La bienfaisance Chretienne

Chapitre 17 — La bienfaisance Chretienne

Dans l’empreinte des pas de Jésus

Il en est qui estimeraient un grand privilège de pouvoir visiter les lieux où le Christ a vécu, de fouler les chemins où il a marché, de contempler le lac au bord duquel il aimait à enseigner, les collines et les vallées sur lesquelles ses regards se sont posés. Mais point n’est besoin d’aller à Nazareth, à Capernaüm, ou à Béthanie, pour marcher sur les traces de Jésus. Nous trouverons l’empreinte de ses pas près du lit d’un malade, dans les cabanes du pauvre, dans les rues fréquentées de nos grandes villes, partout où un cœur humain a besoin de consolation. En imitant ce que faisait Jésus sur la terre nous marcherons sur ses traces. — L’Espoir de l’humanité, 693, 694.

Jésus s’efforçait de soulager toutes les souffrances dont il était le témoin. Il disposait de peu d’argent, mais il lui arrivait souvent de se priver de nourriture pour secourir ceux qui lui semblaient plus nécessiteux que lui. Ses frères voyaient que son influence neutralisait la leur. Il possédait un tact qu’aucun d’entre eux n’avait, et qu’ils ne se souciaient pas d’obtenir. Quand il leur arrivait d’adresser des paroles dures à de pauvres êtres dégradés, Jésus allait à la recherche de ceux-ci pour leur apporter des paroles d’encouragement. Aux nécessiteux il offrait un verre d’eau fraîche et gentiment plaçait dans leurs mains son propre repas. En même temps qu’il soulageait leurs souffrances, les vérités qu’il enseignait, associées à des actes de miséricorde, se trouvaient gravées d’une manière indélébile dans leur mémoire. — L’Espoir de l’humanité, 79, 80.

Un engagement total

Les disciples du Christ sont appelés à travailler comme il l’a fait. Nous devons nourrir ceux qui ont faim, vêtir ceux qui sont nus et consoler ceux qui souffrent, ceux qui sont affligés, nous occuper de ceux qui désespèrent, et leur rendre l’espérance. Alors s’accomplira, pour nous aussi, cette promesse: “Ta justice marchera devant toi et la gloire de l’Eternel sera ton arrière-garde.” — L’Espoir de l’humanité, 369.

Ceux qui s’occupent de la bienfaisance chrétienne accomplissent l’œuvre que le Seigneur désire qu’ils fassent, et il bénit leurs travaux. Ce qui est réalisé dans ce domaine représente une activité à laquelle doit aller la chaude sympathie de tout Adventiste du Septième Jour, elle mérite qu’on s’y voue avec sincérité. En négligeant d’accomplir cette œuvre dans son rayon d’action, en refusant de porter de telles responsabilités, l’Eglise éprouve une grande perte. Si elle s’était occupée de cette branche d’activité comme elle aurait dû le faire, elle aurait pu gagner de nombreuses âmes. — Testimonies for the Church 6:295.

Tous ces dons doivent servir au plus grand bien de l’humanité, au soulagement des pauvres et des malades. Notre devoir est de donner du pain à l’affamé, de vêtir celui qui est nu, de réconforter celui qui est dans la détresse et persécuté, de venir en aide à la veuve et à l’orphelin. Ce n’est pas Dieu qui a voulu que notre monde soit inondé de tant de détresse, et que les hommes accumulent tant de richesses, tandis que d’autres n’ont pas même un morceau de pain. Dieu veut que nous employions pour le bien de nos semblables tout ce qui nous reste après avoir satisfait à nos besoins. Voici ce qu’il dit: “Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes.” “Recommande-leur de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres.” “Lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles.” “Détache les chaînes de la méchanceté, … renvoie libres les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le.” “Rassasie l’âme indigente.” “Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.” Tels sont les ordres du Seigneur. Le grand nombre de ceux qui se disent chrétiens les suivent-ils? — Les paraboles de Jésus, 325.

Le Christ nous demande de porter des fruits, c’est-à-dire d’accomplir de bonnes actions: des paroles aimables et des actes de bienfaisance au profit des pauvres, des nécessiteux, des affligés. Lorsque nos cœurs sympathisent avec des personnes accablées par le découragement et le chagrin, lorsque nos mains soulagent les nécessiteux, habillent ceux qui sont nus, lorsque nous accueillons l’étranger, les anges s’approchent tout près de nous et le ciel accorde son approbation. Toute manifestation de justice, de miséricorde et de bienfaisance résonne au ciel en accents harmonieux. Du haut de son trône, le Père voit ceux qui les accomplissent et il les compte parmi ses joyaux. “Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées; ils seront pour moi un trésor, au jour que je prépare.” Chaque acte de bonté en faveur de ceux qui sont dans le besoin et qui souffrent est considéré comme ayant été accompli pour Jésus. Lorsque vous portez secours au pauvre, que vous sympathisez avec les affligés et les opprimés, et que vous montrez de l’amitié à l’orphelin, vous entrez en communion plus étroite avec Jésus. — Testimonies for the Church 2:25.

Le travail qui consiste à recueillir les malheureux et les opprimés, à prendre soin des malades et des indigents est l’œuvre même à laquelle devrait se livrer depuis longtemps chaque église qui prétend croire à la vérité évangélique pour notre époque. Nous devons faire preuve d’une sympathie aussi tendre que celle du bon Samaritain, en subvenant aux besoins physiques des malheureux, en donnant à manger à ceux qui ont faim, en abritant dans nos foyers les malheureux sans asile et en puisant en Dieu, jour après jour, les forces et la grâce qui nous permettront de pénétrer jusque dans les bas-fonds de la misère humaine pour venir en aide à ceux qui ne peuvent d’eux-mêmes en sortir. Ce travail nous fournira une occasion favorable de faire connaître le Christ crucifié. — Témoignages pour l’Église 2:599.

Beaucoup s’étonnent de ce que leurs prières soient si dépourvues de vie, leur foi si faible, si vacillante, leur expérience chrétienne si obscure et si incertaine. “N’avons-nous pas jeûné, disent-ils, et marché avec tristesse devant l’Eternel des armées?” Au chapitre 58 d’Esaïe, le Christ a montré comment cet état de choses pouvait être changé. … Versets 6, 7. Tel est le remède que le Christ a prescrit pour toute âme craintive, sujette au doute, tremblante. Que ceux qui sont affligés, qui marchent avec tristesse devant le Seigneur, se lèvent et viennent en aide à ceux qui ont besoin d’être secourus. — Témoignages pour l’Église 2:587.

La gloire du ciel consiste à relever ceux qui sont tombés et à consoler ceux qui sont dans la détresse. Quel que soit le cœur dans lequel le Christ habite, il se révélera toujours de la même manière. Partout où elle se manifeste, la religion du Christ fera du bien. Où que ce soit qu’elle opère, elle produira la lumière. — Les paraboles de Jésus, 339.

La veuve de Sarepta partagea son morceau de pain avec Elie; en retour, sa vie et celle de son fils furent épargnées. Le Seigneur a promis de riches bénédictions à tous ceux qui, au moment de l’épreuve et de l’affliction, offrent leur sympathie et leur soutien à plus défavorisés qu’eux. Or, il n’a pas changé; sa puissance n’est pas moins forte aujourd’hui qu’aux jours d’Elie. — Prophètes et rois, 95.

L’amour du Christ, manifesté dans un ministère désintéressé, aura plus d’efficacité qu’une épée ou qu’un tribunal pour réformer celui qui fait le mal. Le tribunal est nécessaire pour inspirer la crainte à celui qui pratique l’illégalité, mais le missionnaire qu’inspire l’amour peut faire davantage. Il arrive souvent que le cœur qui s’endurcit sous le reproche s’adoucisse sous l’action de l’amour du Christ. — The Ministry of Healing, 106.

Ce qu’il ne faut pas oublier

N’oublions pas qu’il y a dans la vie de tout être humain des secrets que nul n’a le droit de pénétrer. La vie des hommes contient des pages profondément tristes, jalousement cachées aux regards indiscrets. On y trouve les dures et longues batailles avec l’adversité, les querelles de famille qui, jour après jour, minent le courage, la confiance et la foi. Ceux pour lesquels la vie n’est qu’un pénible combat peuvent être fortifiés ou encouragés par de délicates prévenances qui ne coûtent souvent qu’un effort affectueux; une poignée de main, par exemple, donnée par un ami sûr, vaut parfois plus que l’or ou l’argent. Des paroles bienveillantes peuvent être aussi précieuses que le sourire des anges.

Puis il y a la foule de ceux qui luttent contre la pauvreté, qui doivent travailler beaucoup pour gagner peu, qui n’arrivent pas à faire face aux besoins les plus élémentaires de la vie. Le dur labeur, les privations, le désespoir appesantissent leur fardeau; la douleur et la maladie rendent celui-ci presque insupportable. Accablés de soucis, ils ne savent où se tourner pour trouver du réconfort. Sympathisez avec eux dans leurs difficultés, leurs épreuves, leurs déceptions. C’est ainsi que vous ouvrirez la porte de leurs cœurs. Parlez-leur des promesses divines, priez avec eux et pour eux. Ranimez en eux l’espérance. — Rayons de Santé, 331, 332.

Nombreux sont ceux pour lesquels la vie est une lutte douloureuse; conscients de leurs déficiences, ils sont misérables, aigris et incrédules, et ne voient rien qui puisse motiver leur reconnaissance. Une parole opportune, un regard de sympathie, un témoignage d’estime seraient pour les âmes solitaires en proie à ces luttes amères comme le verre d’eau pour celui qui a soif. Un mot aimable, un acte de bonté allégeraient les fardeaux qui pèsent si lourdement sur ces épaules fatiguées. Car, chaque parole et chaque geste charitable est l’expression de l’amour du Christ pour l’humanité perdue. — Heureux ceux qui, 27.

Tendez une main secourable

Le péché est le plus grand de tous les malheurs. C’est pourquoi nous devons plaindre les pécheurs et les aider. Il est vrai que nous ne pouvons pas tous les atteindre de la même façon. Il en est qui savent dissimuler la pauvreté de leur âme; et ce qui leur ferait du bien, ce serait une parole affectueuse. D’autres sont dans la plus affreuse misère et en sont absolument inconscients. Un grand nombre sont tellement plongés dans la fange du péché qu’ils n’ont plus conscience des réalités éternelles. Ils ont effacé en eux l’image de Dieu, et ils ne savent même pas qu’ils ont une âme à sauver. Ils n’ont ni foi en Dieu ni confiance dans les hommes. Beaucoup ne pourront être touchés que par des actes de bonté. Commençons par les aider matériellement, en leur donnant de quoi manger, se nettoyer et se vêtir décemment. Devant les preuves de notre amour désintéressé, il leur sera plus facile de croire à l’amour du Christ.

Parmi ceux qui se sont égarés, il en est beaucoup qui se rendent compte de leur état de honte et de folie. Ils y pensent tellement que le désespoir finit par les saisir. Il ne faut pas négliger ces âmes. Quand quelqu’un nage en allant dans le sens opposé au courant de la rivière, il faut qu’il déploie le maximum de ses forces pour le vaincre. Tendons-lui donc une main secourable, à l’exemple de notre frère aîné offrant la sienne à Pierre alors qu’il enfonçait. Adressons-lui des paroles d’espoir, capables de le ramener à la confiance tout en faisant naître dans son cœur des sentiments d’amour. — Les paraboles de Jésus, 340, 341.

Présentez le Sauveur compatissant à ceux qui sont accablés par une vie de péché et qui ne savent où trouver le repos. Tendez-leur la main pour les aider à se relever et à se saisir de la main du Sauveur. Parlez-leur de courage et d’espérance. — The Ministry of Healing, 168.

L’hospitalité, un devoir chrétien

Notre devoir en ce monde est de vivre pour faire du bien aux autres, pour exercer l’hospitalité envers eux; et il arrive fréquemment qu’il résulte certains inconvénients à nous occuper de ceux qui ont besoin de nos soins, de notre compagnie et de nos foyers. Certains évitent de porter ces fardeaux nécessaires, alors que d’autres les acceptent. Parce que les frères dans l’ensemble ne pratiquent pas l’hospitalité et n’accomplissent pas régulièrement leur devoir, les rares personnes qui montrent de la bonne volonté et qui joyeusement s’efforcent de s’identifier aux cas de ceux qui sont dans le besoin, assument des responsabilités trop lourdes. — Testimonies for the Church 2:645.

“N’oubliez pas l’hospitalité; car, en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir.” Ces paroles n’ont nullement perdu de leur force au cours des siècles. Notre divin Père continue à placer sur la route de ses enfants des occasions qui sont des bénédictions déguisées. Ceux qui en profitent se réservent de grandes joies. — Prophètes et rois, 95.

Mise à l’épreuve

Dieu nous met à l’épreuve dans les mille détails de notre vie qui révèlent nos sentiments. Les petites attentions, les nombreux incidents de chaque jour où peut se montrer notre courtoisie, tout cela fait le bonheur d’une vie. Au contraire, une vie malheureuse vient de ce que l’on néglige de prononcer des paroles de bienveillance, d’encouragement, de sympathie et de rendre aux autres les menus services de la vie. On verra finalement que le renoncement de soi pour le bien du prochain occupera une grande place dans les registres du ciel qui relatent notre vie. — Testimonies for the Church 2:133.

J’ai vu qu’il était conforme à la volonté de Dieu que des veuves, des orphelins, des aveugles, des sourds, des boiteux et des personnes affligées de toutes sortes de maux fussent placées en étroits rapports avec son Eglise; cette présence est utile à la formation du caractère des membres. Des anges de Dieu nous surveillent pour savoir comment nous nous comportons à l’égard de ces personnes qui ont besoin de notre sympathie, de notre amour et de notre bienfaisance désintéressée. Cela constitue pour Dieu un test de notre caractère. Si nous pratiquons la vraie religion de la Bible, nous serons conscients de la dette d’amour, de bonté et de sympathie contractée envers le Christ en faveur de ses frères; et nous ne pourrons pas faire moins que d’exprimer notre gratitude pour son incommensurable amour à notre égard alors que nous étions des pécheurs indignes de sa grâce, en manifestant un profond intérêt et un amour sincère envers ceux qui sont nos frères et qui sont moins favorisés que nous. — Testimonies for the Church 3:511.

Une parabole appliquée

Les deux grands principes de la loi divine sont un amour total pour Dieu et un amour désintéressé pour notre prochain. Les quatre premiers commandements et les six derniers dépendent ou découlent de ces deux principes. Le Christ a montré au docteur de la loi que son prochain se retrouvait dans l’homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho et qui tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups en le laissant à demi-mort. Le sacrificateur et le lévite virent le blessé mais leur cœur ne s’attendrit pas pour le secourir. Ils l’évitèrent en passant de l’autre côté de la route. Le Samaritain arriva et lorsqu’il vit dans quel état se trouvait ce voyageur étranger, il ne se posa pas la question de savoir s’il appartenait à sa parenté, à sa race, à son pays; il s’empressa de lui porter secours parce que la situation l’exigeait. Il l’aida du mieux qu’il put, le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie et laissa à l’hôtelier, de sa propre bourse, une somme pour couvrir les dépenses éventuelles.

Le Christ déclara que ce Samaritain était le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands. Le lévite et le sacrificateur représentent dans l’église la classe des personnes qui manifestent une totale indifférence à l’égard de ceux qui ont besoin d’aide et de sympathie. Ces personnes, quelle que soit leur position dans l’église, transgressent la loi divine. Le Samaritain représente la classe de personnes qui collaborent avec le Christ et qui imitent son exemple en faisant le bien.

Ceux qui ont pitié des infortunés, des aveugles, des boiteux, des affligés, des veuves, des orphelins et de tous les nécessiteux sont désignés par le Christ comme observateurs de la loi, destinés à hériter la vie éternelle. … Le Christ considère comme étant adressés à lui-même tous les actes de miséricorde, de bienfaisance, de sympathie à l’égard des infortunés, des aveugles, des boiteux, des malades, des veuves, des orphelins; ces actes sont tous inscrits dans les registres du ciel et ils seront récompensés. D’autre part, un témoignage sera porté dans un autre livre contre ceux qui manifestent l’indifférence du sacrificateur et du lévite envers les infortunés, et contre tous ceux qui cherchent à tirer avantage des malheurs des autres, aggravant ainsi leur affliction pour satisfaire leur propre égoïsme. Dieu fera rendre des comptes pour toute action injuste et pour toute manifestation d’indifférence et de négligence à l’égard des infortunés. Finalement, chacun sera traité selon ses œuvres. — Testimonies for the Church 3:511-513.

Source: Extrait du Livre: « Instructions pour un Service Chrétien Effectif » d’Ellen White.

Laissez un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.