange était un envoyé du Seigneur dont la mission était de l’instruire, l’officier fut effrayé et lui dit : “Qu’y a-t-il, Seigneur ? L’ange répondit : Dieu a accepté tes prières et l’aide que tu as apportée aux pauvres, et il ne t’oublie pas. Maintenant donc, envoie des hommes à Joppé pour en faire venir un certain Simon, surnommé

Pierre. Il loge chez un ouvrier sur cuir nommé Simon, dont la maison est au bord de la mer” Actes des Apôtres 10 :5.

Dieu montrait ainsi de façon évidente sa considération pour le ministère évangélique et pour son Eglise organisée. Son ange ne fut pas envoyé pour faire à Corneille le récit de la crucifixion. Ce fut un homme, sujet aux faiblesses et aux tentations propres à la nature humaine, qui l’enseigna concernant le Sauveur crucifié, ressuscité et monté au ciel. Le messager céleste fut envoyé dans le but précis de mettre Corneille en rapport avec le ministre de Dieu, qui devait lui apprendre comment lui-même et sa famille pouvaient être sauvés.

Corneille s’empressa d’obéir aux directives de l’ange, et il envoya immédiatement des messagers pour aller chercher Pierre, comme l’ange le lui avait dit. La précision de ces directives, qui indiquaient jusqu’au métier de l’homme chez qui Pierre logeait, montre que la Providence connaît tous les détails de la vie des humains. Dieu est au courant de ce que font chaque jour l’humble travailleur et le monarque sur son trône. Il connaît l’avarice, la cruauté, les fautes secrètes, l’égoïsme des hommes, aussi bien que leurs bonnes actions, leur charité, leur générosité et leur bonté. Rien n’est caché à ses yeux.

La vision de Pierre

Aussitôt après son entrevue avec Corneille, l’ange se rendit auprès de Pierre qui, fatigué et affamé après le voyage qu’il avait fait, priait sur la terrasse de la maison. Pendant qu’il priait, il   eut une vision : “Il vit le ciel ouvert et quelque chose qui en descendait : une sorte de grande nappe, tenue aux quatre coins, qui s’abaissait à terre. Et dedans il y avait toutes sortes d’animaux à quatre pattes et de reptiles, et toutes sortes d’oiseaux. Une voix lui dit :

Lève-toi, Pierre, tue et mange ! Mais Pierre répondit : Oh non ! Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé d’interdit ni d’impur.  La voix se fit de nouveau entendre et lui dit : Ne considère pas comme impur ce que Dieu a déclaré pur. Cela arriva jusqu’à trois fois, et aussitôt après l’objet fut remonté dans le ciel” Actes des Apôtres 10 :11-16.

Nous voyons ici la mise en œuvre du plan de Dieu par lequel sa volonté s’accomplit sur la terre comme elle l’est au ciel. Pierre n’avait pas encore annoncé l’Evangile aux Gentils. Un grand  nombre d’entre eux avaient prêté une oreille attentive aux vérités qu’il avait enseignées ; mais le mur de séparation, qui avait été renversé grâce à la mort du Christ, existait encore dans l’esprit des apôtres qui considéraient que les Gentils n’avaient pas accès aux privilèges de l’Evangile. Les juifs d’origine grecque (Hellénistes) avaient approuvé l’œuvre des apôtres, et un grand nombre d’entre eux avaient donné leur adhésion à cette œuvre en embrassant la foi de Jésus ; cependant, la conversion de Corneille devait être la première conversion importante parmi les païens.

La vision de la nappe et de son contenu, qui descendaient du ciel, était destinée à détruire les préjugés de Pierre contre les Gentils, à lui faire comprendre qu’en Jésus-Christ, les nations païennes avaient accès aux bénédictions et aux privilèges des Juifs, et qu’ainsi, ils pouvaient obtenir les mêmes avantages qu’eux. Certains ont prétendu que cette vision signifiait que Dieu avait annulé l’interdiction de consommer la chair d’animaux qu’il avait autrefois déclarée impure, et que par conséquent, la viande de porc est désormais comestible. Mais c’est là une interprétation subjective et totalement erronée qui n’est pas du tout en accord avec le récit de cette vision et les conséquences qui en ont résulté.

La vision des différentes sortes d’animaux vivants, qui figuraient sur la nappe et que Pierre reçut l’ordre de tuer et de manger, étant donné qu’il ne devait pas considérer comme souillé ou impur ce que Dieu avait purifié, était destinée à lui faire comprendre le véritable statut des Gentils et que, par la mort du Christ, ils étaient devenus cohéritiers avec l’Israël de Dieu. Cette révélation contenait pour Pierre une réprimande et un enseignement, car jusqu’alors son apostolat s’était limité uniquement aux Juifs et il avait considéré les Gentils comme  une race impure, qui n’avait pas droit aux promesses divines. Maintenant, il lui était donné de mesurer l’ampleur mondiale du plan de Dieu.

“Pierre se demandait quel pouvait être le sens de la vision qu’il avait eue. Mais pendant ce temps, les hommes envoyés   par Corneille s’étaient renseignés pour savoir où était la maison de Simon et ils se trouvaient maintenant devant l’entrée. Ils appelèrent et demandèrent : Est-ce ici que loge Simon, surnommé Pierre ? Pierre était encore en train de réfléchir au sens que pouvait avoir la vision quand l’Esprit lui dit : Ecoute, il y a ici trois hommes qui te cherchent. Lève-toi, descends et pars avec eux sans hésiter, car c’est moi qui les ai envoyés” Actes des Apôtres 10 :17-20.

Pour Pierre, c’était un ordre auquel il était difficile d’obéir ; mais, sans écouter ses propres sentiments, il descendit et accueillit les messagers que Corneille lui avait envoyés. Ceux-ci firent part à l’apôtre de l’étrange mission qui leur avait été confiée et, conformément aux directives que le Seigneur venait de lui donner, il décida de partir avec eux le lendemain. Il les reçut très cordialement ce soir-là et, au matin du jour suivant, il partit avec eux pour Césarée, accompagné de six de ses frères qui seraient témoins de tout ce que Pierre dirait ou ferait parmi les Gentils ; car il savait qu’on lui demanderait des comptes pour avoir eu  un comportement en opposition aussi flagrante avec la foi et les enseignements juifs.

Ils arrivèrent à destination deux jours plus tard, et c’est alors que Corneille eut l’heureux privilège d’ouvrir sa porte à un ministre de l’Evangile qui, selon ce que Dieu lui avait promis, lui enseignerait, ainsi qu’aux siens, comment ils pouvaient être sauvés. Pendant que les messagers étaient partis pour accomplir leur mission, l’officier romain avait averti le plus grand nombre possible de personnes de sa parenté, afin qu’elles puissent, comme lui, être instruites dans la vérité. Lorsque Pierre arriva,  il trouva donc une assistance nombreuse prête à l’écouter avec avidité.

Pierre chez Corneille

Quand Pierre entra dans la maison de Corneille, celui-ci ne le salua pas comme on saluait un visiteur ordinaire, mais comme un personnage envoyé de Dieu et honoré du ciel. En Orient, on  a coutume de se prosterner devant un prince ou devant d’autres dignitaires de haut rang ; de même, les enfants s’inclinent devant leurs parents en signe de déférence pour les responsabilités qu’ils assument. Débordant de respect pour l’apôtre qui était un envoyé de Dieu, Corneille tomba donc à ses pieds pour l’adorer.

Saisi d’horreur devant un tel acte, “Pierre le releva en lui disant : Lève-toi, car je ne suis qu’un homme, moi aussi” Actes des Apôtres 10 :26. Puis l’apôtre se mit à converser avec lui familièrement afin de dissiper chez Corneille le sentiment de crainte et de profond respect qu’il lui témoignait.

Si Pierre avait été investi de l’autorité et de la position élevées que l’Eglise catholique romaine lui attribue, il aurait approuvé l’attitude de Corneille au lieu de s’y opposer. Les soi-disant successeurs de Pierre exigent que les rois et les empereurs se prosternent à leurs pieds ; Pierre, quant à lui, affirmait qu’il n’était qu’un homme faillible, autrement dit sujet à l’erreur.

Pierre expliqua à Corneille et à ceux qui étaient rassemblés dans sa maison les coutumes juives, à savoir qu’il était interdit aux Juifs de se mêler aux Gentils, et que de telles relations entraînaient une souillure rituelle. Bien que la  loi  de  Dieu  n’ait pas interdit de telles relations, la tradition des hommes en avaient fait une obligation. “Il leur dit : Vous savez qu’un Juif n’est pas autorisé par sa religion à fréquenter un étranger ou à entrer dans sa maison. Mais Dieu m’a montré que je ne devais considérer personne comme impur ou indigne d’être fréquenté. C’est pourquoi, quand vous m’avez appelé, je suis venu sans faire d’objection. J’aimerais donc savoir pourquoi vous m’avez fait venir” Actes des Apôtres 10 :28, 29.

Sur ce, Corneille raconta la vision qu’il avait eue et rapporta les paroles de l’ange qui lui était apparu. Il conclut en disant : “J’ai immédiatement envoyé des gens te chercher et tu as bien voulu venir. Maintenant, nous sommes tous ici devant Dieu pour écouter tout ce que le Seigneur t’a chargé de dire. Pierre prit alors la parole et dit : Maintenant, je comprends vraiment que Dieu n’agit pas différemment selon les personnes ; tout homme, de n’importe quelle nationalité, qui le respecte et fait ce qui est juste lui est agréable” Actes des Apôtres 10 :33-35. Bien que Dieu ait favorisé les Juifs plus que toute autre nation, s’ils rejetaient la lumière et ne vivaient pas en harmonie avec leur profession de foi, ils n’étaient pas plus estimés à ses yeux que les autres peuples. Parmi les Gentils, le Seigneur jetait un regard favorable sur ceux qui, comme Corneille, craignaient Dieu et pratiquaient la justice selon la lumière qu’ils avaient reçue, le Très-Haut acceptait leur service sincère. Mais sans la connaissance du Christ, la foi et la justice de Corneille ne pouvaient être parfaites. C’est pourquoi Dieu lui révéla cette lumière et cette connaissance en vue d’un meilleur développement de son caractère empreint de justice. Nombreux sont ceux qui repoussent la lumière que la divine Providence leur envoie et, pour justifier leur attitude, ils s’appuient sur la parole que Pierre adressa à Corneille et à ses amis : “Tout homme, de n’importe quelle nationalité, qui le respecte et fait ce qui est juste lui est agréable.” D’après eux, peu importe ce que l’on croit, pourvu que l’on pratique le bien. Mais de telles personnes se trompent : la foi doit aller de pair avec les œuvres. Les humains doivent marcher d’après la lumière qu’ils ont reçue. Si le Seigneur les met en contact avec ceux de ses serviteurs qui ont connaissance d’une vérité nouvelle fondée sur la Parole de Dieu, ils doivent accepter cette vérité nouvelle avec joie. La vérité ne cesse de progresser et de grandir. Par ailleurs, ceux qui prétendent que leur foi seule suffira à les sauver s’appuient sur une corde de sable, car la foi ne peut être fortifiée et rendue parfaite que par les œuvres.

Le Saint-Esprit accordé aux Gentils

S’adressant à cet auditoire attentif, Pierre annonça le Christ : sa vie, son ministère, ses miracles, la trahison dont il avait été l’objet, sa crucifixion, sa résurrection, son ascension et l’œuvre qu’il accomplit dans le ciel en sa qualité de représentant et d’avocat des humains, pour plaider la cause des pécheurs. Tandis que l’apôtre parlait, son cœur brûlait d’ardeur pour la vérité que l’Esprit de Dieu lui permettait de présenter à l’assistance. Ses auditeurs étaient conquis par la doctrine qu’ils entendaient, car leurs cœurs avaient été préparés à recevoir la vérité. Le sermon de Pierre fut interrompu par l’effusion du Saint-Esprit telle qu’elle se manifesta le jour de la Pentecôte. “Les chrétiens d’origine juive qui étaient venus avec Pierre furent très  étonnés  de ce  que le Saint-Esprit donné par Dieu se répande aussi sur des hommes non-juifs. En effet, ils les entendaient parler en des langues inconnues et louer la grandeur de Dieu. Pierre dit alors : Pourrait-on empêcher ces hommes d’être baptisés avec de l’eau, maintenant qu’ils ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna de les baptiser au nom de Jésus-Christ. Ils lui demandèrent alors de rester quelques jours avec eux” Actes des Apôtres 10 :45-48.

L’effusion du Saint-Esprit sur les Gentils n’était pas un équivalent du baptême. Lors de la conversion, les étapes requises sont toujours la foi, la repentance et le baptême. Ainsi, il y a unité dans l’Eglise, car elle professe un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Les différents tempéraments sont modifiés par la grâce sanctifiante et les mêmes principes distinctifs gouvernent la vie de tous. Pierre accéda à la demande des croyants d’origine païenne et resta pendant quelque temps parmi eux, annonçant le nom de Jésus à tous les païens du voisinage.

Quand les frères de Judée apprirent que Pierre avait annoncé l’Evangile aux Gentils, qu’il était entré en contact avec eux et avait mangé avec eux dans leurs maisons, ils furent surpris et choqués d’un aussi étrange comportement. Ils craignirent qu’un tel comportement, qu’ils jugeaient scandaleux, n’ait pour effet de le mettre en contradiction avec son propre enseignement. Dès qu’ils en eurent l’ocasion, ils lui adressèrent de vifs reproches en disant : “Tu es entré chez des gens qui ne sont pas circoncis et tu as mangé avec eux !” Actes des Apôtres 11 :3.

La vision de l’Eglise s’élargit

Pierre s’expliqua en toute simplicité devant eux. Il leur raconta la vision qu’il avait eue et plaida sa cause en disant que d’après cette vision, le Seigneur lui avait prescrit de ne plus faire de distinction entre les circoncis et les incirconcis et de ne plus considérer les Gentils comme des impurs, car Dieu ne fait pas de favoritisme. Il leur dit que le Seigneur lui avait donné l’ordre d’aller vers les païens, leur raconta l’arrivée des messagers, son voyage à Césarée, ainsi que sa rencontre avec Corneille et les personnes réunies dans sa maison. Bien que Dieu lui ait ordonné d’entrer dans la maison d’un Gentil, les frères reconnurent que Pierre avait agi avec prudence en prenant avec lui six disciples comme témoins de tout ce qu’il dirait ou ferait en la circonstance. Il résuma l’entretien qu’il avait eu avec Corneille au cours duquel celui-ci raconta la vision qu’il avait eue, à la suite de quoi il avait envoyé des messagers à Joppé pour demander à Pierre de venir chez lui et de lui faire connaître ce que lui et toute sa famille devaient faire pour être sauvés.

Il rapporta les circonstances de sa première prise de contact avec les Gentils en disant : “Je commençais à parler, lorsque le Saint-Esprit descendit sur eux, tout comme il était descendu sur nous au début. Je me souvins alors de ce que le Seigneur avait dit : “Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous serez baptisés avec le Saint-Esprit.” Dieu leur a accordé ainsi le même don que celui qu’il nous a fait quand nous avons cru au Seigneur Jésus-Christ : qui étais-je donc pour m’opposer à Dieu ?” Actes des Apôtres 11 :15-17.

Après avoir entendu ce témoignage, les disciples gardèrent le silence ; ils furent convaincus que Pierre avait agi en plein accord avec le plan de Dieu et que l’Evangile devait triompher de leurs anciens préjugés et de leur sectarisme. “Après avoir  entendu  ces  mots,  ils  se  calmèrent et louèrent Dieu en disant : c’est donc vrai,  Dieu  a  donné  aussi à ceux qui ne sont pas juifs la possibilité de changer de comportement et de recevoir la vraie vie” Actes des Apôtres   11 :18.

Source: Histoire de la Redemption de Ellen G. White

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