Histoire de la rédemption: « La récompense des saints & le millénium »

Par Ellen G. White

JE VIS ensuite un grand nombre d’anges qui apportaient  des couronnes glorieuses—une pour chaque saint, gravée à son nom. Lorsque Jésus demanda les couronnes, les anges les lui présentèrent, et, de sa  main  droite,  il  les  plaça  sur  la  tête  des saints. De la même manière, des anges apportèrent des harpes que Jésus présenta également aux saints. Les anges qui commandaient donnèrent les premiers le ton, puis chaque voix fit entendre de joyeuses actions de grâce, et chacun toucha habilement les cordes des harpes, faisant retentir l’air de la musique la plus mélodieuse.

Alors je vis Jésus conduire la troupe des rachetés à la porte de la cité. Il saisit cette porte, la fit tourner sur ses gonds étincelants, et fit entrer les nations qui avaient gardé la vérité. A l’intérieur de la cité, tout était de nature à réjouir la vue. Partout on voyait des choses riches et glorieuses. Alors Jésus posa son regard sur les saints qu’il avait rachetés. Leurs visages étaient resplendissants de gloire ; et lorsqu’il fixa sur eux ses yeux pleins d’amour, il dit de sa voix pure et musicale : “Je contemple le travail de  mon âme et en suis rassasié. Vous pouvez jouir éternellement de cette gloire ; vos peines sont finies. Il n’y aura plus de mort, plus de deuil, de cris et de souffrance”. Je vis l’armée des rachetés   se prosterner devant lui et jeter à ses pieds leurs couronnes étincelantes. Ensuite, relevés par ses mains bienfaisantes, ils jouèrent de leurs harpes d’or et remplirent tout le ciel de leur  musique magnifique et de leurs chants en l’honneur de l’Agneau.

Je vis alors Jésus conduire son peuple vers l’arbre de vie. Il fit entendre de nouveau sa voix aimable, plus sublime qu’aucune musique n’a jamais frappé l’oreille humaine. “Les feuilles de  cet arbre, dit-il, sont pour la guérison des nations. Mangez-en tous”. L’arbre de vie était chargé des plus beaux fruits : les saints pouvaient en cueillir librement. Dans la cité, il y avait un trône splendide d’où procédait un fleuve d’eau vive, pure comme du cristal. Sur chaque rive du fleuve était l’arbre de vie portant des fruits bons à manger.

Nul langage ne saurait décrire le ciel. Lorsque je pense à  tout cela, je suis émerveillée. Remplie d’admiration pour ces splendeurs incomparables et ces gloires indescriptibles, je ne puis que poser la plume et m’écrier : “Oh ! quel amour ! Quel merveilleux amour !” Les paroles les plus sublimes ne sauraient décrire la gloire du ciel, ou les profondeurs incommensurables de l’amour du Sauveur.

MON ATTENTION fut de nouveau attirée vers la terre. Les méchants avaient été détruits et leurs corps gisaient à sa surface. La colère de Dieu s’était déchaînée contre les habitants de la terre durant les sept derniers fléaux. Ils s’étaient mordu la langue de douleur et avaient blasphémé contre Dieu. Les faux bergers avaient été particulièrement visés par la colère de Dieu. Leurs yeux s’étaient fondus dans leurs orbites et leur langue dans leur bouche pendant qu’ils étaient encore debout. Après que les saints eurent été délivrés, les méchants tournèrent leur rage les uns contre les autres. La terre paraissait inondée de sang et jonchée de cadavres.

Elle ressemblait à un affreux désert. Les villes et les villages, détruits par le tremblement de terre, formaient des monceaux  de ruines. Les montagnes qui avaient été  remuées  de  leur  place avaient laissé d’immenses cavernes ; des roches brisées, lancées par les eaux de la mer ou arrachées du sein de la terre, étaient disséminées à sa surface. Des arbres énormes avaient été déracinés et couchés sur le sol. C’est dans cette désolation que devront demeurer Satan et ses anges pendant mille ans. C’est là qu’il sera confiné, qu’il errera çà et là, et qu’il pourra se rendre compte des effets de sa révolte contre la loi de Dieu. Pendant mille ans, il pourra savourer les fruits de la malédiction qu’il a provoquée.

Limité à la terre, il ne pourra errer sur d’autres planètes  pour tenter ceux qui n’ont pas connu le péché. Sa souffrance sera terrible. Depuis sa chute, il n’a cessé d’avoir une activité dévorante. Mais alors il sera privé de sa force ; il pourra réfléchir à ce que fut sa conduite depuis sa chute, et considérer avec terreur l’avenir qui lui est réservé. Il devra souffrir pour tout le mal dont il s’est rendu coupable et pour tous les péchés qu’il a fait commettre.

J’entendis les anges et les rachetés pousser des cris de triomphe ; on aurait cru assister à un concert donné par dix mille instruments de musique. Ils se réjouissaient de ce que Satan ne pourrait plus jamais les contrarier ni les tenter, et aussi parce que les autres mondes n’avaient plus rien à craindre de sa présence ni de ses tentations.

Alors je vis des trônes où étaient assis Jésus et les rachetés ; car ceux-ci allaient régner comme rois et sacrificateurs. Le Christ, uni à son peuple, jugeait les méchants, qui étaient morts, examinant leurs actes à la lumière du livre de la loi : la Parole  de Dieu, et décidant chaque cas selon les œuvres qu’ils avaient accomplies étant dans leurs corps. Puis ils fixaient le temps que les méchants devaient souffrir, d’après leurs œuvres. Tout cela était écrit en face de leurs noms dans le livre de mort. Satan et ses anges furent aussi jugés par Jésus et les rachetés. Le châtiment de Satan devait être beaucoup plus sévère que celui des hommes qu’il avait séduits. Aucune comparaison ne pouvait être faite entre ses souffrances et les leurs. Lorsque tous ceux qu’il a réussi à séduire auront été détruits, Satan devra leur survivre et souffrir beaucoup plus longtemps.

Quand le jugement des méchants fut achevé, à la fin des mille ans, Jésus quitta la sainte cité. Les rachetés et un cortège d’anges le suivirent. Il descendit sur une haute montagne qui, dès que son pied l’eut touchée, se sépara en deux et devint une immense plaine. Alors nous levâmes les yeux et nous vîmes la grande et merveilleuse cité aux douze fondements, aux douze portes, trois de chaque côté et un ange devant chacune d’elle. Nous nous écriâmes :

“La cité ! La grande cité ! Elle descend du ciel d’auprès de Dieu”. Elle descendit dans toute sa splendeur, dans toute sa gloire ; elle se posa sur l’immense plaine que Jésus lui avait préparée.

Source: Histoire de la Redemption de Ellen G. White

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