Je suis un étudiant, devrais-je payer la dîme de l’argent que je gagne de temps en temps ?

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Je suis un étudiant, donc je ne travaille pas régulièrement. Devrais-je payer la dîme de l’argent que je gagne de temps en temps, et de celui que je reçois pour mon anniversaire ou pour Noël ?

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Staff AdventDesk Réponses sélectionnée comme la meilleure 26 mai 2019
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Questions à Dialogue au sujet de l’économat et de la vie étudiante

Erika Puni

Question à Dialogue : Je suis un étudiant, donc je ne travaille pas régulièrement. Devrais-je payer la dîme de l’argent que je gagne de temps en temps, et de celui que je reçois pour mon anniversaire ou pour Noël ?En tant qu’économes/disciples de Jésus, nous ne « payons » pas la dîme. Au contraire, nous la « rendons » parce qu’elle appartient légitimement à Dieu.

La Bible enseigne clairement que la dîme constitue un acte d’adoration envers Dieu. Ce geste relève d’une expérience spirituelle entre l’adorateur et le Créateur. En remettant la dîme, vous exprimez votre fidélité à cette relation que vous entretenez avec Jésus. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être un membre baptisé, d’occuper un poste dans une église, d’être étudiant, ou de travailler (à plein temps ou à temps partiel). Il s’agit plutôt de votre reconnaissance de Jésus en tant que Sauveur et Seigneur de votre vie, même quand vous êtes à l’extérieur de votre église locale ou de votre pays.

Venons-en à votre question, maintenant. La réponse, c’est un oui sans équivoque. Compte tenu des principes bibliques (culte, relation et seigneurie de Jésus) mentionnés plus haut, j’en suis venu à comprendre que rendre la dîme n’est pas une question d’ordre financier mais un acte de foi et de confiance envers Dieu. En fait, ce n’est pas un choix, mais un privilège d’être partenaire avec lui. C‘est une question d’amour. En rendant ma dîme, je reconnais que Dieu est le Créateur de l’univers, le propriétaire de toutes choses et le soutien de la vie. Dieu est également celui qui donne toutes bonnes choses, dont l’argent de mon salaire et des cadeaux qu’il m’offre à travers la générosité des autres. La dîme est une question de fidélité et d’adoration et non le fait d’avoir peu ou beaucoup, d’être riche ou pauvre.

Question à Dialogue : Comment l’économat s’applique-t-il à moi en tant qu’étudiant dans un institut d’enseignement supérieur ? J’ai besoin d’argent actuellement, et je ne suis pas en mesure de donner des offrandes, bien que j’aimerais pouvoir le faire.Il est malheureux que beaucoup d’adventistes pensent à l’économat en termes d’argent seulement — de dîmes et d’offrandes. La Bible enseigne que l’économat concerne la seigneurie de Jésus dans tous les secteurs de la vie du croyant. Cette compréhension holistique remet l’accent sur Dieu et non sur le disciple/l’économe. Elle recon- naît l’économat comme une réponse à Dieu, réponse jaillissant du cœur. C’est un style de vie sous la houlette de Jésus. En examinant la question sous cet angle, j’en suis venu à accepter le fait qu’être adventiste signifie que Jésus est le Seigneur de mes pensées, de mon adoration, de mon leadership, de mes relations, de mes biens, de mon corps, de mon argent, de mon langage, et même de mes études.

Comment donc l’économat biblique s’applique-t-il à un étudiant aux études supérieures ? Il s’applique à toutes les facettes de sa vie. L’économat concerne le « tout » de notre expérience humaine et de notre être en réponse au « tout » de Dieu.

Moi-même étudiant autrefois, et ayant étudié en deux occasions à l’extérieur du Samoa (mon pays), je sais très bien à quoi ressemble vivre et survivre avec très peu ou pas d’argent du tout. À l’Institut d’enseignement supérieur Fulton, aux Fidji, où j’ai complété ma formation pastorale régulière, j’ai eu la bénédiction de travailler sur le campus pour couvrir une partie de mes frais scolaires. Cette expérience m’a appris l’autonomie, la valeur du travail, et ma responsabilité quant à mon développement personnel et à ma vie. J’ai aussi reçu deux petites bourses scolaires grâce à la générosité d’adventistes australiens et américains. Ma famille m’a aussi envoyé de l’argent à l’occasion. Je serai toujours reconnaissant envers Dieu pour leur soutien et celui d’autres bons Samaritains. C’est grâce à tous ces gens que j’ai pu compléter mes études à Fulton sans m’endetter. Chose intéressante, je n’ai pas manqué un seul sabbat de donner une offrande à Dieu.

Quelques années plus tard, à l’Université de Loma Linda et au Séminaire de théologie Fuller (États-Unis), j’ai fait une expérience similaire à celle de Fulton. J’ai travaillé comme agent de sécurité pour l’université, et j’ai fait beaucoup de petits boulots pour différentes églises (prédications, séminaires de formation, programme d’évangélisation, etc.). Pendant les trois années de mon doctorat à Fuller, j’ai eu le privilège d’être logé gratuitement à l’église adventiste d’El Monte en échange de mon aide au concierge de l’église pour le nettoyage et l’entretien du bâtiment et du terrain. Bénédiction providentielle ! J’ai appris à gérer mes maigres ressources et économisé pour couvrir ma dîme, mes offrandes, mes frais universitaires, ma nourriture, mes vêtements. L’économat, c’est aussi vivre selon ses moyens et ne pas contracter de dettes inutiles.

Après coup, je me rends compte que ce qui m’a aidé à donner plus que la dîme en tant qu’étudiant, et même maintenant, c’est le fait de planifier le montant de mes offrandes avant le sabbat. Les offrandes n’ont jamais constitué une option pour moi. C’était une partie intégrale de mon adoration du sabbat et le privilège d’exprimer ma gratitude envers Dieu pour Jésus et pour tout ce qu’il a fait pour moi. Ai-je déjà pensé à ne pas donner d’offrandes à cause de mes besoins en tant qu’étudiant ? Oui, de nombreuses fois. Ai-je été toujours fidèle en tant qu’économe sur le plan financier ? Non, mais Dieu m’a pardonné. J’ai fait l’expérience de sa grâce et je suis reparti à zéro. L’économat, ce n’est pas seulement une affaire d’argent, mais aussi de disposition : permettre à Jésus d’entrer dans ma vie et d’en prendre totalement le contrôle. L’économat est un style de vie où je donne tout mon être (y compris mes finances) à Dieu 24 h sur 24, 7 jours sur 7.

Erika Puni (Ph.D., Séminaire de théologie Fuller, à Pasadena, en Californie) est directeur du Département de l’économat de la Conférence générale. Son courriel : punie@GC.Adventist.org.

© Comité pour les étudiants et diplômés universitaires adventistes (CEDUA), 2014 – 2019   |   Confidentialité
Source: Revue « Dialogue Universitaire »

Staff AdventDesk Réponses sélectionnée comme la meilleure 26 mai 2019

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