Conseil à l’Econome: SECTION XII

Par Ellen G. White

1.       L’ECONOMIE LAISSEE A L’INITIATIVE HUMAINE

Le seul moyen suggéré par l’Evangile pour entretenir l’œuvre de Dieu est celui qui laisse le soutien de sa cause à l’initiative humaine. Les yeux fixés sur la gloire de Dieu, les hommes doivent lui rendre la part qu’il s’est réservée. Contemplant la croix du Calvaire, regardant au Rédempteur du monde, qui    à cause de nous s’est fait pauvre afin que, par sa pauvreté, nous fussions enrichis, nous comprendrons que nous ne devons pas nous constituer un trésor sur cette terre, mais plutôt dans la banque du ciel, qui ne connaît ni déficit,   ni faillite. Le Seigneur a donné Jésus au monde, et la question qui se pose   est celle-ci : Que pouvons-nous donner en retour à Dieu sous forme de dons et d’offrandes, pour lui montrer combien nous apprécions son amour ? “Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.”

Combien plus généreux sera alors tout économe fidèle, afin d’augmenter le montant des dons qui entrent dans la maison du Seigneur, plutôt que de diminuer son offrande du moindre sou. Qui sert-il ? Pour qui prépare-t-il une offrande ? Pour Celui de qui il dépend pour toute bonne chose dont il jouit. Alors, qu’aucun de nous qui recevons la grâce du Christ ne donne aux anges l’occasion de rougir et à Jésus d’avoir honte de nous appeler frères.

L’ingratitude sera-t-elle cultivée et rendue manifeste par nos habitudes   de lésinerie dans les offrandes que nous faisons à Dieu ?—Non, non ! Présentons-nous nous-mêmes en sacrifice vivant, et donnons à Jésus tout ce que nous possédons. Tout est à lui ; nous lui appartenons par droit de rachat. Ceux qui reçoivent sa grâce, qui contemplent la croix du Calvaire, ne contesteront pas ce qu’ils ont à donner, mais penseront au contraire que l’offrande la plus généreuse est encore trop chiche, tout à fait disproportionnée au don infini du Fils unique de Dieu. Par le renoncement, le plus pauvre trouvera le moyen de se procurer quelque chose à rendre à Dieu.

ECONOMES DU TEMPS

Le temps est de l’argent, et beaucoup perdent un temps précieux qui pourrait être employé à une œuvre utile, en fabriquant de leurs mains quelque chose de valable. Le Seigneur ne dira jamais : “C’est bien, bon et fidèle serviteur” à celui qui ne se sert pas des forces physiques qui lui ont été accordées par Dieu dans le but d’acquérir des fonds qui serviront à venir en aide aux nécessiteux et à faire à Dieu des offrandes.

Les riches ne doivent pas penser qu’ils sont quittes en donnant de leur argent seulement. Ils ont des talents qu’ils doivent mettre en pratique s’ils veulent recevoir l’approbation de Dieu, afin d’être des agents spirituels plus diligents dans l’éducation et la préparation de leurs enfants pour des activités utiles. Parents et enfants ne doivent pas se considérer comme s’appartenant à eux-mêmes et penser qu’ils peuvent disposer à leur guise de leur temps et de leur argent. Ils appartiennent à Dieu par droit de rachat, et le Seigneur réclame le bénéfice de leurs forces physiques qui doivent être employées à procurer des revenus au trésor du Seigneur.

LE RENONCEMENT ET LA CROIX

Si les mille canaux de l’égoïsme, tels qu’ils se présentent actuellement, étaient supprimés, et si les fonds étaient engagés dans la voie normale, ils afflueraient toujours plus abondants dans les caisses du Seigneur. Beaucoup achètent des idoles avec l’argent qui devrait aller à la maison de Dieu. Personne ne peut pratiquer une réelle bienfaisance sans vivre dans le renoncement. Le renoncement et    la croix se rencontrent sur le sentier de tout chrétien qui suit le Christ d’une façon sincère. Jésus dit : “Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce    à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.” Matthieu 16 :24. Chaque âme est-elle disposée à comprendre que le fait d’être chrétien implique le renoncement, le don de soi, qui peut aller jusqu’au sacrifice de la vie elle-même, si c’était nécessaire, pour la cause de celui qui a donné sa vie pour que vive le monde ?

Les chrétiens qui contemplent le Christ sur la croix sont tenus envers Dieu, à cause du don infini de son Fils, de ne rien retenir de ce qui leur appartient, aussi précieux que cela puisse leur paraître. S’ils possèdent quelque chose qui puisse servir à gagner une âme, peu importe qu’ils soient riches ou pauvres, ils doivent l’utiliser gracieusement dans ce but, pour l’Agneau de Dieu qui a ôté le péché du monde. Dieu emploie des agents humains pour collaborer avec lui au salut des pécheurs.

Le ciel tout entier est engagé activement dans l’action qui doit permettre l’extension de la connaissance de la vérité à toutes tribus, langues et nations. Si ceux qui se proclament sincèrement convertis ne font pas briller pour d’autres leur lumière, ils négligent la mise en pratique des paroles du Christ.

Nous n’avons pas besoin de nous rappeler constamment en détail tout ce qui a été consacré à la cause de Dieu, mais de considérer plutôt tout ce qui a été soustrait au trésor pour être employé au plaisir personnel et à l’autosatisfaction. Nous n’avons pas besoin d’additionner le nombre des missionnaires qui ont été envoyés, mais plutôt de compter ceux qui ont fermé volontairement les yeux de leur entendement afin de ne pas distinguer leur devoir et leur ministère envers leur prochain, en accord avec leurs diverses aptitudes.

Combien de personnes pourraient être employées maintenant si des fonds suffisants dans le trésor pouvaient les soutenir dans leur travail ! Combien de facilités pourraient être octroyées à l’avancement de l’œuvre de Dieu puisque sa providence a ouvert les portes ! Des centaines de personnes pourraient être à l’œuvre dans le champ, accomplissant le bien de différentes manières, mais elles n’y sont pas. Pourquoi ?—L’égoïsme les retient chez elles ; elles aiment leurs aises et restent ainsi à l’écart de la vigne du Seigneur. Certains iraient dans les pays lointains, mais ceux-ci n’ont pas les moyens de les accueillir, parce que d’autres n’ont pas fait ce qu’ils auraient dû faire. Ce sont là quelques-unes des raisons pour lesquelles un petit nombre d’ouvriers doivent supporter tout le poids d’un char croûlant sous les gerbes, tandis que d’autres ne se chargent d’aucun fardeau.—The Review and Herald, 14 juillet 1896.

Le dollar qui pourrait sauver une âme

Le Seigneur a prévu que tous puissent être atteints par le message de la vérité, mais les moyens placés dans ce but entre les mains de ses serviteurs ont été égoïstement employés pour leur propre satisfaction.

Combien notre jeunesse a-t-elle inconsidérément gaspillé pour sa propre satisfaction et pour son plaisir, pour se procurer des choses qu’elle aurait été tout aussi heureuse de ne pas avoir ! Chaque dollar que nous possédons appartient au Seigneur. Au lieu de dépenser notre argent à des futilités, nous devrions le consacrer à répondre aux appels en faveur de l’œuvre missionnaire. Comme de nouveaux champs s’ouvrent toujours, les  appels de  fonds sont de plus en plus importants. S’il est un temps où il est nécessaire de pratiquer l’économie, c’est bien maintenant. Tous ceux qui collaborent à la

cause devraient prendre conscience de l’importance qu’il y a à suivre de près l’exemple de renoncement et d’économie que nous donna le Seigneur. Ils devraient considérer l’argent qu’ils possèdent comme un dépôt qui leur a été confié par Dieu, et ils devraient se sentir tenus d’agir avec tact et prudence dans l’emploi qu’ils en font. Le moindre cent devrait être soigneusement mis de côté. Un cent peut être considéré comme peu de chose, mais cent cents font un dollar, lequel, bien employé, peut être à l’origine du salut d’une âme. Si tout l’argent qui a été gaspillé par nos membres pour leur satisfaction personnelle avait été consacré à la cause de Dieu, aucune caisse ne serait vide, et des stations missionnaires pourraient être établies dans toutes les parties du monde.

Que les membres de nos églises rejettent tout orgueil et se débarrassent de leurs parures. Chacun d’entre eux devrait avoir chez lui un tronc pour     les missions, dans lequel il mettrait le moindre sou qu’il serait tenté de gaspiller pour son propre plaisir. Mais on ne devrait pas seulement se contenter de renoncer aux choses superflues. On devrait pratiquer le renoncement. Certaines des choses confortables et désirables que nous possédons doivent être sacrifiées. Les prédicateurs doivent rendre leurs messages plus tranchants, non seulement en s’élevant contre l’amour de soi et la vanité dans l’habillement, mais en faisant ressortir l’exemple de Jésus, sa vie de renoncement et de sacrifice. Que l’amour, la piété et la foi soient implantés dans le cœur, et les fruits précieux ne tarderont pas à apparaître dans la vie.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 293.

2.       RECOMMANDATIONS AUX JEUNES

On pourrait dire beaucoup  de  choses  aux  jeunes  en  ce  qui  concerne le privilège d’aider la cause de Dieu par la pratique de l’économie et du renoncement. Beaucoup pensent qu’ils peuvent se complaire dans tel ou tel plaisir, et ils s’habituent à vivre selon le montant total de leurs revenus. Dieu attend de nous que nous agissions mieux à cet égard. Nous péchons envers nous-mêmes lorsque nous nous contentons de manger, de boire et de nous vêtir. Dieu a en vue pour nous quelque chose de plus élevé. Lorsque nous avons    la volonté de repousser nos désirs égoïstes et de consacrer les capacités de notre cœur et de notre esprit à la cause de Dieu, les agents célestes sont prêts à coopérer avec nous, faisant de chacun de nous une source de bénédictions pour l’humanité.

Même s’il est pauvre, le jeune homme qui est travailleur et économe peut mettre quelque chose de côté pour la cause de Dieu. Lorsque je n’avais que douze ans, je savais déjà ce que c’était que d’économiser. Avec ma sœur, j’apprenais un métier, et bien que nous ne gagnions que vingt-cinq cents    par jour, nous trouvions moyen de consacrer une partie de cette somme aux missions. Nous avons économisé peu à peu jusqu’à ce que nous ayons trente dollars. Alors, quand nous parvint le message du prochain retour du Christ, avec un appel pour trouver des hommes et des fonds, nous eûmes le plaisir de remettre ces trente dollars à notre père, le priant de les employer à la publication de tracts et de brochures destinés à apporter le message à ceux qui étaient dans les ténèbres.

C’est le devoir de tous ceux qui sont en contact avec la Parole de Dieu  d’apprendre l’économie dans l’usage qu’ils

font de leur temps et de leur argent. Ceux qui se complaisent dans l’oisiveté montrent qu’ils n’attachent que peu d’importance aux vérités glorieuses qui nous sont transmises. Ils ont besoin d’apprendre à acquérir des habitudes d’assiduité et à travailler pour atteindre un objectif unique : la gloire de Dieu.

RENONCER A SOI-MEME ET PERFECTIONNER SES TALENTS

Ceux qui ne font pas preuve d’un bon jugement dans l’usage de leur temps et de leur argent devraient demander l’avis de ceux qui ont de l’expérience. Avec l’argent que nous rapportait notre métier, ma sœur et moi achetions nos vêtements. Nous donnions notre argent à notre mère, disant : Achète ce qui est nécessaire à notre habillement de manière qu’il reste encore quelque chose à donner pour les missions. Et elle agissait ainsi, encourageant en nous cet esprit missionnaire.

L’offrande qui est le fruit du renoncement est une aide merveilleuse pour celui qui la consent. Elle nous donne une éducation qui nous permet de mieux comprendre l’œuvre de celui qui vint pour faire le bien, guérissant les malades et subvenant aux besoins des nécessiteux. Le Sauveur ne vivait pas pour    son bon plaisir. Il n’y eut dans sa vie aucune trace d’égoïsme.—The Youth’s Instructor, 10 septembre 1907.

Les enfants peuvent apprendre le renoncement

Tandis que les parents consentent des sacrifices pour l’avancement de la cause de Dieu, ils devraient enseigner à leurs enfants à prendre part à cette œuvre. Les enfants doivent apprendre à manifester leur amour envers le Christ en se refusant à eux-mêmes les babioles inutiles, pour l’achat desquelles beaucoup d’argent leur échappe des mains. Cette œuvre devrait être accomplie dans chaque famille. Elle requiert tact et méthode, mais c’est la meilleure éducation que les enfants puissent recevoir. Et si tous les petits enfants présentaient leurs offrandes au Seigneur, leurs dons constitueraient de petits ruisseaux qui, unissant leurs eaux, finiraient par se changer en une rivière.

Le Seigneur considère avec plaisir les petits enfants qui se privent pour  lui faire une offrande. Il aima la veuve qui mit ses deux pites dans le trésor parce qu’elle les donna sans contrainte. Le Sauveur estimait que son sacrifice, alors qu’elle donnait tout ce qu’elle possédait, avait plus de valeur que les dons importants des gens riches pour qui donner ne représente aucune privation.   Et il est content lorsque les tout petits veulent renoncer à eux-mêmes dans     le but de collaborer avec celui qui les aimait, les prenait dans ses bras et les bénissait.—The Review and Herald, 25 décembre 1900.

Tenir un compte des recettes et des dépenses

Dans l’étude des chiffres, il faut tout rendre pratique. Que l’enfant apprenne non seulement à résoudre des problèmes imaginaires, mais à tenir un compte précis de ses dépenses et de ses recettes. Qu’il apprenne comment se servir de l’argent.

Qu’ils soient à la charge de leurs parents ou qu’ils assurent eux-mêmes leur subsistance, il faut que les étudiants sachent choisir et acheter leurs vêtements, leurs livres et tout ce dont ils ont besoin. En notant leurs dépenses, ils comprendront mieux que par n’importe quelle autre méthode la valeur    de l’argent et comment il faut l’employer. Cet enseignement les aidera à distinguer la véritable économie de la parcimonie d’une part, et à éviter        la prodigalité d’autre part. Bien dirigé, cet enseignement encouragera la formation d’habitudes de bienfaisance. Il apprendra aux  jeunes  à  donner non seulement sous l’impulsion du moment, tandis qu’ils sont émus, mais régulièrement et systématiquement.—Education, 243, 244.

En suivant les suggestions de Satan

Comme l’ennemi s’est donné du mal pour placer les choses temporelles au-dessus des spirituelles ! Beaucoup de familles, qui ne peuvent épargner que peu de chose pour la cause de Dieu, dépensent cependant beaucoup d’argent dans l’achat de beaux meubles ou de vêtements à la mode. Et combien l’on gaspille pour la table, et pour ce qui n’est bien souvent qu’une gourmandise pernicieuse ; combien pour des cadeaux qui ne sont utiles à personne !

Beaucoup dépensent des sommes considérables pour des photos qu’ils  distribuent à leurs amis. L’habitude de prendre des photos s’est largement répandue et elle favorise une sorte d’idolâtrie. Combien cela serait plus agréable à Dieu si ces moyens étaient employés à se procurer des publications qui amèneraient les âmes au Christ et aux précieuses vérités pour notre temps ! L’argent qui est gaspillé en futilités enrichirait ainsi plus d’un foyer en lectures sur la vérité présente qui répandraient “une odeur de vie donnant la vie”.

Les suggestions de Satan sont mises en pratique dans beaucoup de domaines. Nos anniversaires, fêtes de Noël et autres festivités sont trop souvent prétexte à notre propre amusement alors que l’esprit devrait plutôt se tourner vers les bienfaits et la tendresse de Dieu. Cela lui déplaît que sa bonté, ses soins constants et son amour immuable soient oubliés lors des anniversaires.

Si tout l’argent qui est utilisé d’une manière extravagante, pour des choses inutiles, était placé dans le trésor de Dieu, nous verrions des hommes, des femmes et des jeunes se consacrer eux-mêmes à Jésus, et faire leur part pour coopérer avec le Christ et les anges. Les plus riches bénédictions de Dieu      se répandraient sur nos églises et beaucoup d’âmes se convertiraient à la vérité.—The Review and Herald, 23 décembre 1890.

Anniversaires et fêtes

Les parents sont invités à donner à leurs enfants des habitudes de maîtrise de soi et de renoncement. Ils doivent toujours avoir présente devant les yeux l’obligation qui leur est faite d’obéir à la Parole de Dieu et de vivre dans le but de servir Jésus. Ils doivent apprendre à leurs enfants à vivre leur vie de tous les jours selon des habitudes de simplicité et à éviter les vêtements, nourriture, train de vie et ameublement coûteux. Les conditions selon lesquelles nous hériterons la vie éternelle sont posées en ces termes : “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur … ; et ton prochain comme toi-même.”

Les parents n’ont pas enseigné à leurs enfants les préceptes de la loi comme Dieu leur avait demandé de le faire. Ils leur ont inculqué des habitudes d’égoïsme. Ils les ont accoutumés à considérer leurs anniversaires et fêtes comme des occasions de recevoir des cadeaux et de suivre ainsi les usages du monde. Ces occasions, qui devraient servir à accroître la connaissance qu’ils ont de Dieu et à susciter les élans de leur cœur envers sa grâce et son amour qui ont préservé leur vie une année de plus, sont orientées vers le plaisir égoïste, l’amusement et la glorification des enfants. Ils ont été protégés par la puissance de Dieu à chaque instant de leur vie, et cependant les parents ne leur apprennent pas à s’en souvenir et à exprimer leur reconnaissance envers ses bienfaits à leur égard.

Si les enfants et les jeunes recevaient à notre époque une éducation convenable, quel honneur, quelles louanges, quelle gratitude jailliraient de leurs lèvres vers Dieu ! Un grand nombre de modestes offrandes seraient confiées, par les petits, au trésor de Dieu, comme offrandes de reconnaissance ! On se souviendrait de Dieu au lieu de l’oublier.

Ce n’est pas seulement à l’occasion des anniversaires que parents et enfants devraient se remémorer les bienfaits du Seigneur d’une façon toute spéciale, mais Noël et nouvel an devraient être dans chaque foyer une période pendant laquelle tous se rappelleraient leur Créateur et Rédempteur. Au lieu de consacrer tant de dons et d’offrandes à l’achat de cadeaux, respect, honneur et reconnaissance seraient rendus à Dieu, et les dons et les offrandes afflueraient vers le trésor divin. Le Seigneur ne serait-il pas satisfait de cette façon de se souvenir de lui ? Mais combien Dieu a-t-il été oublié à ces occasions-là !…

Lorsque vous avez une fête, faites-en un jour agréable et heureux pour vos enfants, mais aussi pour le pauvre et l’affligé. Ne laissez pas passer ce jour sans apporter à Jésus des offrandes de reconnaissance. Que parents et enfants fassent les efforts les plus diligents pour racheter le temps et remédier aux négligences du passé. Qu’ils se comportent autrement que ne le fait le monde.

Bien des choses peuvent être arrangées avec goût et qui coûtent beaucoup moins cher que les cadeaux inutiles qui sont si souvent offerts à nos enfants et à nos amis, et l’on peut ainsi leur manifester son amitié et faire entrer la joie au foyer. Vous pouvez accorder à vos enfants un entretien au cours duquel vous leur expliquerez la raison pour laquelle vous avez apporté un changement dans la valeur de leurs cadeaux, leur disant que vous êtes convaincus avoir jusqu’ici donné plus d’importance à leur plaisir qu’à la gloire de Dieu. Dites-leur que vous avez pensé davantage à votre propre plaisir et à leur amusement et au fait que vous vouliez vous conformer aux usages du monde en faisant des cadeaux à ceux qui n’en ont pas besoin, qu’à l’avancement de la cause de Dieu.

Comme les mages d’autrefois venus de l’Orient, vous pouvez offrir à Dieu vos meilleurs présents, et lui montrer ainsi combien vous appréciez le don qu’il a fait à un monde pécheur. Dirigez les pensées de vos enfants vers un but désintéressé en les incitant à présenter à Dieu des offrandes pour le don de son Fils unique.—The Review and Herald, 13 novembre 1894.

3.       APPEL A L’ECONOMIE

Ne nous montrons pas extravagants en nous faisant construire de jolies maisons, en achetant des meubles coûteux, en suivant la mode ou en nous procurant des mets délicats ; mais en toutes choses pensons aux âmes pour lesquelles le Christ est mort. Rejetons tout égoïsme et tout orgueil. Que personne ne continue à multiplier les photos que l’on envoie aux amis. Mettons de côté chaque dollar qui peut être économisé, afin que les vertus  incomparables du Christ puissent être présentées aux âmes en péril.

Satan vous suggérera bien des manières de dépenser votre argent. Mais s’il est gaspillé pour votre propre satisfaction (pour des choses inutiles, quel que soit leur prix), il n’est pas consacré à la gloire de Dieu. Considérons bien cette question et voyons si nous pratiquons le renoncement comme nous le devrions. Consentons-nous des sacrifices pour que la lumière de la vérité soit présentée à ceux qui sont perdus ? …

Il ne devrait y avoir qu’un seul intérêt dans l’Eglise ; un seul désir devrait prévaloir et c’est celui de devenir conforme à l’image du Christ. Chacun devrait tâcher de faire pour Jésus tout ce qui est en son pouvoir, par un effort personnel, par des dons, par des sacrifices. Il devrait y avoir de la nourriture dans la maison de l’Eternel, et des moyens nombreux afin qu’une réponse puisse être donnée aux cris du Macédonien qui parviennent de tous les pays. Il est pitoyable que nous devions répondre à ceux qui appellent à l’aide : “Nous ne pouvons vous envoyer ni hommes ni argent. Nos caisses sont vides.”

Que chaque centime, chaque franc, chaque dollar qui a été perdu pour l’œuvre de Dieu, à cause de la recherche égoïste du plaisir, à cause du désir de se conformer aux usages du monde, à cause de l’amour du confort, soit désormais acheminé vers le trésor de Dieu. Ce sont les petits ruisseaux coulant les uns vers les autres qui finissent par former une grande rivière. Soyons des chrétiens consciencieux, des collaborateurs de Dieu. …

De nouveaux champs de travail doivent être ouverts, de nouvelles âmes gagnées à la foi, de nouveaux noms inscrits sur les registres de l’église,—des noms qui apparaîtront sur les livres du ciel. Tout ce que nous pourrions réaliser, tout ce qui pourrait être fait avec l’argent dépensé pour la satisfaction de     soi !—The Review and Herald, 27 janvier 1891.

 

Un associé dans la maison de Dieu

La cause de Dieu réclame toujours davantage. On demande donc à tous, riches et pauvres, quel que soit leur rang, de se montrer industrieux, afin que ce qui revient à Dieu lui soit dûment versé, pour qu’il y ait de la “nourriture” dans sa maison, et que les serviteurs qui seront appelés à faire connaître la vérité au monde en péril puissent être entretenus.

Dieu ne réclame pas seulement la dîme, mais il veut aussi que tout ce   que nous possédons soit consacré à sa gloire. Nous ne devons tolérer aucune habitude dispendieuse, car c’est la propriété de Dieu que nous gérons. Pas un franc, pas un sou qui nous appartienne. Le gaspillage de l’argent en choses luxueuses prive les pauvres des moyens nécessaires à leur  nourriture  et à  leur habillement. Tout ce qui est dépensé pour la satisfaction de l’orgueil en vêtements, constructions, meubles et ornements, soulagerait la détresse de nombreuses familles malheureuses. Les économes de Dieu doivent pourvoir aux besoins des nécessiteux. C’est là le fruit d’une religion pure et sans tache. Dieu condamne les hommes qui se livrent aux plaisirs égoïstes tandis que leurs semblables souffrent du manque de nourriture et de vêtements. …

Le Seigneur appelle chacun de ses enfants à faire briller la lumière du ciel (la lumière de son propre amour désintéressé) au milieu des ténèbres de ce temps de dégénérescence. S’il voit que vous le considérez comme le véritable propriétaire de votre personne et de vos biens, s’il voit que vous gérez en économe fidèle les fonds qui vous ont été confiés, il inscrira votre nom dans les livres du ciel comme étant celui d’un collaborateur, d’un associé dans sa grande maison, pour travailler au bien de vos semblables. Et vous connaîtrez la joie au dernier jour, lorsque vous verrez que les fonds utilisés avec sagesse au profit des autres ont été, par votre intermédiaire, à l’origine de la reconnaissance envers Dieu.—The Review and Herald, 8 décembre 1896.

Ne pas négliger les pites

Je souhaite faire impression sur tous les esprits en ce qui concerne la gravité du péché qui consiste à gaspiller l’argent du Seigneur en futilités. La dépense de sommes qui paraissent minimes peut entraîner un concours de circonstances dont les conséquences se feront sentir jusque dans l’éternité. Lorsque le jugement aura lieu, et que les livres seront ouverts, le côté où est inscrit le passif vous sera présenté,—le bien que vous auriez pu faire avec l’ensemble des pites et des sommes plus importantes que vous avez entièrement consacrées à la satisfaction de desseins égoïstes. …

Jésus ne requiert des hommes aucun sacrifice véritable : il exige que nous abandonnions ce qu’il vaut mieux pour nous de ne pas posséder. On nous demande de laisser le moins, ce qui a le moins de valeur, pour le plus, ce    qui est le plus précieux. Toute considération temporelle et terrestre doit être subordonnée à ce qu’il y a de plus élevé.—The Review and Herald, 11 août 1891.

Alors le message sera proclamé avec puissance

Le peuple de Dieu doit pratiquer une stricte économie dans la façon dont il gère ses biens, afin d’avoir quelque chose à lui apporter, disant : “Nous recevons de ta main ce que nous t’offrons.” 1 Chroniques 29 :14. Ainsi donc il doit manifester à Dieu sa reconnaissance pour les bénédictions reçues et se constituer pour lui-même un trésor à côté du trône de Dieu.

Les mondains dépensent pour leur habillement des sommes énormes qui devraient être employées à nourrir et vêtir ceux qui souffrent de la faim et du froid. Beaucoup de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie ont à peine     le nécessaire dans ce qu’il y a de meilleur marché, les vêtements les plus ordinaires, tandis que d’autres dépensent des milliers de dollars dans leurs efforts pour satisfaire aux exigences insatiables de la mode.

Le Seigneur demande à ses enfants de sortir du monde et de s’en séparer. Des vêtements excentriques et coûteux ne sont pas de mise pour ceux qui croient que nous vivons à  la  fin  du  temps  de  grâce.  “Je  veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées. Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu.” 1 Timothée 2 :8-10. Même parmi ceux qui prétendent être enfants de Dieu, il y en a qui dépensent plus qu’il n’est nécessaire pour leurs vêtements. Nous devrions nous habiller avec goût et simplicité, mais, mes sœurs, lorsque vous achetez et confectionnez vos propres vêtements et ceux de vos enfants, pensez à l’œuvre

qui reste à accomplir dans la vigne du Seigneur. C’est bien d’acheter du beau tissu, et de confectionner les vêtements avec soin. C’est une économie. Mais il n’est pas nécessaire d’y ajouter de coûteuses garnitures ; les tolérer revient à dépenser pour sa propre satisfaction de l’argent qui devrait être consacré à la cause de Dieu.

Ce n’est pas votre vêtement qui vous donne de la valeur aux yeux de Dieu. Ce sont les ornements intérieurs, les grâces de l’Esprit, une bonne parole, le respect attentif des autres que Dieu apprécie. Renoncez aux ornements futiles et mettez de côté pour l’avancement de la cause de Dieu l’argent ainsi épargné. Apprenez à pratiquer le renoncement, et enseignez-le à vos enfants. Tout ce qui peut être économisé grâce au renoncement est maintenant nécessaire pour l’œuvre à terminer. Les nécessiteux doivent être secourus ; ceux qui sont nus, habillés ; ceux qui ont faim, nourris ; la vérité pour le temps présent, annoncée à ceux qui ne la connaissent pas encore. En renonçant à ce qui ne nous est pas nécessaire, nous pouvons prendre part à la grande œuvre de Dieu.

Nous sommes les témoins du Christ, et nous ne devons pas permettre   aux préoccupations de ce monde d’absorber notre temps et notre attention au point de ne plus pouvoir nous occuper des choses dont Dieu a dit qu’elles devaient venir en premier. Des intérêts plus élevés sont en cause. “Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu.” Matthieu 6 :33. Le Christ a tout abandonné à l’œuvre qu’il est venu accomplir en ce monde, c’est pourquoi il nous dit : “Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.” Matthieu 16 :24. “Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples.” Jean 15 :8.

Volontairement et de bon cœur le Christ s’est donné lui-même pour accomplir la volonté de Dieu. Il fut obéissant jusqu’à la mort, même la mort de la croix. Considérerons-nous alors comme quelque chose de pénible de faire le sacrifice de nous-mêmes ? Renoncerons-nous à partager ses souffrances ? Sa mort devrait émouvoir toutes les fibres de notre être, nous portant à consacrer à son œuvre tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. Lorsque nous pensons à ce qu’il a fait pour nous, notre cœur devrait être rempli d’amour.

Lorsque ceux qui connaissent la vérité pratiqueront le renoncement conformément à la Parole de Dieu, le message se répandra avec puissance.  Le Seigneur écoutera nos prières pour la conversion des âmes. Les enfants de Dieu feront briller leur lumière, et les incroyants, voyant leurs bonnes œuvres, glorifieront notre Père céleste. Rattachons-nous à Dieu par une obéissance désintéressée.—The Review and Herald, 1er décembre 1910.

Des progrès en dépit de la pauvreté

Au début, la responsabilité de l’œuvre fut confiée à un petit nombre d’entre nous, et il nous était bien nécessaire d’être unis en esprit de manière   à faire avancer l’œuvre avec ordre et dans l’harmonie. Lorsque nous vîmes l’importance de l’unité de la foi, nos prières furent exaucées, ainsi que la prière du Christ que nous fussions un comme il est un avec son Père. Nous étions aussi démunis de moyens que vous l’êtes ici dans ces pays ; * nous avions souvent faim et nous souffrions du froid, car nous manquions de vêtements convenables. Mais nous nous rendions compte que la vérité devait avancer, et que nous devions disposer de fonds pour la soutenir. Nous recherchâmes alors le Seigneur avec plus d’ardeur, afin qu’il ouvre des voies qui nous permettent d’atteindre les habitants des différentes villes et campagnes, et mon mari et moi-même dûmes travailler de nos mains pour acquérir les fonds nécessaires à nos déplacements, afin d’ouvrir aux autres les trésors de la foi. Nous pûmes constater que le Seigneur des cieux préparait le chemin devant nous dans l’œuvre. Mon mari a travaillé comme tailleur de pierres au point que la peau de ses doigts était usée et que le sang jaillissait des blessures, afin de pouvoir se rendre de lieu en lieu pour porter aux habitants les paroles de vérité. Ce fut de cette manière que l’œuvre débuta, et nos requêtes doivent maintenant monter vers le Dieu du ciel comme elles le firent alors, pour qu’il ouvre la voie et que la vérité trouve le chemin des cœurs. L’or et l’argent appartiennent au Seigneur. Le bétail sur les collines est à lui ; mais il souhaite que vous avanciez dans la foi aussi loin et aussi vite que possible. La bénédiction du Seigneur repose sur ceux qui font de leur mieux, selon leurs capacités. …

Lorsque les Ecritures pénétrèrent dans les vallées du Piémont, la vérité fut proclamée par des gens qui étaient très pauvres en biens de ce monde. Ceux qui possédaient la vérité de la Bible n’avaient pas la permission de la présenter au peuple ; ils ne pouvaient pas laisser de Bibles dans les familles ; ils allaient donc comme colporteurs, et portaient sur eux des portions de la Bible, et lorsqu’ils voyaient qu’ils pouvaient le faire, ils en lisaient des passages ; et ceux qui avaient faim de la vérité pouvaient ainsi obtenir la lumière. Les pieds nus et en sang, ces hommes parcouraient les sentiers rocailleux des montagnes afin d’atteindre les âmes et de partager avec elles les paroles de vie. Je souhaite que ce même esprit qui les animait soit aujourd’hui dans le cœur de chacun de ceux qui professent la vérité.

Chacun de nous peut faire quelque chose si seulement nous voulons occuper la position que Dieu veut que nous prenions. Le moindre geste fait pour éclairer les autres vous met en communion plus intime avec le Dieu du ciel. Si vous vous asseyez et dites, regardant à vous-même : “Je puis tout juste subvenir aux besoins de ma famille”, vous ne ferez jamais rien ; mais si vous dites : “Je ferai quelque chose pour la vérité, je veux qu’elle progresse, je ferai ce que je pourrai”, Dieu ouvrira la voie devant vous pour vous permettre d’agir. Vous devriez investir dans la cause de la vérité jusqu’à ce que vous ayez le sentiment d’en faire partie.

Dieu ne réclame pas les intérêts de dix talents à celui à qui il n’en a confié qu’un seul. Souvenez-vous que c’est celui qui n’avait reçu qu’un seul talent qui l’enveloppa dans un linge et l’enfouit dans la terre. Vous devriez employer les talents, l’influence et les moyens que Dieu vous a confiés pour pouvoir prendre part à son œuvre.—The Review and Herald, 8 juillet 1890.

Pour une étude complémentaire

Cultiver l’esprit de renoncement, Témoignages pour l’Église 3 :416.

Appel pour solliciter l’argent dépensé en choses inutiles, Testimonies for the Church 9 :54, 55.

Bijoux et vêtements coûteux, R.S. 79, 80.

Jamais appelés à faire pour Dieu un véritable sacrifice, R.S. 349. Economie n’est pas synonyme d’avarice ni d’étroitesse, R.S. 168. “Ramassez les morceaux”, R.S. 169, 170.

L’exemple des pionniers, Testimonies for the Church 7 :216, 217. En voyage, Testimonies for the Church 5 :400.

Fonds envoyés d’avance, Testimonies for the Church 1 :191, 192. Economie et renoncement, Témoignages pour l’Église 3 :425.

Les ouvriers doivent limiter leurs dépenses, Testimonies for the Church 4 :299. Lorsque la conscience est éveillée, elle proteste contre le gaspillage, Témoignages pour l’Église 1 :438.

Enseigner, dans le foyer, l’économie aux enfants, Témoignages pour l’Église 3 :82, 83.

Enseigner aux jeunes l’art de bien employer l’argent, Témoignages pour l’Église 2 :549, 550.

Poser la question : “Un article moins cher peut-il convenir ?”, Testimonies for the Church 4 :511.

Un esprit de service volontaire et renoncement joyeux, Prophètes et rois, 45, 46.

Le fait de donner est-il un privilège ou un devoir ? Testimonies for the Church 1 :170.

Ceux qui pratiquent l’économie par principe, Testimonies for the Church 4 :453.

 

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