Deut. 25:5-10 Est-il applicable de nos jours ?
Ce passage biblique (Deutéronome 25:5-10) est-il d’actualité de nos jours ? Ou est-ce que la mort de Jésus-Christ sur la croix avait mis fin à cette loi de mariage entre beau-frère et belle-sœur ?
1 Réponses
Cet usage existait avant l’âge de Moïse (Ge 38: 8). Mais la loi mosaïque rend la coutume obligée (Mt 22:25) d’épouser la veuve (Ru 4: 4) pour les frères plus jeunes, ou le parent le plus proche, en associant le désir naturel de perpétuer le nom d’un frère à la conservation de la propriété. les familles et les tribus hébraïques.
Si le frère cadet refuse de se conformer à la loi, la veuve porte sa réclamation devant les autorités du lieu lors d’une assemblée publique (la porte de la ville); et après avoir déclaré son refus, on lui ordonna de desserrer le bas de sa chaussure – signe de dégradation – et de poursuivre cet acte en crachant sur le sol – la plus grande expression d’ignominie et de mépris parmi les peuples de l’Est. La chaussure a été conservée par le magistrat comme preuve de la transaction et les parties se sont séparées.
La loi de lévirat (nom provenant du latin) vise au maintien des familles, point envisagé en Israël comme particulièrement important à cause de la bénédiction d’Abraham qui devait se conserver à jamais dans toutes les familles du peuple. De plus il y a là un devoir à remplir envers la veuve du défunt dont l’existence doit être assurée, et envers le défunt lui-même dont le nom sans cela périrait en Israël.
Le lévirat est un type particulier de mariage où le frère d’un défunt épouse la veuve de son frère, afin de poursuivre la lignée de son frère. Les enfants issus de ce remariage ont le même statut que les enfants du premier mari.
Durant l’Antiquité, le lévirat était pratiqué notamment par les Égyptiens, les Babyloniens, les Phéniciens, les Hébreux et les Xiongnu.
Cette pratique, souvent forcée et combinée avec la polygamie, est notamment encore pratiquée dans certains pays africains. Le Bénin l’a interdite en même temps que la polygamie le 17 juin 2004. Elle est encore pratiquée dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Burkina Faso, le Sénégal ou le Togo. Elle existe également dans certaines communautés du Tchad.
On peut aussi constater que cette pratique est encore en éveil dans certaines ethnies en République du Congo, notamment chez les Bémbés, Mbochis et Tékés.
Le lévirat est dénoncé comme étant une pratique rétrograde, limitant les droits des femmes et maintenant l’idée qu’ « une veuve fait partie de l’héritage ».
Certaines campagnes de prévention du sida, en Afrique, stigmatisent la pratique du lévirat en indiquant que celle-ci favorise la propagation de la maladie. Outre le fait que cela n’est pas vrai sur le plan épidémiologique, certains auteurs font remarquer que la pratique du lévirat est la seule mesure de protection sociale dont bénéficient les veuves dans ces pays et qu’il n’est pas forcément bienvenu de lutter contre elle sans en remplacer l’aspect social.

Ok, merci beaucoup pour cet éclaircissement !
Je découvre plus grâce à ce site.