Histoire de la rédemption: « Le sanctuaire »

Par Ellen G. White

Ce chapitre est basé sur Exode 25-40

LE TABERNACLE fut construit selon ce que Dieu avait prescrit. Pour accomplir cet ouvrage particulièrement ingénieux, le Seigneur avait fait appel à des hommes auxquels il donna des qualifications supérieures aux dons naturels. Les plans et la réalisation de cette construction ne furent confiés ni à Moïse ni à ces ouvriers. Dieu lui-même en traça les plans et les remit à Moïse, avec des instructions précises concernant les dimensions de l’édifice, sa forme et les matériaux à utiliser. Le Seigneur indiqua également quel genre de mobilier devait s’y trouver.

Il montra à Moïse une maquette du sanctuaire céleste et lui ordonna de faire tout d’après le modèle qui lui avait été présenté sur la montagne. Moïse écrivit toutes ces instructions dans un livre et fit part de son contenu aux membres les plus influents du peuple. Puis l’Eternel demanda aux Israélites d’apporter des offrandes volontaires pour lui construire un sanctuaire et qu’il habite au milieu d’eux. “Les Israélites quittèrent Moïse. Ensuite tous les gens au cœur et à l’esprit généreux vinrent apporter au Seigneur leur contribution pour l’édification de la tente de la rencontre, pour la célébration du culte et pour la confection des vêtements sacrés. Les hommes et les femmes généreux vinrent avec toutes sortes de bijoux d’or, broches, boucles, anneaux ou colliers, et ils les offrirent au Seigneur avec le geste rituel de présentation” Exode 35 :20-22.

La construction du sanctuaire exigeait des préparatifs considérables et coûteux. Pour cela, il fallut recueillir des matériaux précieux dont le prix était élevé. Cependant, le Seigneur accepta uniquement des offrandes volontaires. Pour que soit érigée la demeure du Très-Haut, les deux premières conditions  étaient  le  dévouement  à  sa  cause  et  un  esprit   de sacrifice venant du cœur. Tandis que la construction se poursuivait, le peuple continuait à apporter des offrandes à Moïse et il les présentait aux ouvriers. Or, les hommes compétents qui étaient chargés de l’ouvrage estimèrent que les dons apportés par les Israélites étaient suffisants et qu’il y en avait même plus que ce qui était nécessaire. “Aussitôt Moïse donna l’ordre de proclamer à travers tout le camp : “Que plus personne, ni homme ni femme, ne prépare de dons pour le sanctuaire !”. On cessa donc d’apporter des dons” Exode 36 :6.

Un avertissement pour les générations à venir

Les plaintes répétées des Israélites et les manifstations de   la colère divine à cause de leurs transgressions nous ont été rapportées dans les écrits sacrés pour le bien du peuple de Dieu, et spécialement afin que cela serve d’avertissement pour ceux qui vivraient près du temps de la fin. La piété des Hébreux, leur énergie et la générosité dont ils ont fait preuve en apportant des offrandes volontaires à Moïse, sont également consignées pour l’édification des croyants. La spontanétité avec laquelle ils ont préparé les matériaux nécessaires à la construction du tabernacle est aussi un exemple pour tous ceux qui savent goûter les bienfaits du culte rendu à Dieu. Quand ils travaillent à l’édification d’un lieu où le Seigneur peut les rencontrer, ceux qui apprécient la grâce de sa sainte présence devraient manifester un intérêt et un zèle d’autant plus grands pour cette œuvre sacrée qu’ils estiment les bénédictions célestes davantage que leur confort terrestre. Ils devraient comprendre qu’ils préparent un temple pour l’Eternel.

Il est bien qu’un édifice spécialement construit pour que Dieu y rencontre son peuple soit agencé avec soin, qu’il soit confortable, net et bien adapté, car il doit être dédicacé et présenté au Seigneur à qui l’on demandera de venir l’habiter et de le sanctifier par sa sainte présence. Les offrandes volontaires pour la construction du lieu de culte doivent affluer au point que ceux qui y travaillent puissent dire : N’apportez plus d’offrandes !

“D’après le modèle”

Une fois terminée la construction du tabernacle, Moïse examina l’ensemble de l’ouvrage, le compara avec la maquette et à la lumière des instructions que Dieu lui avait données, et il vit qu’il correspondait en tous points au modèle de base. Alors Moïse bénit le peuple.

Dieu montra également à Moïse une maquette de l’arche, avec des indications sur la manière dont elle devait être fabriquée. L’arche était destinée à contenir les tablettes de pierre, sur lesquelles le Seigneur avait gravé de son doigt les dix commandements. La forme de l’arche était comparable à celle d’un coffre ; elle était recouverte intérieurement et extérieurement d’or pur. Son bord supérieur était orné de couronnes d’or tout autour. Le couvercle de ce coffre sacré, appelé propitiatoire, était en or massif. De chaque côté du propitiatoire, il y avait un chérubin également en or massif. Leurs visages se faisaient face et étaient tournés pieusement vers le propitiatoire. Les deux chérubins représentaient la totalité des anges du ciel considérant avec intérêt et respect la loi divine déposée dans l’arche du sanctuaire céleste. Ces chérubins avaient des ailes. L’une d’elles était déployée vers le ciel, tandis que l’autre était repliée sur le corps. L’arche du sanctuaire terrestre était calquée sur celle qui se trouve dans le ciel. A chaque extrémité de l’arche céleste se tiennent deux anges vivants dont une aile, étendue vers le ciel, couvre le propitiatoire, tandis    que l’autre est repliée sur eux-mêmes en signe de déférence et d’humilité.

Moïse reçut l’ordre des déposer les tablettes de pierre dans l’arche du sanctuaire terrestre. Celles-ci sont appelées “les tables du témoignage” (“le document de l’alliance”—B.F.C.), et l’arche est appelée “l’arche du témoignage” (“l’arche du document de l’alliance”—Idem), parce qu’elle renfermait le témoignage de Dieu contenu dans les dix commandements.

Les deux appartements

Le tabernacle comprenait deux pièces séparées par un rideau, ou voile. Tous  les meubles du sanctuaire étaient en or massif   ou recouverts d’or. Les tentures du tabernacle étaient faites d’un tissu multicolore et disposées avec art. Sur ces tentures figuraient des chérubins tissés avec des fils d’or et d’argent. Ces chérubins représentaient l’armée des anges qui officient dans le sanctuaire céleste et accomplissent un ministère auprès des croyants sur la terre.

Derrière le second voile se trouvait l’arche du témoignage qui était masquée par un rideau d’une beauté somptueuse. Ce rideau n’atteignait pas la hauteur de la construction, si bien que la gloire de Dieu—qui apparaissait au-dessus du propitiatoire—pouvait être vue depuis les deux pièces, mais à un moindre degré depuis le lieu saint.

En face de l’arche, et tout près du rideau qui les séparait, il  y avait l’autel d’or des parfums. Le feu qui brûlait sur cet autel, et qui était allumé par Dieu lui-même, était pieusement alimenté par un encens sacré dont le parfum remplissait le sanctuaire jour et nuit. Ce parfum se répandait à des kilomètres à la ronde. Quand le prêtre offrait l’encens au Seigneur, il regardait vers le propitiatoire. Bien qu’il ne puisse le voir, il savait qu’il était là, et à mesure que la fumée de l’encens s’élevait comme un nuage, la gloire de Dieu descendait sur le propitiatoire, remplissait le lieu très saint et était visible depuis le lieu saint. Souvent, l’éclat de la gloire divine qui se manifestait dans les deux pièces était tel que le prêtre était incapable d’officier et devait rester à l’entrée du tabernacle.

Le prêtre qui se tenait dans le lieu saint et dont les prières étaient dirigées vers le  propitiatoire,  bien qu’il ne puisse pas   le voir, représentait les membres du peuple de Dieu qui font monter leurs prières jusqu’à Jésus-Christ qui officie devant le propitiatoire dans le sanctuaire céleste. A vues humaines, eux non plus ne peuvent pas voir leur Médiateur, mais par l’œil de la foi, ils voient le Christ devant le propitiatoire, lui adressent leurs prières et se réclament avec assurance des bienfaits de son intercession.

Ces lieux saints du sanctuaire ne comportaient aucune fenêtre par où la clarté puisse pénétrer, mais le chandelier d’or pur, qui était allumé jour et nuit, répandait sa lumière dans les deux pièces. Les parois d’or du tabernacle réfléchissaient celle du chandelier et la projetaient sur les meuibles sacrés, sur les tentures aux couleurs magnifiques et   où l’on pouvait voir  des  chérubins  tissés  avec  des  fils  d’or et d’argent. (…) Nul langage ne saurait décrire la beauté, la splendeur glorieuse de ces lieux. L’or du sanctuaire reflétait les couleurs des tentures qui ressemblaient à celles de l’arc-en-ciel.

Une seule fois par an, et après s’y être soigneusement préparé, le grand prêtre entrait dans le lieu très saint. Personne, excepté lui, ne pouvait contempler la grandiose sainteté de cette pièce, où la gloire divine se manifestait de façon visible. Le souverain sacrificateur n’y pénétrait jamais sans trembler, tandis que le peuple attendait, dans un silence solennel, qu’il  sorte  de  ce lieu sacré. Tous désiraient obtenir la bénédiction du Très-Haut. Devant le propitiatoire, le Seigneur s’adressait au grand prêtre. Si celui-ci restait dans le lieu très saint plus longtemps que de coutume, les Israélites étaient remplis d’effroi : ils craignaient qu’à cause de leurs péchés ou de quelque faute commise par    le souverain sacrificateur, la gloire de l’Eternel ne l’ait anéanti. Aussi, lorsqu’ils entendaient le son des clochettes cousues sur ses vêtements, ils étaient grandement rassurés. Alors le grand prêtre sortait du sanctuaire et bénissait le peuple.

Une fois terminée la construction du tabernacle, “la fumée vint recouvrir la tente de la rencontre et la gloire du Seigneur remplit la demeure sainte, de telle sorte que Moïse ne put pas pénétrer dans la tente. Le Seigneur manifesta sa présence aux Israélites par la fumée qui enveloppait la demeure pendant le jour ou par la feu qui y brillait pendant la nuit, et cela tout au long du voyage”. Exode 40 :35, 38.

Le tabernacle était démontable, pour pouvoir être transporté au cours de leurs déplacements.

Guidés par une nuée

Le Seigneur dirigea les Israélites tout au long de leurs marches à travers le désert. Quand, pour le bien du peuple et pour la gloire de Dieu, ils devaient installer leur campement dans un certain endroit, l’Eternel indiquait sa volonté par la fumée qui s’arrêtait au-dessus du tabernacle, et elle y restait jusqu’au jour où il voulait qu’ils repartent. Alors, la fumée s’élevait au-dessus du sanctuaire, et ils reprenaient leur route.

Un ordre parfait présidait à leurs déplacements. Chaque tribu avait son fanion, sur lequel figurait l’emblème de sa maison patriarcale, et chacune de ces tribus devait planter sa tente autour de son fanion. Au cours de leurs pérégrinations, les différentes tribus marchaient en ordre, chacune derrière sa bannière. Quand ils s’arrêtaient pour quelque temps, on installait le tabernacle, et les différentes tribus disposaient leurs tentes conformément aux instructions que le Seigneur avait données, à une certaine distance du sanctuaire.

Au cours des voyages, l’arche de l’alliance était portée en tête. “De jour la fumée du Seigneur planait au-dessus d’eux, losqu’ils levaient le camp. Au moment du départ du coffre sacré, Moïse s’écriait : “Dresse-toi, Seigneur, afin que tes ennemis soient dispersés et que tes adversaires s’enfuient devant toi !”   Et lorsque l’on déposait le coffre, Moïse s’écriait : “Seigneur, reviens prendre place au milieu des familles innombrables d’Israël !”” Nombres 10 :34-36.

Source: Histoire de la Rédemption de Ellen G. White

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