Comment comprendre la prêtrise de tous les croyants comme présentée dans le Nouveau Testament?

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Comment comprendre la prêtrise de tous les croyants comme présentée dans le Nouveau Testament?

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Staff AdventDesk Réponses sélectionnée comme la meilleure 29 mai 2019
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Le Sacerdoce de tous les croyants et son implication pour les chrétiens d’aujourd’hui

 Introduction :

L’Apôtre Pierre écrivant aux Chrétiens « étrangers dispersés » en Asie Mineur dit ce qui suit: « Vous … édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles … vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, » (1 Pierre 1 :1 ; 2 : 5-9). Que signifie le concept de « saint sacerdoce » ou « sacerdoce royal » pour nous chrétien d’aujourd’hui ? La prêtrise de tous les saints telle qu’enseigner dans le Nouveau Testament, voudra t’il signifier qu’il n’y a plus de distinctions dans les différents ministères de l’église chrétienne ? Le sacerdoce de tous les croyants, annule t’il le fait que ceux qui travaillent en plein temps comme les ouvriers pastoraux ne soient plus payés par l’argent de la dîme ? Qu’en dit la Bible et les écrits d’Ellen White.

Le Concept de sacerdoce de tous les croyants selon la Bible 

Dans l’ancien système hébreu, le grand prêtre était la seule personne qui pouvait entrer dans le lieu très saint. Dans ses vêtements blancs, protégés par le rideau de fumée d’encens et tremblants, il s’approchait du trône divin pour l’expiation du péché du peuple et revenait pour annoncer aux gens que le travail d’expiation avait été accompli. Quand Jésus mourut sur la croix, « voici, le voile du temple se déchira en deux » de haut en bas « (Matt. 27:51). En ce moment prophétique historique, le monopole ministériel a cessé. Le rideau qui empêchait le croyant ordinaire d’entrer librement dans le lieu très saint fut déchiré de façon surnaturelle. L’établissement du « sacerdoce universel » a été inauguré. Maintenant, grâce à l’œuvre conciliatrice du Christ, le plus humble croyant peut apparaître avec confiance en présence de Dieu et revenir de cette magnifique rencontre avec le Très-Haut, apportant au monde les bénéfices de la rédemption.

Que signifie ce nouveau statut que le sacrifice du Christ offre aux croyants en son expiation ?

Russell Burrill expliquant les propos de Pierre dit: «C’est la joie de la nouvelle vie en Christ. En raison de son ministère de rédemption, le croyant a un accès direct à Dieu et à tous les droits du ministère. L’accès direct et le ministère ne sont plus le domaine exclusif du clergé. Le privilège de vivre à l’ère du Nouveau Testament est que chaque chrétien peut être son propre prêtre. La mort du Christ sur la croix du calvaire a mis fin à la distinction du prêtre et du peuple. Le Christ a brisé tous les murs, y compris celui qui séparait le clergé des laïcs. Dans le royaume de Christ, il n’y a qu’une seule classe: la classe des prêtres dans laquelle tous les croyants sont nés lorsqu’ils acceptent Jésus-Christ comme leur Rédempteur. Dans le Nouveau Testament, l’église n’a pas de sacerdoce – c’est un sacerdoce. Le sacerdoce de tous les croyants est le seul sacerdoce autorisé dans le Nouveau Testament. Tous les enfants de Dieu ont accès à Dieu et tous les enfants de Dieu ont le droit d’exercer un ministère[i].

Qui sont alors les laïcs ?

Le terme contemporain « laïc » porte une connotation péjorative, très éloignée de son contexte ancien. Le Manuel du Pasteur de l’Eglise Adventiste du Septième jour indique que le « mot grec laos, duquel dérive le mot laïcité, n’a rien à voir avec un statut d’amateur ou secondaire au sein de l’église. Cela incluait plutôt le peuple entier de Dieu. Une distinction fausse et artificielle sépare le travail de l’église des laïcs et le place entre les mains du clergé, comme si le travail du ministère incombait à un professionnel rémunéré. »[ii]

Par conséquent, la différence entre pasteurs et laïcs doit être considérée comme une différence de fonction et non de dignité. L’accent sur le rôle du ministère ne peut être fait qu’avec la pleine conscience du statut égal de tous les chrétiens devant Dieu. Les pasteurs et les laïcs forment une « nation sainte, un peuple particulier ». Toute tendance à convertir le pasteur en prêtre selon le modèle de l’ancienne dispensation hébraïque et à faire du laïque un homme passif falsifie et contredit l’enseignement du Nouveau Testament. Tous les membres de l’église (pasteurs et laïcs) sont tous des laïcs au sens biblique. Ils forment le peuple de Dieu.

Ainsi, selon Pierre et Paul, le ministère n’est pas seulement le droit et le privilège de chaque croyant du Nouveau Testament; c’est un résultat naturel d’être chrétien. Par conséquent, Ellen White pourrait dire, « L’œuvre de Dieu sur cette terre ne peut jamais être terminé jusqu’à ce que les hommes et les femmes comprenant notre rassemblement de membres de l’église se mettent au travail, et unissent leurs efforts à ceux des ministres et dirigeants de l’église. »[iii]

Que dit le Nouveau Testament sur les différents ministères au sein de l’Eglise ?

Le Nouveau Testament dans son ensemble soutient le fait qu’au sein du peuple de Dieu, aussi appelé sacrificateur de Dieu, représentant le « laos », il y a différents ministères et ses ministères demeureront dans l’église jusqu’à la seconde venue de Jésus. Paul écrit : 1 Corinthiens 12:7-10  Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues. Ephésiens 4:11-13 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. On peut noter de ce qui précède que les différents dons ou ministères sont distincts les uns des autres.

Quel était alors le rôle du Pasteur au sein de l’Eglise dans le nouveau Testament ?

Concernant les ministères, au commencement il y avait les douze, les apôtres de Jésus, dont l’un, Judas a failli et a été remplacé par Matthias. Ensuite, à Jérusalem, afin de résoudre un problème concernant l’assistance aux veuves, les apôtres ont demandé aux disciples de choisir sept hommes pour s’occuper de cette tâche et ils les ont consacrés-Actes 6. Parmi eux certains ont aussi évolué : Etienne et Philippe sont devenus des prédicateurs confirmés de l’Évangile. Plus tard apparaissent des prophètes, comme Agabus, puis des anciens sont nommés dans les églises qui naissent un peu partout. L’église de Jérusalem comprenait les apôtres, les anciens et les frères—Actes 15 : 6,23. Dans l’église d’Antioche, il y avait des prophètes et des docteurs—Actes 13.1 Les apôtre Paul et Barnabas, faisaient nommer des anciens dans chaque église—Actes 14.23. Et puis des femmes s’investissent dans l’œuvre de Dieu, soit dans l’aide aux pauvres, ou dans d’autres ministères—Actes 9.36. L’apôtre Paul recommande Phoebé, diaconesse de l’église de Cenchrées—Rom 16.1

Le Pasteur est défini comme : Berger : Le mot Grec traduit par Pasteur dans Ephésiens 4.11 est « poimen » qui veut dire « berger », celui qui garde, surveille ou assemble, dirige et aussi nourrit le troupeau, en somme un surveillant. ‘’Poimen’’ est utilisé dix-huit fois dans le Nouveau Testament. Seulement une fois il est traduit par Pasteur. Les dix-sept autres fois il est traduit par berger. Souvent nous utilisons le mot Pasteur parce que c’est le mot utilisé dans Ephésiens quatre où la liste complète des cinq dons du ministère sont donnés.

Les Pasteurs sont des surveillants : Actes 20.28 : Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au sein duquel le Saint-Esprit vous a établi Evêques, pour faire paître l’Eglise de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang.

Les Pasteurs nourrissent les brebis : Le mot Grec pour surveillant est ‘’ episckopos.‘’ Il est aussi traduit par ‘’ Evêque.’’ Le mot veut dire celui qui nourrit la brebis. C’est une référence à un Pasteur ou un berger.

L’Evêque dans la signification de l’Ecriture, est une fonction dans l’église locale et l’Evêque n’est pas quelqu’un qui a une autorité sur un groupe d’églises locales comme le fait l’Apôtre. Un Evêque ne peut pas prendre la place de ceux que Dieu a établi Apôtres et Prophètes.

Tous les anciens, ou surveillants d’une église locale doivent fonctionner comme bergers même s’ils ont un don du ministère autre que celui de Pasteur. Paul dit que ceux qui désirent ce don du ministère désirent une belle activité (1 Timothée 3.1).

Notons que le ‘’Pasteur’’ ou ‘’berger’’ est une fonction, pas un titre. C’est la même chose pour chacun des cinq dons du ministère. L’apôtre, le Prophète, l’Evangéliste et l’Enseignant sont des fonctions pas des titres.

Les pasteurs en ce temps jouaient le rôle d’Apôtres, d’évangélistes allant de lieux en lieux créant de nouvelles communautés et prenant soin de celles déjà établies comme berger, alors que les anciens (dirigeants locaux) prenaient soins directement du troupeau.

Y-avait-t ’il un système de collecte de Dime et d’offrande dans le Nouveau Testament ?

Jésus ne s’était pas opposé à la collecte des dimes. Il a dit : Luc 11:42 Mais malheur à vous, pharisiens! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu: c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses. Jésus a enseigné qu’il « fallait pratiquer » le système du retour de la dime à la maison du trésor.

Les apôtres collectaient les dons pour soutenir l’œuvre d’évangélisation et eux-mêmes. 1 Corinthiens 16:1 Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l’ai ordonné aux Églises de la Galatie. 2 Corinthiens 8:20 Nous agissons ainsi, afin que personne ne nous blâme au sujet de cette abondante collecte, à laquelle nous donnons nos soins;

L’exemple des macédoniens en terme de dons étaient sans égale. 2 Corinthiens 8:1-6 Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l’espérions, mais ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. Nous avons donc engagé Tite à achever chez vous cette œuvre de bienfaisance, comme il l’avait commencée.

Comment se faisaient la gestion financière au sein de l’Eglise primitive du Nouveau Testament ?

Dans le Nouveau Testament, la gestion financière de l’Eglise a développé différentes stratégies. Au début, le groupe des chrétiens était limité en nombre et évoluait dans une région géographique bien définie. Un tel environnement et l’espoir du retour imminent du Christ ne favorisaient pas le désir d’une Eglise institutionnalisée ou d’un système financier organisé. Les biens et les propriétés étaient mis en commun par les membres. C’est pour subvenir aux besoins des membres défavorisés que des offrandes de soutien furent sollicitées et qu’une structure fut mise sur pied dans ce sens, au niveau de l’Eglise.

L’Eglise apostolique ne possédait pas de clergé salarié. Ceux qui prêchaient étaient pris en charge par la communauté qu’ils servaient, accomplissant, néanmoins, toutes les tâches qui se présentaient à eux. En se déplaçant de lieu en lieu pour prêcher l’Evangile, ils constituaient des communautés qui les envoyaient, à leur tour, vers d’autres lieux afin de répandre la bonne nouvelle. En fait, ce ne fut qu’à l’époque du Nouveau Testament que des structures, des fonds et des bâtiments devinrent une partie intégrante de l’Eglise croissante, institutionnalisée.

Paul soutient que l’ouvrier a droit à son salaire : 1 Timothée 5:18 Car l’Écriture dit: Tu n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire.

Paul lui-même recevait de l’aide pour le travail missionnaire qu’il accomplissait, mais pas tout le temps. Philippiens 4:14-18 « Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de la prédication de l’Évangile, lorsque je partis de la Macédoine, aucune Église n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait et recevait; (4:16) vous fûtes les seuls à le faire, car vous m’envoyâtes déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes besoins. Ce n’est pas que je recherche les dons; mais je recherche le fruit qui abonde pour votre compte. J’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. »

Beaucoup pensent que l’aide des Philippiens à Paul ne couvre que l’époque où il était à Thessalonique. Ce n’est pas ce que ce passage nous dit. Il est dit que les Philippiens aidaient Paul “au début de l’évangile, quand il partit pour la Macédoine”. Thessalonique faisait partie de la Macédoine. Remarquez aussi que le passage dit “déjà à Thessalonique vous m’envoyâtes.”. En d’autres termes ce qu’il dit c’est que: “vous m’avez envoyé de l’aide au début de l’évangile, après mon départ de Macédoine…. en fait, vous m’avez déjà envoyé de l’aide quand j’étais encore en Macédoine, à Thessalonique”. Maintenant, où est allé Paul après son départ de Macédoine? Actes 17 et 18 nous disent qu’il alla à Athènes, où il resta brièvement et de là il alla à 50 miles au sud-ouest, à Corinth. Là il resta une année et demi prêchant la Parole de Dieu et établissant l’église locale. Je crois que c’est là qu’il reçut l’aide des Philippiens. Actes 18:5 nous dit: “Mais quand Silas et Timothée furent arrivés de la Macédoine, Paul [maintenant à Corinthe] se donna tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ.”

Les Philippiens aidèrent Paul “au début de l’évangile quand il partit pour la Macédoine”. Où était-il quand il obtint leur aide? Je crois, à Corinthe et il obtint leur aide via Silas et Timothée, les frères qui “étaient arrivés de Macédoine”. Paul a été supporté en partie par l’église des Philippiens à Corinthe. Il travaillait aussi, du moins à temps partiel. Le fait qu’il travaillait nous est révélé par Actes 18:1-3: « Après cela, Paul partit d’Athènes, et se rendit à Corinthe. Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d’Italie avec sa femme Priscille, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome. Il se lia avec eux; et, comme il avait le même métier, il demeura chez eux et y travailla: ils étaient faiseurs de tentes. »

Paul se réclamant lui-même du titre d’apôtre écrivit aux Corinthiens ceci: 2 Corinthiens 11:5-9 Or, j’estime que je n’ai été inférieur en rien à ces apôtres par excellence. Si je suis un ignorant sous le rapport du langage, je ne le suis point sous celui de la connaissance, et nous l’avons montré parmi vous à tous égards et en toutes choses. Ou bien, ai-je commis un péché parce que, m’abaissant moi-même afin que vous fussiez élevés, je vous ai annoncé gratuitement l’Évangile de Dieu? J’ai dépouillé d’autres Églises, en recevant d’elles un salaire, pour vous servir. (11:8) Et lorsque j’étais chez vous et que je me suis trouvé dans le besoin, je n’ai été à charge à personne; (11:9) car les frères venus de Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. En toutes choses je me suis gardé de vous être à charge, et je m’en garderai. Ces versets montrent que volontairement Paul n’a pas voulu recevoir une rémunération pour exercer son ministère comme les autres apôtres. Paul ne dépouillait littéralement aucune église mais il utilise ce point de façon figurée pour souligner qu’il recevait de l’aide d’églises plus pauvres pour prêcher l’évangile à une communauté assez aisée.

S’adressant aux chrétiens de Corinth Paul écrit : 1 Corinthiens 9:11-14 Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels. Si d’autres jouissent de ce droit sur vous, n’est-ce pas plutôt à nous d’en jouir? Mais nous n’avons point usé de ce droit; au contraire, nous souffrons tout, afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile de Christ. Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel ont part à l’autel? De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile.

Ce n’est pas une référence pour les anciens, les personnes fixes de l’église locale. 1 Corinthiens 9 ne les concerne pas. Cette référence concerne les apôtres, les missionnaires, qui allaient de ville en ville, prêchant l’évangile et implantant des églises. En d’autres termes, ils étaient ce que nous appelons aujourd’hui des missionnaires. Ces travailleurs apostoliques avaient le droit de vivre pleinement de l’évangile. Paul en était un, Barnabas, un autre. Comme Paul le dit dans les versets 3-6 du même chapitre: “C’est là ma défense contre ceux qui m’accusent: N’avons-nous pas le droit de manger et de boire? N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur et Céphas? Ou bien est-ce que moi seul et Barnabas nous n’avons pas le droit de ne point travailler?”

De ce fait nous pouvons conclure que le nouveau testament ne contredit pas le fait que ceux qui se dédient entièrement aux service de l’église en plein temps soient nourris par l’argent du temple (la dime).

Y-a-t-il des preuves que tous les membres recevaient une rémunération quelconque pour les différents services qu’ils rendaient aux saints, en dehors des apôtres qui étaient itinérants dans l’exercice de leur fonction ?

Paul dit que « Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement » (1 Timothée 5:17 ). Ailleurs il est écrit : « Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’Église de Cenchrées, Romains 16:1 »

Y a-t-il une preuve dans le Nouveau Testament ou dans l’Eglise apostolique qui atteste que les chrétiens rendaient la dîme?

Il n’y a pas de preuve explicite de la pratique de la dîme dans l’Eglise apostolique. Néanmoins, nous devons faire attention quant à l’interprétation de ce manque de preuve. En considérant à la fois l’attitude de Jésus et les écrits de Paul, on pourrait conclure qu’ils étaient plutôt favorables. Ils ne la rejetaient pas.

La dîme dans l’Eglise post apostolique

Il existe peu d’écrits des pères de l’Eglise apostolique des trois premiers siècles de l’ère chrétienne sur la dîme. La tendance à croire que les enseignements de Jésus supplantent la dîme. Certaines personnes affirmaient – Les chrétiens ne rendent pas la dîme parce que le montant est trop infime pour qu’on le donne au Seigneur. Irenée (fl.c.175-195) père de l’église écrivit: “En effet, la dîme de leurs produits [les juifs] Lui étaient consacrée, mais ceux qui bénéficiaient de la relâche mettaient leurs biens au service des desseins du Seigneur en donnant avec joie et gratuitement…”

Cyprien, Evêque de Carthage (c.210-258), exprima la plainte suivante : …mais de nos jours nous ne donnons même pas la dixième partie de notre patrimoine, et bien que le Seigneur nous ordonne de vendre, nous achetons et accroissons au contraire.” La pratique lévitique qui consiste en la collecte de la dixième partie des fruits de la terre auprès du peuple ‘existe de nos jours par rapport au clergé.”

La dîme reçut plus d’emphase au cours du 4ème siècle. Des chrétiens dévoués rendaient leur dîme à l’église. “Qu’il est honteux de constater que ce qui était accepté par tous chez les hébreux est devenu de nos jours un sujet d’étonnement dans le milieu des chrétiens. Si le non-paiement de la dîme met l’homme en danger devant Dieu, considérez alors combien sont en danger aujourd’hui.” John Chrysostom–Evêque d’Antioch (c.344-407)

La dîme apparaît comme une pratique courante dans l’Eglise orientale au cours du 4ème siècle. Augustine (c.354-430) représentait une tradition chrétienne dans laquelle la dîme était acceptable pour les chrétiens comme une ressource minimale pour donner.

Nous dirons en conclusion que la preuve biblique indique que: La pratique de la dîme ne se limitait pas à une période historique particulière ou à un groupe spécifique. La théologie de la dîme et son impact sur la vie des croyants, leur relation et leur dépendance de Dieu transcendent le temps et les cultures. Le Nouveau Testament ne rejette pas la dîme et peut être plus particulièrement, Jésus lui-même y a apposé le sceau de son approbation.

Quelle est la structure financière de l’Eglise Adventiste du Septième jour ?

Surgissant après 1 800 ans d’histoire chrétienne, l’Eglise Adventiste du Septième jour eut l’occasion de puiser son inspiration à partir d’une variété de modèles pour établir ses structures et opérations financières. Le principe biblique fondamental a, bien entendu, toujours subsisté : celui de la dîme et des offrandes. En ce qui concerne l’organisation de l’Eglise, les options étaient au nombre de deux : celle de l’assemblée ou celle de l’institution. Le modèle de l’institution, pour lequel nous avons opté, centralise les fonds, utilisant les dîmes pour le ministère évangélique et réservant les offrandes pour les autres aspects de l’œuvre, tels que la construction des églises et des écoles, les divers services et le travail médical et éducatif. Ce mode d’opérations centralisées offre plus d’efficacité et d’équité vis-à-vis du champ mondial.

Il existe, néanmoins, quelques désavantages. Lorsque notre Eglise était encore réduite, à ses débuts, les petites communautés se trouvaient essentiellement en Amérique du Nord, localisées dans quelques grandes villes. Les membres connaissaient personnellement leurs dirigeants et se trouvaient directement investis dans l’œuvre de l’Eglise. Une session de la Conférence Générale n’était en fait qu’un rassemblement de tous les membres d’église.

Il est évident que cela serait totalement irréalisable aujourd’hui, compte tenu de la proportion et de la distribution globale de tous nos membres d’église. De ce fait, les individus tendent à être moins impliqués dans les décisions de l’Eglise globale. C’est la raison pour laquelle de nombreuses requêtes sont adressées pour que plus de décisions soient prises, quant à l’usage des fonds de l’Eglise, au niveau de l’assemblée locale. Bien que ce genre d’intérêt individuel suscite des subventions plus importantes dans le domaine de projets spécifiques, une telle stratégie entraîne un déséquilibre potentiel conséquent.

Ce n’est cependant que dans les années 1876-1879 qu’un système de dîme épanoui (adapté du modèle lévitique) a été institué comme base de la finance de l’église. Les membres ont été encouragés à adopter le plan de la dîme en tant qu’arrangement ordonné de Dieu pour le soutien du ministère et le travail de l’église. Les dîmes, rassemblées dans les églises, devaient être remises aux fédérations pour le soutien des pasteurs sur leurs territoires respectifs. La fédération a été désignée comme la maison du trésor de la dîme. Une dîme de ces dîmes a été transmise par les fédérations à la Conférence Générale. Au fil des ans, ce principe de  » maison du trésor  » a été affiné.

C’est l’église locale qui recueille l’ensemble des dîmes. Elles sont ensuite expédiées dans leur intégralité à la fédération/mission, qui est une entité constituante enregistrant les fonds et les activités diverses relatifs aux domaines pastoral, évangélique et administratif, aux fonds de retraite des employés et à quelques frais scolaires, indispensables aux communautés. Le montant des dîmes consacrées à la fédération/mission se situe dans une fourchette allant de 90 à 68,25 % à travers les différentes divisions.

Selon la structure et le règlement des différentes unions et divisions au sein de leurs territoires, le solde de la dîme est partagé entre l’union et la division, 1 % de la dîme totale étant, néanmoins, transmis à la Conférence Générale pour les opérations de l’Eglise à travers le monde (sauf en Amérique du Nord, ainsi qu’il est fait mention ci-dessous). La dîme est partagée entre les différents départements régissant, coordonnant et subvenant aux besoins de l’œuvre au sein de l’Eglise.

Toute la dime est utilisée pour ceux qui sont dans le ministères pastorale 100% des dimes. Pour les offrandes que vous donner 50%-60% restent dans l’église locale pour ses besoins d’évangélisation, loyer et autres. Les 40% restant des offrandes partent pour la fédération/mission, union et Conférence Générale. Des 40% la mission/fédération retient seulement 20% pour ses besoins de construction, développement, construction de chapelle et autre. Le dernier 20% se repartis par les unions et la Conférence générale. La conférence générale redistribue ce qu’elle reçoit au champ mondiale. Et cela nous revient pour différents projets de développement et aident les champs ayant un statut de mission et dans la création de nouveaux champs et soutien aux institutions.

Que dit Ellen White du système financier de l’Eglise Adventiste du Septième jour ?

En tant que pionnière, Ellen White a encouragé l’organisation de l’église adventiste et a donné son aval à l’enseignement et à la mise en pratique du système de la dîme sur le plan de la «maison du trésor». Il est vrai, cependant, que dans les premières années précédant l’instauration des plans de traitement médical et de subsistance, elle (sous la direction du Seigneur) assistait occasionnellement des pasteurs (à la fois noirs et blancs), qui étaient dans une situation désespérée, à cause de sa dîme personnelle. Dans une autre situation, elle a mis en garde un président de fédération contre le fait de remettre un don de la dîme de la part de membres de sa fédération à la Southern Missionary Society, qui supervisait le travail difficile dans les États du sud de l’Amérique. En fin de compte, il est devenu pratique courante pour les fédérations fortes de partager un pourcentage de leur dîme avec des fédérations plus faibles. Pour un compte détaillé d’Ellen White ‘Ellen White: Les premières années d’ Elmshaven , 389-97.

Aucune de ces exceptions ne permet aux membres de détourner la dîme du Seigneur de son utilisation prévue vers des ministères indépendants ou des unités autonomes. Ellen White elle-même a abordé les problèmes soulevés par les questions citées au début de cet article. Ils ont été élevés à son époque et à la nôtre. Nous citons: « Dieu a donné des instructions spéciales quant à l’utilisation de la dîme. Il ne veut pas que son travail soit paralysé faute de moyens… Que personne ne se sente libre de garder sa dîme pour l’utiliser selon son propre jugement. Ils ne doivent pas l’utiliser pour eux-mêmes en cas d’urgence, ni l’appliquer à leur guise, même dans ce qu’ils pourraient considérer comme l’œuvre du Seigneur. (Témoignages , 9: 247) »

« Un message très clair, très précis, m’a été donné pour notre peuple. Je suis chargée de dire que ses membres commettent une erreur quand ils emploient les dîmes pour certains buts qui, quoique bons en eux-mêmes ne sont pas ceux que Dieu a désignés. Ceux qui font un tel usage des dîmes s’éloignent des dispositions du Seigneur, et seront jugés par Lui. »  {CE 107.2}

La dîme est sacrée, réservée par Dieu pour lui-même. Il doit être introduit dans son trésor pour être utilisé pour soutenir les ouvriers de l’Évangile dans leur travail. . .

« La dîme est mise à part pour un usage particulier. Elle ne peut être considérée comme un fonds d’entraide. ElIe doit être spécialement consacrée à l’entretien de ceux qui portent le message de Dieu dans le monde; et elle ne peut être détournée de ce but. »–R. & H. Supplement, Dec. 1, 1896.  {CE 108.3}

Certains ont été mécontents et ont déclaré: « Je ne paierai plus ma dîme, car je n’ai aucune confiance en la façon dont les choses sont gérées au cœur du travail. » Mais allez-vous voler Dieu parce que vous pensez que la gestion du travail n’est pas correcte? Présentez votre plainte, clairement et ouvertement, dans le bon esprit, aux personnes appropriées. Envoyez vos pétitions pour que les choses soient ajustées et mises en ordre; mais ne vous retirez pas de l’œuvre de Dieu et ne devenez pas infidèle parce que les autres ne font pas bien. (Ibid., 249)

Lisez le livre de Malachie… Ne voyez-vous pas qu’il est préférable, en aucune circonstance, de retenir vos dîmes et vos offrandes, car vous n’êtes pas en harmonie avec tout ce que font vos frères? Les dîmes et les offrandes ne sont la propriété d’aucun homme, mais doivent être utilisées pour effectuer un certain travail pour Dieu. Certains pasteurs indignes peuvent recevoir certains des moyens ainsi collectés, mais que personne à cause de cela, refuse d’apporter au trésor et braver la malédiction de Dieu? Je n’ose pas. Je paie mes dîmes librement et librement, en disant, comme l’a fait David: « Nous t’avons donné à toi-même. »…

. . . Si les affaires de la fédération ne sont pas gérées selon l’ordre du Seigneur, c’est le péché des égarés. Le Seigneur ne vous en tiendra pas responsable si vous faites ce que vous pouvez pour corriger le mal. Mais ne commettez pas vous-même le péché en privant Dieu de ses biens. . . . Par votre négligence dans le devoir, n’augmentez pas nos difficultés financières. (Témoignages spéciaux, série A, n ° 1, p. 27 et 28 [10 août 1890])

« Que l’œuvre de Dieu ne soit pas entravée plus longtemps parce que la dîme a été déviée de la voie que Dieu lui a destinée et orientée sur d’autres voies il faut pourvoir aux besoins des autres branches. Elles doivent être soutenues mais pas avec les dîmes. Dieu n’a pas changé; la dîme doit continuer à servir à l’entretien du ministère. »–9T 247-250.  {CE 107.4}

Quel a été l’impact du sacerdoce de tous les croyants sur l’église chrétienne des premiers siècles ?

L’église chrétienne primitive a pleinement souscrit à la doctrine du « sacerdoce universel ». De ce fait, en seulement trois siècles d’existence, il devint une institution religieuse bien connue dans le grand empire romain. En effet, l’église a connu un succès remarquable. Malgré la tolérance des juifs, profondément attachés à la discipline de leurs traditions vides, et malgré la haine des gentils par la philosophie polythéiste, l’église grandit grâce au zèle et au dévouement de ses membres – membres légitimes du « sacerdoce royal ».

Gibbon, le célèbre historien de l’Empire romain, a expliqué que l’expansion rapide du christianisme de cette époque était le résultat du « zèle et de l’enthousiasme du peuple pour une cause. Ils étaient des messagers sincères et des travailleurs infatigables ». Cité dans FP Corson, Votre église et vous , p. 15

Parmi ces premiers chrétiens, il y avait un zèle évangélique incroyable. Comme ils ont été atteints par la persécution ils dispersés à travers le monde méditerranéen en prenant les bonnes nouvelles de l’Evangile partout. Qui étaient ces dispersés qui ont annoncé avec tant de ferveur les richesses impénétrables du Christ? Ce sont des membres laïcs qui, participant au programme missionnaire de l’église, ont proclamé au monde le pouvoir rédempteur de l’Évangile. C’est le modèle que l’église doit imiter.

Avec une finesse remarquable et une capacité reconnue, Satan élabora son plan pour faire obstacle aux triomphes de l’Évangile. Il a divisé l’église en deux groupes: ecclésiastiques et laïcs. Plus tard, il a persuadé les dirigeants que les laïcs devraient être gardés en silence car ils sont « des citoyens de seconde classe, des auditeurs passifs de la Parole ». Le dialogue missionnaire avec le monde est devenu la responsabilité exclusive du ministère. Ce fut le triomphe du cléricalisme.

Avec l’apostasie du Moyen Âge, le ministère et les membres laïcs ont été encore plus séparés, non seulement à cause de la distinction de leurs responsabilités spirituelles, mais aussi à cause de leur position hiérarchique personnelle. Belarmino, « a comparé le pape au soleil, l’empereur à la lune, les évêques aux étoiles, le clergé au jour et les laïcs à la nuit ». David S. Schaff, La foi de nos pères et la nôtre , p. 287. Le catéchisme du concile de Trente confirme cette classification de valeurs établissant que les « prêtres du Nouveau Testament dépassent considérablement toutes les autres personnes en ce qui concerne l’honneur, rendant ainsi impossible la comparaison de la prêtrise ou sa ressemblance avec aucune autre classe ». Terre. » – Ibid .

La Réforme, dans sa rébellion contre les castes et les hiérarchies ecclésiastiques, rétablit le principe du sacerdoce universel de tous les croyants dans le Nouveau Testament, offrant à nouveau aux laïcs la possibilité de participer à diverses activités de l’Église et les encourageant à assumer leurs responsabilités.

Dieu a ordonné que la direction pastorale de l’église ait une fonction et un rôle distincts à jouer dans l’église, non pas pour gouverner mais pour former. White déclare: «Le pasteur consacré ne doit pas seulement assumer la responsabilité d’aller de l’avant pour remplir cette commission. Quiconque a reçu Christ est appelé à œuvrer pour le salut de ses semblables. »[iv] Le modèle biblique de l’église de Dieu est constitué de laïcs et du clergé travaillant ensemble.

Burrill déclare: « Engager des pasteurs pour faire le travail du ministère pendant que les laïcs paient, assistent et observent n’est pas le plan de Dieu pour l’église adventiste. »[v]

Préparé par

Pasteur Sessou Kwasi Selom

[i] Russell Burrill,  Révolution dans l’Église: libérer le pouvoir impressionnant du ministère laïc  (Fallbrook, CA: Centre de recherche Hart, 1993), 23.

[ii] Association Pastorale de la Conférence Générale des Adventistes du Septième jour, Manuel du Pasteur Adventiste du Septième jour  (Silver Spring, MD: Association Pastorale, 1997), 107.

 [iii] Ellen G. White, Christian Service  (Washington, DC: Pacific Press Pub. Assn., 1925), 68.

 [iv] Ellen G. White,  Les Actes des Apôtres  (Mountain View, CA: Pacific Press Pub. Assn., 1911), 110.

 [v] Burrill,  Révolution dans l’Église , 12.

Staff AdventDesk Réponses sélectionnée comme la meilleure 29 mai 2019
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