Un regard neuf sur la façon dont les adventistes du septième jour voient le Saint-Esprit et son œuvre
De nombreux anti-Trinitaires sincères comprennent que le Saint-Esprit est un conducteur actif de l’énergie de Dieu, ou un courant électrique impersonnel nous reliant au trône de Dieu, ou une installation Internet céleste cherchant à fournir un lien par lequel Dieu peut communiquer avec les êtres humains. . Alors que le Saint-Esprit est certainement un grand « canal » de communication, des preuves bibliques accablantes suggèrent que ce canal n’est pas une force impersonnelle, mais un Être personnel; en fait, la troisième personne entièrement divine de la divinité.
Alors que les anti-Trinitaires nient à la fois la personnalité et la divinité de l’Esprit, les Trinitaires confessent la pleine divinité et la personnalité du Saint-Esprit. Les adventistes du septième jour, engagés dans le témoignage biblique, soutiennent que la position trinitaire est biblique de manière convaincante.
LE TÉMOIGNAGE BIBLIQUE DE LA PLEINE DIVINITÉ DE L’ESPRIT
La Bible fournit trois lignes importantes de témoignage de la nature divine de l’Esprit.
Le premier découle des nombreux passages où le Saint-Esprit est mentionné de manière triadique. C’est-à-dire que l’Esprit est mentionné à égalité avec le Père et le Fils, les trois constituant la Divinité.
Le passage biblique le plus connu à cet égard est la commission de l’évangile du Christ où le Seigneur ressuscité commande à ses disciples de baptiser les croyants «au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit» ( Matthieu 28:19 ). Un deuxième exemple bien connu d’une telle association triadique coordonnée de l’Esprit avec le Père et le Fils est 2 Corinthiens 13:14 : « La grâce du Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Le Saint-Esprit soit avec vous tous. » Ces deux passages suggèrent fortement que l’Esprit est un Être d’essence coordonnée et d’égalité avec le Père et le Fils.
La deuxième ligne de preuves vient du livre des Actes et de l’histoire d’Ananias et de Saphira. L’histoire traite de ce couple qui est revenu en privé sur les vœux sacrés qu’ils avaient faits à Dieu. Lorsqu’ils déposèrent leurs offrandes aux pieds de Pierre et prétendirent que c’était la totalité de leur engagement alors que ce n’était qu’une partie, ils furent frappés à mort. Pierre a donné une explication succincte de leur fin: Vous avez «menti au Saint-Esprit». Ceci est suivi par la révélation significative qu’ils n’avaient « pas menti aux hommes mais à Dieu » ( Actes 5: 3 , 4 ). L’implication la plus évidente est que le Saint-Esprit est Dieu.
La troisième ligne de preuves se trouve dans les nombreux passages qui décrivent l’œuvre de l’Esprit comme étant unique à Dieu. L’exemple le plus clair de ceci est dans 1 Corinthiens 2:10 , 11 . «Dieu les a révélés [ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment (verset 9 à nous par Son Esprit « (verset 10). Et comment se fait-il que l’Esprit soit au courant d’une telle connaissance? » L’Esprit sonde toutes choses, oui, les choses profondes de Dieu. Car quel homme connaît les choses d’un homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui? Même ainsi, personne ne connaît les choses de Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu »(versets 10, 11).
Ce que le passage suggère est ceci: si l’on veut connaître les «choses de l’homme», il faut obtenir de telles informations de celui qui est humain. Cependant, ce qui est vrai sur le plan humain l’est encore plus sur le divin: « Même ainsi personne ne connaît les choses de Dieu sauf l’Esprit de Dieu » (verset 11). Seul un être divin peut vraiment savoir ce qu’il y a dans l’esprit et le cœur d’un autre être divin.
Comme au niveau humain, il en est ainsi au niveau divin. Si quelqu’un veut vraiment connaître les choses de Dieu, il ou elle doit se connecter avec Dieu (le Saint-Esprit), qui seul peut révéler les «choses» de Dieu (verset 12).
De plus, la Bible décrit le Saint-Esprit comme actif dans les œuvres de création, de conversion et d’inspiration – toutes activités associées à des prérogatives qui sont uniquement celles de la divinité.
La pleine divinité de l’Esprit
Comme pour la divinité du Fils, il en est de même pour les implications théologiques de la divinité de l’Esprit. Ils découlent tous deux de problèmes liés à l’intention de Dieu de racheter l’humanité des ravages du péché et de la mort.
Très certainement, si seulement Celui qui était de nature et de caractère égaux au Père pouvait offrir un sacrifice efficace pour le péché, alors du même coup, seul (l’Esprit) qui était pleinement divin pouvait communiquer efficacement l’efficacité de ce sacrifice à ceux qui pour qui le sacrifice a été fait ( 1 Cor. 2: 7-12 ).
Nous devons réfléchir à un certain nombre d’autres implications étroitement liées qui découlent de la puissance salvifique et de l’œuvre de la pleine divinité du Saint-Esprit.
1. Seul le Saint-Esprit de Dieu pouvait apporter la puissance de conversion et de conviction de l’amour de Dieu à l’humanité déchue. Seul Celui qui a été éternellement lié au cœur de l’amour qui se sacrifie dans le Père et le Fils peut pleinement communiquer cet amour aux êtres humains déchus.
2. Seul le Saint-Esprit, qui partage pleinement le cœur adoptif de Dieu, rempli d’amour pour ses enfants, peut transmettre aux êtres humains éloignés «l’Esprit d’adoption par lequel nous crions:« Abba, Père ». L’Esprit lui-même témoigne avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu »( Rom. 8:15 , 16 ).
3. Seul Celui qui a travaillé avec le Fils dans la création serait équipé pour effectuer la recréation dans les âmes ravagées par les forces destructrices de Satan et du péché ( Rom. 8:10 , 11 ). Cette fonction de recréation de l’Esprit est étroitement liée au travail de porter des fruits spirituels. Ainsi, seul un Esprit divin, le Saint-Esprit, qui travaille avec Christ le Vigne ( Jean 15: 1-11 ), est compétent pour produire dans le peuple de Dieu les « prémices de l’Esprit » ( Rom. 8:23 ).
De plus, le « fruit de l’Esprit » prend un sens plus clair lorsqu’il devient évident que tous ces fruits (joie, paix, longanimité, bonté, etc.) ne sont que des manifestations du « fruit » unique et englobant de l’amour (voir Gal.5: 22-24 ).
4. Seul le Saint-Esprit, qui a soutenu le Christ à travers les horreurs de Gethsémané et du Calvaire, peut effectivement nous réconforter à travers nos sombres vallées et nos nuits effrayantes de l’âme.
5. Seul l’Esprit, qui connaît pleinement le cœur de notre grand intercesseur sacerdotal, peut pleinement représenter les conforts et donner efficacement les bénédictions des intercessions constantes du Christ en notre faveur devant le Père de l’amour.
6. Seul l’Esprit, qui a inspiré les prières de Jésus, peut effectivement nous aider dans nos faiblesses: « Car nous ne savons pas pour quoi nous devons prier comme nous le devons, mais l’Esprit lui-même intercède pour nous avec des gémissements qui ne peuvent être prononcés. . Or celui qui sonde les cœurs sait ce qu’est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints selon la volonté de Dieu »( Rom. 8:26 , 27 ).
7. Seul celui qui peut être pleinement en accord avec le cœur du ministère incarné de Jésus, et en même temps être capable d’être partout à la fois (l’omniprésence de Dieu, lui-même un attribut divin), pourrait représenter habilement le personnel, la présence rédemptrice du Christ dans le monde entier.
La personnalité de l’Esprit
Les Écritures suggèrent que le Saint-Esprit possède certaines des caractéristiques les plus emphatiques d’un être personnel. On peut lui mentir (voir ci-dessus; Actes 5: 3 , 4 ) et être affligé ( Eph. 4:30 ). Mon ordinateur a de nombreuses caractéristiques de personnalité, mais essayez comme je pourrais, je ne peux pas lui mentir ou le pleurer! Ce sont des choses que nous ne pouvons faire qu’à une autre personne.
Dans Jean 14-16 , le Saint-Esprit est mentionné à plusieurs reprises avec des pronoms personnels (Il, Lui, qui, qui, Aide). Certains ont objecté que le mot grec pour «esprit» (pneuma) est dans le genre neutre impersonnel. Mais il est assez révélateur que Jean utilise souvent le mot grec ekeinos (traduit par « il ») pour désigner l’Esprit neutre, et ce mot est dans le genre masculin très personnel. C’est ce fait grammatical qui a conduit la majorité des traducteurs à rendre les autres pronoms personnels appelés dans ces chapitres par «il» plutôt que «cela» ou «celui-là».
De plus, ces chapitres de Jean attribuent à l’Esprit d’autres activités qui sont hautement personnelles ou interpersonnelles: l’enseignement ( Jean 14:26 ), témoigner Jean 15:26 ; cf. ROM. 8:16 ), condamnation du péché, de la justice et du jugement ( Jean 16: 8 ); guider vers la vérité, parler, entendre, dire (verset 13), glorifier Dieu, prendre et dire (verset 14).
Pourquoi ce problème est-il si critique?
Nous devons ressentir plus profondément que nous n’avons le pouvoir de déclarer que l’Esprit du Christ est la manifestation de la présence personnelle et rédemptrice du Christ pour nous et en nous.
Prenons un exemple. Pour ceux d’entre nous qui ne sont pas enclins à la mécanique, les dix instructions écrites ne se sont pas avérées aussi utiles que les conseils personnels et l’encouragement d’une autre personne qui connaît vraiment la mécanique. Je me souviens de mon frère, Ivan, et moi dans notre enfance, et comment nous partagions tous les deux une passion pour les modèles réduits d’avions et de navires. Chaque fois que nous en avions, nous hantions les magasins de loisirs à la recherche des dernières répliques à l’échelle des grands avions militaires et des navires de guerre de l’époque. J’ai adoré les assembler, mais je n’avais pas la compétence mécanique. Ivan, cependant, a été béni avec une main ferme et une merveilleuse perspicacité mécanique.
Lorsque j’ai simplement suivi les instructions imprimées, je n’ai pas fait beaucoup de progrès. J’ai généralement mal bâclé le travail. Cependant, quand Ivan était avec moi pour me donner des conseils, des encouragements et une main régulière sur les tâches les plus délicates, j’ai pu produire de beaux modèles.
En matière spirituelle, le Saint-Esprit est comme ça – une Personne profondément sensible, puissante et serviable qui guide, dirige et nous donne une main ferme. Son entreprise nous fait de merveilleuses créatures de grâce transformatrice. Et parmi les moyens de grâce les plus importants qu’Il donne au peuple de Dieu se trouve la Parole inspirée de l’Écriture ( 2 Tim.3: 15-17 ; 2 Pierre 1:21 ), la capacité de comprendre et d’appliquer les précieuses vérités de la Parole à nous-mêmes ( 2 Pierre 1:20 , 21 ; Jean 17:17 ; 1 Pierre 1:22 , 23 ) et l’octroi de dons spirituels pour l’édification du corps du Christ, l’église ( Éph.4: 4-16 ; 1 Cor.12 -14 ;Romains 12: 3-8 ).
Lorsque le travail de l’Esprit pour inspirer et appliquer la Parole et nous communiquer des dons spirituels est considéré en termes intensément personnels, la présence effective de la troisième personne de la divinité prévient grandement toute notion de manipulation spirituelle que les vues impersonnelles de l’Esprit engendrent si souvent.
L’interprétation de la Bible, l’exercice des dons de l’Esprit et les manifestations des fruits de l’Esprit ( Galates 5:16 , 22-26 ) ne peuvent pas être imposés de manière impersonnelle au corps du Christ. Les manipulations spirituelles, telles que payer pour le privilège d’occuper une fonction particulière dans l’église, accomplir des observances légalistes pour gagner la faveur de Dieu, ou politiser sa propre opinion théologique pour améliorer sa position ecclésiastique, sont grandement gênées lorsque le peuple de Dieu se rend compte qu’il dépend de le ministère puissant, mais doucement personnel de l’Esprit. Quand Il vient comme la « flamme de l’amour » divin, il n’y a plus beaucoup de place pour de telles manœuvres.
Les adventistes du septième jour ne sont pas surpris que le témoignage le plus convaincant de Paul concernant la dynamique du salut personnel ( Rom. 1:16 , 17 ; 8: 4 ) atteigne son apogée dans Romains 8: 5-28 . Ici, en utilisant le langage de l’intense interaction personnelle, l’apôtre nous rappelle que si « l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite » en nous (verset 11), alors nous serons « conduits par l’Esprit de Dieu » (verset 14), tandis que «l’Esprit lui-même témoigne avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu … et cohéritiers avec le Christ» (versets 16, 17).
Paul termine ce grand passage avec la pensée que nous savons que «l’Esprit lui-même intercède pour nous avec des gémissements qui ne peuvent être prononcés. Celui qui sonde le cœur sait ce qu’est la pensée de l’Esprit parce qu’il intercède pour les saints selon la volonté de Dieu »(versets 26, 27). Le grand représentant apostolique du salut pourrait-il exprimer l’œuvre du Saint-Esprit en termes plus personnels?
Applications pratiques et personnelles
Lorsque nous sommes appelés à servir, à témoigner et à accomplir des actes puissants pour Dieu, c’est la puissance de l’Esprit personnel qui est présent pour guider, fortifier et apporter courage, vision et sagesse. Ainsi, seul le Saint-Esprit, le Consolateur divin, peut vraiment guérir les maladies de l’âme humaine et ordonner notre témoignage et notre service dans le monde.
La présence personnelle d’un amoureux n’est-elle pas au cœur même du pouvoir de l’amour? Je me souviens très bien de la joie de communiquer, par voie électronique, avec ma fiancée lorsque nous étions temporairement séparés par des kilomètres et des jours apparemment interminables. Mais aussi bénis soient ces moyens électroniques, ils se sont avérés absolument insatisfaisants. Il était clair que rien ne pouvait se substituer à l’expérience de nous deux étant réellement ensemble personnellement! Si pendant ces jours le seul espoir que nous ayons eu d’exprimer et d’expérimenter l’amour avait été par courrier électronique ou par téléphone, j’aurais été « de tous les hommes les plus misérables » ( 1 Cor. 15:19 )!
Dieu merci, le Saint-Esprit est la présence effective et personnelle de l’Époux avec son épouse.